Florentia répondit à la femme «  Enchantée, merci de votre accueil. Mais j'espère que ma quête trouvera une fin. »

Puis elle regarda derrière elle l'œuf, ce matériaux si étranger et en même temps si proche en ce moment. De ce qu'elle avait comprit, il appartenait à l'un d'eux mais non présent.

«  Il est à Luke? Il vient d'ici? J'ai toujours trouvé qu'il avait un accent étrange, cela s'explique peut être par cela du coup. »

Elle se retint de demander si Xamara avait le même accent que le Pêchou, espérant intensément que ce ne fut pas le cas.

Lorsque les pégases arrivèrent, elle fut surprise et curieuse de découvrir ces nouveaux animaux, elle s'approcha de celui qui était le plus proche d'elle, caressa son pelage, regarda ses dents, tripota l'articulation entre le tronc et les ailes, regarda comment la monture réagissait à tout cela. Tout en lui parlant calmement et en lui flattant les flancs pour créer un lien avec lui. Puis elle finit par monter sur la selle et se prépara à partir. L'équitation n'était pas son fort et elle regrettait presque d'avoir donné ses potions de vol, au cas où.

Fredrigo s'approcha d'un pégase et commença à lui flatter l'encolure.

Il paraît que les chevaux aiment cela !
Après tout, ce ne sont guère que des chevaux qui volent.

Tout en continuant, il se tourna vers la paladine.

« Dame Gentiane, je suis heureux de vous croiser de nouveau.
J'ai déjà vécu des évènements et aventures à vos côtés et sais combien vous êtes noble, et si je sais que c'était il y a finalement pas si longtemps, tant de choses se sont produites que j'ai l'impression que c'était il y a des années !

J'ai toute confiance et je vous suis pour savoir comment nous pourrons sauver définitivement la baronnie de Sutercle.

Euh, sinon, comment s'appelle ce pégase ?
Je crois que cela me rassurerait de connaître son nom... »

Sans vraiment attendre la réponse, qu'il savait venir rapidement, il réfléchit et se dit en son for intérieur :
Tiens, je ne suis plus affecté par la surdité due au cri assourdissant de la créature spectrale !
C'est de passer dans cette capsule, cet oeuf qui m'a guéri ?
Je n'avais pas complètement tort en parlant de renaissance ou d'éclosion...

Ah !, quel bonheur, à moi les grognements de Ferrèol sous forme d'ours, les marmonnements d'Asger à son loup tant il a vécu éloigné du monde, les boutades de maître Oradin ou les exclamations extatiques de Dame Florentia pour tout ce qui touche à l'inhabituel : c'en était venu à me manquer...
Enfin je ne sais pas !
Et il se sourit à lui même.

Il sourit de nouveau en pensant à cette nouvelle expérience et en regardant ses compagnons, avant de monter à son tour sur un pégase, prêt à l'appeler par son petit nom s'il avait à se rassurer lui-même.

Modifié par un utilisateur mercredi 28 avril 2021 08:08:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Durant sa vie de rôdeur, Asger avait rencontré une multitude d'animaux étranges mais des pégases, jamais. Il s'approcha de sa bête en toute confiance, le geste sûr de celui qui s'y connaît un peu en équitation. Son empathie avec les bêtes compenseraient son manque de souplesse. Asger accepta la proposition de la dame, Spectre serait sûrement mieux dans les airs avec quelqu'un qui maîtrise parfaitement sa monture, après l'avoir salué d'un mouvement de tête. Il grimpa alors sur le pégase et ordonna à Spectre de suivre Gentiane, persuadé que l'appellation de "chef de meute" avait suffisamment flatté l'ego du loup pour qu'il la rejoigne sans rechigner. A voir une fois là-haut......
Lorsqu'il passa la jambe par-dessus la selle, le cuir de son équipement grinça ainsi que ses genoux. Il se pencha pour attraper les rênes et pria que le trajet ne fut pas trop long car il savait que son dos et son séant lui ferait payer plus tard cette petite folie.

Tout avait l'air très simple en écoutant la paladine, mais entre dire et faire, il y avait toujours une grande différence.
Elle parla donc au pégase dont elle avait testé les ailes et autres articulations, puis elle pensa au vol qu'elle allait faire et se rappela le bonheur de se retrouver dans les airs avec le traineau volant. Elle caressa le front puis la tête du pégase et suivit les conseils de dame Aubeclaire, elle s'ouvrit à lui.

«  Bonjour, je m'appelle Florentia et je suis ravie de monter faire un tour avec toi. Tu sais je suis une sylphe, à moitié une élémentaire de vent et du coup j'adore voler et me sentir libre... comme l'air. Il n'y a pas si longtemps même si aujourd'hui ça me parait dater d'avant la chute de la pierre étoile, nous nous sommes envolé sur un traineau volant et c'était super, rien à voir avec le fait de voler magiquement, je ne contrôlait rien et j'avais juste à lâcher prise, c'était vraiment exaltant et j'aimerai beaucoup recommencer avec toi cette fois ci. Tu veux bien qu'on fasse un bout de chemin ensemble? Merci à toi. »

Légère comme le vent elle grimpa sur le dos de sa monture, s'installa sur la selle et saisit les rênes prête à s'envoler.

«  Je suis prête. »

Jamais il n'avait parlé avec un cheval. Oh, il savait les bouchonner et en prendre soin, mais un animal restait un animal. Certains se mariaient bien avec les activités des deux pattes, mais la plupart devaient céder leur territoire face à l’avancée inexorable des cités. Il n’ignorait pas que des hommes vénéraient les chevaux comme des princes. Lui ne possédait pas cet instinct. Il respectait les animaux et ne les maltraiterait jamais, bien sûr. Mais essayez de parler à une monture, vous n’obtiendrez guère de réponses. Il fallait vraiment se sentir seul, pour agir ainsi. Or lui n’était jamais seul. Abadar répondait à ses prières et occupait son cœur à chaque instant. Et puis, un cheval, c'était immense et dangereux. Il fallait le respecter mais aussi s'en faire respecter. D’ailleurs, on devait le dresser pour le monter. Pas question de partager un repas avec un cheval, non plus.

Bon, là, le cheval était ailé et intelligent, pas commun du tout du tout comme monture, tout de même. Bien bien bien. Allez Oradin, tu parles à une créature d'exception ! Aie de l'imagination, pense que tu t'adresses à un noble confrère. Terre à terre, le nain n'était hélas guère réputé en ce domaine. Et s’il était capable de diplomatie, cette dernière s’exerçait uniquement avec des créatures au moins douées de parole. Des chevaux divins, libres et indépendants que la Dame a dit… c'est vrai qu'ils en jettent. Il sourit en s’approchant et se courba avec respect.

« Je vous salue, seigneur pégase. Je suis Oradin, serviteur d'Abadar. Recevez toute ma gratitude pour la faveur que vous me feriez à m'accepter comme cavalier, ainsi que les faveurs de mon Dieu pour faciliter le voyage de son humble serviteur. En plus, vous me transportez gratuitement. Et ça, c'est sacrément généreux de votre part. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vraiment n'importe quoi, je peux peut-être disposer d'un petit réseau pour vous servir. Nous avons des fournisseurs de foin et de carottes de première qualité, au temple. Parole de paladin ! Et la nourriture, c'est vraiment important, n'est-ce pas ? On a ça en commun, je pense, oui, une bonne panse à remplir correctement ? »

Une pensée fugace obscurcit un instant son esprit. Il toussota pour masquer sa gêne et manifester ses plus sincères regrets. Il se sentit vraiment désolé mais poursuivit.

« Dame Aubeclaire a confiance en vous. Donc je vous l'accorde moi-même bien volontiers à mon tour. Je vous ai aperçu voler, tout à l'heure. C'était vraiment incroyable. Si aérien, gracieux et puissant à la fois, tellement majestueux. Merci de m’avoir accordé ce splendide spectacle. Bon ... Je vais monter sur votre dos ... J'espère que je ne vais pas vous faire mal. Je peux enlever l'armure, si vous le souhaitez, bien sûr. Non ? ... Alors allons-y. »

Il faillit tapoter l'encolure mais retint son geste à temps. "Brave bête" n'était pas le message qu'il voulait faire passer. « Un paladin n'a jamais peur pour sa vie, vous savez, mais juste de mal faire. Surtout, dites-moi si je ne suis pas bien installé. Je vais me retenir à votre cou, si ça vous convient et que j’ai besoin. »

Si le pégase pouvait lire dans son cœur, il y verrait du respect et de la bonté à revendre, y compris envers lui. À revendre gratuitement, bien sûr ! S’il lisait dans son esprit, il découvrirait déjà une peur de le blesser physiquement : son armure rigide n’allait-elle pas entailler son cuir en montant sans selle ? Ensuite, il discernerait la crainte de les rendre ridicules tous les deux : le cumul de son propre poids ajouté à celui de tout son barda n’allait-il pas l’empêcher de décoller ? Enfin, il décèlerait son amour pour le cheval, un plat des plus délicieux, et ses vifs regrets d’avoir pensé cela au moment précis où il avait abordé le sujet de la nourriture. Jamais il ne mangerait un de ses semblables, mais il avait mangé du cheval, oui, et avait trouvé sa viande excellente. Le paladin était trop honnête pour pouvoir le cacher, trop diplomate pour l’avouer de vive voix et trop désolé pour ne pas s’excuser mille fois en pensée. Face au pégase, les yeux dans les yeux, il attendit le verdict de sa monture : recevrait-il son nom ou une rebuffade ?

Asger avait vu son loup sauter en toute confiance sur le dos du Pégase puis s'envoler tout aussi serein....
Passé le moment de surprise, il se retrouva alors nez à nez avec sa monture. Assez simplement, comme à son habitude, il plongea son regard dans celui du pégase: «  Asger. Et toi? » Même s'il se doutait de la nature mystique de cet animal, par pur réflexe il guetta les prémices d'une réponse au travers des mouvements subtiles de la bête. Parfois, un mouvement de queue, un naseau qui s'ouvre, un balancement de la tête ou le simple frémissement dans le pelage d'un animal en disait long sur la suite de la "conversation".




«  Salut! Moi c'est Spectre, chef alpha de cette petite meute. Celui qui est là-bas avec le poil au menton et les yeux gris, c'est mon bras droit, un bon gars il ira loin. Les autres on vient juste de les recruter, ils sont.... pas mal. Surtout la femelle, elle est cool et donne de bonnes caresses. Ca te dirait de rejoindre le groupe? Il me manque des combattants dignes et forts.  »

Modifié par un utilisateur samedi 1 mai 2021 14:32:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

eux qui avaient de près ou de loin approché un cheval, savaient que le trait le plus caractéristique pouvant traduire l’humeur de celui-ci, était ses oreilles. Lorsqu’elles étaient pointées vers l’avant, couchées en arrière, lorsqu’il en pivotait une, etc. Mais ceux qui, comme Asger, connaissaient les animaux et savaient lire leur langage corporel, alors ils étaient capables de déceler tout un tas de signes subtiles qui remplaçaient largement le langage parlé et audible. Une inclinaison de tête, une respiration un peu plus profonde ou forte, l’ouverture des naseaux, un mouvement de queue ou un sabot de patte arrière qui se soulevait comme s’il voulait se tenir sur trois pattes et mettre au repos la quatrième, un frémissement de la crinière, le Rôdeur du Nord guettait le moindre signe qu’il traduisait par une émotion ou une attitude. Colère, peur, curiosité, crainte, etc. Il avait l’habitude du monde animal et était même lié à lui comme il l’était avec Spectre. C’était essentiel pour un chasseur que de savoir lire le langage corporel d’un animal tel un psychologue cherchant à lire à travers l’attitude et le langage d’un humanoïde. Il ressentit la force sauvage, indomptée, libre, un esprit de horde avec un mâle dominant protecteur, un étalon sur lequel se trouvait en ce moment même Spectre, il voyait de grands ballets aériens de cette horde filant à travers les nuages et les transperçant telles des flèches ou tournoyant autour et jouant avec les courants d’airs chauds ascendant. Un nom se matérialisa dans son esprit – Cyrathlops – L’attitude laissa à penser à Asger qu’il pouvait se mettre en selle sans que le Pégase ne se rebiffe et tente de lui donner du sabot.

Enfin Ferrèol approcha du dernier. Celui-ci tourna la tête vers le druide dépenaillé en pagne. Il renâcla plusieurs fois tout en secouant la tête de haut en bas comme pour dire « oui » . Il paraissait agité, peut-être nerveux, mais quand le jeune homme se présenta à lui, ce dernier ressentit plutôt un esprit fort, sauvage et tempétueux. La Nature, des grands arbres, de vastes plaines, la rivière tumultueuse qui caracole en torrent sur les galets, le vent qui souffle en rafale et s’immisce entre les roches fracassantes des montagnes, Ferrèol avait l’impression de sentir le vent soulever ses cheveux et les mettre en bataille, il ressentait la force de la nature émaner de l’animal fantastique qui était devant lui – Haetrios. Nous sommes deux êtres du Premier Monde – A son tour le druide se mit en selle.

Les Pégases s’élancèrent les uns après les autres une fois chargés de leur cavalier. En quelques galops, et battements de leurs gigantesques ailes aux plumes blanches, ils quittèrent le sol et prirent la direction à la suite de leur étalon protecteur, celui que Gentiane Aubeclaire avait appelé Pihassasas. Loin d’être disciplinés, ils ne formèrent pas une file indienne ou une forme d’escadrille ou une volée comme le font parfois les oiseaux ou les migrateurs. Ils formaient un groupe espacés les uns des autres, tantôt plus haut, plus à droite ou à gauche ou encore plus bas, louvoyant ou en ligne droite, chacun avait son propre style et aucun ne se ressemblait. Le sol s’éloignait rapidement et la hauteur offrait un point de vue panoramique incomparable. La vaste vallée verdoyante, la grande forêt, les rivières, la montagne, le paysage en bas était époustouflant de beauté, de simplicité et de naturel. Pas une construction, pas un sentier, route ou chemin tracé par la main de l’homme ou de quelconque humanoïde, des animaux peuplaient les forêts, les rivières, la montagne, peut-être même les cavernes et les souterrains, sans aucun doute, une nature, un monde, un pays ou un royaume qui était resté à l’état naturel depuis son origine.

Ils se dirigeaient vers les montagnes dont les sommets se perdaient parfois dans les nuages. Ils montaient toujours plus haut et ne purent s’empêcher de repenser à la couche nuageuse qu’ils avaient dû traverser autour du Pilier du Ciel pour atteindre le sommet. Mais cette fois, leurs montures ailées ne leur firent pas subir le grain de la traversée des nuages, ils virevoltèrent autour, les contournèrent, transpercèrent ceux qui étaient vaporeux et inoffensifs, jouèrent avec eux visiblement avec grand plaisir, peut-être moins pour leurs cavaliers parmi ceux des moins confiants et aguerris, surtout lors d’une volte ou d’un looping, mais force était de constater qu’ils étaient bien assis sur leurs selles et ne courraient aucun risque. Puis tout à coup ils virent leur destination et certains ne purent retenir leur maxillaire inférieur… Difficile d’y croire, mais ils avaient beau de pincer ou se frotter les yeux ou encore forcer leur volonté à percer les illusions, c’était bien là et ils comprirent pourquoi les Pégases. Il fallait vraiment pouvoir voler pour se rendre à ce palais volant au-dessus des nuages ou plutôt comme assis dans des gros nuages…

Il était magnifique, construit de pierre blanche, formant des arabesques avec des courbes harmonieuses avec un corps central s’élevant haut dans le ciel telle une immense cathédrale, des ailes disparaissant dans les nuages où n’apparaissaient parfois que des pics ou sommets de toitures, de tours ou le corps d’un autre bâtiment. Des formes harmonieuses encadraient le corps du bâtiment principal formant comme des ailes d’ange déployées mais figées, comme si leur présence suffisait à maintenir l’édifice en suspension en l’air. Partout ou se portait leur regard, il y avait quelque chose de fantastique et extraordinaire à voir. Puis les Pégases s’engouffrèrent par une sorte de grande ouverture dont le haut formait une ogive formant un porche soutenu par de fine colonnes, puis déboulèrent dans une cour intérieure au sol recouvert de sable blanc sur lequel les chevaux ailés atterrirent avant de se calmer et de se coucher afin de permettre à leur cavalier de descendre. Gentiane les avait précédés et était la première à prendre pied. Spectre n’eut qu’à bondir au sol sans trop de difficulté, empressé malgré tout de rejoindre son compagnon sur deux pattes et de fouler un sol ferme. Les loups étaient fait pour marcher, courir, trotter, nager, etc., mais pas voler. Il n’existait pas de meute de loups volants… A présent leur guide attendait que chacun soit prêt à la suivre. Elle attendait patiemment avec calme et sourire.

Le vol avait été formidable et Florentia vivait toujours les voyages aériens comme une merveille, elle avait même été tentée de lever les bras lors des plongeons du jeune Anteleon pour ressentir encore plus fortement cette sensation de vol en plein abandon du contrôle qu'elle maintenait le plus souvent possible, pour ne pas dire tout le temps. Lorsqu'ils arrivèrent enfin au palais elle eut presque envie de refaire un tour mais ,elle le savait, le temps était compté. Elle descendit de la selle et caressa le pégase en le remerciant. Puis elle se tourna vers la paladine.

«  Je suis prête »

Deux êtres du premier monde, oui cela en voulait dire certainement beaucoup de chose, mais sur sa quête personnelle le jeune druide n'avançait qu'a pas d’escargot. Il avait lâché un sourire, ainsi qu'un clin d’œil avant de grimper sur le dos du pégase.

La sensation grisante de vitesse et de liberté qu'il connaissait, lorsque lui même s'envolait sous une forme ailée, fut presque au rendez vous. Et le fait de se laisser guider sans se préoccuper du danger, du trajet et des autres interférences à un vol parfait lui avait presque plu.
A l'approche de la citée/château dans les nuages, il avait imaginé en faire le tour de manière à essayer d'en connaitre d'avantage sur ce monument, mais alors qu'il imaginait être au commande de son propre vol, Haetrios fit un écart de la formation qu'ils avaient créé avec ses compagnons, puis comme si c'était le druide qui volait de lui même, commença à entamer un vol de reconnaissance autour du monument dans les cieux. Ferrèol put voir la magnificence de ce château suspendu dans les airs.

Forcément se vol avait retarder leur arrivée, et c'est en bon dernier qu'il se posa proche de ses compagnons qu'ils l'attendaient. Il sauta au sol comme s'il avait 13 ans, « Désolé! Oui, allons y! »

Version ours():
CA:18 (+4 For, -2 Dex, +4 CA)


Ours polaire, Forme bestiale III
Sort de domaine climat:
Niv 1 --> Brume de dissimulation
Niv 2 --> Nappe de brouillard
Niv 3 --> Appel de la foudre
Niv 4 --> Tempête de neige

Sort:
Niv 0 --> Assistance divine, Détection de la magie, Détection du poison, Illumination
Niv 1 --> Communication avec les animaux. 2 x Enchevêtrement. Flammes. Lueur féérique, Modification des vents
Niv 2 --> 0 x Nuée grouillante, 1 xAppel des pierres, 1 x Disque de pierre, 2 x Violent nuage d'orages
Niv 3 --> 0 x Invasion d'orties, 1 x Mur de vent, 1 x Geyser d'air, 2 x Orbe aqueux
Niv 4 --> 1 x Boule de foudre, 0 x Corps épineux, 1 x Tempête de grêle, 0 x Griffes sanglantes, 0 x Manteau de guêpes, 2 x Violent nuage d'orage suprême,

n à un les cavaliers et leurs montures ailées finirent par atterrir dans la cour intérieure du palais. Ferrèol fut sans aucun doute le dernier. Il s’était octroyé une vue d’ensemble extérieure, tentant de se faire une idée globale du complexe et celui-ci l’était bel et bien… Du cœur de bâtiment où ils arrivaient, partaient des coursives qui se perdaient dans les nuages et parfois des ilots de tours, toits et terrasses jaillissaient tels des ilots au milieu d’un océan cotonneux blanc éclairé par le soleil. Des trouées dans les nuages permettaient de voir en-dessous le paysage de ce pays tout en nature et des envolées d’oiseaux multicolores venaient parfois passer, donnant un aspect enchanteur et plutôt bucolique. Le druide se demanda s’il était possible de faire le tour du palais, aussi loin que portait son regard, des ilots émergeaient, ici une tour d’ivoire, ici une cour extérieure qui formait comme une arène où des gens s’entraînaient, ici encore les hauts murs et toits de ce qui devait être une cathédrale, là-bas un bâtiment digne d’un palais à lui tout seul, du lieu de leur atterrissage, le palais s’étendait telle une toile d’araignée, jouant avec les regroupements de nuages et formant des ponts entre eux. Il y avait du monde n’en point douter, le palais de la Dame Blanche avait probablement la dimension d’une ville dont les ruelles étaient des galeries, des coursives ou des ponts. Finalement Ferrèol rejoignit ses compagnons et Gentiane Aubeclaire qui répondait aux questions qui ne manquaient pas d’affluer dans l’esprit d’Oradin.

« Vous êtes ici dans le palais de Dame Xamara, seigneur Oradin, Serviteur d’Abadar. Ici vit une population à majorité aasimar, mais en réalité toute personne ayant prêté allégeance au Bien peut séjourner en ce lieu et aider la Dame Blanche dans sa Tâche. Le Bien est compatible avec de nombreuses croyances, même si aujourd’hui le clergé de Sarenrae est sans doute majoritairement représenté, mais on retrouve aussi tous les Serviteurs des Dieux et entités de la Pureté comme Cayden Cailéan, Desna, Érastil, Iomédae, Shélyn, Torag, qui sont les plus connus, ou encore Apsu, le père des Dragons, Kurgess, Milani, Angradd, Bolka, Folgrit, Grundinnar, Findeladlara, Kétéphys, les Seigneurs Empyréens Andoletta, Ragathiel, Arshéa, Korada, Valani, Sinashakti et enfin dans le palais se trouvent les sièges des organisations opérant sur Golarion et bien d’autres mondes du Multiverse dont vous faites partie : La Main Blanche est l’une d’elle, une autre assez connue aussi et qui est très ancienne, tout comme la vôtre, est celle de TARIS qui agit plutôt du côté de l’Osirion, le Qadira et l’empire Keleshite. Vous êtes en quelque sorte sur le Plan du Bien si on pouvait le résumer simplement. Le Palais est à la fois un refuge, mais aussi un centre d’entraînement pour apprendre à combattre le Mal sous toutes ses formes quelles qu’elles soient et il semblerait qu’il est temps pour vous d’apprendre comment combattre et vaincre celui qui sévit sur la baronnie ou plutôt la Main Blanche, depuis bien trop longtemps… Mais tout ceci, Dame Xamara vous l’expliquera elle-même. »

Pendant ce temps et ces éclaircissements, tout le monde était prêt à suivre la Paladine de Sarenrae. Les Pégases s’étaient rassemblés au milieu de la cour, piétinant le sable blanc et parfois tapant du sabot. Les harnachements qu’ils portaient disparurent comme par magie, ce qui libéra complétement l’engagement pris par les libres chevaux fantastiques et ils repartirent d’abord au galop puis s’envolèrent vers d’autres destinées. Gentiane laissa juste échapper un léger commentaire devant les yeux ébahis de ses invités – « Dame Xamara est une Magicienne très puissante, ne soyez pas étonnés que beaucoup de choses fonctionnent par magie, ici. » – Puis elle invita les aventuriers à la suivre dans une coursive du palais. Celle-ci devait bien mesurer dans les 60 pieds de large et le plafond vertigineux en arcs brisés soutenu par de multiples colonnes striées et décorées de nombreuses sculptures devait culminer à 300 pieds de haut. Le sol était marbré et les murs percés de hautes fenêtres, elles aussi en arc brisé et montrant un extérieur plutôt vaporeux lorsque la galerie plongeait dans les nuages ou un ciel bleu ensoleillé qui réchauffait les cœurs. Entre les fenêtres, un artiste peintre avait réalisé des fresques murales d’une beauté extraordinaire montrant des paysages, des scènes de vie élémentaires comme la naissance d’un enfant, l’amour entre deux être, l’amitié, etc. Régulièrement, des passages s’ouvraient vers d’autres galeries plus petites, même si elles étaient encore de belle taille, qui partaient à la perpendiculaire de celle-ci qui devait être une galerie principale.

Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent dans une salle immense qui aurait pu accueillir la grande place d’une cité, de forme dodécagonale parfaite avec une ouverture sur chaque côté. Il n’y avait pas de porte, mais la moindre colonne ou pan de mur était sculpté de reliefs ou de fresques. Le plafond très haut se terminait par un dôme de verre transparent dont les panneaux étaient supportés par une armature ayant la couleur du platine. La pièce était encombré de mobiliers de qualité, ici un bureau, là-bas une grande table pour un dîner, ici un salon confortable, mais au centre, des marche de marbre blanc adoptaient la même forme polygonale que la pièce et après une envolée d’une douzaine de marches, arrivaient à une plateforme d’environ douze pieds de côtés, au centre de laquelle se dressait un trône d’ivoire ciselé d’or et d’argent, dont le dossier devait bien faire douze pieds de haut pour six de large. Dans cette vaste pièce où tout était immense, un peu à l’image des constructions naines qui aimaient le gigantisme en terme de constructions, le trône ne semblait pas imposant, mais une fois sur la plateforme et à proximité, un semi-géant aurait pu s’y asseoir. En l’occurrence, une femme était assise. D’apparence humaine, elle était à la dimension du trône. Grande, élancée, aux formes parfaites et harmonieuses, d’une beauté à couper le souffle, la peu blanche, les cheveux ivoire avec des reflets argentés, des yeux bleu azur, elle était vêtue d’une ample robe de mage blanche aux multiples replis et aux longues manches qui tombaient presque jusqu’au sol tandis qu’elle avait les mains calmement posées sur les accoudoirs, quelques bijoux cristallins, sans doute des diamants, enchâssés dans des fines montures de platine ornaient ses oreilles, son cou et des mains. Elle n’avait pas d’impressionnant bâton posé à côté d’elle, comme souvent les magiciens ont besoin pour focaliser leur pouvoir magique et elle souriait en signe de bienveillance et de bienvenue tandis que le groupe s’approchait.

Gentiane Aubeclaire grimpa la volée de marche et invita le groupe à la suivre et une fois sur le dais devant la femme géante, elle s’écarta pour laisser le groupe en premier plan, tout en saluant de la tête Dame Xamara qui s’était levée – « Bienvenu aux héros de la main Blanche, ainsi qu’à leurs alliés » – fit-elle simplement en écartant les bras en signe de paix. Puis elle se rassit afin de ne pas être trop dominante de par sa taille et regarda tour à tour chacun des nouveaux arrivants – « Je sais que vous vous posez de nombreuses questions et que vos attentes sont nombreuses. » – Elle se tourna vers la Paladine – « Merci Gentiane de les avoir accueillis, je ferai de nouveau appel à toi lorsque cela sera nécessaire » – La sus nommée s’inclina cette fois et prit congé tout en saluant le groupe. Puis la femme géante reprit la parole – « Je suis Xamara, l’Immortelle, comme me qualifient certains, et vous êtes à présent en Avendor, un demi-plan du Bien que j’ai créé moi-même et qui vient se construire petit à petit chaque jour depuis la nuit des temps, au fur et à mesure des contributions de chaque personne venant ici pour servir la cause du Bien en combattant les Ténèbres et le Mal. Il est temps à présent de vous venir en aide dans votre quête et de vous donner les moyens de la réussir. Ne vous inquiétez pas du temps que vous passerez ici, le temps est une mesure physique bien différente en ce lieu et si vous avez l’impression de rester des jours, des mois voire des années, lorsque vous retournerez sur Golarion il se sera passé peut-être quelques minutes, une heure ou quelques jours. Mais avant d’aller plus avant, je vous laisse la parole. »