Le moment était venu d'aller "discuter" avec la cheffe des Séraphim. Aanara suivait d'un pas nonchalant la strix toute excitée. Aanara n'aimait pas plus que ça les séances de tortures, du moins quand elle était simplement spectatrice. Elle ne trouvait pas ça amusant, ou distrayant. Tout au plus trouvait-elle cela utile. En tant que personne sensible aux mensonges et capable de cerner les autres plus facilement que le reste du groupe, elle s'était trouvée naturellement engagée dans cette séance. Et puis, il fallait qu'elle soit là si, oui plutôt quand, la jeune femme mourrait : son âme serait certainement utile pour la suite de ses projets.

Aanara rentra dans la roulotte avec Sigmund, laissant Crocs invisible et utilisant la forme humaine qu'il avait choisi la veille pour surveiller les alentours, si jamais. Avant la séance, Aanara puisa dans sa sensibilité extra-sensorielle pour cerner un peu plus jeune femme. Elle fut surprise de voir que celle-ci n'était pas humaine, mais une Ganzi, une planaire reliée au Chaos, comme les tieflins l'étaient au Mal. Intéressant, au moins cela changeait de la routine. Elle avait aussi le bon alignement moral vis à vis du rituel qu'ils voulaient accomplir pour prendre possession de la Porte Infernale. Ça, c'était une bonne nouvelle, quand bien même la puissance de l'âme serait plutôt limité. Mais enfin, on ne regarde pas les dents d'un cheval donné.

Aanara soigna ensuite la prisonnière avec un sort maléfique, et se mit en retrait pour laisser faire l'experte. Elle ne se tenait prête à agir si la situation dégénérait, mais Symphonie semblait experte en ce domaine. Elle se dit que, finalement, elle était plus sympathique que la strix : elle au moins ne prenait pas de plaisir particulier à faire souffrir ceux qui tombaient dans ses pattes, juste les recycler dans quelque chose d'utile.

Elle faillit agir quand Symphonie fut attaquée par un sortilège, mais celui-ci se finit avant qu'elle ait pu agir, et elle retourna dans son rôle attentiste, un léger sourire en coin, écoutant avec attention les dires de la prisonnière, pour être aussi sûre que possible qu'elle ne mentait pas.

Je m'éditerai pour faire un post RP quand j'aurais un moment, mais je donne mes consignes hrp si ça ne dérange pas. Aanara vient avec Sigmund. Crocs est sous forme humaine (via assume appearance lancé le lendemain de la bataille) mais invisible et garde l'extérieur de la roulotte pendant ce temps. Aanara a pratiqué 2 fois la phrenology pour en savoir plus sur la prisonnière. Ça marche même inconscient. Aanara peut soigner la prisonnière via un sort de soin infernal. Elle est d'accord pour déshabiller la prisonnière intégralement : elle est une femme, et de toute façon pas attirée/gênée par la nudité. Elle n'est pas non plus dérangée par la violence de Symphonie donc elle reste pendant les séances sauf si Symphonie veut être seule (ce qu'Aanara ne recommande pas). Aanara laisse faire l'interrogatoire par Symphonie, essayant simplement de jauger la valeur des paroles de celle-ci pour éviter qu'elle mente (Psychologie globale, boosté via Karmic learning)....
Aanara la race, l'âge, le sexe, l'alignement, sa classe (sauf si elle est niveau >17) et son nombre de DV (sauf si c'est plus de 12).

Modifié par un utilisateur jeudi 4 février 2021 17:41:17(UTC)  | Raison: rajout du RP

Deadline - Thème Symphonie

Etrange spectacle qu'il fut donné de voir : la strix se tordit soudainement comme un serpent avant de commencer à dévorer sa propre aile avec ses dents. Elle s'arracha des plumes telle l'oiselle malade qu'elle était. De belles plumes noires volèrent dans les airs, alors qu'elle commençait à en mâcher certaines avec un superbe sourire et des grognements heureux. Symphonie se dévorait elle-même avec une expression de bonheur pure.

Le retour à la réalité, son propre sang et chairs dans la bouche, fut... Assez brutal. Elle recracha du duvet à moitié rongé avec un air pitoyable, assise comme une grosse boulette de strix sur le lit.

« ... Krou? »

Pourquoi est-ce que je joue avec mon aile? ... Aïeuh.



« Qu'importe. » Reprit-elle contenance en séchant son propre sang au coin de la bouche. La douleur semblait ne rien lui faire, alors qu'un sourire vicieux recommençait à corrompre ses lèvres. « Je n'ai pas besoin de votre langue Mademoiselle Saba. A vrai dire, je n'ai juste besoin que de vos doigts... Nous allons jouer à un jeu. »

Symphonie comptait bien lui laisser pisser un peu le sang avant de véritablement lui expliquer la suite. Il faudrait décider de qui la soigne, entre elle et la samsarane. Elle laisserait une marge de manoeuvre à Dame Aanara pour entreprendre ce qu'elle souhaite. Une fois soignée, Abigail se baladerait avec une jolie muselière dans la bouche tant qu'à faire. Ca lui empêcherait de mordre à nouveau sa langue et favoriserait la cicatrisation. Et cela ferait rire la bourrelle.

La samsarane avait pû entrevoir le panels de tortures que possédaient Symphonie. Certaines étonnantes, d'autres étranges, toutes horribles; poussant à la folie et la haine de soi-même. La strix savait toucher là ou cela faisait le plus mal. Et n'hésitait pas à s'en servir avec un sadisme presque inné. Mais sa plus forte qualité restait qu'elle adorait son métier. Mettre à nu ses proies était une de ses meilleures spécialités. Après tout, l'on pouvait difficilement courir à travers champs sans apparats... Une sécurité de plus.

« Je n'ai besoin de que d'une de vos mains. Un refus, un ongle en moins. Je peux commencer par ceux des pieds. Puis je finirais par ceux des mains. La discipline et l'obéissance s'apprennent dans la douleur... Je vous laisserai une seule main libre. Et je vous conseille de ne pas trop vous débattre... Ou de faire des choses étranges, comme incanter. Dans ces cas là, je n'hésiterai pas à trancher tout ce qui dépasse. »

Le cas échéant, elle pourrait approcher Agibail du bureau... avec un peu d'aide. Et la forcer à écrire les réponses aux questions. Encore une fois. Même sans paroles. Et former le plan de Sénara. Et le code de l'ange aux ailes déployées.

Modifié par un utilisateur jeudi 28 janvier 2021 16:33:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Deadline - Thème Symphonie

Ereintée, la séance auprès de la Séraphim n'avait pas été de tout repos. Symphonie se sentait en compote. Entre le plaisir de faire mal et celui de ne pas trop blesser le sujet, elle restait sans cesse le popotin entre deux chaises. Ayant transpiré, quelques mèches volatiles, il lui restait toute la partie administrative à compléter. Elle rédigerait le rapport en plusieurs exemplaires auprès des Agents Thrunes.

« Mademoiselle Saba... Cet entretien va bientôt se terminer. Je vous remercie d'avoir tenu jusqu'ici, mais il me reste quelques minutes à vous accorder. Une fois notre conversation rédigée, j'aurai besoin de votre signature. La paperasse, tout ça... »

J'ai besoin de cette signature... Pour effectuer des faux le moment venu. Cela pourrait nous servir.

« Avez-vous une dernière chose à me dire, ou à me demander? Oh... Vous pouvez toujours l'écrire. Je reste toute ouïe. »

La strix faisait bien intention à ne pas laisser sans surveillance la main libre. Elle renfermerait la main de la Séraphim pour rédiger le rapport, consciencieusement. Puis lui libérerait la main une nouvelle fois pour signer. Puis la lierait de nouveau. Et advienne que pourra de son sort... Si la Séraphim avait répondu aux questions, elle ne serait pas dans cet état là. Symphonie n'avait aucun remords envers ses sujets, ou envers quiconque en dehors de son cercle privé. La culpabilité n'existait pas, et n'existerait jamais tant que cela ferait plaisir à Sa Maîtresse.

Laissant Sigmund garder un oeil sur la main d'Abigail, Symphonie commença à rédiger ses rapports... Un modèle qu'elle connaissait très bien, à force d'organiser les archives des cachots. les Tourmenteurs avaient une organisation au millimètre près, et même ailleurs, elle se devait de faire honneur à son métier. De sa belle plume calligraphiée, elle commença son oeuvre... Son écharpe s'échappant un peu, révélant un morceau un morceau de son collier de bronze. Elle avait trop chaud et tira sur le col.

Vivement que je sorte de cette pièce... Que j'aille prendre un bon bain, et peut être inviter une jolie tieffeline à boire un verre. Ca me changerait les idées.

La Séraphim n'était qu'une sujette comme une autre, aussitôt oubliée une fois la porte de la caravane claquée. Et cette froideur qui caractérisait les bourreaux restait bien présente. Ce froid polaire à effectuer son travail consciencieusement, presque militairement. Les gens n'étaient plus des gens, mais juste de simples objets empilés dans une grande bibliothèque de fioles.

La strix n'avait pas besoin que le document soit signé en quatre exemplaires. Seul celui original pouvait comporter une signature du sujet, et généralement du tourment. Voir même une goutte de sang. Symphonie avait toujours préféré signer de son sang. Une esclave n'avait après tout pas de signature à proprement parlé.

Rapport Inquisitorial
Document : Résumé entretien pour tourments inquisitoriaux
Tourmenteur : Symphonie L’Oiselle
Caste : Pique, tourmenteurs physiques
Sujet : Abigail Saba, cheffe de la troupe des Séraphims
Demandeur : Inquisition de Longrace, Eglise d’Asmodeus
Date : 9 Desnus 4716, après-midi

....

Deadline - Thème Symphonie

« La dernière fois que je les aient vues elles étaient vivantes. Mais ce n'est pas moi qui décide de leur sort. Je ne suis qu'une bourrelle. »

Ses documents entre les pattes, Symphonie regarda longuement la Séraphim. Au fond, tout avait-il était trop facile? Quelque chose ne clochait pas? La caravane n'allait-elle pas exploser? Mes informations étaient-elles fausses depuis le début? Abigail n'était-elle qu'une ange déguisé? ...

La paranoïa resta de longues minutes vacantes, alors qu'elle restait plongée dans ses pensées. Mais rien ne se passa. Juste le silence envers elle-même. Avant de sortir de la caravane elle soigna la Séraphim et l'emmitoufla dans une couverture. Pour sa prochaine exécution, il fallait que son sujet soit en bon état. Les anciens vêtements de l'alchimiste feraient l'affaire pour la rhabiller, quoi qu'un peu grands sans nul doute.

Ses exemplaires en poche, la femme-oiseau parti sans un regard en arrière. Le travail d'une Bourelle n'était pas de savoir la vérité, mais de creuse jusqu'au plus profond des âmes humanoïdes, et ainsi donner matière à la juridiction bienfaitrice. Rien d'autre.

Si Dame Aanara souhaitait discuter, elle se tenait à sa disposition. Mais sinon, elle irait prendre un bain et se torcher à la taverne en demandant compagnie à Jannen.

Deadline - Thème Symphonie

Symphonie aurait presque pû oublier la présence de Dame Aanara tant elle avait été jusqu'au bout dans son travail. Fière peut être pas, surtout satisfaite. Ses vieux démons s'envolaient à chacune de ces petites séances, faisant disparaître un morceau de folie dans le néant. Pour mieux revenir quelques jours ou semaines plus tard. Les compliments de la samsaranne étaient rares, et cela pâma un sourire joyeux sur les lèvres de la strix.

« Je suis ce que l'on me demande. Je suis heureuse de faire un métier qui soit utile et me satisfasse. C'est une bonne chose que vous trouvez ces informations véridiques... Dans d'autres circonstances il m'aurait fallut plusieurs entretiens de plus avec d'autres Séraphims, pour vérifier ces dires.

Ces rapports de tourments ne sont que des indications à la vérité. Seul un juge saura faire la part des choses lors de son jugement, je n'en suis que l'humble serviteure. Je ne sais pas si nous procéderons à son exécution bientôt, mais l'alchimie est plus importante pour l'instant. J'ai encore quatre jours de travail à temps plein.

Je pourrai imiter l'écriture de cette Séraphim pour qu'il y ait d'autres âmes à récolter, mais c'est selon votre bon vouloir. »

L'Oiselle regarda derrière elle comme si elle rejetait un secret honteux qui ne devait jamais ressortir de cette chariotte. Entre le faux alchimiste qu'elle avait juste tourmenter pour son plaisir, et maintenant la Séraphim, ce lieu titillait ses plus pires instincts. Sous sa capuche rabattue, deux yeux mordorés et mauvais fixèrent au-delà de la samsarane.

« Non, je vous accompagne... C'est plus prudent. Puis je viendrais nettoyer la charrette. Et prendre un bon bain à la taverne... Si nous avons une réunion plus tard, je volète dans les parages.

Je recommande la plus grande surveillance envers à la sujette. Je soupçonne des violences envers elle-mêmes ou les autres. Il ne faut pas qu'elle meure avant d'avoir servis. En tous cas, voici le rapport des tourments. Il n'y a aucune faute dessus normalement. »

La strix tendit le Rapport des tourments à Dame Aanara. Elle avait eu la conscience de se nettoyer les papattes avant d'écrire à l'encre.

« Si nous rencontrons d'autres figures terroristes récalcitrantes, laissez les moi. »

Laissez moi des proies pour me satisfaire. Et en cet instant après avoir tant provoqués de tourments chez Abigail, les pupilles de Symphonie n'étaient que remplies de folie froide, comme si un vent glacé poursuivait ses propres ombres. Celui du Monstre de Sa Majestrix, cette facette du Chéliax dont on ne saurait voir. Et qui laissait mal à l'aise même les plus pires inquisiteurs.

Deadline - Thème Symphonie

Symphonie était passée d'abord auprès de Son Eminence pour préparer l'acte d'exécution : afin qu'elle nomme en public les crimes de l'accusée, et ainsi qu'elle s'organise pour préparer la pendaison et le bûcher. Elle souhaitait une heure de "grands regards", c'est à dire à peu près une heure lorsque les commerces seraient fermés et les fermiers revenus des champs. "Pour appuyer votre autorité votre Eminence, il faudrait que cela soit la plus belle cérémonie possible." avait-elle complimenté.

La femme-oiseau avait revêtu les mêmes habits que la dernière fois : moumoute de laine autour de cou d'alpaga, et tabard gris et noir, parcheminé d'horribles dessins d'âmes tourmentées. Elle s'était parfaitement préparée, maquillée et parfumée comme pour un grand événement. Mais sa tâche envers la Séraphim ne faisait que commencer.

Elle entra sans toquer, ouvrant le porte en grand. Contemplant de ses yeux mordorés et satisfaits ce qui restait de ses tortures de la semaine dernière. Et sortit de ses lèvres peintes ses salutations habituelles lorsqu'elle s'adressait à l'une de ses proies. « Bonjour Mademoiselle Saba. Avez vous passé une bonne semaine? » Demanda-t-elle par politesse, ou bien rhétorique au vu de l'état de sa patiente.

Symphonie fouilla dans les anciennes affaires de l'alchimiste à la recherche d'autres vêtements pour Abigail : une ample tunique suffirait pour remplacer les morceaux déchirés que la strix avaient jetés. Quelque chose sans formes et moche : ce serait parfait. Et parfaitement dans le thème. Puis elle expliqua de manière aussi normale que parler d'espèces de patates, la suite des opérations.

« Je suis venue pour préparer votre exécution. Le Juge a donné sa décision sur votre sort : c'est désormais votre dernière journée. Je suis ici pour vous demander ce que vous souhaitez faire en dernier lieu, ainsi que votre dernier repas.

Par soucis de sécurité je ne peux pas vous offrir certaine choses, donc réfléchissez à quelque chose de réaliste. Pour ce qui est du repas et des boissons, vous avez plutôt carte blanche : j'essayerai de trouver au mieux. Mais je devrais malheureusement vous nourrir à la cuillère au vu des violences passées. J'ai également des papiers et des crayons si vous avez encore mal à la langue.

Votre exécution portera une marche de la honte à travers le village : mais si vous décidez de ne pas vouloir marcher, une de nos agents s'en chargera jusqu'à la place d'exécution. Ensuite nous procéderons à votre pendaison -qui sera plutôt rapide, et enfin à la crémation de vos restes.

Je suis venue ici pour vous donner vos derniers instants en douceur et faire en sorte que tout cela se passe bien. Le travail de Bourrelle est également de vous accompagner jusqu'à vos derniers instants. Je peux rester avec vous et converser jusqu'à l'exécution, ou bien vous rechercher plus tard. C'est selon votre souhait. »

D'habitude Symphonie aurait expédié du bouillon avec quelques morceaux de viande pour faire bonne figure et l'aurait laissé avec un drap sur la tête jusqu'à l'exécution en se la coulant douce. Cependant c'était une proie de valeur qu'elle avait sous ses pattes, et sans nul doute que les derniers instants de la Séraphims pourrait mieux faire comprendre à Symphonie pourquoi les terroristes étaient donc... des terroristes.

Deadline - Thème Symphonie

« Je ne suis pas votre ennemie Mademoiselle Saba… Je ne l’ai jamais été. Ici au Chéliax il y a des règles, et tout le monde doit les suivre de la même façon. J’aurai aimé que nous soyons du même côté de la barrière, le bon et unique côté. Le plus lumineux et le plus appréciable pour tout le monde. Si vous aviez été gentille avec moi, j’aurai pu procéder aux procédures tout en douceur. Baisser la tête permet souvent de survivre; la chariotte n'était guère gardée férocement. Dommage pour vous...

Et dire que je voulais intervenir pour vous garder en tant que sujet d’expérience… Krm. Je vous laisse réfléchir un peu mieux à ce que vous souhaitez. Pendant ce temps je vais organiser les derniers préparatifs. »

Tandis que moi, aucune règle ne peut m’offrir des chaînes. Je suis l’être le plus libre du pays entier, pensait profondément L’Oiselle même avec son joli collier.

La femme-oiseau transpirait la mauvaise foi par tous les pores : dédiée uniquement à la cause du mal; elle parlait de juridique comme elle parlait de ses proies. Comme des insectes. Mais derrière ces paroles envers le système social du pays qu’elle considérait désormais comme le sien : elle restait, infiniment persuadée jusqu’à la mort, d’avoir raison et qu’on lui donnait raison.

« Dans une autre vie, vous comprendrez sûrement. »

Elle remit les liettes consciencieusement sur les mains de la Séraphim, sans lui donner une chance d’y répondre. Le condamné avait parfois besoin de comprendre qui commandait ici. Mais face à la mort, il gardait la même expression du visage.

C’est déçue que Symphonie procéda à un aller-retour chez les tieffelines : afin de demander l’aide de Shen. Avec sa force, elle pourrait aisément transporter la Séraphim et permettre à Dame Aanara de récupérer son âme de façon fluide.



C’est toute sympathique, comme à son habitude, que Symphonie alla à la chasse aux tieffelines. La strix ne savait pas trop si celles-ci l’appréciaient vraiment à sa juste valeur, mais qu’elles lui disent bonjour et discutent un peu avec elle la comblait de joie et bonheur. Elle commençait véritablement à avoir des sortes d’amis; ou tout du moins connaissances avec lesquelles boire, discuter, et plaisanter.

Si les tieffelines auraient pû décrire qui était Symphonie L’Oiselle elle n’aurait pas décrit un Monstre froid et sanguinaire, mais plutôt une grande femme un peu gauche, pipelette ainsi que diablement amorale. Et un certain talent à créer ou dire des plaisanteries.

« Bonjour Shen! Comment ça va! Est-ce possible de te voir en privé s’il te plaît? J’ai quelque chose à te demander… »

Une fois à l’abri des regards indiscrets -ou juste avec quelques tieffelines sur le côté, la strix expliqua le déroulé des évènements de la fin d’après-midi.

« Dame Aanara aurait besoin de l’âme de la cheffe des Séraphims… Cependant, ça ne peut pas se faire en public. Je suis chargée en tant que Bourrelle d’exécuter la condamnée. Mais j’ai quelques petits soucis pour le transport...

Mon premier souci est donc son poids… D’habitude je pourrais la traîner et m’aider d’un garde, mais c’est un “morceau” coriace. Même attachée, elle est capable d’attaquer les autres. Et vu qu’elle s’est affamée de son propre chef, ça va être compliqué de la faire marcher je pense… Du coup j’aurai besoin de sacrés muscles! Il faudrait une personne avec une très grande force pour la transporter jusqu’à la potence! » Tira-t-elle la langue avec un petit bruit malicieux.

« Ensuite ce sera tout de suite après l’exécution… Il faudra la jeter rapidement sur le bûcher. C’est là que le familier de Dame Aanara entrera en jeu pour récupérer l’âme de manière magique, sous les draps blancs et les bûches. Comme ça le spectacle se déroulera jusqu’au bout. Sinon les croyants ne comprendront pas trop… Si ça se fais au grand jour. J’ai demandé à ce que l’on organise le bûcher juste à côté : mais il faut aller plutôt vite après sa mort… Sinon apparemment le sort ne marche pas. De toute façon c’est de la magie, j’ai pas très envie de comprendre...

Est-ce que pourrais m’aider s’iiiiiiiiiiiiiil te plaîiiiiiiit?! » Supplia-t-elle mains jointes avec un air de chien battu.

Modifié par un utilisateur vendredi 26 février 2021 21:00:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Deadline - Thème Symphonie

« Pour la force je ne me fais aucun soucis! Mais l'idée d'exécution fait parfois peur, et tout ce qui va avec. Je suis contente que tu m'aides! »

Mais la strix avait aussi une pointe de culpabilité d'avoir essayé de trop bien faire, à propos des prochaines expéditions du groupe. « Est-ce que tu penses que j'ai bien fais de te recommander toi et soeurs pour l'expédition à Sénara? ... Les autres ne voulaient pas à la base, mais je me suis enflammée! J'ai dis que vous étiez super compétentes -ce qui est vrai, mais j'ai pas très envie... »

Elle rechercha ses mots, inquiète, les oreilles toutes aplaties. « Je regrette un peu. J'ai pas envie qu'il vous arrive du mal là-bas. Est-ce que tu penses que tout ira bien? ... Est-ce que ça ira? ... »

Symphonie fit des yeux ronds de chien battu à Shen, espérant y trouver le réconfort d'un avenir meilleur.



La femme-oiseau vérifia que le bûcher avançait bien, ainsi que le dispositif pour la pendaison. Elle relisait entre ses pattes l'acte d'exécution en attente à ce que l'auberge du village prépara un plat épicé -Symphonie avait demandé à ce qu'il soit riche et goûtu, une commande spéciale, ainsi que ses deux plats de viandes habituels. Une bouteille de vin sucré. A emporter avec les couverts (et exigence). Pourboire allant avec.

Elle avait été habituée à payer toujours plus cher tout ce qu'elle avait tenté d'acheter -quand on ne lui refusait pas le pain déjà dans la bouche, et donner quelques pièces en plus était pour elle peu cher. Car le résultat de vendeurs ayant déjà refusé moultes demandes de sa part.

C'est les plats encore chauds sous le bras qu'elle rouvrit la porte de la chariotte et commença à disposer le dernier repas de la condamnée.

« Si tu as besoin d'écrire, fais moi signe. Je peux te délier aussi la main pour que tu manges toi-même et soigner tes maux pour moins souffrir avant ce soir, mais gare à toi. Je n'ai pas envie de nettoyer après... Sinon tu seras nourrie à la cuillère. »

Symphonie avait ses humeurs, et l'approche de l'exécution la rendait nerveuse. Ce tutoiement expéditif ne disait rien qui vaille de ses propres tourments intérieurs. Quoi que demandait la Séraphim, elle continuerait de la surveiller pendant son repas. La bouteille de vin quant à elle, Symphonie en servit une choppe pour la condamnée avant de la ranger dans son sac. Avec le temps, elle avait compris qu'on ne laissait jamais traîner d'objets coupants ou en verre près des condamnés. Lorsqu'on recevait un tesson dans l'épaule, on comprenait enfin cette précaution.

A moins que la Séraphim désirait lui donner un coup de fourchette ou discuter, la strix resta stoïque en attendant la parfaite heure en fin d'après midi, écrivant des notes dans son journal intime. N'oubliant pas de remettre les liettes. Face à la nudité de la condamnée, elle devrait également l'entourer d'un drap au lieu de vêtements, car elle ne pouvait faire confiance à Mademoiselle Saba. Si il n'y en avait pas ici, elle irait en chercher un autre pour entourer le corps de l'aasimar...

Resterait la partie la partie la plus délicate quand Shen arriverait : enlever Abigail des cordes de la chaise avec précaution, puis la réentourer d'autres liettes avec le long tissu blanc. Rien que ces perspectives à sans-cesse rester sur ses gardes fatiguaient déjà Symphonie au plus haut point. Le métier Bourrelle n'avait jamais été de tout repos, mais il était utile. Tout comme l'abattage des cochons, il fallait bien que quelqu'un le fasse. Surveiller les condamnés n'étaient pas la partie la plus palpitante de son métier : la femme-oiseau préférait le début ou la fin, rarement ce qu'il se passait entre les deux. La fragilité des âmes mortelles l'agaçait autant que lui produisait son acédie envers sa propre fin.

Si pas de conditions particulières je continue sur le fil secondaire public. Oublie pas pour les motifs de condamnation! :3

Modifié par un utilisateur dimanche 28 février 2021 19:22:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Un matin, à la taverne, Aanara alla trouver la strix à l'heure du petit déjeuner. La magicienne n'avait, comme à son habitude, quasiment pas dormi, mais elle respectait les horaires des autres qui n'avaient pas la capacité, ou la volonté de l'avoir, de dormir seulement une paire d'heures par jour.

« Symphonie, je sais que vous êtes une experte en décoctions diverses. Je me demandais si vous aviez, ou si vous saviez comment vous en procurer, du sureau sanglant ? De mes sources de référence, c'est une essence particulièrement rare, une variété de sureau qu'on trouve presque exclusivement près des anciens champs de bataille. Les rumeurs sur le sujet prétendent qu'ils devaient avoir germé dans une terre imprégnée de sang. »

14 Erastus 4716 - dans la matinée, Longacre
Longacre


La strixe n'avait pas eu le temps de discuter sérieusement avec les Auxiliaires de Nuits entre les derniers préparatifs pour aller à Sénara. Et quoi de mieux que de tester leurs compétences à la tombée du soir, lorsque leurs capacités étaient au mieux préparées. La souple femme-oiseau essaya de trouver un bon poste d'observation pour les fixer à sa guise, afin de mieux les espionner. Si c'était des véritables professionnels tels qu'elle le pensait, et que Sa Maîtresse le pensait, ils ne devraient pas avoir de soucis à entrapercevoir ses belles plumes à travers les branches.


Les Eclaireurs de Nuit avvaient monté le camp à quelque distance de Longacre, et le coucher du soleil était le moment où leur journée commençait. Il s'étaient répartis en petit groupe, certains s'éloignant vers l'orée du Bois des Murmures, peut être pour chasser de quoi compléter l'ordinaire, d'autres prenaient leurs patrouilles, d'autres encore allaient s'entraîner à l'arc. Cependant, personne ne sembla repérer la Strix soigneusement dissimulée dans les branches de son arbre; même dans la pénombre de la nuit.

« BROUH. » Fit la strixe en apparaissant subitement près d'un archer en plein entraînement. Puis commençant une conversation le plus normalement du monde, appréciant de produire des cris de terreur à ses proies surprises de sa présence. « Bonjour à vous. Je recherche Dame Renza. L'auriez-vous vu dans les parages? J'ai à discutailler avec elle. »


Au crédit de l'archère, elle ne sursauta pas, et son premier réflexe fut de tirer sa lame avant de réaliser que c'était leur supérieure à qui elle avait à faire. Elle inclina respectueusement la tête.
« Mes respects, dame l'Oiselle. La sergent est de garde, je peux aller la remplacer, si vous voulez. »

Quelques minutes après son irruption surprise dans le campement des Eclaireurs de Nuit, Symphonie se trouva en présence de Renza. Cette dernière la salua poliment.
« Dame l'Oiselle! Que puis-je pour vous? »

« KrrRRrrrou. »Ronronna la strixe qui avait déjà une petite dague sortie de nulle part dans la main : forme de plume et couleur vert poison. La petite lame revint se dissimuler en un souffle de vent au poignet de la femme-oiseau dans un petit "clac"; fourreau caché.

« Bonsoir. Je souhaitais voir si vous travaillez bien. Ne m'excusez pas d'être venue à l'improviste, je peux attendre au besoin. »

Au final Symphonie eut en un temps record un rendez-vous. Aujourd'hui, la femme-oiseau s'était amusée à s'habiller d'un pourpoint entièrement brodé et de carmin, dont les motifs représentaient des anges déchus tombant à l'intérieur de vésuves et dansant la sarabande.

« Bonsoir. Êtes-vous bien installés, Dame Renza? Je vais partir dans quelques jours pour une mission, et j'espère pouvoir avoir des petites précisions sur le mode de fonctionnement des Auxiliaires de nuit. En effet, nous aurions besoin de personnes assez discrètes et ayant certaines compétences une fois les premiers objectifs terminés. Si je semble vous parler dans une autre langue c'est tout à fait normal, les prochaines opérations seront délicates, et vous ne serez informés de la suite qu'au dernier moment.

Pourriez-vous me présenter votre section s'il vous plaît? Ainsi que son parcours, ou bien le vôtre... A ce que j'ai compris votre présence a été le fruit de longues négociations. Est-ce vrai? Pourriez-vous m'en dire plus? N'hésitez pas de même à me poser des questions personnelles. »


Renza acquiesça avec enthousiasme.
« Je vous en prie, Dame l'Oiselle, appelez moi Sergent. Ou Renza, si vous préférez. Et on vous a bien informé. Inutile de prendre des gants, j'ai l'habitude des opérations clandestines, je me doute bien que vous ne pouvez pas tout nous dire. C'est pour ça que pour l'instant, je m'assure que nous soyons bien installés, bien approvisionnés, et prêts au combat pour être déployés rapidement.

Quand à mon unité...je suis née à Nisroch, comme l'essentiel de mes hommes; et nous avons reçu la citoyenneté Chélaxienne en échange d'un service dans l'armée impériale, avec l'accord de...de la Cour des Ombres. »

Elle poursuivit, se secouant pour chasser le sentiment d’inconfort qui l'avait envahi.
« Nous voyons parfaitement de nuit, et nous nous fondons facilement dans les ombres - c'est là que nous sommes nés, après tout - mais ça s'accompagne de difficulté de jours. Nous avons suivi les cours des éclaireurs impériaux, et leur programme d'entraînement, mais nous avons aussi été déployé à Rahadoum il y a quelques années, et dans les Entraves. Et à la frontière d'Andoran, aussi. Nous sommes éclaireurs, tirailleurs, nous savons tous manier l'arc et nous sommes entrainés pour nous infiltrer derrière les lignes ennemis pour des opérations de guérilla. J'ignore si ça réponds à ce que vous cherchiez...? »

« KrrRRrrrou. »« C%27est très bien. » Répondit la voix grave et curieuse de Symphonie. Les yeux des strixes restaient extrêmement fixes, mettant mal à l'aise généralement ses interlocuteurs. Mais ceux de la femme-oiseau semblait parfois comme voir à l'intérieur des choses ce qui n'était pas de ses traits culturels, mais bien de sa personnalité à jauger et surtout juger.

« Nous avons eu un petit soucis de traîtrise ces temps ci, et le criminel en question n'a toujours pas été retrouvé. C'est pourquoi les allers et venues de Longrace seraient mieux contrôlés par des professionnels. Si vous souhaitez vous dégourdir les pattes, n'hésitez pas inspecter les environs... J'ai entendu parlé que la forêt abrite quelques créatures intéressantes également.

Donc pourquoi pas. Si nous pourrions avoir des fées vivantes et les interroger, ce ne serait que bonus. J'ai vu quelques uns de vos chasseurs et chasseuses allaient récupérer des petites choses dans les environs. La dernière fois nous avons récoltés un dragon vert dans les forêts -Lugh, assez sympathique. »

En même temps de ses recommandations, la femme-oiseau briefait la sergente sur la situation de la ville et de ses potentiels dangers.

« A propos de vos capacités d'infiltration... Est-ce qu'elles comptent uniquement à travers les fourrés, ou bien avez-vous des talents en recherches d'informations, en déguisement? Ou bien assez de bagou pour leur faire croire ce que les gens ont envie de croire. Des lanceurs de sorts, des poseurs de pièges ou des artisants, ou bien d'autres compétences?

Sujet plus délicat encore : en quoi la lumière du jour vous handicape-t-elle? Par exemple face à un bataillon d'éclaireurs basiques, quelles seraient vos différences? Bonnes ou mauvaises. »


Renza ne paraissait pas intimidée par le regard perçant de Symphonie, mais les questions de la strix la rendirent tout de même pensive.
« Hum...Les fées sont des créatures discrètes par nature, et plus immatérielles encore sur leur propre terrain. Je demanderai à mes éclaireurs d'ouvrir l'oeil, mais je ne peux rien vous garantir. Sachez par ailleurs que nous ne sommes pas de taille contre un véritable dragon vert. Ce qui ne fait que rendre vos exploits plus impressionnants. »

La question suivant élicita un sourire mi-figue mi-raison.
« Nous ne sommes pas des débutants, mais l'espionnage n'est pas notre spécialité, loin de là. C'est plutôt vous, et les autres Agents de la Maison Thrune, qui s'occupent de cette branche. Ou l'inquisition asmodéenne. En revanche, nous avons l'habitude de façonner des pièges rudimentaires. Rudimentaires, mais efficaces. Toujours pratique pour couvrir ses itinéraires de retraite.

Quand au soleil...et bien nos yeux sont adaptés à la nuit...Mais le soleil ne se lève jamais à Nidal. Nous n'avons donc pas l'habitude de la lumière du jour, et nous sommes facilement éblouis par les reflets. Pas au point d'être neutralisés, simplement moins efficaces. »

La mention de la Cour des Ombres n'est pas si étrange que cela. Il s'agit du mystérieux et cruel conseil dirigeant Nidal, ses membres étant réputés disposer de pouvoirs mystiques et de la protection de Zon-Kuthon lui même. Et leur réputation de monstrueuse brutalité s'est répandue jusqu'au Chéliax.

« KrrRRrrrou. »« KrrRrrrrouuuu... » Roucoula la strixe. « Nous avons juste grognés et fessés un peu Lugh, puis il a été beaucoup plus coopératif. Considérez le comme une connaissance du coin désormais. Il est vrai que les fées se cachent plutôt bien... Et que les pièges seraient très suffisants envers des boîtes de fer que l'on appellent "paladins" ou "chevaliers-terroristes". Clong clong. »

Symphonie devenait plutôt taquine lorsqu'elle ressentait le malaise chez son interlocuteur -se demandant elle-même si elle n'avait pas dit quelque chose de mal. Elle posa cette question qui lui brûlait les lèvres dès leur première rencontre.

« Est-ce que cela... Vous plaît d'être ici? Que je sois nommée votre... "supérieure"? Et toutes ces histoires autour? Je n'ai jamais fais ça, qu'est ce que vous attendez concrètement de moi? »