La mage secoue la tête pour se reprendre... le combat ici fait toujours rage et ses compagnons ne semblent pas en si bonne situation qu'elle aurait pu l'espérer : les derniers hobgoblins se battent avec l'énergie du désespoir... Mais maintenant qu'ils sont dans la mêlée, ils devraient constituer un danger bien moindre pour la mage...

D'autant qu'avec les ravages que fait Mei... ils ne devraient bientôt plus poser trop de problèmes. Un instant elle hésite quand à qui cibler puis elle opte pour celui qui prend en tenaille Oyuun : le prêtre risque trop d'avoir quelque chose à faire sans son arme...

Le sort sur lequel elle commence a se concentrer est simple... mais diablement efficace : quelqu'un avec de bon réflexes perdra son arme... quelqu'un de trop mou est bon pour une belle cloque sur la paume de sa main d'arme...


❀ Burning disarm sur le vétéran hobgoblin. Réflexes dd15 pour ne pas lâcher son arme. Si il reusit il subit :

• Réussir son jet n'a pas que des avantages : 3d4 donne [10] = 10

❀ Déplacement vers Unmei (2 cases sous lui, une à gauche)
Sorts actifs :
❀ Armure de mage (30min)
❀ Nuage euphorisant : prend fin.

[BM pas éditée pour le moment car sur téléphone]

Modifié par un utilisateur mardi 22 décembre 2020 16:29:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'animal fou qu'était devenu le fiers Tabako, arracha de nouveau un gros morceau de chair du chef hobgobelin, le faisant tomber sous le coup de la blessure déchirée. Il continua de ruer de se cabrer en hénissements furieux. D'un naturel territorial, les pouvoirs tirés de la nature étrange de la tieffeline rendait son esprit encore plus violent.

Sous les cris de son cheval, Doku contourna le champs de bataille pour planter le prêtre à la peau grise en criant son kiap. « MUDAAAAAAAA! » Mais les blessures de l'attaque magique lui donnèrent une telle faiblesse que son fauchard effectua une courbe molasse trop au-dessus de son adversaire. Un sacré mal de bide lui perçait les boyaux.

Les cheveux emmêlés, les effluves rougeâtres et agressives de senteurs âcres par son focus animal, elle ne dirait jamais son dernier mot. La douleur n'était qu'une information, le désespoir un amalgame, et la fatigue qu'un souffle de fumée.

Mal au bide, bordel de merde...


Animal focus toujours activé.
War Mind -> +1 attaque pour ce tour

War Mind (minor): At 1st level, you can touch an ally and grant it a tactical advantage for 1 minute. At the start of its turn each round, it can select one of the following bonuses: +10 feet to base land speed, +1 dodge bonus to AC, +1 insight bonus on attack rolls, or a +1 luck bonus on saving throws. Each bonus selected lasts for 1 round.

Je reviens à 10 de CA pour ce tour (base 14, attaque en puissance -2, Blessé -2).
Déplacement en AH13 en action de mouvement, attaque ratée contre vétéran hobgobelin

Tabako - Trick Attack -> Chef hobgobelin, inflige 11 points de dégâts. Chef hobgelin tombe à terre à -1.
BM mise à jour les deux.

Attack (DC 20) The animal attacks apparent enemies. You may point to a particular creature that you wish the animal to attack, and it will comply if able. Normally, an animal will attack only humanoids, monstrous humanoids, giants, or other animals. Teaching an animal to attack all creatures (including such unnatural creatures as undead and aberrations) counts as two tricks.

Modifié par un utilisateur mardi 29 décembre 2020 22:22:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tabako quand à lui se lavait le nez dans la poussière, essayant de faire disparaître un goût assez spécial sous ses quenottes. Il parti ensuite rejoindre le boeuf pour lui parler en langage chevalin "Bonjour, comment vas-tu. Me laisserais-tu manger la paille sur ton dos en tout bien tout honneur. Ces combats m'ont donnés grande faim."

La tieffeline ne payait pas de mine mais se présenta avec les éléments associés à sa faction. Les yeux encore rouges et remplis de haine ravageuse, elle prit une respiration avant de "mouliner" le prisonnier à la petite cuillère. Elle devait faire la distinction entre l'abattre sans ménagement et les charges qui incombaient à sa loyauté. Sa lame repartie à la verticale sans pour autant être rangée.

« Je suis le Sergent Kaoriko de l'Armée du Lingshen, dit aussi le Fléau des Hobgobelins. Jettez vos armes plus loin et asseyez-vous à terre.

Tuer un adversaire prisonnier est considéré comme un crime de guerre, cependant nous avons sans nul doute d'autres affaires pressantes pour ne pas forcément vous amener avec nous. Je me rangerai à l'avis du groupe sur ce sujet, n'ayant pas autorité sur leurs décisions.

Tout dépend des informations en votre possession. Vous parlez de l'armée de Kordoling, hors je n'en ai jamais entendue parler. De même, votre couleur de peau n'est pas typique des armées courantes dans ces régions. Décrivez d'ou vous venez et vos particularités.

Confirmez moi quelles étaient vos intentions avec la nagaji ici présente, car cela pèsera dans la décision à votre sujet. »

Modifié par un utilisateur mercredi 6 janvier 2021 12:42:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Khaliun poussa un soupire de soulagement. Au moins ce dernier maléfice avait-il pu servir, empêchant peut-être le vétéran hobgobelin de porter un coup à la moniale… La mutabi-qi regarda sa main, tremblante. Cette brise, cette sensation… au fond d’elle, elle savait très bien d’où provenait ce pouvoir, qui en était "la Mère". Pour l’heure, la vie du hobgobelin lui importait peu, elle avait surtout peur de la réaction de ses compagnons, et de ce que cette force impliquait…
Elle referma la main, partagée entre le déni, la crainte, mais aussi une certaine forme… d’exultation, ce qui lui procurait davantage de crainte. Si les autres savaient, ils… elle…

Elle remua la tête, chassant ces pensées de son esprit. Un rapide regard autour d’elle suffit pour constater que ses compagnons étaient tous saufs, bien que mal en point pour la plupart. Dès qu’elle en aurait l’occasion, elle pourrait leur procurer des soins… s’ils le souhaitaient bien sûr. Mais pour l’heure, il fallait décider quoi faire de leur ennemi.




Khaliun n’avait aucune connaissance en matière de culture hobgobeline, force était de l’admettre. Elle savait simplement qu’ils enlevaient, torturaient et tuaient ceux de son peuple pour leur simple plaisir personnel. Que celui-ci se rende si facilement… c’était louche. Il voulait la vie sauve, c’était évident, mais aucun soldat digne de confiance ne trahirait son camp sur une simple défaite, et à défaut d’être une sympathisante des hobs, Khaliun estimait beaucoup leur militarisme.
Il fallait être lucide. Pas moyen d’embarquer un prisonnier avec eux, c’était bien trop risqué. Et aucun moyen de le faire amener au fort… Quant à le laisser en vie… Khaliun ne croyait pas à son histoire de "déjà mort". Un soldat était un soldat, il était sans doute fidèle à sa faction, et même s’il aurait pu perdre la considération de celle-ci, un soldat n’était rien d’autre qu’une ressource utilisable en fin de compte.

Crime de guerre, voilà une expression qui réveilla une grimace sur le visage de Khaliun. Comme si la guerre n’était pas déjà un crime contre nature en soi, ou que l’honneur avait une quelconque valeur dans une situation telle que la leur. Mais qu’importe. Elle avait sans aucun doute moins d’expérience que la tieffeline en matière d’interrogatoire, de gestion de prisonniers, et n’était de toute manière pas la cheffe du groupe, sans compte les consignes du Ming. Non, ce qu’elle était censée faire, c’était de se taire et de se conformer à la décision du groupe. Sois belle et tais-toi en somme. Une pensée traditionnelle archaïque qu’elle avait du mal à contenir.

« Faites-en ce que vous voulez. Mais n’oubliez pas à qui va sa loyauté.  » lâcha Khaliun, ne souhaitant pas s’impliquer plus que cela dans la décision à venir, mais donnant néanmoins son opinion, à sa manière.




Une fois le précédent problème réglé, Khaliun pu s’appliquer à soigner ses compagnons. Elle fit comme le lui avait enseigné une vieille shamane Mutabi-qi, commençant par faire apparaitre de l’eau dans une casserole, et y plongea une petite serviette. Une préparation presque rituelle. Puis elle invita chacun de celles et ceux qui désiraient être soignés à venir la voir, un peu à l’écart. De ce qu’elle avait entendu, c’était une forme de politesse entre le soignant et son patient, quelque chose comme ça… ça marquait ou délimitait quelque chose, elle ne savait plus vraiment. Elle avait toujours eu ce "don" pour soigner les siens, mais elle n’avait pas été initiée à l’art de l’aromathérapie.

Au final, elle se contentait de passer méticuleusement la serviette humide sur les plaies de celles et ceux qui venaient la consulter, afin de nettoyer les blessures, puis apposer délicatement ses mains sur la peau, se concentrant sur l’image d’un flot d’énergie partant de son ventre pour aller se déverser dans le corps de la personne à soigner. Une sensation chaude et agréable, semblable à une caresse, comme un fil de miel coulant dans un bon thé.
Au fur et à mesure des soins, les plaies se refermaient, pour n’en devenir que désagréables, plutôt que douloureuses. Après quoi elle vidait la casserole et usait de magie afin de nettoyer la serviette et de récupérer de l’eau saine.

« Ne force pas trop dans l’immédiat. J’ai accéléré ta guérison naturelle, mais il faut quand même laisser à ton corps le temps de guérir.  » expliquait-elle avant de passer à la personne suivante.

Quelques jets en masse, au cas où :

Premiers secours : +4 PV pour chacun, sans soins magiques.

Rappel : les personnes ayant moins de 50% de leurs PV max sont blessées. Sur ces personnes, mes canalisations guérissent 2 points de vie supplémentaires.

Modifié par un utilisateur mercredi 6 janvier 2021 17:15:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le dernier avait enfin rendu les armes... Ce n'est pas plus mal. Le bon point c'est qu'il n'y a plus de danger de mort imminent... Le mauvais point c'est que la fatigue se fait sentir... implacable. La mage se laisse tomber au sol en ayant tout juste pris le temps de chercher un endroit ou ce dernier soit acceptable. Entendez par là : pas trop mou et pas imbibé de sang.

Elle écoute d'une oreille distraite Doku parler... crime de guerre ? Elle était nouvelle celle là... C'était pas le principe de la guerre de faire des crimes ? Enfin... Elle voyait bien ce qu'elle voulais dire et si ça ne lui faisait ni chaud ni froid elle n'allait pas insister pour qu'on exécute le hobgoblin... du moment qu'il avait le bon goût de répondre a ses questions... C'est d'une voix lasse qu'elle pose ses quelques questions au prisonnier :

« C'était qui ce "seigneur" ? Quelles sont vos relations avec ? Et vous êtes en train d'essayer de me faire croire que toute cette armée est là pour récupérer une fugueuse ? »

Aucun commentaire sur la survie du vétéran : si elle n'apprécierait que moyennement l'idée de se le coltiner... elle ne tiens pas non plus particulièrement a l'abattre.

❀ Fatiguée.

Sorts actifs :
❀ Armure de mage (30min)

« Nous ne savons pas qui était le mage allié. Même mon chef l'ignorait. Comme tous les hydromanciens du labyrinthe, il était toujours masqué et ne nous révélait pas son identité. Je sais que ça a l'air bizarre. Mais c'est une faction étrange qui cultive le mystère afin de protéger l'identité de ces membres. Je peux seulement vous dire que c'était un être de forme humanoïde... Peut-être un humain, un demi-elfe, un demi-orque ou autre... La seule chose que je sais c'est que c'était un lanceurs de sorts spécialisé dans l'eau comme tous les hydromanciens du labyrinthe. » expliqua Ilbram.

« Je ne connais pas le mode de vie de vous autres les surfaciens. Mais votre amie mutabi-qi a parfaitement raison. Ma loyauté va exclusivement à moi-même et à mes intérêts à long terme. Vous ne connaissez pas Kordoling ? Nous associer avec Kaoling représente une insulte à tout ce que nous sommes. C'est une nation fière qui accorde une immense valeur à sa liberté mais ne se sent pas concernée par la défense de celle des autres. Nous avons fuis les terres surfaciennes de Kaoling gangrénée par la corruption des Onis, des tieffelins et l'esclavagisme pour nous réfugier à Nar-Voth. Nous formons un peuple de mercenaires dont l'individualisme n'est limité que par notre désir de survivre. L'honneur se gagne par la vie. La mort est seulement la mort. Je ne vous ai attaqué que parce que vous avez pris le partie de la proie que je pourchassais par contrat. Ce contrat s'est terminé avec ma défaite. Je n'ai aucun grief personnel envers vous ou envers Dame Ophydia. Vous avez tué des compagnons d'armes et c'est sans doute triste. J'ai eu plus de chance. Les moins fortunés que moi n'ont plus besoin que je me préoccupe d'eux désormais. Ils ont eu une belle mort. Je préfère abandonner ce contrat-ci que je n'avais visiblement pas les moyens de réussir et vivre pour réussir un autre contrat demain. »

En tant que principale concernée par le "contrat", Ophydia intervint dans la conversation.

« Maintenant que vous avez échoué... Qu'est-ce qu'il va se passer pour le contrat en question ? » dit-elle.

« Nous devions mobiliser un certain nombre de guerriers pour vous aider à rentrer dans votre clan que ce soit votre volonté, ou contre celle-ci. Nous allouons des moyens en vue d'obtenir des effets. Nos clients recherchent les effets et nous payent pour mobiliser des moyens. Une partie de la prime couvre le déploiement des moyens, une autre partie en cas de réussite de la mission. Ce qui compte c'est de respecter notre promesse : mener cette opération. Nous avons respecté notre promesse. Fin de l'histoire. La prime totale pour votre retour était de 20.000 pièces d'or morte ou vive. LAMeDKo a perçu 5.000 pièces d'or pour organiser cette opération. L'argent restant sera employé par la Cité et en partie reversé aux familles des disparus. »

« Lamedko ? C'est quoi ça ? » demanda l'oracle, posant la question que tout le monde avait en tête.

« La Ligue Autonome des Mercenaires De Kordoling. Nous la surnommons LAMeDKo, c'est plus court à dire et à crier. Voyez cela comme un gouvernement populaire chargé de permettre la survie de notre communauté. Ils négocient les gros contrats avec l'extérieur. Actuellement, Kordoling a mobilisé 450 guerriers qui se trouvent au nord du Fort Yaofang, renforcés par des mercenaires de Goka. Le but de cette opération est de nous ouvrir un accès à la surface et de réaliser plusieurs contrats que nous avons conclus avec des surfaciens et des troglodytes.

Le contrat avec la Grande Sohuila n'est que l'un des nombreux contrats que nous devons réalisés au cours de cette camapgne. Kordoling lance une campagne à la surface tous les 7ans environ pour faciliter notre opération de collecte de ressources, le renouvellement de l'air, et la réalisation de nos différents contrats. Si je crois nos renseignements précédents, votre groupe a perturbé une opération d'infiltration menée par l'un de nos hommes dans les forces de Kaoling chargées de préparer une attaque à venir sur le Fort Yaofang. Il opérait sous l'identité du Caporal Gon. Il a pu échapper à votre assaut uniquement grâce à sa connaissance des sous-terrains. A ce que je vois, il ne mentait pas. Votre groupe est très efficace. »

Ophydia donna un coup de poing extrêmement violent au visage du hobgobelin, suivi d'un autre encore plus fort.

« Ça c'est pour avoir tenté de me capturer ! » cracha t'elle au visage du hobgobelin. « Et ça c'est pour faire comme si de rien n'était ! » ajouta la jeune femme au moment du second coup. Elle allait en donner un troisième mais elle réfréna ses ardeurs.

« Étrangers ! Merci pour votre aide impromptue. Vous êtes tombés à pic. Je n'ai pas besoin de vous pour rentrer au fort. Je n'ai rien pour vous récompenser; mais je ferais connaitre votre assistance au temple de la trinité Yanjira et au fort Yaofang. Ce connard vous a livré les informations que vous souhaitiez et une pierre précieuse en échange de sa vie. Je vous laisse décider de son sort. »

Ilbram cracha du sang suite au deux coups (et aux blessures du combat) et décida de se taire pour ne pas accentuer la colère de celle qui était encore sous forme d'élémentaire de lave il y avait quelques minutes.

Connaissance nature 15


Psychologie 18


Connaissance géographie 18 (bonus circonstanciel de +2 pour Mei et Khaliun)

Modifié par un utilisateur jeudi 7 janvier 2021 16:57:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le silence retombait peu à peu sur la scène et Meï abaisse son arbalète avec une certaine réticence... Une moue sceptique fait son apparition sur ses canines devant la redition du hobgobelin... Comment ça, il se rends...? Comme dans les jeux où il suffit de dire "pouce" et c'est bon, c'est fini? Vraiment ?

Un regard lancé à ses camarades qui semblent... pas forcement plus convaincue qu'elle pour certains, et bien plus assurés pour d'autres.. Crime de... quoi ? C'était une nouvelle notion ça ? Et depuis quand on se présentait en détail devant des adversaires. Elle voulait pas leur donner son matricule aussi... tsss... Mais abattre le vaincu de sang froids comme ça n'allait pas passer, songe-t-elle. Finalement, et avec une certaine réticence elle en détends la corde... Elle n'était définitivement pas convaincue et ça s'entends dans sa voix.

« Mouais... Alors autant sa vie ne m'importe pas. Qu'il vive, qu'il meure, c'est pareil de mon point de vue.  »Un leger silence avant d'ajouter.«  A un carreau près. Autant... qu'est ce que vous voulez bien faire d'un parasite ? Parasite compétent je n'en doute pas, » ajoute t'elle avec un leger sarcasme, « mais nous avons d'autres préoccupations que de surveiller un individu inquieté uniquement par sa propre survie et qui n'hesiteras pas un seul instant à nous trancher la gorge dans notre sommeil si cela peut l'avantager. »

Le regard se fait plus ironique.

« N'y voyez aucun jugement de valeur Shanf Shih Ilbram, c'est une philosophie que je puis parfaitement comprendre et approuver mais... dont je préfére voir la plupart des adeptes à bonne distance de mes crocs dans un contexte de tension. Ca me rends nerveuse. »

Les explications suivantes ont au moins le mérite d'expliciter l'existence d'une faction supplémentaire de hobgobelins..
Un coup d'oeil à Ophydia.

« D'autant que je n'aime pas trop vos contrats. Voir même que je méprise cordialement ceux qui se permettent de décider pour autrui de qui ils devraient suivre, prier ou à qui devrait aller leur loyauté. Morte ou vive hein...  »

Elle se tourne plus franchement vers la jeune femme

« Ce n'est pas complètement du au hasard. Le temple de la trinité de Yanjira qui s'inquiétait de ne pas avoir de vos nouvelles avec les évènements actuel, nous avait demandé de vous prévenir. Inutile de vous inquiéter pour une récompense, personnellement, le simple fait que ce détour vous évite d'être soumise à la volonté d'autrui est une satisfaction bien suffisante.  »

Meï reporta son attention sur Ilbram.

« Ceci étant... nous avons peut-être des interets en communs sur un autre de vos contrats. Votre Gon infiltrait donc les troupes de Kaoling. Quels sont les intentions de Kordoling vis à vis de cette campagne ? Du moins si vous avez un interet à nous le dire.... dans le cas contraire nous risquons juste de considerer que vous allez être des alliés de fortunes avec eux. Surtout si vous ouvrez un accès au nord de Fort Yaofang. »

De son côté, Khaliun attendait, sa petite serviette à la main. Elle espérait qu’on accepte son aide, au moins pour prendre soin de certaines personnes, mais au-delà de ça, c’était sa manière de vouloir s’ouvrir aux autres. Comme le lui avait conseillé Mei la veille, elle avait tout intérêt à donner une bonne image des mutabi-qi aux autres, y compris à ce groupe-ci.

Lorsqu’Oyuun s’avança, la mutabi-qi dévoila un petit sourire.
« Bien sûr, laisse-moi regarder ça… Aie, ce rat ne t’a pas loupé avec sa lame. Je vais devoir frotter, ça risque de piquer un peu. Serre les dents.  »

« C’est… curieux que ma magie soit sans effet… Mais je ne sais moi-même pas exactement comment elle fonctionne pour être honnête… Comment le sais-tu d’ailleurs ? » demanda-t-elle, surprise.




De son côté, Khaliun restait en retrait de cette discussion, le visage partagé entre le mépris et la stupéfaction. Le hobgobelin ne semblait avoir aucune trace de mensonge sur le visage, et pourtant la mutabi-qi n’adhérait pas à son discours, c’était bien trop simple à ses yeux. Les soldats étaient formés à ne pas trahir en théorie, même par instinct de survie… Ce soudain manque de discipline était pour le moins curieux…
Lorsqu’on lui demanda simplement le nom de son organisation, il alla jusqu’à balancer le nom de l’un de leurs infiltrés, sans même que l’on ne le lui demande. Qui ferait ça ?
Quelqu’un de désespéré voulant la vie sauve, sans doute, mais… aux yeux de Khaliun, ça restait trop beau, que cela soit dû à ses préjugés ou à sa prévoyance. Mais un nom en particulier ramena Khaliun dans la conversation. "Gon". Celui qui lui avait transpercé l’épaule de part en part. La mutabi-qi fusilla le prisonnier du regard et se retint de paraitre trop… virulente devant ses compagnons.

Elle se contenta d’acquiescer aux propos d’Oyuun et de Mei, et lâcha un ricanement étouffé lorsqu’Unmei fit remarquer la taille de l’armée.

« 450 guerriers pour "faire affaire", soit plus qu’une compagnie d’infanterie complète, ça en fait du monde… Simple curiosité, l’attaque de forteresse et l’asservissement d’humains sont-ils considérés comme d’intéressants contrats ? » lâcha-t-elle, la voix emplie d’hostilité.

Au fond, le hobgobelin pouvait bien dire la vérité et être de bonne foi, il payait pour les gestes de ses semblables, quand bien même celui-ci aurait pu représenter une opportunité de trouver un allié ayant le Koaling comme ennemi commun, Khaliun ne saisit pas cette opportunité. A vrai dire, elle ne s’en rendit même pas compte ? Il lui faudrait sans doute quelques heures pour que cela puisse faire le chemin dans sa tête.

Néanmoins… la mention d’être ennemi du Kaoling, doublée de la sensation qu’il ne mentait pas, éveilla chez Khaliun un moment de faiblesse. Moment appuyé par les propos d’Oyuun et d’Unmei.
« Bah ! Laissez-le partir, on n’a pas le temps de se coltiner un prisonnier et l’alerte est déjà donnée… On a suffisamment perdu de temps ici.  » bougonna la mutabi-qi.

Et puis… s’il venait à attaquer le fort par la suite, du moment qu’elle et les siens étaient partis… ça ne la concernait plus. Après tout, c’était un fort des Shus, un ennemi potentiel.

« ... »

Doku jouait au jeu du "petit soldat sage", écoutant les uns et les autres mouliner l'hobgobelin. Et le silence, lourd autour d'elle, pesait comme une chape de plomb. Sur son visage siégeait une expression froid et implacable, bien loin de la tieffeline rayonnante et blagueuse d'il y a quelques minutes.

Heureusement, elle n'était pas tombée sur une compagnie cherchant le sang, mais plutôt sur des compagnons méfiants. Encore plus forte, l'envie de revenir défendre le fort la prit aux tripes. Elle n'avait rien à faire là.

Mais ce ne serait pas sa première ni sa dernière mission ou ses forces seraient concentrées ailleurs. Dans l'armée, et surtout dans le corps de combat ou elle était, on ne jouait pas aux héros. Le Sergent Kaoriko préféra passa en premier pour les soins, le temps que les esprits s'échauffent et que les effets de ses pouvoirs s'effacent.

« Khaliun... Dans d'autres circonstances je ne t'aurai pas demandé, mais je n'ai plus de sorts de soins pour aujourd'hui. L'important serait de soigner aussi Tabako, c'est lui qui me porte. »

Malgré qu'elle était la plus concernée pour décider du sort des hobgobelins arpentant ces terres, elle était totalement étrangère à cette conversation. Comme soudainement sur une crète élevée bien loin du groupe, émotionnellement.


Se faire soigner n'avait jamais été une partie de plaisir pour Doku. Elle ne souvenait que trop bien des mains grises qui ne la parcouraient pas avec délicatesse lorsqu'elle avait été abîmée. Ni des commentaires à son égard, qui resteraient ancrés même dans ses cauchemars.

Elle sut gré que Kaliun mène les soins un peu l'écart, car elle avait dû ouvrir son yukata militaire, le retenant sur sa poitrine, pour montrer un ventre complètement bleu et commençant à être violet de ça et là. Elle avait appris à ne pas faire de chichis en présence d'une majorité d'hommes, dussait-on la mettre en culotte qu'elle n'aurait pas bronchée.

Le sortilège ennemi ne l'avait pas raté, et sans nul doute qu'une personne plus fine que Doku aurait eu quelques organes explosés sous le choc. Ses sextuplés abdominaux saillants semblaient avoir emmagasinés le reste.

Si dans d'autres circonstances les pouvoirs de l'oracle auraient été à leur pleine efficacité, instinctivement, les sens de la tieffeline n'appréciaient pas ce traitement. Ses muscles tendus parlaient mieux pour elle que son stoïcisme, et les soins furent moins efficaces que prévus. Et le silence de Doku demeurait, pesant.

Drawback

Modifié par un utilisateur vendredi 8 janvier 2021 23:10:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ilbram jeta un regard noir à Khaliun et Oyunn.

« Ecoutez-vous... Vous avez gagné le combat... Mais cela ne vous donne pas tous les droits... Dire que je suis de mèche avec les esclaves des Oni et que je pratique l'esclavage... C'est insultant... Notre ligue, pas compagnie, ligue, possède des liens qui dépassent les liens marchands que vous invoquez.... Au moins votre compagnon qui ressemble le plus à un oni comprend bien cela... Sans offense, camarade... Je suis un hobgobelin, je comprend ce que c'est d'avoir une tête différente au pays des surfaciens... » dit Ilbram en désignant Unmei.

« Le présent contrat n'avait que pour objet de ramener son enfant à sa mère. Cela n'était pas non plus le pire crime qui soit.. Ce n'est pas notre faute si elle pense que sa fille a été enlevée par une secte dangereuse et qu'elle nous a demandé de la ramener vivante ou son corps si la secte l'avait tuée. La résistance nous a semblé normale... Les membres de secte réagissent souvent comme ça... » ajouta le mercenaire avec un regard en coin à destination de l'oracle.

Ophydia paru soudainement un peu gênée.

« Att... Attendez... Quoi ? Vous voulez dire que le premier combat et celui-ci sont arrivés uniquement à cause d'un malentendu ? Mais pourquoi ma mère aurait-elle cru que... Oh par le seigneur de la montagne... »

La jeune femme commença à faire les cents pas. Elle avait l'air de réfléchir à toute vitesse.

« Attendez un peu, lorsque je suis partie... Oh c'est pas vrai... J'ai laissé un mot à ma mère lorsque j'ai quitté notre demeure pour lui dire que je devais trouver ma voie que le temple de la trinité m'aiderait... Mais j'ai jamais pensé que ça finirait comme ça... »

« Sinon, votre hypothèse est peut-être valide... Mais je ne connais pas tous les contrats de la ligue... Après nous ne savions pas que le Lingshen avait une base dans la région... Vous pourriez adresser un message et tenter une négociation. Mais nous ne sommes pas donnés. » répondit le hobgobelin à la question de savoir si les siens pouvaient aider Fort Yaofang.

Modifié par un utilisateur vendredi 15 janvier 2021 23:42:24(UTC)  | Raison: Non indiquée