Après avoir ramassé son arme et rejoint les autres près de la fontaine, sous la surveillance des élémentaires qu'il surveillait lui-même, prêt à réagir à la moindre alerte, Bhaal ne put s'empêcher d'être fasciné par le spectacle qu'offrait la princesse marid. Elle était belle, bien sûr, mais peut-être trop, selon des standards humains, pour la rendre désirable. Mais surtout, ses manières, son histoire, ses discours, ce qu'elle disait des élémentaires, l'aura qu'elle dégageait, tout cela sonnait terriblement féerique. Elle était bien une princesse marid, ce qui, étant données les circonstances, équivalait à une princesse de conte de fées. Et ses contes étaient bien des contes de fées, pleins d'héroïsme, de fureur, mais aussi de trahisons et de malheurs. Le gladiateur comprenait que des esprits faibles, comme les élémentaires, se mettent à la vénérer. La princesse suscitait, en quelque sorte, l'adoration, et tout le monde pouvait sentir cet appel. Et la main d'Alia dans la sienne, tout comme son regard, en étaient la preuve.

« Oui, nous allons chercher cet objet pour vous, princesse, » dit-il finalement. « Pour vous... et pour nous. Il existe une raison pour que nos chemins se croisent et nos destins s'entretissent. Je ne la connais pas, mais elle existe, » ajouta-t-il sur un ton presque énigmatique.

Il se tourna ensuite vers ses compagnons. « Bien... Maintenant que nous savons que cet endroit est sûr... Qu'est-ce qu'on fait, on repart ? Vous êtes toujours d'attaque ? »

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Remerciant la princesse, le groupe reprit son chemin en sens inverse, laissant ses protégés sur place là où ils pensaient être le plus en sécurité. Quinze minutes plus tard, ils étaient de retour à l'étage après avoir passé salles, barques, autels et tunnels. Au lieu de continuer à droite vers les salamandres, ils se rendirent à gauche, poussant avec précaution la porte entrouverte, totalement alertes.

La pièce avait une forme étrange et était dominée en son centre par une grande statue de pierre d’un lion tapi, aux ailes semblables à celles d’un dragon et à la tête de chacal. Une coupe de pierre tachée de sang était posée entre ses pattes avant. Son visage était en partie brisé, ce qui avait laissé un réseau de fissures irrégulières sur la tête et le cou.
Agathe pu rapidement confirmer qu'elle avait du être une puissante relique, dont l'énergie divine pouvait être encore sentie dans l'air, bien que sous une forme mineure.

Ils pouvaient malheureusement déjà rebrousser chemin, rien d'autre ne se trouvait ici. C'est du moins ce qu'il leur avait brièvement semblé. Bhaal remarquer une pierre très irrégulière dans son contour, et actionna un mécanisme permettant au petit mur face à eux de pivoter.

La nouvelle salle était encore plus vite que la précédente, un grand centre sans rien avec des alcôves aux extrémités ... et une fois de plus, les apparences étaient trompeuses. Bhaal s'arrêta net avant de faire un pas sur la dalle suivante, qui paraissait très, très légèrement décalée par rapport aux précédentes. Pire, les autres dalles du centre étaient toutes ainsi, comme si tout en dehors de la zone où il était (du moins, de ce qu'il pouvait voir de là où il se tenait) était piégé.

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Modifié par un utilisateur jeudi 3 juin 2021 09:53:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tout en rebroussant chemin avec ses compagnons, Pyrrha théorisait sur les hypothèses que Célestin avait soulevé.
« Je ne suis pas démoniste, malgré ce dont on m'a souvent accusé, mais est ce que les serviteurs de Flauros ne pourraient pas être envoyés par le Prince Démon justement contre Jhavul...? Si il n'est pas au courant qu'Ymeri a repoussé ses avances?

A moins que Flauros n'y ai vu une opportunité de rallier Jhavul, qui doit être dépité, à sa cause...?

Ou peut être simplement que les salamandres sont piégées dans ce palais depuis assez longtemps poura voir abandonné leur allégeance d'origine dans l'espoir que Flauros leur vienne en aide... »

Tout en discutant, Pyrrha menait le groupe, devancée simplement par Agathe...et se rendit bien compte qu'elle n'était pas la guide la plus efficace quand Bhaal repéra deux passages secrets coup sur coup. Dommage. D'un autre côté, il fallait bien admettre qu'elle n'était pas dans son milieu de prédilection, dans un palais.

Pour l'heure, ils étaient face à un dilemme que fort heureusement les ailes d'Agathe allaient les aider à résoudre.
« Je dirais oui, mais sois prudente, Agathe! On ne sait pas s'il est piégé ou pas.  »

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Pyrrha avait remis son arquebuse à l'épaule, fronçant les sourcils dans une expression méditative.
« Merci pour ton aide, Agathe...est ce que tu as trouvé un mécanisme pour désactiver...ce qu'on suppose être un piège? »

Sa seconde question s'adressa au reste du groupe.
« Tout ça m'a l'air plutôt intéressant, d'un point de vue "ressources utiles"...mais est ce qu'on a un moyen de trimballer tout ça? »

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Modifié par un utilisateur mercredi 9 juin 2021 19:41:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pyrrha répondit à Bhaal avec un demi-sourire, mais acquiesça à son plan.
« Je dois bien reconnaître que je suis plus à l'aise en escalade que dans les airs...donne moi un instant. »

Elle s'approcha de Minuit, caressant ses écailles.
« Hey, ma belle...je suis désolée, mais tu es un peu lourde pour ce pauvre Bhaal. On se revoit vite, d'accord? »

La duergare se concentra, et l'énorme titanoboa rapetissa à vu d'oeil, devenant en un instant une statuette de pierre noire, brillante comme l'obsidienne. Pyrrha la rangea dans sa sacoche et s'agrippa à Bhaal, prête à traverser.

Heureusement, il n'y avait pas une grosse distance, car elle n'était pas particulièrement à l'aise en plein vol....mais ils traversèrent sans véritable danger.



De l'autre côté, elle souffla de soulagement, et entrepris de jeter un coup d'oeil curieux aux pièges qu'Agathe avait repéré. Peut être qu'en manipulant le mécanisme, elle pourrait...

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Après qu'ils se fussent tous mis à l'abri, Bhaal regarda en arrière et ne put s'empêcher de frissonner : « Quelle saloperie, ce piège ! Ah, on est bien dans la Cité d'Airain, y'a pas de doute... » Le plus stupéfiant était que quelqu'un ait jugé utile de conserver des tonnes d'airain en fusion par quelque moyen, juste dans l'éventualité où des intrus déclencheraient le mécanisme. En termes de technique et d'ingéniosité, on était bien loin de la simple fosse à pieux...

Avançant dans la grande salle aux contours irréguliers, les compagnons parvinrent aux trois portes mentionnées par Agathe dans son exploration préalable. Trois portes, cela signifiait qu'il allait leur falloir faire un choix. D'un signe de la main, Bhaal demanda à ses camarades de rester un instant en arrière et, d'un autre signe, de se tenir cois pendant qu'il tendait l'oreille. Au bout d'un instant, il se retourna vers le groupe et désigna la porte sur la droite, signifiant par là qu'il y percevait quelque bruit, au contraire des deux autres. Il se positionna donc devant la porte et attendit que ses amis soient prêts à investir rapidement la salle sur laquelle elle donnait.

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Le piège fut facile à passer... moins à désamorcer ! Pyrrha n'eut pas la réussite escomptée, et ils purent prendre conscience de ce à quoi ils avaient échappé grâce à la vigilance de Bhaal. « C'est tout à fait sympathique comme piège ! Il faut avoir l'esprit un peu tordu quand même non...? » commenta le jeune sorcier.

Mais ce désagréable moment passé, ils reprirent rapidement leurs activités, et récupérèrent le butin amassé dans les salles, avant de s'avancer vers les trois portes annoncées par Agathe.

Là, Bhaal écouta aux portes - ce qui était particulièrement mal élevé ! - et leur fit signe de se taire, avant de montrer l'une d'elles derrière laquelle il semblait entendre du bruit.

Se plaçant en retrait, il s'apprêta à passer l'action dès que le géant rouge ouvrirait la porte.

Modifié par un utilisateur samedi 19 juin 2021 18:21:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ouvrant la porte avec fracas, dévoilant une grande table d’airain occupait le centre de cette pièce, à côté d’une chaise aussi grande. Des étagères sur le mur étaient chargées de cisailles, de couteaux, de pinces et d’un assortiment d’autres instruments d’airain de sinistre nature. Sur les tables contre le mur nord se trouvaient un laboratoire d’alchimie complet, et de nombreux alambics bouillonnent au-dessus de brûleurs en airain.

Mais rien de toute ceci n'eut leur attention au départ, car la porte à peine ouverte, une salamandre puissante bondit vers le gladiateur, les deux guerriers bandant leurs muscles pour prendre l'ascendant sur l'autre, bras contre bras, morsure contre constriction. La lutte aurait pu tourner au duel mais le reste du groupe ne comptait pas rester là à attendre tandis que Bhaal risquait d'être fortement blessé. Ensemble, ils en virent assez facilement à bout, au grand râle de Bhaal qui pesta d'avoir été aidé alors qu'il était, disait-il, en position de force.

La salamandre, dans son combat comme dans sa mort, n'avait pas émis le moindre bruit, le moindre cri, souriant même alors qu'elle poussait son dernier souffle. Sur elle, seule une clé posée sur un crochet à même sa peau faisait office de butin.

Ils se décidèrent alors vers l'une des deux autres portes, se rendant rapidement compte que les deux portes amenaient au même endroit. Des canapés courts et des divans s’alignaient le long des murs de cette chambre, tandis que plusieurs grabats rudimentaires couvraient le sol. Allongés sur les grabats, amorphes, avec pour seule pitance de maigres bols de viande et des coupes d’eau à moitié évaporées se trouvaient trois kobolds très mal en point.

Les bruits et présences finirent par les sortir progressivement de la torpeur, et ils regardèrent les arrivant, terrorisés, tremblant comme des êtres nus comme des vers dans le plus froid des hivers.
Du côté gauche, une nouvelle porte leur empêchait de voir plus loin, tandis qu'à droite le chemin se séparait entre une porte et un escalier ou une pente qui descendait.

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La charge soudaine de la salamandre, et sa mort tout aussi rapide, fut un bref moment d'adrénaline qui fut suivie par un calme mortel. Le sourire de la créature fit frissonner le sorcier, un sentiment de malaise l'envahissant. « C'est... C'est moi ou elle avait presque l'air d'être contente de mourir ? Comme si on l'avait... délivrée ? » demanda-t-il, incertain de ce qu'il avait vu et compris.

Le laboratoire l'intéressa tout autant que Pyrrha, et ils échangèrent sur les trouvailles, récupérant ce qui pouvait avoir de l'intérêt, scientifique ou pécunier.

Dans la pièce adjacente, ce furent trois kobolds terrifiés et à moitié amorphes qui les regardèrent arriver. Il s'empressa de traduire ce que Pyrrha venait de leur dire, tout en précisant : « Ils parlent habituellement le draconique. Je vais déjà commencer par ça. »

« Oui, je l'ai senti aussi, cette... façon d'accueillir la mort, » répondit Bhaal en reprenant son souffle, visiblement mal à l'aise. « Je... Ça m'a rappelé... Ce prêtre de la Source Unique... Son regard quand je l'ai tué...  » Et un tel regard ne manquait pas d'ébranler celui qui, le temps d'un coup de folie, avait failli se donner la mort, et aurait réussi si Alia n'était pas intervenue à temps. Le rapport du gladiateur à la vie et à la mort n'était pas totalement clair, même si la survenue d'Alia dans sa vie avait fait considérablement pencher la balance du bon côté.

Laissant lui aussi Pyrrha et Célestin s'intéresser au matériel entreposé et récupérer ce qui présentait un intérêt, il reporta son attention sur les kobolds de la pièce attenante. « Des esclaves... Ils servent sans doute de domestiques, ou quelque chose comme ça. Et probablement que, quand l'envie les en prend, ils en tuent un ou deux pour le plaisir, » murmura-t-il, hésitant entre le dégoût et la pitié. Mais ses longues années de captivité et d'esclavage le rendaient, en la circonstance, plus enclin à la pitié.

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