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Offline Vrock34  
#1 Envoyé le : dimanche 22 novembre 2020 00:57:52(UTC)
Vrock34
Rang : Habitué
Inscrit le : 07/03/2012(UTC)
Messages : 9,504
J-2
21 Arodus 4710




a porte donnait sur un grand vestibule dans lequel tout le groupe pouvait entrer. La jeune femme portait une tenue de servante de maison noble. Elle affichait un sourire chaleureux, bien que faisant probablement partie des obligations de son service.

Elle referma la porte derrière les invités sans prêter plus attention à la présence de l'ogre qu'à celle des autres. « Veuillez me suivre jusqu'au petit salon, Madame vous y attend. » En la suivant, les fugitifs traversèrent un long couloir aux boiseries finement ouvragées. Après avoir ignoré plusieurs portes, la servante en ouvrit une qui donnait sur une somptueuse pièce au centre de laquelle se trouvait une table basse entourées de plusieurs fauteuils dont l'un était assez spacieux pour accueillir une personne de la taille de Rouscaille. Assise dans l'un d'eux, la sublime Tiadora les regarda entrer.

Toujours aussi envoutante, elle était comme Grationo l’avait vue et décrite, la seule différence étant sa tenue. Elle ne semblait plus aller à un enterrement. Au lieu de cela, elle portait une longue robe blanche diaphane qui lui donnait une allure presque angélique tout en mettant en valeur ses atouts féminins. Toutefois, lorsqu'elle s'exprima enfin, toute illusion sur sa nature angélique fut rapidement dissipée. Regardant le prêtre, elle persifla. « Mon très cher, vous avez pris votre temps !  », dit-elle sans pitié. « Nous commencions à nous demander si vous n’alliez jamais y parvenir ! Oh, et vous amenez des amis et certains semblent en piteux état ! Je vois que vous avez aussi décidé de vous adjoindre le soutien de votre voisin ogre. Entrez ! Prenez place ! » Elle frappa dans ses mains et la soubrette disparut. « Avez-vous fait bon voyage ? Contez-moi donc vos aventures ! »


PJ. PNJ. Talingarde et sa carte. BM Banderscar.

Modifié par un utilisateur dimanche 22 novembre 2020 01:08:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline UrShulgi  
#2 Envoyé le : dimanche 22 novembre 2020 08:46:24(UTC)
UrShulgi
Rang : Habitué
Inscrit le : 14/03/2012(UTC)
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Gratiano
JdS +2, +4, +6
CA : 18
Channel evil : 1/5
Com. undead : 1/5
Hell's cor : 8/8

10 / 10


Pendant un instant, Gratiano se demanda si il avait toqué à la bonne porte, et fut soulagé d'entendre la servante venir ouvrir.La servante avait parlé des invités de "madame". L'hypothèse qu'elle fut en réalité la chef devenait aussi plausible que celle d'un bras droit. Quoi qu'il en fut, il supposait qu'ils auraient bientôt des réponses. Des réponses qui amèneraient certainement d'autres questions.

Le degré d'opulence affiché en laissait presque Gratiano pantois. Quel seigneur du crime irait s'installer si prêt de la prison la plus réputée du pays? La personne qui possédait ce lieu ne manquait pas d'audace, pas plus qu'il ne manquait d'un goût pour l'ironie.

Gratiano leva les bras sur les côté, paumes vers le ciel, haussant les épaules dans une mine faussement attristé.
«  Le travail bien fait prend le temps qu'il prend. Quelle chance pour nous qu'il fut fait dans les délais que vous nous avez soumis. Puis-je? » dit-il en désignant l'un des sièges. L'envie de profiter d'un peu de confort revenait en Gratiano comme une fulgurance.

« Notre route fut des plus agréables, le chant des bêtes nous guidant jusqu'à vous. Nos aventures? Eh bien ... disons qu'alors que nous pourrissions dans les geôles, une visiteuse vint nous offrir une aide précieuse. De quoi ouvrir nos serrure, de quoi passer à travers un mur. Nous avons commencé par tuer les gardes qui venaient nous offrir des gamelles de cette nourriture pour chien. Après avoir revêtu leurs armures, nous sommes descendus continuer notre progression et quelques cadavres plus loin, nous sommes passés par votre fenêtre magique sur l'un des côtés où les gardes n'avaient pas de vision, puisque l'alerte avait été donnée. » Gratiano marqua un silence, comme pour marquer comme les choses auraient pu mal tourner à ce moment là, ce cruel échec.

«  Mais après tout, c'était un risque certain, risque renforcé par la présence de gardes supplémentaires occupés à jouer. Nous sommes donc sortis et les avons contournés par les remparts pour en occire quelques-uns de plus et les désorienter, avant de pouvoir vous rejoindre. Ce fut une bataille mouvementée. »

Gratiano pencha légèrement la tête en arrière tout en levant le doigt, comme si un souvenir lui revint.

« C'est la version qu'on aurait pu raconter à des enfants au coin du feu. Pour vous répondre entièrement Tiadora, voici notre aventure. Vous nous avez donné le coup de pouce nécessaire à ourdir une sortie. Et nous avons souhaité qu'elle marque les esprits. Trois personnes du fort présentent ce soir là vivent encore. Un soldat, que nous avons laissé s'enfuir, et qui se chargera de répandre la terreur qu'il a vécu et la nouvelle du drame. Deux serviteurs, grassement payés et épargnés, afin d'instiller en eux le doute quant au fait que nos pratiques seraient douteuses et celles des mitrans honnêtes. Le reste de la garnison présente est morte. Du chien au commandant. Les dirigeants ont rejoint Mitra par les flammes, et les corps des soldats, qui aimaient tant être en poste, a été placé tel un décor macabre proposé à ceux qui daigneraient s'y aventurer. On peut dire que votre visite aura permis de marquer les esprits. »
Qui sème le vent ... est déjà d'un bon niveau.
Offline Vrock34  
#3 Envoyé le : dimanche 22 novembre 2020 13:30:56(UTC)
Vrock34
Rang : Habitué
Inscrit le : 07/03/2012(UTC)
Messages : 9,504
J-2
21 Arodus 4710




ratiano accepta le confort offert par Dame Tiadora et lui résuma les dernières vingt quatre heures écoulées depuis leur précédente rencontre. Ne se faisant pas prié davantage, Rouscaille avait naturellement choisi le fauteuil assez large pour son gabarit.

Pendant que le prêtre parlait, la soubrette revint avec un grand plateau sur lequel se trouvait de quoi prendre une collation conséquente. Tout au moins du point de vue d'un invité de taille normale. Puis, elle sortit d'une meuble tout proche de quoi se désaltérer. Il y avait diverses liqueurs, des vins fins ainsi que de la bière pour les moins raffinés des convives. Puis, elle attendit docilement que chacun lui fit part de la boisson qui lui faisait envie et répondit à chaque souhait.

Ne faisant aucun cas de la servante, la maîtresse de la maison affichait un sourire de ravissement. Son ton s'était radouci lorsqu'elle reprit la parole. « Excellent, excellent ! Vous avez bien raison, la terreur est une arme efficace contre l’oppression. Le Maître avait vu juste, comme à son habitude ! Vous semblez posséder le potentiel pour faire de grandes choses ! Restaurez vous à votre guise. Quand vous le souhaiterez, je vous ferai conduire à vos chambres. Une bonne nuit de repos dans un endroit adapté vous fera le plus grand bien. »


PJ. PNJ. Talingarde et sa carte. BM Banderscar.

Modifié par un utilisateur dimanche 22 novembre 2020 17:28:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Guigui  
#4 Envoyé le : dimanche 22 novembre 2020 17:14:58(UTC)
Guigui
Rang : Staff
Inscrit le : 28/02/2013(UTC)
Messages : 6,895

Zûr-Barghal
rage berserk : 6/12
***
CA : 18 | C : 12 | D : 16
réf: +2 | vig: +4 | vol: +0

9 / 14


Alors qu'il pénétrait dans la belle demeure et en admirait le confort et l'opulence, Zûr-Barghal ne put s'empêcher de se faire la réflexion qu'ils ne se trouvaient clairement pas dans la demeure d'un aristocrate ordinaire. Car une soubrette ordinaire, en le voyant (et plus encore en voyant l'ogre qui les accompagnait), aurait certainement hurlé ou se serait évanouie. La fille devait, d'une façon ou d'une autre, être familière de ce genre de visite. Aussi peu recommandables qu'ils étaient désormais, il était peu probable qu'ils impressionnent la maîtresse de maison, cette Tiadora dont Gratiano leur avait raconté la visite et qui était à l'origine de leur évasion.

Ladite maîtresse de maison s'avéra être une femme superbe et sûre d'elle. Elle ne tiqua pas le moins du monde en voyant leurs mines, quand bien même rafraîchies par la magie de Lorenzo. Et elle ne broncha pas non plus à la vue de l'ogre : en fait, il semblait même qu'elle ait prévu sa venue et fait disposer un siège spécial à son intention.

Zûr se félicita d'avoir fait un sort au ragoût préparé pour les soldats avant leur départ de Branderscar, car le fait de ne pas être affamé lui évita de se précipiter sur la collation comme un sauvage. Il s'assit confortablement, commanda une liqueur de framboise à la servante, picora quelques amuse-gueules sans paraître un goinfre.

« Ma dame, il est vrai qu'après les jours déplaisants que nous avons vécu, profiter de votre hospitalité et du confort de votre demeure nous fera le plus grand bien, » commença-t-il. « Et, bien que je gage que vous connaissiez déjà nos noms à tous et, peut-être, une partie de notre histoire, permettez-moi de me présenter : je suis Zûr-Barghal, un Salvucci de circonstance et non de sang, encore moins de conviction, si l'on peut dire. Et je tiens à vous remercier chaleureusement ainsi que votre maître, que nous espérons pouvoir rencontrer bientôt car, quel que soit les motivations qui l'ont poussé à nous aider, et dont je ne saurais croire qu'elles sont entièrement altruistes, il reste un fait qu'on ne peut écarter : votre intervention nous a sauvé la vie, à tous. »

Quel que fut le Zûr-Bhargal que les enfants Salvucci avaient toujours connu, brutal, patibulaire, parfois grossier, au langage mâtiné d'argot des rues, il venait de se métamorphoser sous leurs yeux. Son maintien était droit, son langage châtié, ses manières policées et son sourire enjôleur en dépit des crocs tranchants qui l'ornaient. Le tieffelin semblait soudain capable de se fondre comme un caméléon dans un tout autre milieu, et l'ancien enfant des rues à la sauvagerie explosive s'avérait capable de converser avec une dame de la haute société en usant des mêmes codes. Les enseignements qui lui avaient été prodigués par la Dame d'En-Bas pendant ses années d'adolescence avaient manifestement comporté quelques cours sur les bonnes manières et la façon de se comporter avec une dame du monde, et le tieffelin avait bien caché son jeu.

« Quoi qu'il en soit, comme je disais, j'imagine que votre maître ne vous a pas demandé de nous aider à nous évader par pure bonté d'âme, et qu'il attend que nous nous prêtions à quelque entreprise. Vous savez, à l'évidence, entretenir savamment le mystère et captiver votre auditoire, mais en ce qui me concerne, je dormirai mieux si vous consentiez à nous en dire un peu plus à ce sujet. Qui est votre maître, je vous prie, et qu'attend-il de nous ? »

Modifié par un utilisateur dimanche 22 novembre 2020 17:17:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bhaal reste à l'ombre en BM-96 | Zorg allume le feu en S-210 | Darmrok fait la guerre en N-211
Le combat à allonge
Le bloodrager abyssal
L'étroit mousquetaire
Offline Boadicee  
#5 Envoyé le : dimanche 22 novembre 2020 17:24:30(UTC)
Boadicee
Rang : Habitué
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Murena
CA 14 (C14, D10)
Réf+7 Vig+2 Vol+3
Etat : méfiante

20 / 20


Murena hésita....mais suivi la direction de Gratiano. Dans ces circonstances, la fille des rues était plutôt mal à l'aise. Les manoirs de la noblesse n'étaient vraiment pas sa tasse de thé, surtout lorsqu'elle était douloureusement consciente qu'elle n'avait pas pu corriger son allure depuis longtemps. Heureusement, Gratiano était bien plus éloquent qu'elle ne pourrait l'être. Se faisant discrète, Murena se contenta de suivre le mouvement. Tout cela éveillait sa méfiance, cependant.

Jusqu'à ce qu'elle rencontre en personne leur mystérieuse bienfaitrice. Sa méfiance laissa la place à une certaine fascination, et elle du faire un effort conscience pour ne pas laisser pendre sa mâchoire. Tiadora, hm? Elle s'éclaircit la gorge et s'efforça d'écouter le récit de Gratiano. Mais malgré l'enchanteresse présence, son instinct l'alertait également. Elle était influente, loin de là, et ce "Maître" qu'elle venait de mentionner était une figure aussi mystérieuse qu'inquiétante. Que leur voulait il...?

Bien qu'elle soit méfiante, la vision de la nourriture tiraillait aussi sur sa conscience. Tiadora les avait invité à se restaurer, et si elle était sur ses gardes, elle ne voyait pas l'intérêt de les aider à quitter Branderscar pour les empoisonner ensuite. Cependant, avant cela, il restait à faire les présentations. Avant de s'asseoir, elle s'inclina poliment, et profondément.
« Ma dame, je vous remercie moi aussi de votre aide. J'ai un certain talent pour ces choses, mais sans outils, je n'aurais pas réussi à nous sortir de ces fers. Murena Salvucci, c'est un plaisir de vous rencontrer.

Je dois cependant admettre que votre intérêt pour nous est une surprise. J'ai toute confiance dans mes talents et ceux de mes frères et soeurs, mais de là à nous sortir de la pire prison du pays... »

Modifié par un modérateur dimanche 22 novembre 2020 19:00:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cry havoc, and let slip the hellhounds of war.
Offline Vrock34  
#6 Envoyé le : dimanche 22 novembre 2020 18:00:01(UTC)
Vrock34
Rang : Habitué
Inscrit le : 07/03/2012(UTC)
Messages : 9,504
J-2
21 Arodus 4710



ame Tiadora salua d'un signe de tête le semi-fiélon qui avait eu la bienséance de se présenter. Alors que ce dernier venait d'exprimer son choix quant à la boisson désirée, la soubrette le servit sans délais, en respectant un protocole complexe comprenant son placement par rapport au convive, la quantité de breuvage servie, la justesse de ses gestes...

Le sourire charmeur de leur hôtesse ne trompait nullement le barbare quant à la nature réelle de leur réunion. Il s'agissait bien d'un entretien d'affaire. Toutefois, Tiadora ne cherchait pas à en faire mystère. « Bien évidement, mon chère ! J'aurais d'ailleurs été fort déçue que vous pensiez naïvement avoir profité des largesses philanthropiques d'un mécène. Mon Maître est juste et loyal, mais la bonté d'âme ne fait pas partie de ses traits. Comme je l'ai précisé à votre... frère ?, mon Maître partage avec vous nombre de ressentiments à l'égard des gens qui mènent ce pays. Il a une proposition à vous faire. Je n'en dirai pas plus, lui laissant le soin de s'entretenir avec vous sur le sujet. Et, vous parlez d'or ! De fait, bien que la prison de Banderscar n'était plus que l'ombre de ce qu'elle fut jadis, vous en échapper sans aide aurait été voué à un probable échec. Malheureusement, je crains que vous deviez dormir sans en savoir davantage. La qualité de la literie compensera à n'en point douter votre besoin légitime de connaissances. Quand vous le rencontrerez, dès demain, vous comprendrez tout le mystère qu'il s'emploie à édifier. »

Murena sembla ressentir de l'inconfort à se trouver en pareil endroit. Partageant les craintes de sa fratrie, elle tenta timidement à son tour de tendre une perche afin d’extirpé plus d'information de leur bienfaitrice. Mais, celle-ci ne céda pas d'un pouce.


PJ. PNJ. Talingarde et sa carte. BM Banderscar.

Modifié par un utilisateur lundi 23 novembre 2020 00:21:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Lyana  
#7 Envoyé le : dimanche 22 novembre 2020 18:58:58(UTC)
Lyana
Rang : Habitué
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Messages : 1,492

Soredamor
CA 18 (C16,D12)
Ref+2 Vig+4 Vol +2
Châtiment 1/1
Invocation
NM

13 / 13

La façade de la demeure que Gratz' avait identifié comme celle de leur rendez-vous était somptueuse et l'intérieur encore plus. Soredamor regardait la riche décoration des pièces qu'ils traversaient et la somptuosité des meubles d'un oeil admiratif. Un jour, elle aussi aurait une demeure de ce style, elle aussi vivrait dans ce luxe. Le manoir des Salvucci retrouverait son lustre d'antan, elle rétablirait le prestige du nom que leur père avait souillé. Mais en attendant, il fallait patienter et ne pas montrer d'impatience devant le discours volontairement énigmatique de leur hôtesse.

Elle fit tourner un instant le vin millésimé qu'on lui avait servi dans son verre, elle admirait les larmes qui se formaient à l'intérieur du cristal, savourant les parfums capiteux qui se dégageaient du nectar. Après les émanations putrides du cloaque dans lequel ils avaient été enfermés, c'était un parfum divin. Elle fit rouler une gorgée sur sa langue, laissant exploser les saveurs et savoura avec délectation la douce chaleur du vin s'écoulant le long de sa gorge. C'était sans conteste le meilleur vin qu'elle n'avait jamais dégusté, bien loin des piquettes des tavernes de Gastenhall qu'elle avait l'habitude de fréquenter.

Picorant un morceau de fromage, elle remercia intérieurement Zûr pour avoir insisté de faire un sort au ragout de la prison, les empêchant, elle et sa fratrie, de se jeter sur la nourriture telles des bêtes affamées. Mais justement, Zûr parlait. Elle s'empêcha de lever un sourcil lorsqu'il se présenta comme un "Salvucci de circonstance, non de sang, encore moins de conviction", s'il avait voulu les renier et leur jeter leur nom au visage, il n'aurait pas fait autrement. Sinon, elle fut étonnée de la façon de parler de son presque frère, il avait bien caché son jeu. Que cachait-il d'autre ? Elle chercha du regard celui de son jumeau, cherchant à savoir s'il pensait la même chose qu'elle.

Elle sourit lorsque Murena prit la parole, elle savait que cette dernière n'aimait pas s'exprimer devant des inconnus et qu'elle le fasse sans qu'on le lui demande prouvait que ce qu'ils venaient de vivre l'avait fait murir.

Dégustant une nouvelle gorgée de vin, elle s'adressa enfin à leur hôtesse, lui offrant un sourire d'une politesse exquise : « A mon tour de me présenter, je suis Soredamor Salvucci, une Salvucci de sang, mais nous considérons tous ceux élevés avec nous comme membre de notre famille, même si certains préfèrent s'éloigner. Je vous remercie également, Dame Tiadora, il est évident que nous n'aurions jamais pu sortir de cette prison sans votre aide si opportune. Enfin, je ne sais si nos remerciements doivent vous être adressés ou doivent l'être à votre Maître, mais, si j'ai bien compris, nous aurons la réponse à cette question demain. En attendant, recevez mes sincères remerciements pour votre hospitalité, le repas et ce nectar, ce dernier est véritablement divin. »

Elle leva son verre vers leur hôtesse en un toast silencieux. L'heure n'était pas aux questions et la perspective d'une nuit dans un vrai lit la faisait languir.

Je posterai le jour, je posterai la nuit, je posterai toujours ^_<
Amarante, championne audacieuse, sylphe née des orages et des elfes (N211)
Aksana, chamane samsarane de la vie (S210)
Alia, derviche de la Fleur de l'Aube aasimar (BM96)
Offline vaidaick  
#8 Envoyé le : dimanche 22 novembre 2020 22:52:16(UTC)
vaidaick
Rang : Sage d'honneur
Inscrit le : 22/11/2012(UTC)
Messages : 6,002

Lorenzo
CA : 18 (C12, D16)
REF +2 VIG +1 VOL +3

3 / 8

ARCANE RESERVOIR : 0/4
SPELLS 1 : 0/3

A leur arrivée, Lorenzo regarda d'un air dubitatif la lanterne, dénotant avec le style de la maison. Il ne put s'empêcher de se demander si ce n'était pas un signe pour leur avenir : comme ces prostituées de maisons de passe, avaient-ils été sauvés de leurs malheurs pour se sentir redevables et vendre leurs talents contre les faveurs d'un maître ?

Il laissa Gratiano faire les démarches de présentation, tant à la porte qu'avec leur hôte, puisqu'il avait été choisi par elle comme étant leur porte parole. Il profita de ce moment pour admirer les lieux. Voilà, c'était ça. C'était exactement ça, qu'il voulait. Une demeure comme celle-ci, aussi somptueuse, peut-être plus encore ! Pour lui, pour sa famille, pour leur avenir. Des étoiles dans les yeux malgré la fatigue, il se remémorait leur propre maison, bien loin de ce faste. Il se fit une promesse : cela allait changer. Ils acquerraient les fonds pour rénover la demeure familiale, et en acheter bien d'autres.

La rencontre avec la superbe femme qui leur était venue en aide lui laissa une impression mitigée. Charmante et glaciale à la fois, il accepta le siège proposé et l'écouta, mais comprit très vite suite à la réponse détaillée de Gratiano qu'ils n'en sauraient pas plus cette nuit et qu'ils devraient patienter jusqu'au lendemain.

Il s'apprêtait à prendre congé, et alors qu'il prenait appui sur le confortable fauteuil pour se relever, Zûr prit la parole. Sa mâchoire manqua se décrocher à l'entendre parler, et il échangea un regard avec sa jumelle tout en se réinstallant confortablement. Il prit une grappe de raisin, demanda un verre de vin rouge léger, et attendit les diverses réactions. Finalement, il n'était pas encore temps de penser au repos : la conversation pouvait encore être intéressante. Très intéressante...

Un sourire releva un coin de ses lèvres alors qu'il écoutait le discours de leur presque frère toue en égrainant sa grappe de raisin. Il confirma ce que Lorenzo ressentait à son encontre : il se désolidarisait d'eux tout en évoquant un pseudo-lien familiale. Un opportuniste de la pire espèce, ce qui, en temps normal, ne serait pas pour lui déplaire. Mais là, il s'agissait de la famille. La seule chose sacrée aux yeux de l'elfe.

Une autre surprise provint de Murena. Elle prit la parole, démontrant son implication dans leur avenir commun. Elle prenait de l'assurance, la petite !

Puis vint Soredamor. Évidemment, elle réagit aux paroles de Zûr, tout en gardant son sang froid et un certain contrôle d'elle-même avec une répartie diplomatique d'une classe incroyable. Il la dévisagea avec amour, comme chaque fois qu'il était fier d'elle - ce qui arrivait plus que régulièrement.

Il sourit, prit une gorgée de vin en réponse au toast de sa sœur, et inclina légèrement la tête vers leur hôte avant de prendre la parole à son tour. « Lorenzo Salvucci, frère jumeau de Soredamor, et co-aîné de sang de notre vaste et hétéroclite fratrie adoptive. Je vous remercie pour votre charmant accueil et votre aide précieuse. »

Il fit un tour du regard de sa fratrie et de l'ogre, et reprit : « Je crains que nous soyons tous un peu trop fatigués par la quinzaine qui vient de s'écouler pour rester bien longtemps à discuter avec vous. Si vous le permettez, nous allons profiter de votre hospitalité et aller nous reposer. Nous pourrons discuter plus longuement demain, avec vous-même ainsi que votre maître. Où et à quelle heure prévoyez-vous que nous le rencontrions ? »
Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez, il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même. - Edmond Wells.
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Offline Vrock34  
#9 Envoyé le : lundi 23 novembre 2020 01:01:36(UTC)
Vrock34
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J-2
21 Arodus 4710


inalement, chacun s'était exprimé. Quelques soient les différents et les tensions au sein de la fratrie, leurs impressions étaient similaire. Tous les cinq ressentaient cette rencontre comme un piège qui allait se refermer sur eux. Seul Rouscaille paraissait satisfait. En même temps, à travers les paroles de leur hôtesse, il était évident que l'ogre ne faisait pas partie des projets du fameux Maître. Son rôle n'était que de les aider, tant qu'il y trouverait son plaisir et eux leur intérêt.

La remarque de la paladine reçut un retour dépourvu de tout doute. « A mon Maître, bien sûr. Mon intervention n'est due qu'à son bon vouloir ! Et, n'ayez crainte, vous pourrez lui exprimer toute votre gratitude de vive voix. » Ce fut Lorenzo qui évoqua le premier l'idée d'écourter une réunion qui, au demeurant bien agréable, n'en étirait pas moins la nuit alors que chacun était fourbu. « Bien entendu mes chers ! Je vais vous faire conduire dans vos chambres. Reposez vous autant qu'il vous sera nécessaire. Quand vous serez prêts à rencontrer mon Maître, faites le moi savoir ! » Elle frappa à deux reprises dans ses mains. Pas plus d'une dizaine de secondes plus tard, plusieurs autres serviteurs entrèrent dans le salon, comme si l'heure n'était pas aussi matinale. Hommes et femmes, ils revêtaient tous une livrée aux mêmes couleurs, sang et ébène, que celle de la servante qui les avait accueillis. Un autre point leur était commun. Ils étaient tous d'une beauté saisissante. « Mes très chers, je vous laisse en de bonnes mains. Méfiez-vous, on s'habitue très vite au luxe ! Le moindre de vos désirs sera pour mes gens un devoir. » Tiadora eut un sourire franc, doublé d'une lueur malicieuse qui traversa ses magnifiques yeux.

Chacun des six invités fut guidé par un serviteur hors du salon puis, via un escalier, jusqu'au deuxième étage. Il sembla évident qu'une aile complète du manoir leur avait été attribuée. Chacun disposait d'une chambre avec sa salle d'eau privative. De plus, il y avait en commun un salon ainsi qu'une petite bibliothèque. Sur la table de nuit, les uns comme les autres trouvèrent une bouteille et un verre en cristal. Les serviteurs leur firent comprendre qu'il s'agissait en fait d'un vin épissé aux vertus tant curatrices qu'apaisantes. Après avoir présenté les lieux puis veillé à ce que tout soit comme les invités le souhaitaient, les serviteurs s'éclipsèrent, non sans avoir précisé qu'ils accourraient en cas de besoin.



PJ. PNJ. Talingarde et sa carte. BM Banderscar.

Modifié par un utilisateur lundi 23 novembre 2020 01:11:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline UrShulgi  
#10 Envoyé le : lundi 23 novembre 2020 09:53:05(UTC)
UrShulgi
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Gratiano
JdS +2, +4, +6
CA : 18
Channel evil : 1/5
Com. undead : 1/5
Hell's cor : 8/8

10 / 10


Gratiano se retint d'exprimer la moindre émotion sur son visage alors que Zûr, au moyen d'une éloquence cachée, se désolidarisait à nouveau non du padre, mais carrément de la familia. L'esprit du cadet oscillait entre le souvenir de ce cor qui avait soufflé par sa faute, et par le moment où son corps gisait au sol, agonisant, et où il l'avait guéri. Il chassa ses pensées de son esprit et laissera son presque-frère à ses délires rebelles au verbiage sophistiqué mais au comportement adolescent.

Les politesses d'usage passées, Gratiano suivit l'hôtesse qui lui avait été désignée, sourire aux lèvres. Sa fratrie ne manquerait pas de se faire ses propres histoires, mais en réalité, il souriait pour une autre raison.Du rouge et du noir. pensait-il en voyant les tenues accordées des serviteurs, et de Tiadora. C'est moi qu'elle ait venu visiter à la prison.. C'était peut-être un hasard, mais Gratiano avait plutôt l'impression d'assembler les premières pièces d'un puzzle. Un puzzle dont il ne connaissait ni la grande image, ni la taille.

La chambre contrastait tant avec la prison que la seule envie du prêtre était de s'y laisser chuter. Non, il se mentait. La vue d'une succulente créature, de son âge, inconnue de sa fratrie, loin de leur chez eux, était des plus tentantes, lui qui avait bien compris au sourire de Tiadora comme ils étaient libres de se faire plaisir.
Mais ... c'est probablement ce qu'elle attendait d'eux. Qu'ils cèdent. Il n'en fit rien et lui demanda simplement de préparer un bain chaud, la remerciant poliment, se décidant même à faire le tour des titres des livrets de la bibliothèque commune, tournant quelques pages de ceux qui l'intéressaient particulièrement et qu'il ne manquerait pas, si le temps le lui permettait, de lire. Il pria quelques minutes silencieusement avant de passer sa main sur la flamme de la bougie qui l'éclairait, se rappelant où aller son allégeance en dehors de la familia, avant de finir par rejoindre son bain presque tiède tant il avait trainé, puis de profiter du luxe d'une nuit dans une vraie literie.

  • con.religions : 1d20+4 donne [13] + 4 = 17

Modifié par un utilisateur mardi 24 novembre 2020 17:42:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Qui sème le vent ... est déjà d'un bon niveau.
Offline Boadicee  
#11 Envoyé le : lundi 23 novembre 2020 17:48:56(UTC)
Boadicee
Rang : Habitué
Inscrit le : 21/08/2014(UTC)
Messages : 4,749

Murena
CA 14 (C14, D10)
Réf+7 Vig+2 Vol+3
Etat : épuisée

20 / 20

Murena hésita, mais elle avait déjà épuisé son courage en posant la première question à Tiadora, et conclut, comme ses frères et soeurs, qu'elle n'en saurait pas plus ce soir. L'attitude de Zûr ne lui avait pas échappé, mais elle appréciait d'une part son talent pour changer de registre, quelque chose qu'elle travaillait encore à maîtriser, et elle était d'autre part certaine qu'il avait ses raisons pour prendre ses distances relatives avec leur famille. Pour l'heure, elle voulait lui laisser le bénéfice du doute.

Dans l'immédiat, plutôt que de continuer à torturer son esprit déjà épuisé, elle remercia la maîtresse des lieux et suivit la servante qui lui avait été assignée. Elle ne demanda que deux choses avant de congédier cette dernière - un nécessaire de maquillage, et un bain.

Une fois seule avec elle même, Murena se détendit enfin. Lentement, délibérément, elle se débarassa de ses dagues, de son armure, et de ses vêtements. Elle hésita au moment de retirer sa tunique, et couvrit les miroirs, prenant soin de ne pas s'attarder sur elle même avant que les nécessités de l'hygiène ne l'y oblige. Une fois propre, et même fourbue, elle se servit un verre du vin épicé, et découvrit l'un des miroirs une fois rabillée. Peu à peu, alors que le jour devait se lever dehors, elle entreprit de corriger ce que ces deux dernières semaines avaient causé, et si sa cicatrice était toujours visible, lorsqu'elle s'arrêta, c'était parce que le reflet que lui renvoyait le miroir était de nouvea elle même. Ce n'est qu'alors qu'elle alla se coucher, laissant enfin le sommeil l'emporter.

Modifié par un utilisateur lundi 23 novembre 2020 17:49:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cry havoc, and let slip the hellhounds of war.
Offline Guigui  
#12 Envoyé le : lundi 23 novembre 2020 19:29:25(UTC)
Guigui
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Zûr-Barghal
rage berserk : 6/12
***
CA : 18 | C : 12 | D : 16
réf: +2 | vig: +4 | vol: +0

9 / 14


La tentative de Zûr-Barghal d'obtenir des renseignements complémentaires n'obtint qu'un refus poli de la part de leur hôtesse, avec la promesse que tout leur serait révélé le lendemain. Tiadora avait manifestement reçu des instructions pour ne rien leur dire, et il aurait été inconvenant, voire grossier, d'insister pour en savoir plus. D'autant que ses frères et sœurs semblaient accepter cet état de fait comme des moutons bêlant acceptent de s'engager dans le couloir qui les amène à l'abattoir, pour peu qu'on les rassure en leur flattant l'encolure.

Fort bien. La journée avait été riche en épreuves et en événements, et maintenant qu'ils se trouvaient en sécurité dans le confort de ce manoir, la tension retombait tandis que la fatigue les prenait. Aussi se leva-t-il pour saluer la maîtresse de maison quand celle-ci fit venir les serviteurs qui allaient s'occuper d'eux. Leur beauté, hommes comme femmes, acheva de le convaincre que, qui que soit ce "Maître" dont Tiadora parlait avec une majuscule tellement emphatique qu'elle en devenait presque audible, ce dernier disposait d'une fortune considérable et d'un bras fort long. C'était à la fois rassurant, compte tenu de la situation délicate dans laquelle ils se trouvaient, étant désormais ennemis publics à Gastenhall avec les contraintes que cela impliquait en matière de discrétion et de déplacements, et inquiétant si jamais l'accord qu'on ne manquerait pas de leur proposer ne leur convenait pas, et qu'ils avaient des velléités de reprendre leur indépendance. Car il serait certainement dangereux de fâcher un tel maître.

La découverte de sa chambre personnelle et de son confort interrompit ses réflexions. Chaque chose en son temps, se dit-il. Ses vieux réflexes d'enfant des rues lui commandaient de profiter de l'opportunité qui lui était offerte tant qu'il le pouvait. Il commanda un bain chaud, agrémenté de sels parfumés, dans lequel il se prélassa quelques temps, délassant ses muscles et libérant son esprit des horreurs qu'il avait vues et commises à Branderscar. Dix jours auparavant, il se donnait pour mort, ou presque, et voilà que l'opportunité d'une nouvelle vie s'offrait à lui. La place que ses pseudo-frères et sœurs occuperaient au sein de cette nouvelle vie restait encore à définir, et dépendait grandement de la façon dont ils accompliraient - ou non - leur vengeance envers celui qui les avait tous trahis. Pour sa part, il ne faisait aucun doute que Bonifacio devait mourir.

Pour l'heure, son œil jaune se tourna vers la charmante soubrette qui se tenait en retrait, dans un coin de la salle de bains, prête à exécuter le moindre de ses désirs comme l'avait indiqué Tiadora. Il considéra un instant l'éventualité de lui commander une fantaisie sexuelle mais, en réalité, il n'en avait pas vraiment envie. Il était surtout fourbu par les épreuves passées, et à la fois excité et inquiet de la journée du lendemain. Peut-être qu'après une bonne nuit de sommeil...

En attendant, il sortit du bain, l'eau chaude ruisselant sur ses muscles, et se fit apporter des vêtements propres... et neufs. Il eut la surprise de constater que ceux-ci étaient à sa taille, pourtant fort inhabituelle. Tout, décidément, avait été prévu et préparé dans les moindres détails. Cela le confortait dans le soupçons qu'ils étaient déjà fort bien connus de ce mystérieux maître.

Il congédia sa soubrette après avoir pris note des qualités spéciales du vin épicé, dont il se servit quelques verres avant de sombrer dans le sommeil. Un sommeil réparateur, mais non dépourvu de rêves. Des rêves comme il en avait déjà eu par le passé, des rêves de puissance, des rêves de mort, des rêves d'écailles...

Modifié par un utilisateur lundi 23 novembre 2020 22:08:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bhaal reste à l'ombre en BM-96 | Zorg allume le feu en S-210 | Darmrok fait la guerre en N-211
Le combat à allonge
Le bloodrager abyssal
L'étroit mousquetaire
Offline Lyana  
#13 Envoyé le : lundi 23 novembre 2020 22:02:30(UTC)
Lyana
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Soredamor
CA 18 (C16,D12)
Ref+2 Vig+4 Vol +2
Châtiment 1/1
Invocation
NM

13 / 13

Soredamor entendit avec plaisir Renzo prendre congé de leur hôtesse, maintenant qu'ils étaient dans un endroit confortable et en relative sécurité, la fatigue reprenait ses droits. Il faut dire qu'ils avaient peu dormi depuis leurs arrestations.

Elle se leva à la suite de la fratrie et salua une dernière fois Dame Tiadora. Alors qu'elle montait les marches du majestueux escalier jusqu'au deuxième étage, elle ne put s'empêcher d'admirer une nouvelle fois la magnificence des lieux. Un jour, elle aussi...

Elle franchit la porte que le jeune homme en livrée sang et ébène qui la suivait depuis le rez-de-chaussée ouvrit pour elle et resta un instant à en regarder la décoration raffinée. Des tentures fines qui couvraient les murs aux draperies qui recouvraient le lit à la taille gigantesque, tout dans cette pièce respirait le pouvoir, la richesse et la splendeur. Elle respira profondément, savourant l'instant. Certes, ils ne connaissaient toujours pas l'identité du Maître des lieux, ni, surtout, ce qu'il voulait d'eux et quel serait le prix à payer pour leur évasion mais pour l'instant, mais elle écarta ces idées de ses pensées, ils seraient toujours temps d'y penser plus tard. Quant à un probable piège, il était trop tard, il s'était refermé sur eux à l'instant même où Gratiano avait accepté le voile de Tiadora. En tout cas, pour l'heure ils étaient en sécurité, on n'aidait pas des gens à s'évader de la pire prison de tout Talingrade pour les tuer sitôt sortis. Maintenant, il fallait profiter.

La vue du lit faillit l'emporter mais il était hors de question qu'elle souille les draps de lin fin avec la crasse qu'elle portait sur le corps, si Renzo en avait dissimulé la vue, elle la sentait tout de même qui lui recouvrait la peau. Elle se tourna vers l'éphèbe toujours en attente de ses désirs.

« Tu peux me faire couler un bain bien chaud, mais dispose également d'un baquet à côté avec du savon en quantité, je veux pouvoir me laver avant d'entrer dans l'eau. Je ne veux pas patauger dans une eau saumâtre. Une fois fait, j'aimerai également des vêtements pour remplacer ceux que je porte, d'ailleurs tu pourras les bruler. Tu n'auras qu'à poser les nouveaux vêtements sur le lit. Va vite. »

Alors qu'il s'apprêtait à accomplir ses ordres, elle compléta : « Pour les vêtements... en plus de la tenue de remplacement, j'aimerai également une robe correcte pour rencontrer le maître de ses lieux. Et les chaussures qui vont avec, évidemment. Va maintenant. »

L'homme se précipita vers le cabinet de toilette, en attendant que le bain fut prêt, elle s'assit devant le miroir de la coiffeuse en bois de rose posée dans un coin de la pièce et dont les sculptures représentant des angelots lubriques étaient assorties à celle du lit. Elle se regarda un long moment dans la glace, contemplant les traits fins qui rehaussaient l'ovale de son visage, elle se rassura en constatant que la cicatrice qu'elle portait sur la joue ne venait en rien amoindrir sa beauté, au contraire, elle venait même la rehausser en lui ajoutant un aspect dangereux. La jeune paladine se dit qu'il s'en était fallu de peu pour qu'elle ne puisse plus jamais admirer son reflet. Juste quelques jours. Ca aurait été dommage, un vrai gâchis. Elle sourit en portant la main à son visage, la bague de fiançailles de la fiancée qui ne reverra jamais son garde d'amant faisait ressortir de façon subtile le bleu de ses yeux.

Alors que les bruits provenant de l'annexe de la chambre indiquaient que le bain était presque prêt, elle se releva et entreprit d'enlever sa cotte de maille qu'elle posa ensuite avec application sur le tréteau disposé dans la chambre, prouvant à nouveau qu'ils étaient non seulement attendus, mais qu'on savait qui ils étaient et connaissait leur nature.

L'armure enlevée, elle ôta les guenilles qui lui servaient de vêtements et qui tenaient encore en un seul morceau grâce à la magie de son jumeau. Elle entra dans la salle de bain sans prendre la peine de se couvrir et entreprit de se laver le corps et les cheveux. Après de longues minutes de frottage, quand elle s'estima suffisamment propre, elle entra dans la baignoire fumante avec un soupir de contentement. Elle s'allongea dans le baquet, la tête posée sur une serviette pliée et ferma les yeux savourant juste l'instant présent.

Elle faillit s'endormir quand le bruit de la porte de sa chambre qu'on ouvre et referme la mit en alerte. Reconnaissant le son des pas, elle garda les yeux fermés, de toute façon, elle ne connaissait qu'une seule personne pour entrer comme ça dans ses appartements, sans en demander l'autorisation. Alors qu'elle le devinait maintenant appuyé sur la chambranle de la porte du cabinet de toilette, les yeux fixés sur elle, elle sourit voluptueusement, les paupières toujours closes, se cambrant légèrement faisant apparaitre sa poitrine hors de l'eau et parla d'une voix langoureuse.

« Tu es venu me frotter le dos, Renzino ? »

Modifié par un utilisateur lundi 23 novembre 2020 22:10:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Je posterai le jour, je posterai la nuit, je posterai toujours ^_<
Amarante, championne audacieuse, sylphe née des orages et des elfes (N211)
Aksana, chamane samsarane de la vie (S210)
Alia, derviche de la Fleur de l'Aube aasimar (BM96)
Offline vaidaick  
#14 Envoyé le : mardi 24 novembre 2020 03:22:31(UTC)
vaidaick
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Lorenzo
CA : 18 (C12, D16)
REF +2 VIG +1 VOL +3

8 / 8

ARCANE RESERVOIR : 0/4
SPELLS 1 : 0/3

Si Lorenzo n'en fit rien paraître, la formulation de Tiadora le laissa perplexe. C'était à eux de décider du moment du rendez-vous avec son Maître ? Rares étaient les personnes puissantes disposées à attendre le bon vouloir de ceux qu'ils désiraient employer... Il ne s'attarda pas toutefois sur la question. Demain leur serait révélées bien assez de réponses - pour probablement au moins tout autant de questions - sans se torturer l'esprit avec une de plus.

Il se contenta donc de suivre la belle domestique qui devait assurer son service durant son séjour, le guidant jusqu'au deuxième étage et "leurs quartiers", aménagés luxueusement. Il nota la présence d'une bibliothèque et d'un salon permettant de se détendre tout en s'instruisant, et se promit le lendemain de venir y faire un tour. Il en profita également pour se faire soigner par Gratiano, avant de prendre congé de sa fratrie.

Pour l'heure, il aspirait principalement au repos. Il prit possession de sa chambre, posant le grimoire de Richter sur la table de chevet, devant le consulter en détail afin d'en extraire toute la science... Mais plus tard. Il se départit du reste de ses possessions nouvelles, se déshabilla sans aucune gêne devant la servante, puis invoqua magiquement un petit vent nettoyant qui vint parcourir son corps. « Préparez-moi un bassin d'eau chaude pour pouvoir me nettoyer je vous prie. Puis amenez-moi un peignoir, ainsi que des vêtements propres pour tout à l'heure, dans ce style-là. » Le petit vent se muta temporairement en un ensemble composé d'une tunique et de cuissardes bleues et or, avant de reprendre sa fonction première. « Après cela vous pourrez disposer. »

Elle obéit et comme il l'avait supposé, tout fut préparé rapidement, le service étant impeccable et discret. Une fois propre, il enfila le peignoir et déposa les vêtements neufs soigneusement pliés sur une commode, avant de prendre une gorgée du vin curatif laissé à leur disposition après avoir vérifié qu'il n'y décelait pas une autre magie, peut-être plus néfaste. Puis, satisfait, il s'aventura hors de sa chambre pour se rendre dans celle de sa sœur jumelle.

Connaissant les goûts de celle-ci, il se doutait qu'elle se prélassait dans un bain. Lui-même aurait fait de même s'il n'avait eu pour projet de la rejoindre. Il entra tranquillement dans sa chambre, referma la porte sans chercher à masquer son entrée, et observa les lieux. La nouvelle armure de Soredamor était là, exposée sur son tréteau telle une prise de guerre - ce qu'elle était, en réalité. Mais nulle trace de sa propriétaire... Poursuivant son chemin, il se rendit dans la salle de bain, ses pieds nus faisant un léger bruit feutré suffisant pour alerter la maîtresse temporaire des lieux de son arrivée. Il s'appuya dans l'encadrement de la porte, et contempla son amour. Celle-ci, yeux clos, sourit en se cambrant légèrement de manière à faire ressortir ses atouts hors de l'eau, preuve s'il en fallait qu'elle aussi le connaissait parfaitement.

Sa voix langoureuse parvint, douce mélodie à ses oreilles, et il se décolla du chambranle pour s'avance jusqu'à la baignoire, laissant tomber au sol son peignoir. « Seulement le dos ? » lui sussura-t-il, presque sur un ton de défi. « J'ai du mettre plus de temps que je l'imaginais.. » Il détacha enfin ses yeux du corps de la belle paladine pour regarder les produits qui s'offraient à eux. Divers savons et parfums parcouraient une tablette entière, puis il arrêta son regard sur une fiole transparente contenant un liquide ambré. Il sourit : voilà ce qu'il cherchait ! De l'huile de massage ! Ouvrant la bouteille, il s'en versa un peu dans le creux de la main avant de remettre le capuchon, puis vint se placer derrière Soredamor en se frictionnant les mains, s'offrant une vue imprenable sur sa magnifique poitrine. Il posa ses paumes avec tendresse sur les épaules de l'aasimar, et se mit à la masser en douceur, s'évertuant à détendre ses muscles endoloris avant de dénouer les nœuds plus en profondeur.

« Je crois que tu mérites de te détendre un peu. » lui dit-il à voix basse en remontant avec délicatesse sur sa nuque, effectuant plusieurs passages plus ou moins appuyés.

« Y a-t-il quelque chose en particulier qui te ferait plaisir ? »

  • Soins légers par Gratiano : 1d8+1 donne [1] + 1 = 2
  • Art de la magie (vin curatif) : 1d20+8 donne [5] + 8 = 13


Prestidigitation pour le nettoyage et l'image de la tenue
Détection de la magie pour le vin curatif

Modifié par un utilisateur mardi 24 novembre 2020 07:18:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez, il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même. - Edmond Wells.
Offline Vrock34  
#15 Envoyé le : mardi 24 novembre 2020 11:02:48(UTC)
Vrock34
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J-2
22 Arodus 4710



ls avaient été trainés, enchainés les uns aux autres, pendant près de dix journées puis enfermés dans la même cellule. Heureusement qu'ils n'avaient pas été des étrangers. Toutefois, jamais depuis leur naissance, on ne les avaient forcés à de telless humiliations. Même Bonifacio n'avait jamais été aussi dur.

Cette Nuit-là, chacun avait enfin pu gouter à une intimité salvatrice. La seule personne qui les approchait savait devenir invisible quand il le fallait, accourir à la demande et servir sans faire montre de la moindre contrariété à le faire. D'ailleurs, ces serviteurs ne semblaient vivre que pour le bon plaisir de leur maîtresse et celui de ses invités. Quelle était la position de Tiadora ou celle de son mystérieux maître au sein de la noblesse ? Ou n'étaient-ils que de riches bourgeois ? Quelque en ait été la réponse, ils vivaient dans l’opulence et ne se privaient de rien. Pour ce soir, les Salvucci en profitèrent. Ils verraient bien assez tôt de quoi leur lendemain serait fait...

Ceux qui goutèrent au vin ressentirent un réconfort, tant moral que physique. De toute évidence, il disposait de plusieurs vertus dont celle de cicatriser les plaies, à l'instar des potions de soins qu'ils avaient trouvé dans la prison. Les plus érudits avaient fait un tour dans la petite bibliothèque. Il y avait là de quoi intéresser un panel assez varié de lecteurs. Parmi les romans et contes féériques se trouvaient des ouvrages plus sérieux traitant de théories magiques, d'histoire ou d'astronomie. Quatre ouvrages sortaient du lot, en terme de rareté ainsi que de qualité. "Astra Mysterii", un traité rare d'astrologie écrit par le moine fou Clivarus. "Les voyages de Titus le mendiant" par Artus Vellor, une édition originale précieuse d'un titre populaire publié avant que l'auteur ne devienne réputé. "Le Floralegium" de Branthus Hart, ouvrage d'un âge certain, ce livre de fleurs était magnifiquement illustré. Le dernier n'était autre qu'une bible proscrite du culte des diables en général et de celui d'Asmodée en particulier. Cet ouvrage devait être un des rares à avoir survécu à la grande purge initiée par Markadian IV.



Lorsqu'ils se furent reposés complètement puis appétés, les invités de Dame Tiadora lui firent savoir qu'ils étaient fin prêts pour la rencontre. Ils avaient revêtu des habits correspondant à leurs désirs. Une collation leur avait été servie dans leur salon privé. Ils y discutaient encore lorsqu'un serviteur vint les prévenir que sa maitresse les attendait. Le jeune homme les guida jusqu'au premier étage. Sans surprise, Rouscaille ne les suivit pas. L'ogre partit de son coté, accompagné de deux sympathiques soubrettes. Dans un agréable vestibule, Tiadora les accueillit vêtue d'une nouvelle tenue somptueuse de soie rouge assortie au carmin de ses lèvres qui contrastait avec sa peau de nacre. Fidèle à elle-même, la maîtresse des lieux leur sourit en s'exclamant.

« Ah ! Vous voilà ! Mes très chers, je vois que la nuit vous a grandement profité ! Vous êtes resplendissants ! Votre attente et votre patience vont enfin être récompensées. Je vous prie de me suivre. » Elle se retourna et poussa le ventail droit d'une imposante double porte.

Elle les précéda à l'intérieur d'un bureau spacieux joliment aménagé et richement décoré de bois sombres ainsi que de riches tapisseries de brocart. Dépourvue de fenêtre, cette salle était éclairée par neuf torches dont les flammes brillaient d'un éclat sinistre. Il y avait une longue table rectangulaire entourée de fauteuil de cuir. A son extrémité la plus éloignée de l'entrée se trouvait une autre fauteuil. Imposant tel un trône, mais plus austère, il était ouvragé dans un style exotique. Ses pieds formaient comme les pattes monstrueuses d'un volatile géant, ses accoudoirs se terminaient par des serres et le dossier était surmonté de pointes à l'image de lances dardant vers le ciel. Dignement installé se trouvait un homme au charisme indéniable. Très grand et fin, il devait avoir vécu au moins cinquante années. Malgré son age, il restait diablement séduisant. Il portait une longue robe de velours noir équipée d'une capuche repliée sur ses épaules. Il arborait une écharpe ventrale rouge brodée d'or qui pendait jusqu'à ses pieds et l'étoile inversée à cinq branches, symbole du Prince des Ténèbres, ceignait son cou. Le ton avait été donné avant même la moindre parole prononcée.

Alors que les cinq invités prenaient place à l'invitation de Tiadora, celle-ci alla se placer deux pas derrière son Maître. Elle sembla comme se fondre dans les ombres alors que ce dernier parla enfin. Sa voix était profonde et chaleureuse. « Entrez mes amis ! Prenez place ! » Sans préambule, il enchaina. « Je croix que vous êtes les premiers à vous être échappés de la prison de Branderscar. Bien joué ! Bien sûr, vous avez bénéficié d’une petite aide de l'extérieur, » dit-il avec un sourire malicieux, « mais cela n'enlève rien à votre mérite ! Ma douce et fidèle Tiadora ma fait part de votre soif de comprendre ! Toute légitime, cela va de soit. Vous êtes curieux de savoir pourquoi je vous ai aidé. Comme vous vous en doutez, il ne s’agit en aucun cas d'un geste d’altruisme dû au hasard. Je vous ai aidés et faits amener ici pour une raison des plus importantes. Mon nom est Cardinal Adrastus Thorns. Je suis le dernier grand prêtre d'Asmodée survivant de l'île de Talingarde. Autrefois, le Prince de Nessus était vénéré à sa juste valeur aux côtés des autres grandes puissances. Aujourd’hui, le roi de Talingarde est devenu une marionnette aux mains des fanatiques de Mitra qui veulent détruire toute religion qui ne se plie pas à celle de leur insipide dieu du Soleil ! »

Celui qui se disait grand prêtre, et qui en avait tout l'air, se tut, laissant à ses invités le temps de bien réaliser ce que cela impliquait. Ainsi, cette homme avait vécu voire survécu à la Purge ! Il devait vivre dans l'ombre depuis tout ce temps, bien que son manoir soit situé à la vue de tous. S'il était bien l'archi-prêtre d'Asmodée, ce qu'il attendait des Salvucci ne pouvait qu'être d'une importance vitale...



PJ. PNJ. Talingarde et sa carte. BM Banderscar.

Modifié par un utilisateur vendredi 1 janvier 2021 23:11:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

thanks 1 utilisateur a remercié Vrock34 pour l'utilité de ce message.
Offline UrShulgi  
#16 Envoyé le : mardi 24 novembre 2020 21:08:38(UTC)
UrShulgi
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Gratiano
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10 / 10


Gratiano avait dormi plus qu'il ne l'avait souhaité, et reprit ses petites rituels d'avant l'emprisonnement. C'était la première fois depuis des jours qu'il pouvait communier paisiblement. Les discussions reprenaient doucement alors qu'ils mangeaient ensemble, un repas comme ils n'en avaient pas eu depuis un moment. Qu'ils étaient beaux, enfin propres. Les mines de Sore et Lorenzo en disaient long sur leurs activités nocturnes, mais malgré le côté agréable du moment, chacun à sa manière semblait emprunt d'une certaine tension, lui inclus.

« On sera vite fixé. » dit-il à une question informulée. Mettant les pieds dans le plat.
« Et dès qu'on sera débarrassé de nos obligations, on ira mener l'enquête. On nous pense morts ou esclaves à l'heure qu'il est, c'est un atout dont il nous faut profiter. Sacrée baraque tout de même. » dit-il, comme pour fuir le sujet aussi vite qu'il l'avait amené.

Quelques échanges de banalités plus loin, ils furent inviter à changer d'étage, enfin. Gratiano faisait ce qu'il pouvait pour se contenir mais jamais il n'avait vu sa famille aussi tendue, du moins, pas depuis de leur enfance, quand le padre cherchait à connaître le coupable et les punissait à sa manière. Rouscaille n'était pas invité. Le cadet était perplexe. Zûr s'était plutôt fortement désolidarisé et dissocié de la familia, et Gratz se demandait donc pourquoi il était davantage invité que l'ogre. Il se reprit aussitôt, leurs bienfaiteurs les voulaient eux, et principalement eux, l'ogre, c'était les herbes sur la tourte. Gratiano souriait. Cette discrimination les plaçait de facto à un rang supérieur à celui qu'aurait l'ogre dans ce qu'on leur proposerait. C'était déjà ça de pris, rien n'est plus difficile à vivre que d'être l'échelon le moins avancé de toute organisation, fut-elle simplement une famille ou un couple.

L'homme qui les accueillait en jetait. Enfin, il semblait, à voir les mines des siens. Lui n'avait fait que fixer le pendentif qui se balançait entre les doigts de celui dont les couleurs lui rappelaient celle du Maître. Avant même qu'il ne prenne la parole, Gratiano s'inclina fort bas avant de s'asseoir comme tout le monde.Cardinal ...
Gratiano en était pantois. Le nom ne lui disait rien du tout. Et c'était fort bien logique au fond. Un être si important ne saurait survivre si le moindre initié savait qu'il existait.

Bien qu'il appréciait chaque mot prononcé par le Cardinal, Gratiano ne pouvait contenir une mine perplexe.
« Cardinal, avant tout, merci pour votre aide intéressée. Vous semblez en avoir après les Mitrans, un intérêt somme toute fort partagé par notre fratrie, pour des raisons fort diverses. Je reste néanmoins curieux des raisons qui vous poussent à nous choisir nous, sauf si la tâche que vous souhaitez nous confier concerne notre fief d'avant emprisonnement ... et encore, nous n'y serons pas des plus discrets à présent que quelqu'un s'est arrangé pour que nous nous retrouvions tous dans les geôles ... avez-vous un lien avec cet arrangement, ou connaissance de la personne qui l'a mis en place?  » Gratiano croisait ses mains devant lui tandis qu'il conversait, dévoilant à leur bienfaiteur les deux marques qu'il portait : celle de leur séjour à Brandescar, et celle du Prince.

Qui sème le vent ... est déjà d'un bon niveau.
Offline Guigui  
#17 Envoyé le : mardi 24 novembre 2020 23:37:38(UTC)
Guigui
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Zûr-Barghal
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23 / 23


Zûr-Barghal se réveilla fatigué, la bouche pâteuse et l'esprit embrumé. Un coup d’œil à la fenêtre lui permit de constater que la matinée était déjà bien entamée et qu'on s'approchait de la mi-journée. Il aurait volontiers passé la journée à dormir mais d'une part il était attendu, et d'autre part il avait très faim. Il s'assit dans son lit et s'étira longuement, faisant rouler les puissants muscles de ses bras, de ses épaules et de son dos, avant de retomber sur le confortable matelas. Pourquoi était-il si vaseux ? Il avait dormi, pourtant. Mais il se souvenait s'être réveillé plusieurs fois, trempé de sueur, en proie à des cauchemars. La nature de ses rêves lui revint. En réalité, il avait autant dormi que déliré. Était-ce à cause de Brandescar ? Non, il y avait autre chose...

Le moment n'était toutefois pas propice à l'introspection, et il fallait qu'il se secoue. Attirée par ses grognements, la soubrette de la veille attendait dans un coin de la pièce. « Jamais tu dors, toi ? » Lui lança-t-il avec mauvaise humeur. Il commençait à se rendre compte que le luxe et les domestiques impliquaient nécessairement une certaine perte d'intimité. Sans attendre une quelconque réponse de la jeune femme, il enchaîna : « prépare-moi une bassine d'eau pour que je m'asperge. Et apporte-moi des vêtements. Pantalon noir. Chemise, euh... verte quelque chose. Et des bottes. »

Des ablutions matinales chassèrent peu à peu la torpeur de son étrange nuit, et il se sentit enfin un peu plus réveillé et alerte. Il s'habilla prestement, non sans s'étonner de la richesse de la garde-robe mise à sa disposition en même temps que la justesse de la taille des habits que la servante lui proposait, ce qui confirmait son impression de la veille : le fameux "Maître" avait manifestement à cœur qu'ils se sentent le plus à l'aise possible, tout en faisant montre de la longueur de son bras et des moyens à sa disposition.

Rejoignant ses frères et sœurs au salon pour la collation du matin, il les gratifia d'un vague « 'jour ! » avant de s'asseoir et de prétendre avaler tout ce que la table comportait de nourriture. Compte tenu de sa stature et des privations subies ces dix derniers jours, ce n'était guère étonnant mais son appétit contrastait avec la retenue dont il avait fait preuve la veille devant Tiadora. Il ne sembla pas remarquer qu'il planait au-dessus d'eux comme un malaise dont il était la cause, en raison de ses paroles de la veille. En revanche, celles de Gratiano le stoppèrent net dans ses mâchonnements, et il leva la tête de son assiette pour dévisager son frère, incrédule : retourner à l'orphelinat ? Vraiment ? Il choisit cependant de ne rien dire et replongea le nez dans son assiette, préférant attendre de voir si le reste de la fratrie se rendait compte à quel point c'était une folie.

Finalement, Tiadora vint les chercher, se montrant toujours une parfaite hôtesse, bien que personne ne fut dupe sur la sincérité de son attitude. Elle était en service commandé, rien de plus. Et elle accomplit son service en les menant, enfin, devant le "Maître" tant attendu. Ils allaient ainsi pouvoir obtenir des réponses à leurs questions.

Zûr-Barghal ne put masquer une expression de surprise en pénétrant dans le vaste bureau sans fenêtres et éclairé uniquement par des torches. Le moins qu'on pouvait dire était que le Maître savait soigner son décorum, que ce soit par l'ambiance lumineuse, le mobilier ou sa propre apparence. Ses manières étaient courtoises, chaleureuses même, mais une indéniable puissance et une autorité naturelle émanaient de lui. Il ne faisait aucun doute que Gratiano avait trouvé son mentor, lui qui ne perdait pas une occasion de les bassiner avec le Prince des Ténèbres. Zûr le salua à son tour, aussi courtoisement que possible mais sans déférence particulière. Pas avant de savoir ce qu'il attendait d'eux...

Les premiers échanges furent d'ailleurs pour le jeune prêtre, ce dont chacun lui laissa volontiers l'initiative. Les questions qu'il posa les intéressaient tous, et Zûr jugea bon de les appuyer. « Hem... Éminence, nous tenons évidemment tous à vous remercier pour ce que vous avez fait pour nous. Que votre aide soit intéressée et conditionnée à un service en retour n'enlève rien au fait que, sans vous, nous serions toujours attachés à une barre de fer, affamés et contraints de faire nos besoins sur nous, car c'est ainsi que les mitrans traitent leurs prisonniers. Je suis cependant curieux, moi aussi, d'apprendre par quel moyen vous nous avez connus, ce que vous avez appris de nous et pourquoi vous avez choisi de nous aider. Je ne puis que supposer que l'allégeance de notre frère Gratiano au Prince des Ténèbres, et qui est gravée dans sa chair, vous est connue par quelque moyen... » Le tieffelin s'interrompit, craignant de se montrer par trop insistant. Ils n'en étaient, après tout, qu'à la prise de contact.

Modifié par un utilisateur mercredi 25 novembre 2020 09:20:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bhaal reste à l'ombre en BM-96 | Zorg allume le feu en S-210 | Darmrok fait la guerre en N-211
Le combat à allonge
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Offline Vrock34  
#18 Envoyé le : mercredi 25 novembre 2020 00:52:02(UTC)
Vrock34
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ciemment, le cardinal s'était interrompu pour laisser à ses invités l’opportunité de réagir. Les deux semi-fiélons s’engouffrèrent dans la brèche et exprimèrent leurs doutes voire supposèrent ouvertement qu'il eut pu être mêlé à leur emprisonnement. Quiconque ayant moins de maitrise de soi aurait pu s'emporter face à de telles accusations même pas dissimilées. Mais, Thorns semblait jouir d'un incroyable contrôle et il répondit par un sourire, un peu à l'image d'un père faisant face à ses rejetons étourdis.

« Ah, la fougue de la jeunesse ! Aveuglée par son ignorance et sa hâte à trancher ! Mes amis, vous n'y êtes pas du tout ! Je n'ai rien provoqué de ce qui vous est arrivé. Par contre, j'ai des projets qui requièrent beaucoup de mon temps et de mon énergie. Des projets pour lesquels je suis en perpétuelle recherche de renfort depuis des années. J'imagine que, après quelques heures passées en ma demeure à jouir de mon hospitalité, vous avez réalisé que je dispose de moyens hors de portée du commun des mortels ! Je pense aussi ne pas me tromper en disant que, pour l'heure, vous faites encore partie de cette masse laborieuse dépourvue de ces moyens ! » En quelques mots, le haut-prêtre du Prince avait remis chacun à la place qui était la sienne et rappelé le fossé qui le séparait de la fratrie Salvucci. Toutefois, il poursuivit en apportant des éléments de réponses aux questions des deux jeunes hommes. « Vous ne serez pas surpris que je possède des yeux et des oreilles en bien des endroits de ce pays ! C'est ainsi que j'ai eu vent de votre infortune. Si j'ai acquis ce manoir aussi près de cette prison, c'est justement dans l'attente d'une occasion comme celle qui vient d'avoir lieu. Je recherche des gens qui ont dans leur cœur la même haine des serviteurs de Mitra que celle qui habite le mien ! Je recherche des gens dans l'âme desquels brûle une même flamme que dans la mienne ! Voilà pourquoi je vous ai tendu la main. Loin de moi l'idée de faire de vous mes débiteurs ! Ce que je vais vous proposer, c'est en hommes et femmes libres, sains d'esprit et possédant votre total libre arbitre, que je vous demanderai d'y répondre. »

Les yeux du cardinal Thorns semblèrent brûler. Il regarda tour à tour les cinq personnes assises autour de la table. Chacune d'elles eut du mal à soutenir une telle intensité. Puis, le serviteur d'Asmodée en vint à ce qu'il attendait de ses invités.

« Bien sûr que je vous connais bien. Je vous étudie depuis près de deux semaines. Et c'est grâce à ce que j'ai appris sur vous que je vous ai choisis. Qu'importe celui ou celle qui vous a trahi ! La main qui vous a écrasé et à laquelle vous avez échappé est celle de Mitra ! Il n'y a que cela qui a de l'importance. Vous venger d'un tel individu ne vous apporterait pas grand chose ! Peut-être une légère satisfaction, mais guère plus ! Ce que je vous propose, c'est de vous venger de tous ! J'ai de grands projets pour tous ces misérables ! Ils ont presque éradiqué le culte du Prince des Ténèbres ! Pour leur blasphème, je vais faire en sorte que ces mêmes personnes qui vous ont emprisonnés et condamnés souffrent à leur tour. Je ne comprends que trop bien ce que vous avez traversé, car je l'ai moi-même traversé. » Sur ce, il retroussa la manche de sa robe et dévoila son avant-bras, marqué d’un "F" runique similaire à celui qui faisait encore souffrir les fugitifs. « Je vais brûler Talingarde et, sur ses cendres, je vais ériger une nouvelle nation qui reconnaitra son maître légitime. Je ne peux faire cela tout seul. Je cherche des serviteurs dignes de la majesté de notre Père Infernal. Les ai-je trouvés en vous ou me suis-je fourvoyé ? »

Il laissa passer un long moment de silence pendant lequel chacun pouvait s'approprier chaque mot de sa diatribe. Puis il se leva, dominant toute la salle, ses yeux brillant toujours du feu de l'enfer. « Rejoignez-moi ! Servez-moi bien dans cette sainte entreprise et je vous élèverai très haut parmi les hommes et devant les dieux. Je ferais de vous les princes de la nouvelle Talingarde. Aujourd'hui, prêter serment de fidélité, à moi et à Asmodée ! »

« Mettez de côté le pardon et je vous donnerai la vengeance. Oubliez la miséricorde et devenez des puissants. Détournez-vous de la paix et devenez mes messagers de la guerre. Qu'en dites-vous ? Me jurerez-vous allégeance ou préférez-vous brûler avec le reste de ces fous aveugles ? » La raison de leur évasion était à présent on ne pouvait plus claire. La question leur avait été posée à tous, mais chacun devait y réfléchir pour lui-même. Tous comprenaient que le cardinal attendait une réponse dans les quelques minutes suivantes.


PJ. PNJ. Talingarde et sa carte. BM Banderscar.

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Offline vaidaick  
#19 Envoyé le : mercredi 25 novembre 2020 08:41:24(UTC)
vaidaick
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Lorenzo
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Lorenzo se réveilla auprès de sa sœur à peu près en même temps qu'elle. Il lui sourit, s'étira et l'embrassa, avant de se lever. « Allez Amor, debout ! Une belle journée se présente à nous ! » dit-il sur un ton énergique.

Il se leva, nu, et regarda autour de lui, puis se dirigea vers le salle de bain alors que lui revenait à l'esprit l'endroit où il avait laissé le peignoir au petit matin. Il se vêtit, s'étira à nouveau, et regarda la paladine. « J'ai à faire Amor. Je dois déchiffrer les écrits de Richter si je veux pouvoir utiliser sa magie. Et une petite prière à Mahathallah pour la remercier d'avoir veillé sur nous ne sera pas de trop non plus... A tout à l'heure ! » Il se dirigea vers la porte, se ravisa, vint déposer un baiser sur les lèvres de sa jumelle, puis sortit enfin de sa chambre pour se rendre dans celle qui lui avait été attitrée.

Là, il se rendit à la table de chevet et ouvrit le grimoire, le feuilletant rapidement. Quel bordel ! Il a cru que c'était un brouillon ou quoi ? Pas étonnant qu'il ait si peu progressé malgré son âge ! râla-t-il intérieurement. Il récupéra également le parchemin, puis se rendit au salon, où il s'installa confortablement dans un fauteuil. Il incanta, et ses yeux se mirent à luire d'un bleu éclatant. Ah ! Tout de même ! C'est bien plus compréhensible ainsi ! Il ne lui fallut que quelques minutes pour tout lire et appréhender, mais il fronça les sourcils. Il me faut un grimoire vierge où je puisse recopier tout ça. Je ne peux pas continuer à étudier ce torchon plus longtemps !

Il se leva, partant à la recherche d'une domestique, ce qu'il ne tarda pas à trouver. « Excusez-moi ! Pourriez-vous me fournir un grimoire vierge et un nécessaire d'écriture je vous prie ? »

Laissant la servante tenter de répondre à sa demande, il profita de ce temps pour adresser une prière à Mahathallah, la remerciant que sa famille et lui-même soient encore en vie. Par deux fois, il avait senti sa marque augmenter la puissance de sa magie, et il savait que ce n'était pas du uniquement à son talent naturel.

Puis ce fut l'heure du repas. Gratiano mit les pieds dans le plat en rappelant leur discussion de la veille. Mais c'était encore trop tôt, bien trop tôt pour évoquer un retour à leur ancienne demeure. Et puis... « Ce n'est pas une bonne idée dans les jours à venir, Gratz. On vient de brûler vif un de leur commandant, un noble qui plus est. Où crois-tu qu'ils vont nous chercher ? Nous devons laisser passer du temps, travailler nos forces, nos contacts. Rien ne presse : la vengeance est un plat qui se mange froid. Au contraire de ces succulenteries ! » ajouta-t-il en se servant une autre portion de la viande en sauce.

La suite de la discussion fut sans grand intérêt. Chacun échangeait ses avis, opinions, hypothèses... et surtout profitait de la paix qui régnait en ces lieux après un périple des plus éprouvant, lorsqu'enfin on vint les chercher pour les mener à Tiadora, qui elle-même les mena à son Maître.

Les lieux étaient sombres, nulle lumière extérieure ne pénétrait la pièce tandis que neuf torches faisaient danser leurs ombres, illuminant la pièce de couleurs rougeoyantes. Le cardinal - car tel se décrivait leur hôte - ne pouvait que faire forte impression. Il s'inclina avec déférence, accompagnant le geste d'un « Votre Eminence » respectueux.

Il écouta les échanges, et vit le regard de leur hôte s'embraser de passion. Contrastant avec celle-ci, c'est sur un ton calme que l'elfe répondit. « Votre entreprise est très intéressante, et je vous remercie de vouloir nous y adjoindre. Oui, nous partageons la même haine de Mitra, et de ses sbires qui foulent notre pays. Et si nous n'avons pas tous le même patron au sein du panthéon infernal, » dit-il en montrant la paume de sa main où était inscrite à vie la marque de sa divinité « nous avons tous un même but. En ce qui me concerne, je suis prêt à vous suivre, Cardinal, et à vous épauler pour faire tomber ce gouvernement de bons à rien, et les remplacer lui et sa religion par une nation dédiée aux Enfers. »

Read Magic pour déchiffrer les sorts du grimoire et du parchemin

Modifié par un utilisateur mercredi 25 novembre 2020 08:47:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez, il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même. - Edmond Wells.
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Offline Lyana  
#20 Envoyé le : mercredi 25 novembre 2020 09:32:14(UTC)
Lyana
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Soredamor
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Châtiment 1/1
Guérison égoïste
4/4
Invocation
NM

22 / 22

Assise sur le confortable fauteuil face au Cardinal, Soredamor se dit tout d'abord qu'elle avait eu raison de demander une tenue correcte pour être reçue par le maître des lieux, la robe gris perle qu'elle portait la flattait réellement, sa coupe ajustée sur le torse et les hanches dévoilait ses courbes qu'elle savait harmonieuse et le bas évasé accentuait son léger déhanché à chacun de ses pas. Mais surtout la couleur choisie par elle ne savait qui rehaussait la lueur de ses yeux et le teint pâle de sa peau. Elle faisait honneur aux Salvucci et ne dépareillait pas avec le décor. S'ils n'avaient pas encore un manoir d'un tel luxe, ce n'était qu'une question de temps. C'est d'ailleurs ce qu'elle avait dit à sa famille lorsqu'ils s'étaient tous retrouvés pour le repas du début de la journée lorsque Gratz' avait évoqué un retour chez eux. S'il était trop tôt pour y retourner dès maintenant, c'était chez eux, et ils reprendraient ce qui leur appartenait, et il ferait de ce Manoir un lieu comme celui où ils étaient actuellement.

Se rappelant la nuit passée, un léger sourire fleurit sur ses lèvres, une nuit d'amour parfaite dans un manoir parfait. Si Lorenzo et elle ne s'étaient pas beaucoup reposés, ils avaient profité de ce que le lieu leur offrait. Lorsqu'ils s'étaient écroulés le souffle court, le corps en sueur, sur l'immense lit au matelas parfait, elle avait interpelé la silhouette immobile qui veillait toujours dans le coin de la pièce. Sans aucune gène, elle s'étira nue comme une chatte alanguie tout en envoyant le serviteur leur amener de quoi rassasier leur faim de nourriture. Pour le reste, elle n'avait pas besoin d'aide extérieure.

Revenant au moment présent, elle chassa ses souvenirs lascifs et écouta le Cardinal se présenter.

Elle resta un moment silencieuse, laissant ses frères exprimer leurs questions communes, relevant toutefois que Zûr avait toujours une notion de la famille fluctuante selon les situations. Si hier, il n'était pas vraiment un Salvucci ou alors malgré lui, aujourd'hui, c'est Gratiano était son frère. L'allégeance de celui-ci au Prince des Ténèbres devait y être pour quelque chose. Elle ne laissa rien paraitre de ses pensées et se concentra sur la réponse de leur hôte.

Un léger sourire de satisfaction fit lever le coin droit de sa lèvre, qui s'effaça lorsque son jumeau se précipita à répondre. Plus nuancée, elle prit enfin la parole.
« Vos paroles nous flattent, Cardinal, il est toujours agréable de se voir reconnaître à sa juste valeur et vos projets nous intéressent, bien entendu. Quant à vos promesses d'un futur ressemblant à cette demeure... » Elle promena son regard à travers la pièce, « Qui ne serait pas séduit ? Quant à être vos messagers de la guerre ? L'idée est encore plus séduisante. Cependant... une chose me gêne, vous devez bien vous en doutez. Nous avons toujours œuvré pour nous même et pour notre famille, alors, prêter allégeance. Je respecte profondément le Seigneur Asmodée, croyez-le bien, si je devais prier une divinité, nul doute que c'est vers lui que se tourneraient mes prières. Mais vous ne nous demandez pas seulement de nous inféoder à Lui, mais également à vous. Vous avez une demeure qui correspond en tout point à ce que je souhaite pour le futur, vous nous proposez un combat qui ne peut que nous plaire, mais... tout ceci sonne un peu trop parfaitement. »

Modifié par un utilisateur jeudi 26 novembre 2020 08:47:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Je posterai le jour, je posterai la nuit, je posterai toujours ^_<
Amarante, championne audacieuse, sylphe née des orages et des elfes (N211)
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