Aestaeria, pour qui les inscriptions trouvés dans les sous sols ne paraissaient être que du charabia, se trouva fort impressionnée par la patience et la concentration quasi elfique que mettait Garion à les déchiffrer.

Restait à espérer que ce travail n'était point vain...

Déchiffrer les inscriptions : Garion, Rasvan, Aestaeria, Krom, Glaak (réussite critique !)

Le lendemain, le groupe des Éclaireurs se mit à l'ouvrage dans l'étrange sanctuaire souterrain autrefois scellé. Garion et Rasvan prirent en main la gestion des travaux et parvinrent à mettre en place une méthode de travail plutôt efficace, confiant à chacun des participants des tâches utiles et complémentaires. Ainsi, pendant que les plus érudits examinaient les inscriptions en tentant d'identifier le langage, les runes, de reconnaître quelques mots, de comparer les divers passages afin de recomposer les parties de runes qui avaient été effacées par le temps et d'en comprendre la nature, les autres s'adonnaient à diverses tâches telles que le nettoyage soigneux des gravures dans le flanc de l'autel et dans les murs, la copie de ces passages à l'aide de grands parchemins et de morceaux de charbon afin de faire des frottis plus faciles à manipuler, à comparer et à analyser, ou l'organisation des divers morceaux de frottis à la manière de puzzles à reconstituer.

Grâce à leur organisation des plus efficaces, le groupe découvrit plusieurs éléments. La première découverte arriva assez tôt dans la journée : une fois les premiers passages comparés et les premières runes complétées, Rasvan reconnut le langage : il s'agissait de passages écrits en hallit, la langue des Kellides natifs des régions du nord de l'Avistan. Une fois les runes identifiées, il devint de plus en plus facile pour les Éclaireurs de compléter les gravures érodées par le temps pour obtenir des frottis plus complets.

C'est suite à cela que Garion repéra un mot qui se retrouvait à de nombreux endroits dans les textes, souvent accompagnés de décorations qui soulignaient son importance. En interprétant les runes de ce mot de manière phonétique, ils parvinrent à comprendre qu'il s'agissait du nom d'une divinité : Urgathoa, la Princesse Pâle, déesse des morts-vivants. Utilisant ses connaissances au sujet des rites et coutumes de cette déesse, Garion parvint à identifier plusieurs passages qui, même s'il n'en comprenait pas le sens exact, avaient la forme typique des prières et des rites en l'honneur d'Urgathoa.

Finalement, une fois la majorité des textes gravés catalogués, Garion put examiner la manière dont ils étaient répartis autour de l'autel et sur les murs de la salle. Il y avait une sorte de symétrie dans cette disposition : certains textes revenaient à plusieurs emplacements qui n'avaient pas été choisis au hasard mais correspondaient à des formes géométriques qui évoquaient une sorte de rituel. Alors que la fin de journée approchait, Garion parvint à identifier le rituel en question. Il n'en connaissait pas les détails exacts, mais il était certain que l'endroit avait été consacré à la déesse Urgathoa.

Nouvelle activité disponible : purifier le sanctuaire dédié à Urgathoa (voir Wiki)

Modifié par un utilisateur mardi 23 mars 2021 22:44:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après la journée d'hier qui avait été fructueuse en terme de recherche, Rasvan partagea avec l'ensemble des autres éclaireurs les résultats de leurs recherches. Le lendemain, il se prépara aussi rapidement et retourna travailler dans les sous-sols, cette fois-ci, il s'agissait de nettoyer leur nouvelle loge et d'en faire une loge digne des éclaireurs. Il puisait son savoir des livres de magie sur les arcanes plus que de la force des dieux et c'est avec rigueur et méthodologie qu'il se mit au travail.

« Ce que je vais dire va sans doute paraitre stupide, » commença Aestaeria après que le peu de succès de leur tentative de désenvouter, ou quel qu’en soit le nom technique, l'ancien temple, « Mais je pense qu'il y a ici quelqu'un qui ne demande qu'à éradiquer tous les cultes autres que le sien. »

Elle fit une pause le temps que ses paroles pénètrent l'esprit de ses camarades. « Le représentant de Razmir en ces lieux n'est il pas, après tout, la personne la mieux placé pour purifier ces lieux impies dont les éclaireurs ont révélé la présence cachée depuis des siècles là, juste sous ses yeux? Dans les territoires que Razmir a placé sous sa charge? »

«  Il y a aussi une possibilité qui m'a effleuré l'esprit: pourrait-il s'agir d'un test ou d'un piège? Le mur était très différent des autre et donc l'autel mal caché, lors de la détection de la magie, il n'y a pas eu de réponse magique.
Toutes ces petites choses peuvent, pour moi, impliquer un test de l'église qui connaissait probablement son existence...
Je pense qu'il serait intéressant de demander son avis à Madame Norritch qui possède une compétence et une expérience qui pourrait nous éclairer avant de décider si nous en parlons au temple.
Ils seraient capable de nous renvoyer de ce fort en prétextant que nous sommes responsable de cela...
Pour l'instant je penche pour demander de l'aide à Mme Norritch »

Glaak n'avait pas tout à fait saisi le véritable enjeu et cette découverte, pour elle une religion était une religion et chaque fidèle avait le droit d'avoir un endroit pour ces croyance. Mais après avoir eu l'explication de ce culte, il était normal de vouloir le détruire.
Mais par quelle moyen, elle ne savait pas!

Si bien qu'elle regardait les va et vient de ses compagnons sans bien comprendre!!

« Pourquoi, on repeint pas tous les murs? »

Rasvan avait suivit Garion, pour la première fois depuis longtemps, il revenait à Repos-du-Prophète et avait suivit ce dernier jusqu'à la boutique de leur nouvelle alliée. Il renchérit les propos du jeune prêtre alors que Bak montait la garde, perché sur l'enseigne de la boutique.

«  Il s'agit probablement d'une influence divine et nous voudrions votre avis dessus. »

Garion fut soulagé d'avoir l'aide de Sylvina Norritch. Une fois dans le sous-sol du fortin, il lui répondit, « Un mur assez grossier avait été monté pour cacher cette pièce. Lors de notre découverte du sous-sol du fortin, nous avons cassé le mur qui n'était vraiment pas solide... » A ce moment-là, le jeune prêtre se racla la gorge avant de reprendre, « Après avoir passé de longues heures à étudier les lieux, nous pensons que ce lieu... temple était dédié à une déesse maléfique, sûrement Urgathoa... Un temple d'une déesse maléfique doit être purifié. Nous ne pouvons laisser l'influence d'un tel lieu imprégner ce fortin ou ses habitants. C'est pour cela que nous avons de vos connaissances et compétences. »

Modifié par un utilisateur mercredi 7 avril 2021 18:50:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Ah... je vois » répondit simplement Sylvina Norritch avant de fermer les yeux et de prendre quelques instants comme pour s'imprégner de l'ambiance du sanctuaire souterrain. Elle prit plusieurs longues et profondes respirations, comme si elle prenait le temps de goûter l'air. Puis elle rouvrit lentement les yeux et se retourna vers les Éclaireurs.

« Oui... » dit-elle lentement. « Oui, je pense être capable d'annuler la bénédiction qui pèse sur ce lieu en la remplaçant par celle du dieu que je sers. C'est un rituel relativement long et complexe, et qui nécessite des herbes et des encens rares, mais, comme je vous l'ai déjà dit, ce ne sera pas la première fois que je l'accomplirai. J'ai déjà eu l'occasion de consacrer plusieurs sanctuaires de la sorte... et je dispose, à la boutique, des herbes, encens et matériaux nécessaires. Mais, naturellement, ce ne sera pas gratuit. »

Kromdhar aurait préféré pas de culte du tout dans cet endroit. C'était le meilleur moyen de donner caution au cultistes locaux et ceux-ci pourraient annuler leurs accords avec les Éclaireurs et reprendre le fortin maintenant qu'il était remis en état.

N'étant pas vraiment versé dans les religions, il savait cependant qu'il ne fallait pas froisser la susceptibilité des fervents suivants de leurs divinités. Il se hasarda tout de même à une question - « Ne peut-on pas tout simplement détruire l'autel en petits morceaux et arroser d'eau bénite ? Je suis constructeur mais aussi démolisseur, je peux me charger de réduire en gravillons cet autel impie. Après on peut marteler les murs pour effacer toute trace ou sculpture ou la moindre représentation et resculpter autre chose dessus, que sais-je. Moi ma religion s'exprime par chaque ouvrage que je réalise, fabrique ou forge. C'est ainsi qu'on rend hommage au Grand-Maître des Artisans. »