Le lendemain suivant l'attaque sur le campement des brigands, une bonne heure avant le duel entre Gaston et le frère Borvan, Constantin, les cheveux encore humides et plaqués en arrière, les joues encore rougies par le feu du rasoir, se présente à Vishnya. « Bonjour compère. J'espère que tu as fait de beaux rêves et que tu es prête à affronter les épreuves de cette journée ? » Demande-t-il d'un ton léger. « Que dirais-tu de commencer par un petit entretien de routine ? Nous devrions un peu discuter avec la gamine... » Dit-il avant d'ajouter tout bas : « qui nous cache quelque chose. »

« Serais-tu en train de sous-entendre que je ne suis pas quelqu'un d'agréable ? Je suis blessé, profondément blessé, » Soupira Constantin en écrasant une larme qui perlait au coin de ses yeux, avant de hausser les épaules. « Je me consolerai avec ta part du butin. »

Ceci dit, il se dirige droit vers l'intéressée, occupée à s'occuper des chevaux. « Salut, petite ! S'exclame-t-il d'un ton pimpant en abattant ses mains sur ses épaules. Tu as passé une bonne nuit avec "Miss deltoïdes" ? On a pas eu le temps de se présenter, moi c'est Constantin et, sans vouloir me jeter des fleurs, tu peux me considérer comme le cerveau de ce groupe. Et elle, c'est mon amie Vishnya. Et toi, ton petit nom ? »

La nécromancienne se fendit d’un sourire sarcastique, dévoilant ses dents.
«  Mais non, mais non… Tu es l’une des personnes les plus agréables que je connaisse voyons… surtout quand tu dors.  » lâcha-t-elle, moqueuse, avant de reprendre un air plus… sadique en approchant de la gamine.


Suite à la question de Yalrde, elle marqua un temps d’arrêt, se mettant lentement à tourner autour de la gamine, une attitude prédatrice, dévisageant cette dernière de la tête aux pieds. Arrivée derrière elle, elle posa délicatement l’une de ses mains sur l’épaule gauche de l’adolescente. Une seconde… puis une autre… et encore une autre…
«  Ça ne dépend que de toi ma grande. Mon ami Constantin et moi-même avons… quelques questions à te poser. Ce gentil garçon pense que tu es une fille intelligente, et que tu vas répondre honnêtement à ses questions… si c’est le cas… je te promets qu’il ne vous arrivera rien de mal…  »

Vishnya s’assurait que son parlé soit suffisamment lent pour que la présence de la main finisse par être gênante, oppressante, mais pas trop lentement non plus, que ça ne soit pas étrange ou que la gamine ne perde pas le fil du discours.

Elle continua ensuite son tour, un quart de cercle, pour venir se positionner juste à côté de la gamine, faisant lentement glisser sa main le long de la nuque de l’enfant pour venir la positionner sur l’autre épaule.

« …Mais moi, j’ai l’impression qu’Alathor, Gaston et toi-même nous cachez quelque chose. Et je n’aime pas les gens qui me cachent des choses. Tu comprends ?  » demanda-t-elle, son visage maintenant penché à une dizaine de centimètres de celui de la gamine, le ton neutre, honnête, mais les yeux presque éteins, renvoyant cette pâle aura que partageaient les tueurs sans compassion.

Modifié par un utilisateur lundi 17 mai 2021 22:01:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Voyant son ami s’embourber, enfin le semblait-il, Vish tenta de rattraper maladroitement la situation. Plus amicale cette fois-ci, elle reprit son compagnon, tentant de paraitre plus coulante aux yeux de la gamine… bien qu’elle n’avait pas confiance en elle pour rebondir là-dessus. Constantin était bien plus douée qu'elle.

Restant à distance, elle rajouta :
«  Moi ? toujours. Mais si tu veux proposer un emploi et un avenir pour cette charmante demoiselle et ses deux amis barbus, tu devrais peut-être lui proposer des options, ne penses-tu pas ? Et n'ait pas honte gamine, il n'y a pas de réponses bêtes.  »

Constantin arque un sourcil de surprise. Il ne s'attendait certainement pas à ce que la gamine soit employée comme espionne et encore moins par son propre camp. En tous cas, bonne nouvelle : si cette bande de bras cassés était mûre pour une promotion, le reste de celle du Seigneur Cerf devait avoir des allures de révolte de salon. « Et encore, tu étais inconsciente ; moi, j'ai tout vu et j'ai même dû esquiver de l'hémoglobine alors que je me tenais à une distance respectable. Ah ça, avec pareil équipage, vous n'aviez aucune chance. » Le demi-elfe vérifie une dernière fois ses vêtements, pour voir si ils ne sont pas tâchés de sauce tomate humaine. « Et donc, ces dettes, quelle est leur nature ? Tu as malencontreusement esquinté la paire de bottes préférée du Seigneur Cerf, tu t'es endettée en jouant aux cartes ou en pariant sur les chevaux, ou bien toi aussi tu as dû t'acquitter de ce minerval absolument astronomique, proche du racket, de l'Université de Lepidstadt ? »

Jet de diplomatie ou de Bluff pour encourager la gamine à parler :

• 1d20+1d6+13 donne [19] + [4] + 13 = 36

Modifié par un utilisateur jeudi 20 mai 2021 23:28:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Silencieuse durant tout ce temps, jouant son rôle "d’investigatrice intimidante", Vishnya tentait de conserver le maximum de doute autour de sa personne. Moins la gamine arrivait à la cerner, mieux c’était. Elle ne savait pas si Constantin menait la danse à merveille ou si c’était un coup du sort, mais il avait poussé la gamine sur un chemin plaisant beaucoup à la nécromancienne. Elle y discernait une opportunité des plus… alléchantes.

Elle sourit discrètement à Constantin sur la référence à sur université, puis, se voulant toujours intimidante, mais plus "compréhensive", voire empathique, Vish se permit de surenchérir.
«  Oh ? Tu t’es donc retrouvée mêlée à tout ça parce que tu voulais prendre ta vie en main ? Voilà qui me plaît !  »

Elle vint s’accroupir devant la gamine, se mettant à sa taille, tête en avant.
«  Des nobles hein… Peut-être… mais que viendraient foutre deux nobles, sans escorte, sans richesses, en pleine cambrousse, à dormir à même le sol, en territoire bandit ? Ne trouves-tu pas ça étrange ?

Quant à moi… le prend pas pour toi ma grande, je méprise tout le monde, tant qu’on n’a pas établi des règles de confiance. Tu l’as bien vu toi-même : personne dans cette société n’a voulu te prêter ni t’embaucher, alors que rien que pour ton cran, tu vaux mieux que la plupart des gens. Toi aussi, tu devrais mépriser ces gens qui ne t’ont pas laissé ta chance.  »

Un regard vers Constantin et vers l’horizon, avant d’en revenir à la gamine.
Avec elle, et au vu de l’avenir… autant jouer franc-jeu se dit la nécromancienne.
«  En parlant de ça… nous, on est prêts à vous en laisser une, de chance. Comprends juste qu’on s’méfie de vous pour l’instant. Vous pourriez nous coller une dague dans le dos et retourner auprès du Seigneur Cerf. Et si j’étais vous, je me méfierais de nous aussi, y’a pas d’raison que ce soit à sens unique.

Dis-moi… toi qui m’a l’air d’être une fille honnête, ne cherchant qu’à travailler, si j’ai bien compris… J’ai entendu dire que le Seigneur Cerf, au-delà de filer du boulot, c’était un bel enfant de sal… un sale type. Je me trompe ?

Mettons qu’il venait à… "disparaitre", et que d’autres gars, plus sympa et plus ambitieux, proposaient du boulot à tout ce petit monde, dans de meilleures conditions, mieux nourris, et avec plus de sécurité pour cette forêt. Vous feriez quoi, tes deux potes et toi ?  »

Constantin observe la gamine comme s'il avait trouvé une paire de Louboutin neuves dans une brocante. « Décidément, de mieux en mieux. D'abord, des mercenaires sanguinaires qui nous rapprochent sensiblement de notre but, ensuite des fées en chaire et en os et, pour finir, une gamine pétrie d'ambitions prête à espionner et à trahir pour s'aménager une place dans les sommets. Je ne suis vraiment pas déçue de ce voyage. » Il se penche vers l'adolescente, les coudes appuyés sur ses genoux, le visage entre les mains. « Alors parlons de tes gages : un peu élevés, en particulier si nous ne jouissons pas de l'ensemble de tes services, ne trouves-tu pas ? »

• Jet pour lui négocier son salaire à la baisse : 1d20+1d6+13 donne [9] + [5] + 13 = 27

La petite forgeronne bafouilla quelque peu sous ces deux personnes bien trop éloquentes pour elle.

« C'est à dire que je reçois deux fois moins que les autres... les Gastons ont généralement 20 pièces d'or par mois et peuvent se servir dans les marchandises. Moi je n'en ai que 5... Mais peut être pourrait-on réfléchir à une période d'essai? Pour faire mes preuves bien entendu... »

Yarlde émit un petit rictus de marchande s'étant fait rouler dans la farine, ce sourire tendu de -marché conclu- avec pertes. Grosses pertes.

Dans un geste dramatique, Constantin jette son caleçon en soie par dessus son épaule. « Commençons par les informations pratiques. Quelle magie est à l'origine de ces chaînes et de la grille qui retient les autres fées enfermées dans le fond du bassin ? Qui a lancé ce sort ? »

• Test pour la faire parler (même modif. pour bluff, diplomatie et intimidation) : 1d20+1d6+14 donne [8] + [3] + 14 = 25

Vianta laissa Constantin mener la barque, au moins au départ, il était probablement plus doué qu'elle en matière d'interrogatoire. Et il paraissait évident que la méduse souffrait. Mais même si Vianta n'aimait pas l'elfe, elle doutait un peu que les chaînes de fer froid et la grille soient simplement le résultat d'une rancune de ce dernier. Cela paraissait beaucoup d'efforts. Et puis, s'il haïssait les fées, pourquoi ne pas l'avoir tué?
Ou Obérius, d'ailleurs.
« Hum hum....et...il a une raison pour cette haine que tu lui prêtes? Ca paraît beaucoup de complication, et risquer que tu t'échappes, tout ça pour une rancune tenace. Pourquoi vous avoir emprisonné, plutôt que de vous tuer? »