Il semblait trop tard pour essayer de replier la toile : Anne n'avait pas de quoi couper le cordage de son côté et les Noé se rendait compte que ses efforts étaient en vain. Il semblait trop tard pour éviter que le feu ne descende sur le stand du gobelin...

« Il faut partir de là : la toile brûlante va s'effondrer d'un moment à un autre. » lance Noé tout en regardant ce qu'il était encore possible de faire, espérant que ses compagnons sortent de la zone dangereuse et emmènent avec eux le gobelin récalcitrant.

La première idée qui lui passe par la tête est de rechercher un couvercle ou une autre protection à mettre au-dessus du tonneau, pour retarder l'accès du feu à l'huile et éventuellement avoir suffisamment de temps pour ramener de l'eau et empêcher que tout ne s'embrase. À défaut, il envisage d'essayer de tirer le tonneau pour le sortir de dessous la toile... et compte faire une seule tentative (sachant très bien qu'il est loin d'être très musclé) pour ce faire avant d'abandonner les lieux et de se concentrer plutôt sur une plan permettant d'éviter que le feu ne se propage.

Le mage avait mal jaugé la taille de sa cible, et il n'était pas encore bien habitué à le lancer, même s'il avait participé à l'élaboration de ce sortilège avec d'autres mages de la Garde Éclairée. Mais dans le même temps Shamissa avait entourloupé sa cible, il se porte donc auprès du tonneau en ramassant le couvercle au passage, et le referme prestement.
Il sort ensuite sa cape de pluie et l'utilise pour étouffer les flammèches qui sont à sa portée.

L'intervention collective de l'escouade parvient à faire éviter la catastrophe.
Des vendeurs voisins aident à sécuriser les lieux, pendant que les deux gobelins se tortillent à terre, râlant de ne pas avoir eu une belle explosion, et d'être honteusement malmenés par le Guet.
La barbaque est cuite, cependant, et l'odeur vous ferait presque envie.
Des vendeurs voisins vous proposent plutôt leurs spécialités, plus régulières sanitairement, en guise de remerciements pour avoir empêché tout le petit marché de flamber.

Un jour un gobelin mettra le feu à tout Absalom, et les inconscients qui ont autorisé cette engeance à déambuler librement parmi nous en seront les responsables.
Helam secoue la tête devant le mini désastre tout en mâchonnant une spécialité osirienne épicée. Il confirme que ces trouble-fête doivent être enfermés.
« Nous saisissons leurs biens et outils de travail, et allons les enfermer de suite dans les geôles du Guet. Quelques jours à l'ombre, le temps que le festival se déroule, me semblent nécessaires. Et il ne faudra pas les enfermer ensemble, ils seraient capables de s'entretuer. ».
Le mage commence à recenser leurs effets personnels et à consigner le tout dans son carnet.
Narquois en profite pour chiper la viande grillée et s'en délecte, perché sur une gargouille de pierre.

Modifié par un utilisateur samedi 28 novembre 2020 09:38:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Bon ! Ce n'est pas tout ça... » intervient Noé. « Il faut ramener ces deux gobelins au quartier général et préparer la marchandise pour être confisquée si j'ai bien compris ? »

« Je propose que Cyrus, Shamissa et une troisième personne escortent les gobelins... Cyrus pour garder un oeil sur eux et Shamissa pour présenter le cote technique de la chose, puis qu'ils reviennent avec une charrette à bras pour emmener la marchandise ? Et, pendant ce temps-là, les deux restant ici commenceront à faire l'inventaire et à empaqueter tout ce qu'il y a à emporter ? » suggère-t-il.

Se tournant vers Anne et Hélam, il ajoute « Si on part sur ce plan-là, je vous laisse choisir... Je peux rester ici ou accompagner les goblins, en fonction de ce que vous préférez. »

Nouvelle flaque sous le dénommé Grunka, quand Anne leur fait les gros yeux. Ensuite les groupes se séparent, l'un paradant ses gobelins, l'autre triant et fermant des tonneaux de viance et d'huile.


L'après-midi est bien avancé quand la patrouille rentre enfin au Quartier général, pour la seconde fois. Le contenu des évents a été empaqueté et amené dans l'écurie désaffectée, et les gobelins sont au cachot.
L'escouade, lors de la reprise de son service après leur premier retour, n'a pas rencontré d'autre problème. Seule les a marqués la vue de la Pagode de la Libellule, qui se dresse déjà haut dans le ciel non loin de l'endroit où ils ont fini leur ronde. Le bâtiment promet d'être magnifique. au loin, on entend les bruits des animaux due la Merveilleuse Ménagerie. Un de ces jours, une de leurs rondes amènera sans doute le groupe sur les lieux, si les agents du guet ne s'y rendent pas avant, sur leur temps libre.

A la porte de la salle de réunion, le lieutenant Lavarsus les attend, tripotant sa moustache. Il n'a pas l'air commode, mais le sergent Ollo, derrière lui, a l'air placide.
«  Des gobelins injurieux dans mes cachots, et de la friture dans mon écurie... Vous allez devoir m'expliquer cela, agents !  »

Après avoir laissé Shamissa terminer et le lieutenant répondre, Noé se racle la gorge, un peu mal à l'aise. Il jette un coup d'oeil en direction du sergent avant de rassembler son courage et de prendre la parole. « Il y a également une histoire potentiellement... délicate, lieutenant. Une histoire qui a des liens avec d'autres chapitres de la Garde d'Absalom. »

Noé raconte brièvement leurs conclusions quant à l'événement avec le marchand verreux, le faux-témoignage de son beau-frère garde et le jugement qui a été rendu à tort.

Il termine en précisant « Pour sa punition, nous avons demandé au jeune garçon de venir effectuer une journée de travaux publics ici au quartier général, en pensant qu'un peu de main-d'oeuvre supplémentaire serait la bienvenue. Et, si son travail est satisfaisant, il… il y a également de grandes chances que sa soeur et lui soient intéressés par un boulot ici ou dans le quartier... »

Si la discussion s'y prête, il évoque également le cas du groupe d'aventuriers qui est censé passer récupérer leurs armes le lendemain matin et qui doivent un service à la Garde... une autre carte à jouer en cas de besoin de services spécifiques.

En retrait, l'elfe a peau de nuit compulse son carnet et apporte par petites touches des précisions techniques au rapport de ses collègues, une heure, une adresse, un nom, un montant d'amende, ou un indice relevé sur les lieux. Narquois confirme à chaque fois de sa voix criarde.

Une fois le sergent parti, Helam retient ses collègues quelques instants :
« Bonne première journée les gars, nous avons réussi à ne pas nous faire botter le cul, continuons sur cette voie. Pendant notre seconde moitié de patrouille j'ai pu faire identifier la substance utilisée par Régor dans le chariot de Gortram. Il s'agit là d'un composé alchimique nommé braise de barde, souvent utilisée dans des spectacles par cette auguste profession. Ce n'est pas nocif, ça sert surtout à produire des effets visuels, tels qu'attaques de dragons, fêtes extraordinaires, pluies d'étoiles. Le marchant m'en a proposé une mesure d'or, mais peut-être que l'un d'entre vous voudrait la garder pour un usage personnel ? ». Sortant la bourse des amendes, il en vide le contenu sur une table, et divise la somme en cinq parts égales.
« Nous avons glané 53 mesures d'or avec notre patrouille du jour, en voici donc 10 par personne. je conserve le reste pour une future division, et pour nos frais de patrouille.  »
Après avoir mis sa part dans sa bourse personnelle, il la soupèse tout en poursuivant :
« Je compte aller accepter l'invitation de Belberry Breckenridge et aller au Tengu Éméché boire un verre. Cela permettra peut-être de nous tenir au courant des potins du quartier. Qui m'accompagne ?  »