La demi-orc regarde le manège de Constantin avec le mioche d'un œil amusé et son flot de questions la surprend encore plus.

Houla ! Un bavard ... À moins que ... "

Taïra sourit et prend un air concentrée.

"Hum .. Une carotide tranchée nette peut laisser jaillir le sang, chacun des derniers battements de cœurs de la victime peut envoyer un jet à .. Hum .. Oui bien 10 mètres, votre estimation est bonne. Ensuite pour répondre à vos questions sur mes compagnons .. Leurs motivations sont différentes. Voyez frère Borvan ? Il vit pour le combat. Mais prenons un exemple, si au lieu d'avoir attaqué la gamine, j'avais pris un de ses adversaires et mit KO avant que Frère Borvan n'aient pu agir ... Il aurait pesté, râlé et serais partie sur une autre cible ... Par contre, j'aurais fait çà à Vianta ..."

Taïra prit un air très sombre en regardant le dos de sa camarade.

".... Je me dis que c'est mon sang qui tacherait votre cape ...."

La Peau-verte souris soudainement de toutes ses dents

" Par contre, votre magie, c'étaient quelques choses ! Je pense que Frère Borvan vous apprécie maintenant ! Du coup, demain matin, il risque de vouloir prier avec vous .. Pas d'inquiétude , sa garde est un peu basse et sa gauche très faible .. Par contre, méfiez-vous ... Il fait le maladroit avec sa droite, mais c'est du bluff, elle est dévastatrice ! Enfin, ne vous inquiétez pas, Vianta a du fil pour vous recoudre et il doit me rester de la pommade pour les hématomes !

Taïra partit d'un grand rire tout en claquant l'épaule du Demi-Elfe.

Modifié par un utilisateur jeudi 18 mars 2021 04:30:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Vianta dégagea la hache qu'elle avait laissée dans l'échine de la cheffe des bandits avec un grognement. L'affrontement n'avait duré qu'un éclair, mais elle était un peu frustrée que le barde se soit échappé. D'autant qu'il risquait d'alerter le seigneur cerf. Mais après tout, peut-être qu'établir une réputation pouvait tout de même jouer en leur faveur?

Alors que l'adrénaline redescendait, son coeur reprenait un rythme normal, et l'excitation intense, sauvage de la chasse se dissipait, laissant un gout métallique derrière elle. Ou peut être était-ce le sang qui lui maculait encore le visage, allez savoir...

Elle se débarbouilla avant que le sang ne coagule, tout en lançant à Taïra d'un air faussement offensé.
« Oh, je t'en prie! Tu fais partie de la meute, comme si j'allais m'en prendre à toi! Même si c'est vrai que je préfère ne pas me disputer mes proies si j'ai le choix. Et elle a raison, Constantin! Si vous êtes blessé, dites moi. Je me débrouille. »

La chasseresse allait se mettre à fouiller les affaires de la cheffe des bandits, en quête d'une babiole qui pourrait lui servir de trophée, mais la scène qui se déroulait au centre du campement l'interrompit. Vishnya avait une allure sinistre, mais elle semblait à présent s'être changée en une véritable incarnation de la mort, qui se tenait devant l'un des survivants avec la même intensité implacable que si elle était une déesse. Ses mèches noires dansaient autour de son visage au crâne grimaçant, et l'intensité de son regard arracha un frisson à Vianta. Lorsqu'elle sourit, le souffle de la chasseresse s'étrangla dans sa gorge. Elle sentait une chaleur intense lui brûler la poitrine...et ce n'est que lorsqu'elle remonta le long de son cou qu'elle réalisa qu'elle rougisseait intensément. Elle baissa son capuchon sur son nez et s'absorba dans la fouille du corps de la cheffe des bandits pour essayer de masquer son trouble.

Est ce que je trouve un truc personnel sur la chef, genre bracelet, pendentif, ou quelque chose du genre?

Ruisseaux enchantés

Les deux renards et le barde s'évanouirent à travers les arbres, désormais hors de portée. Ils n'avaient pas dissimulés leurs traces, tout du moins de ce que pouvaient voir nos protagonistes à pleine vue. Le calme revint un peu mieux désormais, et l'heure était de faire les comptes.

Fouille Vianta



Malgré les bons soins de Frère Borvan, l'adolescente semblait effectivement particulièrement dans les vapes. Mais ce n'était que question de temps avant qu'elle ne se réveille tout à fait; dodelinant de la tête et gémissant parfois de douleur.


Même si le barbare serrait les dents sur le sol, pensant à ses compagnons d'infortune, mordant sa barbe pour ne pas proférer des insultes. Perdre la bataille était pour lui pire que la mort. Il répondit à Vish d'une voix grave et tremblante de colère.

« Tu veux quoi, mes fesses?! Ta copine vient de tuer notre cheffe. C'est elle qui voyait le Roi Cerf, nous on avaient pas le droit. Tu veux que je te dise quoi?! ...

J'ai vu quelques campements autours des montagnes, avant. Que ce soit celle de l'est ou celle de l'ouest, mais ils bougent tout l'temps. D'ailleurs la plupart ont cramés à cause d'la grosse saloperie. Y a de tout, je saurais pas différencier un magicien d'un ensorceleur, me demande pas à quoi ils servent. Et on les prenaient en embuscade comme vous venez de le faire. On tabassaient les éclaireurs puis on entraient dans les tentes, on déglinguaient les montures.

La dernière fois j'avais vu des groupes qui se comptent sur les doigts d'une main dans le secteur. Mais ça a changé. On est généralement pas plus de dix, suffit de pas d'grand monde. En tout je sais pas... Ca fais six mois que je suis ici, pas plus. »

La druidesse avait compté sur une mauvaise pioche. A bien y réfléchir le comportement de la cheffe et du barde étaient équivoques : on parlait bien d'une cheffe et d'un second. Et si il s'était enfuis, cela ne devait pas être le fruit du hasard.

« Le Roi Cerf veille. » Emit-il ce dicton qui ressemblait à une prière, comme pour se protéger de la pas très nette femme aux traits immortels.

Regardant du coin de l’œil ses alliés du jour prendre soin de la gamine, Vishnya s’en retourna à son travail : l’interrogatoire. Dommage que le sous-fifre n’en sache pas davantage… mais pas surprenant. Mais les informations obtenues étaient tout de même des plus intéressantes. Des campements mobiles, et donc peu défendus, un peu de magie à prévoir, et donc à neutraliser en priorité, et des groupuscules d’une dizaine de personnes, pas plus… voyez-vous ça…

« Tes fesses hein ? Naoon… ce ne serait pas mon style… trop poilues.
Merci pour ces infos mon grand, tu m’épargnes un travail sale et fastidieux. » lui répondit-elle joyeusement, lui tapotant sur l’épaule.

Puis elle se releva, et s’éloigna en regardant Vianta, Frère Borvan, puis les lames au sol, un sourire sadique au coin des lèvres, et vient se placer derrière eux, écoutant la suite de l’interrogatoire avec intérêt.

Hurlement suraiguë (de joie), vol plané du plus bel effet (digne d'un champion olympique), atterrissage « à la naine » (efficace et sans grande finesse), dérapage contrôlé (dans un nuage de poussière), et voilà Constantin qui s'arrête aux pieds de Vianta, son visage à quelques centimètres d'Oberius, les yeux étincelants. « Unefée!Unefée,enchairetenos!Regardezça,ellealesailesdelibellules,lespaillettesettout! » Le demi-elfe se mord la lèvre inférieure jusqu'au sang pour retenir un hurlement de surexcitation. « Commentvousappelezvous ?Moi,c'estConstantin.Enchanté.Alors,quelgenredeféeêtesvous?Voussavezqu'entantquedemielfe,nouspartageonsdesracinescommunes(etlà,jeneparlepasdustyle,delaprestanceetdugoût)?J'ailupresquetousleslivresdelabibliothèquedel'UniversitédeLepidstadt,àvotresujet.Jesuisincollable.Sisi,demandezetvousverrez!Etpuisqu'onenparle,vousêtesdéjàallédanslePremierMonde?Queleffetçafait?Estilvraiquec'estcommedansunrêve?Quelaréalitéyestentièrementmalléable?TtunAncien,vousenavezdéjàvuun?Àquoiilsetellesressemblent?Sympathiques,désagréable,impérieux?Commentvousêtesvousretrouvésurnotreplan ?Vousvousêtesperdus?Non,pire:vousavezétéchassésetvouscherchezunmoyenderetournerchezvous?Vousinquiétezpas,onvavousaiderjusteletempsdefairesafêteàl'autrebiquetteetàlasalamandrequiseprendpourundragon.Vousallezvoir,oniraloin,mêmesionnepaiepasdemine(enfin,surtoutleprêtre,là).Enparlantdestyle,commentvousfaitesletrucdespaillettes,là?C'estenbattantdesailesouenfroissantvosvêtements?Vouspouvezmemontrercommentfaire? »

Le flot de paroles de Constantin est tel qu'il est difficilement intelligible. À cet instant précis, son attention est tellement focalisée sur la petite chose aux pieds de sa nouvelle connaissance, que Asmodée pourrait envahir le Plan Matériel qu'il n'en remarquerait rien.

Modifié par un utilisateur vendredi 2 avril 2021 00:01:24(UTC)  | Raison: problème de mise en page

Taïra ne put s'empêchée de pousser un sifflement admiratif devant le butin rapporté par la fée ... Avant que la crise du demi-elfe la prenne totalement au dépourvue ...

Elle regarda Vianta d'un air désabusée avant de hausser les épaules d'impuissance ..;


"Du calme Constantin, du calme .... Tu vas effrayer notre ami, Tudieu ! On ne comprend même pas s'que tu baragouines ! Et pense a respirer ... T'est tout violet là !"

Satisfaite d’être considérée comme "terrifiante", Vish écouta l’interrogatoire de loin. Et voilà qu’on parlait de dragon maintenant. Décidément… cette contrée ne manquait pas de surprises, elle avait bien fait de venir ! Affronter un dragon… Hey, mais c’est que l’idée était tentante… Qui sait ce que le corps d’une telle créature pourrait lui révéler sur leurs exceptionnelles facultés… Bon sang… c’était décidé, elle voulait se faire se dragon.

Mais voilà que ses pensées furent troublées par l’arrivée soudaine d’une fée mondaine… puis par la réaction… enthousiaste de Constantin. Voilà un petit groupe qui risquait d’être des plus intéressants dans les jours à venir…

Se dépoussiérant le bras, chassant une quelconque trace de paillète, elle rajouta :
«  Et question numéro 3 : ce dragon là… il est parti par où ? Vous connaissez une montagne dans le coin ?

Maintenant… comme il a dit.  »

« Voyons, mon brave, inutile de te mésestimer de la sorte. D'accord, tu as été incapable de nous dire à quoi ressemble ce dragon, mais tout à fait capable de nous dire qu'iel crache le feu et qu'iel a pris la direction du nord. Tu vois, l'un dans l'autre, c'est déjà ça. » C'est sûr que Constantin est le plus sympa de la bande (même s'il n'est pas forcément le plus drôle, surtout si on aime la bagarre et l'hémoglobine). Se retournant vers ses camarades : « Mesdames, Messieurs, compagnons à belle fourrure, quelle sera la suite de nos aventures, allons-nous chasser la biche ou la salamandre, ou bien allons-nous faire un peu d’horticulture ? En gardant - bien entendu - à l'esprit que notre cible sera bientôt au courant de notre existence. »

Vish lâcha un rire nerveux aux propos de Constantin.

«  La biche ou la salamandre ! HA ! Voilà qui est bien trouvé mon cher.
J’suis d’accord avec l’yrch, je suis curieuse d’en voir plus, mais on s’éparpille pas pour l’heure et on se concentre sur le Cornu. Quand on aura éliminé ce problème de la Ceinture, on verra c’qu’on f’ra.

Donc personnellement, pour te répondre Valentin… je serais partante d’aller d’abord chercher la viande, puis le feu pour les grillades. Et si on passe ramasser quelques aromates en passant… pourquoi pas.  » répondit-elle avec un grand sourire, fière de sa bêtise.

Le prêtre se gratta le menton.

« D'accord avec vous les filles. Le dragon est appétissant mais le Cerf va savoir que nous sommes là, il est plus dangereux donc.

Mais avant cela, moi j'ai un dernier truc pour notre ami vaincu... »

Il s'approcha, son épée en main. Le regard déterminé. Il la leva et la fit tomber lentement.

Le métal s'enfonça dans la terre, droit comme un autel, à coté du prisonnier. Il posa une main sur l'épaule du guerrier.

« Si nous te laissons partir ainsi, tu sera à la merci des bêtes. Je sens en toi une force, tu es un bon guerrier et c'est ta vigilance plus que ta force qui t'a fait défaut. Étant vainqueur, j'ai droit à ton arme comme trésor de guerre mais en tant que berger, je ne peux te laisser partir mourir face au premier loup. Prend mon arme, forgée en le nom du seigneur de Fer. Elle te protègera toi et les tiens, si tu la mérite. Mais sache que si je t'offre ma pitié avec cette lame, je saurais t’offrir encore plus de sang si tu décide de t'en servir sur mon dos.

Que Gorum renforce ton bras mon frère. »