Isorn s’occupait merveilleusement bien des blessés. C’était définitivement une bonne chose de l’avoir dans son camp. Elle regarda du coin de l’œil Nilne et Striga se faire soigner, inquiète de leur état, mais n’osa s’approcher davantage. Le moine semblait savoir ce qu’il faisait… et force était d’admettre qu’elle n’aurait pas pu prodiguer le tiers de ses soins. Elle serra les poings, ravala son orgueil et se dirigea vers Milo et Krimir, soucieuse d’être utile à quelque chose, à défaut de pouvoir être aux petits soins de ses alliées. La seule chose qu'elle savait faire, c'était de s'énerver, de laisser le sang lui monter à la tête et de déverser sa rage sur les monstres d'en face. Un rôle qui, s'il était parfois nécessaire, n'était pas pour lui remonter le moral. Après tout, elle aussi était un monstre.

C’est lorsqu’elle se présenta devant eux qu’elle remarqua son état : couverte de boue, de sueur, et d’un peu de sang de boggart, ou du moins de ce qui s’en approchait. Avec cette mélasse, la teinture était sans doute fichue. Elle tapota vaguement sa veste, un geste d’une effroyable inefficacité. Soupirant, elle lança alors un sort pour tenter d’en nettoyer une mince partie. Cela semblait fonctionner, mais ça lui prendrait un temps fou de se remettre au propre. Autre soupir, résigné. Elle continua alors de marcher, sans retenue. Quitte à être sale, autant de pas prendre de gants.

« J’ai lancé mon corbeau à leur poursuite. Avec un peu de chance, ils le mèneront à leur camp. Ce n’est pas un bon combattant, mais il fait un bon espion. On va bien voir ce que ça donne… avec un peu de chance, on n’aura même pas à chercher les traces.  »




Puis, lorsque Nilne les incita à se rassembler, elle refit un topo au groupe.
« Voilà. Je propose d’attendre son retour, avec un peu de chance, on en saura davantage sur la distance qui nous sépare de leur camp, ainsi que leur nombre. Dès lors, on pourra aviser. Si leur camp se trouve à une heure, notre choix ne sera sans doute pas le même que s’il se trouve à une journée.

Récapitulons notre situation actuelle si vous le voulez bien.
Nous avons réussi à les mettre en déroute. Nous avons donc l’avantage sur eux, ainsi que l’ascendant psychologique.
Problème, dès lors qu’ils auront rejoins leur camp, ils connaitront notre nombre, nos aptitudes ainsi que notre position.

Mettons que leur camp soit proche.
Je pense que c’est trop risqué de passer la nuit ici. Il y a de fortes chances qu’ils reviennent pendant notre sommeil, en plus grand nombre et mieux préparés. Même chose pour ce qui est de fuir, nous sommes lents et ils suivront nos traces sans problème, ils ont bien réussi à nous trouver dans ce bourbier. C’est leur territoire après tout. Solution à exclure aussi selon moi.
Les attaquer en revanche, reste une option envisageable, si nous sommes en état de combattre. Ils ne s’attendent sans doute pas à ce que nous fassions ce choix, nous aurions alors l’avantage.  »

Avec un peu de chance, voilà qui nous donnera un motif pour laisser la caravane et nous consacrer à notre objectif…

« Mettons maintenant que leur camp soit éloigné… d’une journée par exemple. Ce serait alors idiot de nous lancer à leur poursuite, nous allons nous épuiser en chemin, et nous tomberont face à un groupe frais et prêts au combat.

Bref… Je vous propose d’attendre le retour de mon familier. Il pourrait nous éviter de faire une bêtise… »

Modifié par un utilisateur vendredi 18 décembre 2020 22:48:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

▓ Fiche rapide ▓ « Tsss... C'est ça, barrez-vous bande de nazes! » avait balancé le traqueur d'un air presque maussade tout en crachant à quelques mètres dans la direction des hommes-grenouilles.
D'un coup d'oeil circulaire, il constata dans la pénombre et les bourrasques que tout le monde se regroupait. Faisant quelques pas en arrière alors que la magie autour de ses pieds semblait s'atténuer, il essuya d'un revers du bas de sa cape désormais aussi sale que les marrais alentours le sang des proies qu'il avait occises. C'est à ce moment que Milo vint s'enquérir de ses conseils de pisteurs auquel il se contenta de répondre rapidement, comme s'il s'agissait d'une évidence :
« Bah là tout de suite, c'est mort : avec la nuit et la pluie on f'ra rien! Mais d'main on commencera par regarder les cadavres pour savoir comment les pister à la trace t'inquiète pas! »
Puis il attrapa le barde par le cou pour le faire revenir vers le centre du campement, un peu comme un grand-frère aurait pris soin du plus petit, clairement plus faible.

Ce faisant, Krimir constata que contrairement à lui, certains nécessitaient bien plus que de simples bandages, en particulier Nilne.
merde... on a morflé tant que ça?...
En pointant du doigt le feu au centre, il indiqua à Milo que s'y poser quelques instants serait salvateur pour le groupe. Au passage, il attrapa quelques couvertures dans le chariot avoisinant, au moment où Viz leur fit face, visiblement énervée mais en un seul morceau!

Cette dernière ayant terminé son résumé, il empoigna parmi les couvertures ce qui ressemblait à une peau de mouton puis vint lui poser sur les épaules tout en lâchant :
« Hey... Calm'toi Belle Rouquine : avec la météo d'merde, on f'rait pas grand chose en pleine nuit. Garde tes nerfs tout feu tout flamme pour plus tard, ça s'ra utile! T'sais, not' gibier a été pris au dépourvu parce qu'il pensait nous croquer ce soir.
Maintenant, comme un animal blessé, il va s'terrer dans sa tanière avec des plaies et la boule au ventre. Sauf qu'il a pas non plus envie d'crever et la peur va l'rendre agressif. Donc on attend qu'ça retombe, on s'repose aussi, on l'laisse préparer ses défenses en balisant et au levé du jour on s'prépare pour le traquer, le trouver, l'observer et l'forcer à aller là où on l'attend. Y z'ont l'avantage du terrain et surement du nombre : nous on aura l'effet d'surprise. »
Le discours, bien que terre-à-terre dans son vocabulaire, se voulait pragmatique et on pouvait y déceler l'expérience du chasseur. A contrario de la chelaxienne, Krimir semblait véritablement calme, comme s'il était habitué à subir ce deuxième round dans la traque de ses ennemis. Ça et surement le fait qu'il avait été réveillé au milieu de la nuit...

La caravanière abonda dans son sens, ce qui mit tout le monde d'accord. Mais comme pour rassurer Viz sur la bonne volonté qu'elle mettait, il frotta de sa main l'épaule de l'ensorceleuse recouverte du plaid :
« Ton corbeau i'va nous offrir la meilleur des armes : la connaissance! T'as géré avec un coup pareil! Mais vaut mieux être en forme pour s'en servir. » ponctua-t-il d'un clin d'oeil!

Puis s'éloignant d'un pas lourd qui traduisait sa démarche désormais fatiguée tout en faisant un signe de tête à Striga chargée de terminer la garde, le sarkorien rejoignit son chariot pour panser ses plaies, sortir une nouvelle cape de son sac et profiter des quelques heures restantes pour s'y enrouler et dormir.
Putain... ça caille... et qu'est-ce que j'ai foutu d'mes bandages?... Ah en v'là... Fait chier c'bâtard d'crapaud, i'm'a pas raté l'coude! Azy... j'fous ça comme ça et... rhaaa bordel ça pique c't'alcool à la con! Bon c'est bon, ça suffira pour ce soir, au dodo hein!



Bon bah full PV alors qu'il m'en manquait que 10! (un tirage dans l'autre sens aurait été mieux...)

Modifié par un utilisateur dimanche 20 décembre 2020 02:18:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Musique - Dans les Terres Noyées



Ilium répondit avec une moue pensive aux paroles de Milo.
« Hum...vous soulevez des arguments intéressants, Milo. J'ai la vague impression que vous aviez déjà cela en tête quand vous avez pris contact avec moi, mais passons...ce n'est pas exactement utile ou intéressant de s'attarder dessus de toutes façons.

Vous avez raison: si c'est l'opportunité de mettre fin aux activités des boggarts définitivement, alors il serait dommage de ne pas la saisir. Mais ni moi ni mes marchandises n'avons le temps d'attendre que vous traquiez les boggarts à travers tous les marais...nous devons poursuivre notre route en espérant que les tempêtes restent calmes.

Mais si vous voulez vous lancer à la poursuite des boggarts, je n'y vois pas d'objection. Après tout, ils étaient la principale raison pour laquelle je vous ai engagé au départ. Ces termes vous conviennent ils? »

17 Lamashan 4719, à l'aube - Dans les Terres Noyées

Musique - Dans les Terres Noyées



Le jour se leva sur un ciel apaisé. Il était toujours lourd de nuages couleur de plomb, mais la pluie s'était faite une fine bruine qui ne noyait plus autant les alentours; et le vent s'était calmé, ne harcelant plus les Terres Noyées comme la veille.

La fin de la nuit n'avait pas été très agréable, mais ce n'était rien comparé à la violence de la tempête et de l'embuscade des boggarts. Ils avaient tout de même pu se reposer, et partager un repas solide avec les caravaniers. Striga, qui ne s'était pas manifesté la veille, leur annonça aussi sa décision de poursuivre avec la caravane. Elle avait les réponses qui l'intéressaient sur la personne qu'elle suivait, et pour l'heure, elle ne se considérait pas comme équipée pour les aider à terminer leur quête. Elle leur souhaita malgré tout bonne chance.

Alors que la caravane se préparait au départ, les chasseurs de démons se préparaient à partir en traque. Nilne s'étira, regardant prudemment ses ailes, mais les déchirures semblaient avoir été correctement soignées par Isorn. Elle soupira de soulagement, et s'assura que son livre de chronique était à l'abri, de même que son matériel. Elle inspira profondément, et fit vibrer sa paire d'ailes supérieure, et chanta une longue formule. Des runes d'encre noire apparurent sur sa fourrure, se dissipant alors que la magie de protection s'étendait. Les runes luirent sur ses vêtements, la protégeant comme une armure. Ses veines noircirent également alors que la magie encrée lui inspirait vitalité.
« Bon...Krimir, tu nous ouvres la voie? Vers le Sud-Ouest, c'était ça? »

Effets en cours

Modifié par un utilisateur dimanche 17 janvier 2021 17:11:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

Isorn quand à lui avait eut un repos très correct après ce combat. Il se leva et effectua quelques étirements pour détendre ses muscles endoloris par les coups.



L'elfe regarda les indices pointés et hocha la tête.

« En effet, ce n'est pas impossible. Nous allons voir ça.

Krimir, je te laisse ouvrir la marche ? Je te propose ceci : cherche le chemin vers les boggarts pendant que je cherche des traces voisines pour voir si nous sommes suivis ou si nous entrons un territoire dangereux ? »

Viz se leva difficilement, les muscles encore crispés par le combat de la veille et ayant passé une nuit de sommeil léger, craignant une attaque à tout moment. Elle tirait une tronche à faire peur à un troll. Elle ne prit pas de petit déjeuner et préféra se mouiller la tête pour émerger complètement.

Ecoutant les sages remarques de ses compagnons, elle se contenta de suivre le rythme, ne sachant pas vraiment comment aider, si ce n’est en ne ralentissant pas la cadence et en éliminant ce qu’on lui dirait d’éliminer.

« Entendu, je vous suis. Plus vite on en aura fini, mieux se sera.
Si on croise un boggart en chemin, je fais quoi ? Je tire à vue ? » demanda-t-elle, prête à en découdre.

Musique - Dans les Terres Noyées



Nilne s'arrêta à la demande d'Isorn, d'abord un peu perplexe, jusqu'à ce qu'elle remarque la silhouette indistincte dans la brume des marais. Elle se figea, et se baissa pour se camoufler dans les herbes des marais. Elle y jeta un coup d'oeil prudent.
« Je...ne suis pas sûr. Un géant des marais, peut être? Mais j'ignore si nous pouvons l'affronter. Et je ne sais pas si c'est très sage. On fait quoi? On le contourne? »

Musique - Dans les Terres Noyées


Nilne soupira avec soulagement lorsque Milo complèta le tableau que Krimir dressait. Apparemment, ils avaient peut être un moyen de contourner le monstre sans perdre trop de temps et sans devoir l'affronter, chose que la phalène n'était absolument pas pressée de faire.
« Dans ce cas, on ferait peut être mieux de passer sans être vus, en effet. »

Elle replia ses ailes et s'apprêta à emboiter le pas au reste du groupe.

J'aurais besoin d'un jet de Discrétion pour tout le monde, si vous voulez bien!

Modifié par un utilisateur lundi 25 janvier 2021 18:48:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Fichtre, c'était pas prévu

Milo fit signe à ses compagnons de se mettre à plat ventre et lance immédiatement un sortilège de son imaginaire pour attirer l'attention du géant de l'autre côté. A dix mètres sur la droite, dans les fourrés, on peut entendre un vagissement de crocodile suivit d'un splatch d'eau.
Milo lance son imaginaire

Profitant de la diversion, Milo fit signe aux autres de le suivre et alla se cacher un peu plus loin