- Si c'était le responsable de tout ce chao, pourquoi nous aiderait-il avec des informations et du transport ? répondis-je par télépathie. Vu l'influence dont il dispose à Axis, il lui aurait été facile de nous faire expulser, voir emprisonner ou tuer. Votre dégoût des magiciens semble affecter votre jugement.

Sort temporaire actif :

Accompagnant les autres de manière mentale, il ajouta son grain de sel.

« Vous avez tous de bons arguments. En effet son rôle est étrange. Cepandant nous n'avons pas d'autres pistes. Si jamais nous trouvons quelque chose, nous pourrons altérer notre jugement sur lui. Mais pour l'heure, nous n'avons pas mieux à faire. Alors allons faire notre rapport puis partons au plus vite continuer notre enquête. »

Drachebedienstet et Wolfram partent donc vers le chateau où ils arrivent rapidement. Aussitôt aperçu par les gardes de la forteresse, ils sont admis à l'intérieur et conduit vers la salle du conseil où Issifis est déjà présent.
« Bon retour, même si vous n'êtes pas resté absent longtemps. Le Roi se prépare pour les noces ouvertes de la Matriarche et de la Conseillère Cassandre peu avant le repas. Mais j'ai envoyé un message pour qu'il nous rejoigne, même s'il n'est pas très présentable pour une situation de cour. J'espère que cela ne vous choquera pas. Au moins, il n'y a pas de demoiselle parmi nous pour le moment... »

Moins d'une minute plus tard Aaron rentre dans la salle dans des habits noirs mais dont les boutons ne sont pas faits et sans pantalon.
« Je suis venu aussi vite que possible. Je suppose que vous êtes là pour faire un rapport, où sont les autres ? »

Drachebedienstet rapporte alors les informations qu'ils ont glanées durant les dernières heures, de manières factuelles et sans fioriture, comme à son habitude.
Aaron est troublé que le Collège de Magie essaie de gagner quelque chose de la situation. Il s'enquiert :
« Qu'en pense Odor ? Trouve-t-il normal cette tentative de récupération ? En attendant, je vais imposer un décret royal pour interdire l'utilisation de la magie incriminée. Au moins le temps que ça se décante.  »

Sur les informations glanées sur Axis, Aaron fait une petite moue. Vous savez qu'Aaron n'est pas exactement quelqu'un de très à cheval sur les principes et il trouve étrange que l'Archmage du Collège y ait manifestement des atomes crochus, mais il est plus intéressé par la masse de renseignements sur les Petisse et l'ennemi qui se dévoile enfin.
« Bien, je suppose que vous allez continuer en retournant voir cet artefact et retrouver ce "Petisse" et casser son plan en vol. Vous avez ma bénédiction. Que puis-je faire pour vous ? »

Sur le chemin à flanc de falaise, Odor ne voit pas trop où ils pourraient trouver un endroit calme. Il faudrait soit monter en haut et l'effectuer devant les murailles du chateau du roi, soit descendre pour trouver une taverne disponible dans la ville basse. Dans les deux cas, il y a pour environ 5 minutes de marche.
Même s'il est dans vos pensées, Mulkanak le Golem reste immobile, attendant que le groupe se mettre en branle dans une direction ou une autre. Plus vous y pensez, et plus vous vous dites que la tonne et demi de mithril qui le compose aura du mal à passer certains passages étroits du chemin, et encore moins dans la nacelle suspendue qui fait l'aller-retour rapidement entre le haut et le bas de la falaise. Encore que les golems de mithril soit connus pour leur souplesse...

« C'est... le grand collège. Les maîtres ne sont pas choisis pour leur appartenance au bon côté de l'humanité, mais pour leurs connaissances et pouvoir. Connaissant le conjurateur qui remplace le maître, c'est une réaction normale que nous avons de sa part.
Ce magicien n'est pas aussi idiot qu'il laisse le faire croire, même s'il l'est quand même un peu. » dis-je au paladin.

« J'espère que nous n'aurons jamais à devoir espérer que ses calculs soient corrects. » conclus-je.

Aaron écoute avec attention la réponse d'Odor via Drachevedienstet. Il fronce les sourcils
« Je n'aime pas être dépendant de quelque chose d'autre que moi-même ou que les compagnons que j'ai choisir. Mais j'imagine que vous avez raison : le Collège n'est pas là pour faire plaisir aux autres, mais pour sa raison d'être d'aider les royaumes à se stabiliser et à se défendre contre les aggressions extérieures. J'espère aussi que nous n'aurons pas à voir s'ils ont raison. Et peut-être que l'Archmage, quand il sera de retour, pourra changer ces petites manipulations mesquines de ce conjurateur... »

Il soupire, puis secoue la tête comme pour chasser ces idées de son esprit pour se reconcentrer sur un autre sujet.« Bon, c'est quoi votre plan pour l'immédiat ? Vous retournez à l'artefact que vous avez trouvé et tentez de trouver un moyen de l'activer pour aller là d'où viennent ces Petisse ? »

Aaron pose alors sa main sur l'épaule du paladin avec un grand sourire engageant.
« Je dois rester ici pour m'assurer que le royaume soit là à votre retour, mais le cœur y est. Je vous souhaite bonne chance. Faites attention à vous. »

Drachebedienstet et Sir Worlfram sortent alors et rejoignent le reste du petit groupe qui arrivait alors devant les portes du château. Après un rapide conciliabule, il est décidé de partir vers l'artefact. Sir Wolfram et Odor lance alors chacun un sort de téléportation suprême pour revenir à l'artefact. Les sorts fonctionnent comme il faut, mais ils semblent avoir mis plus de temps à fonctionner, comme si vous étiez restés en suspension plus que l'instant habituelle. La salle de l'artefact n'a pas changé. La chaleur est toujours suffocante mais cette fois vous savez à quoi vous attendre.

« EXCUSEZ-MOI MAIS OU LE CORPS QUE JE DOIS RECUPERER ? » demande poliment l'amulette au cou de l'immense golem.

Oubliez pas de compter les deux sorts de téléportations suprêmes et le(s) sort(s) de protection contre la chaleur.

« MERCI, ET ENCORE DESOLE DU DERANGEMENT. CONNAITRIEZ-VOUS AUSSI UN MOYEN DE PARTIR D'ICI SANS SE TELEPORTER ? » demande à nouveau très poliment l'amulette

Wolfram recommence son étude de l'artefact et reconnait donc les huit glyphes présentent sur le disque et sur l'autel : Feu, Eau, Air, Terre, Dis, Cania, une onomatopée "Cerebulim" et le mot pour "maison". Dis et Cania sont des strates des Enfers, et Cerebulim un domaine dans l'un des innombrables niveaux des Abysses.

Il semble ne pas y avoir de piège : l'artefact est déjà suffisamment endommagé sans rajouter une couche de protection. Il semble qu'il soit possible de charger l'appareil avec un seul sort, mais dans ce cas-là, ça doit être un sort extrêmement puissant, capable de transporter des gens à l'autre bout de l'univers... Ou à défaut, une superposition de sorts plus faible avec un potentiel équivalent.

Silvus et le golem refont à l'envers le chemin que Silvus a accompli la veille, ce qui lui semble une quasi-éternité. Ils repassent les passages et les portes sans problème, la chaleur diminuant rapidement pour être presque supportable. Ils arrivent en quelques minutes dans la salle où les corps des aventuriers, privés de leur équipement, reposent encore. Le golem se baisse et ramasse le corps de l'elfe, puis de l'halfling et du nain qu'ils déposent sur son épaule droite, et ensuite les corps des deux humains sur son épaule gauche. Il regarde le chemin effondré, puis le druide. Malgré les traits du visage immobile, et vu que la voix sort de l'amulette plus que du golem en lui-même, Silvus est quasiment persuadé d'entendre comme une trace d'ironie dans les parols du golem.
« JE CROIS QUE C'EST PARTI POUR UN PEU D'ESCALADE. HEUREUSEMENT, C'EST COMME SI NOUS ETIONS PRESSES EN CE QUI NOUS CONCERNE : PERSONNE PARMI NOUS N'EST VIVANT. » lance l'amulette avant que le golem commence à déblayer l'effondrement pour chercher une sortie.

Dans la salle, le déva est apparu et a comme premier réflexe de soupirer.

« Ah, Odor. J'aurais dû m'en douter. Oh, et mon collègue est là aussi. Salut !
J'espère que c'est pour quelque chose d'important cette fois... Tu veux que j'utilise mes pouvoirs sur cet objet ? Tu veux que je dissipe son enchantement ? Ça ne me semble pas une bonne idée Odor. Tu es intelligent pour un mortel, tu as sûrement une autre idée, non ? »