Oyuun fronça des sourcils perplexes, et se mordit la lèvre face à la remontrance du hobgobelin. Ce n'est pas ce qu'elle avait voulu dire, et elle s'en voulait de ne pas mieux avoir formulé ses objections. Balbutiant un peu, sentant ses joues s'assombrir, elle répondit.
« Je...ce n'est pas ce que je voulais dire. Je faisais référence à nos collègues de Goka, à Unmei et à moi. Je n'impliquais pas...N'avais pas l'intention de... »

Elle s'éclaircit la gorge.
« Enfin bref, j'ai peut être mal compris la situation, restons en là. En ce qui me concerne: laissons le partir, pas la peine de s'encombrer. Si vous pouviez prévenir votre leader de s'attendre à une missive de la part de la commandante Yaofang...négocier un contrat n'est pas de notre ressort, je pense, mais je serai surprise que la garnison du fort ne veuille pas saisir cette opportunité. »

Elle hésita, mais décida de ne pas laisser les choses floues.
« Ophydia...ça ira, pour rentrer au fort? »

Durant les soins d’Oyuun :

Khaliun continua d’appliquer sa compresse, délicatement, ne voulant pas causer de gêne.
Ne souhaitant pas paraitre invasive, elle respecta la volonté d’Oyuun et se tut sur le sujet… pour l’heure du moins.
« Bah, c’est toujours plus simple quand c’est fait par quelqu’un d’autre, je n’ai pas de mérite. D’accord, va pour une autre fois si tu préfères. Allez, arrête de gigoter et laisse-moi finir, que je te libère.  » répondit la mutabi, prenant son temps pour nettoyer les plaies parcourant la musculature de la moniale.



Durant les soins de Doku :


Khaliun regarda Doku approcher d’elle, assez surprise. Elle n’imaginait pas que la guerrière soit si encline à ce genre d’aide, mais c’était une bonne chose à ses yeux.

« Je t’en prie, assis-toi. Pas dans d’autres circonstances hein ? Quelles meilleures circonstances que d’être blessé pour être soigné ? » lâcha-t-elle avec humour.

« Pas de soucis pour le cheval, j’ai l’habitude. Laisse-moi m’occuper de ça. »

Après tout, les chevaux mutabi-qi avaient une réputation bien méritée, mais ceux qui s’en occupaient et qui les chevauchaient n’étaient pas en reste.



Phase actuelle :


Khaliun écoutait les avis de chacun, et notait leur amertume. Souhaits renfermés, sentiments divergents, morales attenantes sans doute. Bien que bornée vis-à-vis du hobgobelin -oserait-elle l’appeler "la créature"- et elle le savait, elle ne pouvait pour l’heure se résoudre à considérer cet adversaire là comme un égal. Ce serait justifier ses actes, admettre qu’il ne puisse pas être aussi cruel que ses homonymes du Kaoling…

Néanmoins… si Khaliun pensait bien, c’était intéressant comme situation. Ils avaient presque tous l’air si tolérant envers ceux qu’ils venaient de combattre, provoquant un bain de sang, et envers celui qui avait failli les tuer, Oyuun et elle, la veille… Son épaule s’en souvenait encore.
Mais si cette tolérance pouvait être… "canalisée", et qu’ils étaient plus ouverts qu’à Chahar… qui sait ce que l’on pourrait en tirer ?

« Bien, si nous sommes d’accord… Ophidia, je vous souhaite bonne chance. Puisse la Mère Lune veiller sur vous.
Quand à vous, hobgobelin… Soit. Laissons le bénéfice du doute. Vos affaires avec sa mère ou le fort ne me regardent pas personnellement, mais si nous sommes amenés à nous revoir, j’ose espérer que nous ne serons pas dans des camps opposés.  » lâcha-t-elle, d'un ton se voulant plus neutre. Sans doute la manière de Khaliun de dire "Moui, vous avez peut-être raison... mais n'empêche".

Sur ces mots, elle siffla, ordonnant à son canasson de venir à sa rencontre.
Du coin de l’œil, Khaliun remarqua l’état de Xian. La mage n’était pas venu la voir plus tôt pour se faire soigner… mais son état inquiétait la mutabi-qi. Après Doku, peut-être qu’elle aussi avait une forme de fierté mal placée ? Qu’importe, Khaliun se fichait de ce genre de considérations.

« Xian, tu comptes vraiment chevaucher dans cet état ?
C’est quoi dans ton cas, une allergie à ma magie curative ou les circonstances qui ne sont pas à ton goût ?  » railla-t-elle, se moquant gentiment d’Oyuun et de Doku.

Modifié par un utilisateur mercredi 20 janvier 2021 21:16:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les oreilles pointues de la renarde se tournent vers les différents protagonistes. Elle soulève les babines en un demi-sourire ironique... Ramener un enfant à sa mère, comme l'histoire était jolie et Ilbram était locace... Probablement vrai d'ailleurs sauf que l'oracle n'était plus une enfant. Et que vu l'état dans lequel était ladite oracle... enfin bon... inutile de perdre plus de temps içi. Ils auraient pu débattre des heures durant et, si elle était intimement convaincue qu'ils avaient eut raison d'agir comme ils l'avaient fait et aurait recommencé de même sans états d'âmes, visiblement certains avaient plus d'empathie qu'elle pour le sort du vaincu. Inutile donc d'y perdre du temps, si d'autres avaient des affinités pour ce genre de méthodes, Meï préférait autant ne pas être au courant...

Mère lui avait signifié hier qu'elle devrait être appréciée. Et donc ne pas toujours révéler les sarcasmes tapissant le fond de sa pensée pour leur préférer des paroles plus diplomates. Bien Mère... La kitsune force ses muscles à se détendre, et ses traits à se faire moins moqueurs. Plus doux. Ravaler ses répliques, mettre de coté son sale caractère pour être celle qu'elle doit devenir. Concorde.

Visiblement tous s'accordent pour le laisser vivant, avec plus ou moins de bonnes grâces. Elle adresse un sourire d'encouragement à Khaliun,

« Je pense que nous nous accordons tous. Rentrez donc voir les vôtres Ilbram. Nous ne cherchons pas plus de sang, trop a déjà coulé aujourd'hui. Peut-être de cela naitra il quelque chose de plus positif pour votre Ligue comme pour nous.  » Se tournant vers leur petit groupe elle ajoute d'une voix douce. « Ophydia, vous pensez pouvoir rentrer à pied sans soucis ou vous préférez une monture...? Si besoin je puis vous prêter la mienne. »

Doku attire également son attention sur un point important.

« Nous serons prudents pour la suite de notre trajet, mais avec de la chance nous n'aurons pas de nouvelles traces à remonter. Et nous savons où aller. »

Enfin, sauf Xian qui a vraiment l'air mal en point... Enfin... elle aurait demandé de l'aide s'il y avait eut besoin...non ?

Modifié par un utilisateur mercredi 20 janvier 2021 21:11:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Je vous remercie tous pour vos encouragements et vos conseils... L'identité de mes de mes assaillants m'était inconnue, j'en ai découvert la raison en même temps que vous. » répondit Ophydia

« Pour l'identité de ma mère, ce que vous ne savez pas ne peut pas vous nuire, et ne peut pas me nuire non plus. Je vous remercie une fois encore de ce que vous avez fait pour moi. Mais c'est mon problème, j'espère que vous comprendrez cela. » ajouta la jeune femme concernant sa mère.

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Après ces discussions, il fut décidé qu'Ophydia rentrerait à Fort Yaofang en compagnie du hobgoblin. C'était bien plus utile ainsi. Ilbram pourrait directement raconter ce qu'il savait et rencontrer le commandant Yaofang avant d'aller porter un message au sien. En outre, sa présence était un témoignage vivant des faits. Cela rendrait la parole de l'oracle encore plus crédible. Pour assurer davantage la sécurité et la crédibilité de cette histoire, il fut décidé que le Sergent Doku rentre au fort avec les deux autres voyageurs.

L'oracle avait un sort de monture et n'avait pas pas besoin de monture supplémentaire. Doku pris l'hobgobelin sur son destrier.

Le groupe était désormais prêt à reprendre la route.

Je vous laisse vous organiser en terme de progression et de stratégie pour rejoindre votre lieu de mission. En fonction de votre organisation, j'influencerais le résultat en terme de rencontres.

Unmei regarda la jeune oracle avec une stupéfaction qui n'échappa à personne lorsqu'elle refusa purement et simplement de répondre à sa question. « C'est... Particulier comme raisonnement. » laissa-t-il tomber. « Enfin bon... Faîtes comme vous voulez. Nous on a fait notre boulot, et on a une autre mission sur le feu. » continua-t-il en haussant les épaules.

Il se tourna vers sa sœur. A peine l'avait-il retrouvée qu'elle repartait déjà. « Soit prudente p'tite chieuse. On se revoit à notre retour. ». Son visage d'oni oscillait entre le sourire sarcastique et l'inquiétude de la laisser seule avec deux inconnus.

Une fois le trio parti, il renchérit après Oyuun. « Oui, merci à vous. Mais ne perdons pas plus de temps. On a fait notre boulot annexe, maintenant on a le vrai boulot qui commence, et va pas falloir traîner. Dès que vous vous sentez prête Xian, on remonte à cheval et on y va. »

Si le visage apparemment souriant de la renarde est loin d'être représentatif de ses sentiments réels, Meï s'applique à soigneusement les mettre de coté. Rien de bien compliqué pour la barde. Il serait toujours temps de se calmer plus tard, de préférence lorsqu'il n'y aurait plus que Och Az et elle.

Elle ne rajoute rien non plus à la stupéfaction manifeste de Unmei. Que s'imaginais donc ce gros malin... qu'il suffisait de demander gentiment pour que chacun déballe ses secrets de famille, et qu'en prime on lui serve des petits gateaux...? Tsss... L'innocence. Il faudrait qu'il se fasse à l'idée. La confiance, ça se méritait... Enfin, elle devait retenir sa langue et ses expressions.

Non.. ce qui l'irritait le plus c'était bien le départ du hobgobelin vers le fort, assis derrière Doku. La meilleure position pour égorger quelqu'un... Elle espérait que cette dernière aurait au moins le reflexe de lui faire bander les yeux ou quelque chose lorsqu'ils approcheraient des tunnels secrets. On pouvait compter sur quelqu'un vivant sous terre pour n'absolument pas être désorienté ensuite par le passage souterrain. Ophidya y penserait peut être. Et sinon, ce n'était pas son problème. La sécurité à moyen termes du fort ne lui importait pas. Leur problème. Pas le sien.


« Bien, maintenant que ce petit détail est réglé... je suppose que vous n'avez pas de nouvelles missions secondaires dont vous avez oublié de nous parler?  »

Reprenant forme plus humaine maintenant que les deux inconnus avaient disparus vers le fort, elle repris

« Oyuun, je ne doute pas de ta vitesse mais tu iras néanmoins plus lentement que nos montures à tous. Et un cheval n'est guère discret s'il s'agit de faire l'éclaireur. A priori la vitesse nous servira plus pour rattraper les heures perdues. Au moins sur toute la partie où nous ne faisons que rebrousser chemin et où n'est pas sensé y avoir déjà des problèmes....  »

Et puis... autant être franche, en cas de soucis elle se fiait surtout à ses propres sens pour les en avertir. Et la principale difficulté allait être pour ne pas se perdre, plutôt que pour éviter les problèmes. La jeune femme se hissa sur sa monture lançant un regard interrogateur aux autres.

Modifié par un utilisateur vendredi 29 janvier 2021 17:54:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le tiefflin grimpa sur sa monture, puis répondit à Oyuun « OK, je pars en avant. » avant d'en faire de même avec Mei : « Vous vous méprenez sur l'intérêt des éclaireurs dans notre situation. Il ne s'agit pas d'être discret pour surprendre, mais au contraire d'éviter que le groupe entier soit surpris. En gros, je joue le rôle de déclencheur d'embuscade, et ça vous laisse le temps de réagir en étant relativement loin du danger. »

« Je te laisse fermer la marche Oyyun, je sais qu'au besoin tu seras rapidement à mes côtés. »

Il prit la direction du village des gripplis, prenant un peu d'avance sur le reste du groupe.

29 Arodus 4720 - Après midi.

L'ensemble du groupe se remet à cheval et se prépare à partir vers la prochaine destination. Le groupe quitte à ce moment-là Doku qui raccompagne Ophydia et Ilbram au fort. Pensant se retrouver plus tard au fort, le groupe n'accorde pas vraiment de temps à cette séparation que chacun pense comme étant temporaire.

Unmei, Mei, Oyunn, Xian et Khaliun font route vers le sud pour contourner un gros monstre repéré par Tānlán et Och Az, puis bifurquent droit sur leur objectif profitant d'une zone ou le terrain dans une zone où le passage semble possible. La progression est relativement rapide malgré le terrain difficile et la météo relativement plus clémente que celles que vous avez éprouvé durant votre voyage vers Fort Yaofang.

En milieu d'après midi, vous trouvez une grotte près d'un arbre mort à flanc de colline. La grotte a l'air naturelle et l'endroit ne semble pas menaçant à première vue. Elle vous protégerait sans doute durant la nuit, mais d'un autre côté, vous pourrez décider de presser le pas pour vous rendre chez les tribus du marais en quête du docteur Lun et de sa troupe. D'un autre côté, vous ne savez pas comment vous allez y être accueillis non plus...

« De la belle magie ?
 » répondit Khaliun, surprise.

A vrai dire, c’était sans doute vrai, et c’était d’ailleurs une forme de magie agréable, à la fois simple et… cristalline d’une certaine manière, si l’oracle avait dû la décrire. Mais jusqu’à ce jour, elle avait toujours considéré la magie comme un outil plus qu’autre chose, fût-ce un art.

Les soins de l’aquamancienne sont plus compliqués que ceux de ses autres compagnonnes. C’est dans ces moments-là que Khaliun se souvient que la médecine n’est pas son domaine d’expertise, ni sa vocation d’ailleurs. Voyant la fatigue de Xian perdurait, la mutabi-qi tente… de la soigner plus ardemment… Sans le moindre succès.

« Désolé, je ne pense pas pouvoir faire plus. Mais si tu ne te surmènes pas, tu seras de nouveau sur pied en un clin d’œil. Laisse faire le temps. »





Retenant à son tour les rennes de Kubilaï, la Mutabi-qi lui caressa l’encolure, maigre mais appréciable récompense pour le canasson, et lui donna à boire. Repensant aux propos de Xian, elle se dit que la conjuration d’eau était une magie plus belle encore, notamment dans le désert. C’était en quelque sorte une façon de permettre la vie, de soigner une autre forme de maux.

Un coup d’œil au reste de l’équipe pour se faire un avis sur leur état suite aux propos d’Oyuun, et un soupir de raison plus tard, Khaliun mit pied à terre.

« Je suis d’accord avec toi, on devrait s’arrêter pour la nuit. Nous ne sommes pas en grande forme, et qui sait ce qui nous attend sur place ? Si l’on doit se battre de nouveau… ce qui est probable… ne sous-estimons pas l’impact de la fatigue.

Cette grotte risque d’être habitée, mais ce serait un bon abri pour la nuit, et l’entrée est facile à garder. Si vous êtes d’accord, je vous propose que l’on explore l’entrée et si c’est sûr, que l’on se couche tôt. Des objections ?  »

Et puis, dans le désert… les pires créatures n’habitaient pas les grottes, même si la Mutabi-qi ne souhaitait pas les évoquer outre mesure pour l’heure. En revanche, l'exploration d'une grotte n'était pas non plus chose aisée. Elle regretta de pas pouvoir utiliser son esprit protecteur pour aller l'explorer. Ce serait trop beau... se dit-elle.
Elle sortit sa torche ioun, attendant de voir l'avis des autres avant de l'utiliser.

Si l'on décide de s'arrêter, Khaliun lance une détection de la magie avant d'entrer.

Modifié par un utilisateur mardi 2 février 2021 22:15:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Un rire léger réponds à Unmeï, pas moqueur pour un sous mais plutôt joyeux.

« C'est vrai que je n'ai pas vraiment l'habitude de voir les choses comme ça. Quand nous voyageons avec le Clan en général nous préférons tenter de limiter au plus les dégâts y compris pour l'éclaireur. C'est... Nous préférons ne pas parier sur l'endurance de ce dernier le temps que nous arrivions.  »

Elle enchaine d'ailleurs plutôt souriante.

« Mais c'est toujours intéressant de croiser d'autres visions de la chose. Visions qui sont forcement influencées par le contexte, le type de dangers auquel nous sommes habitués et surtout la composition de la troupe. C'est clairement diffèrent de voyager en famille ou avec des combattants entrainés. Du coup, je vous laisse mener. Et ma chère Oyuun... si tu couvre nos arrière je sais pouvoir me sentir complètement protégée...  »

Clin d'oeil.