La saloperie l'avait bien balafrée, mais avant que Taira puisse répliquer, le bâton de Vianta explosa le crâne du chef des moches à la grande satisfaction de la demi-orc qui ne put s'empêcher de lancer un pique au demi-elfe.

HA ! Bien jouer ! Et une fois de plus, c'est une victoire de la force brute sur l'esprit ! "


Par contre, les flammes vertes qui carbonisent la fée enchaînée, puis l'elfe pas super sympathique qui apparaît comme par magie pas très loin d'eux, ne la rassure pas et c'est d'un œil méfiant qu'elle regarde Constantin baragouiner un long monologue au nouvel arrivant, monologue qui même si elle ne le comprend pas ... La saoul déjà ...

Émeraude Défenseur


Un ange passa tandis que l'elfe dévisageait le visage de Constantin... Semblait y reconnaître quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Un fantôme?

« Je n'aurai jamais crut qu'un rejeton des Céliandres aurait survécu. Après tout, si ils ont disparus, c'est à cause de leurs décisions malencontreuses. Ainsi que tous les autres... »

Il reprit son air arrogant, esquivant la proposition de Constantin. Et la provocation de Vishnya. « Je pense qu'il est dans votre intérêt de laisser cette créature malfaisante là ou elle est. » Désigna-t-il de son gant de chasse la méduse.

« Elle doit expier ses crimes pour vingt ans encore. Et ne cherchera qu'à vous manipuler pour vous dévorer, comme ce genre de créatures font toujours aux voyageurs. Il est interdit de la détacher et de lui parler. Il interdit de revenir ici de quelque manière que ce soit. Et il est interdit de nager dans le bassin. »

Ces recommandations ressemblaient explicitement à des ordres. L'elfe n'était pas passé aux menaces mais n'était pas porté sur une discussion bienveillante. Méfiant. Froid. Implacable. Les traits toujours froncés. Il ne s'était pas non plus présenté, comme si il avait oublié la politesse depuis bien longtemps.

Modifié par un utilisateur mercredi 7 juillet 2021 14:09:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le combat terminé et voyant que le nouveau n'avait pas de suite l'intention de les perforer, Borvan rangea son arme.

« Bon, je vais voir si les endormis sont bien installés. »

Il cracha un peu de sang et partit s'occuper des blessés.

Perception DD15



Bien occupé, Borvan lève les yeux vers l'elfe une fois le Gaston hors de danger.

« Hein ? Non mais écoute on a rien à foutre de sa sentence. Nous on passe, eux ils attaquent, nous on se défend et on leur met une claque. Si ce coin était mieux gardé, on serait déjà partit.

Alors si tu veux bien, je vais finir de m'occuper de nos potes, on va récupérer le matos de ces rampants -droit de vainqueur, tout ça-, et on va ensuite enfin me laisser changer l'eau des cornichons. Après si tu veux discuter avec la rouquine comme elle le propose, on participera à la conversation. Mais merci de me laisser 2 minutes avant de commencer à tirer. »

Spéciale dédicace à Taïra qui m'a donné l'idée, en parlant de "mouiller le maillot"

« Alors... » Commence Constantin, en cherchant à amoindrir la portée des propos de Vianta ou accomplir l'exploit de faire passer ces menaces pour un compliment (l'espoir fait vivre et notre demi-elfe est plus vivant que jamais), avant d'être coupé par l'intervention de Borvan. Il lève les bras au ciel. « Il faut savoir s'avouer vaincu, » dit-il avant de s'adresser à l'archer. « Je vous remercie au nom de tout le groupe pour votre intervention et vos conseils. J'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir dans de meilleurs circonstances. De toute façon, vous entendrez reparler de nous car nous comptons nous installer dans les parages, dès que nous aurons réglé le compte des bandits et de leur patron. »

Puis, sans dire un mot de plus, il se débarrasse de son sac à dos et de sa bandoulière qu'il laisse tomber à terre dans un tintement métallique, suivis par le baudrier de sa rapière et de son arbalète et de son carquois ; les nombreuses attaches maintenant son armure de cuir en place sautent les unes après les autres, et en l'espace de deux minutes, il est en caleçon devant le reste de l'assemblée. Un caleçon détrempé, collant à ses cuisses et sa taille maigres. Il l'enlève sans ressentir la moindre gêne à s'exposer de la sorte devant ses camarades.

Son caleçon à la main, il se dirige vers la méduse. « Vish, quand tu auras fini avec Vianta, tu peux me rejoindre? » Et arrivé à la hauteur du mollusque anthropomorphe, il lui assène deux grands soufflets à l'aide de son caleçon détrempé. « Alors, heureuse ? Un caleçon en soie sur mesure, 50 pièces d'or, un cadeau de ma maman pour mon anniversaire. Ruiné à cause de toi et tes petits copains ! Sans compter que tu as essayé de me tuer – et de tuer mes camarades, aussi, évidemment. » Il lui assène deux nouveaux soufflets à l'aide de son caleçon. « Mais bon, ma curiosité et ma magnanimité me perdront, je le sais. Je devrais te laisser seule avec notre amie, Vianta, mais je préfère te poser quelques questions... »

Modifié par un utilisateur mardi 13 juillet 2021 19:25:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

La disparition de l'elfe fit lever un sourcil a la demi-orc.


"Encore un qui nous causera des problèmes " pensa-t-elle.

La scène avec Constantin et son cul mouillé la firent sourire un instant, mais elle repartit assez rapidement dans ses pensées.

Entre le combat avec les gobelins où elle fût mise hors combat rapidement , celui contre les bandits où son seul fait d'armes, c'est d'avoir assommée une gamine et le dernier en date ou le chef as faillit l'ouvrir en deux , Taïra se rends bien compte que son style de combat manque d'efficacité.

Elle se savait redoutable lorsqu'elle touche son adversaire, mais sa défense est déplorable... À quoi bon un combattant qui s'écroule au premier coup...

Elle savait que le style brutal qu'on lui avait enseigné est efficace dans un combat d'arène ... Mais en dehors de cela, il avait de trop nombreuses failles.

La demi-orc se promit de parfaire ses techniques de combat pour ne plus être un poids mort pour ses compagnons...

Perdue dans ses pensées, elle suivit la scène avec la prisonnière d'un air distrait.

Vianta avait serré les dents et ne faisait même plus vraiment attention à la plaie laissée par la flèche du squelette. Ce n'est que lorsque Vishnya vint l'examiner qu'elle réalisa qu'elle était toujours blessée. Perdant ses mots un instant, elle retrouva assez de contenance pour répondre avec un sourire.
« Pour toi, j'aurais toutes les patiences du monde, Vishnya. »

Croisement de l'Épée

Après s'être reposés en bonne et due forme, nos protagonistes reprirent la route plein nord. Laissant derrière eux le temple elfique et son confort. Le soleil haut et fort dardait ses rayons tandis que les arbres se raréfiaient, en même temps que les passages praticables. Il devenait de plus en plus difficile de marcher dans les cours d'eau qui se fluidifiaient désormais en un lac opaque. Leurs bottes humides marchaient sur des longs serpentins d'îles riches en baies et petits animaux sauvages. Plus particulièrement pour les chasseurs : des sortes d'oiseaux incapables de voler et aussi jaunes que des canaris, firent de la volaille de choix.

L'eau belle et claire révélait des coraux dévorant les bords du lac, de toutes les couleurs possibles. A certains endroits, des arbres de coraux s'étendaient à plusieurs mètres vers les cieux. D'étranges pierres de métaux sûrement précieux parcouraient les roches sur les tremplins des îles aux grottes curieuses. Cependant, Gaston Junior prévint que les eaux regorgeaient de requins d'eau douce. Obérius resta discret comme à son habitude. Yarlde voulut plusieurs fois arrêter le groupe pour prendre des échantillons caillouteux. Il faudrait plus tard les tester en forge, rétorquait-elle.

Après quatre jours de marche de plus en plus éprouvant, une silhouette se découvrit à l'horizon. Ou plutôt, un vestige. Une immense épée de pierre la lame plantée dans le sol. Des inscriptions effacée tout le long de cette douzaine de mètres défiant la gravité, sur son socle terne. Autrefois du bronze brillant devenu vert. Les ruines faisaient découvrir un lieu avec de nombreux bancs de pierres enfoncés dans le sable, comme une église à ciel ouvert. Il restait même la moitié d'un autel éventré par le temps. Des bosquets de coraux entouraient les lieux, les plus grands arbres de fleurs des mers qu'ils avaient vus jusqu'à présent. Ils s'élevaient à une dizaines de mètres au-dessus de la scène, frôlant la sculpture géante.


Il y avait aussi quelque chose de bien plus récent devant cet autel. Ou plutôt, autrefois quelqu'un. Le corps d'une jeune femme aux beaux habits colorés de vert, à la cape de velours et aux bottines hautes. Rousse bouclée. Bijoux nobles. Et dévorée à moitié par les mouettes. Elle était allongée devant ce dit autel, marques de sang sur le sol, effacées par le sel et le sable. Tête tournée vers les cieux. A leur approche les mouettes s'envolèrent à grands cris et tournèrent au-dessus de la scène, attendant que le calme revienne.

Modifié par un utilisateur jeudi 29 juillet 2021 15:55:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

 
Tout comme pour leur première randonnée, Vishnya reprit ses habitudes. Grogner. Lorsque Vish grommelait dans sa barbe, Vish était en bonne santé. Elle avait à minima la décence d’être suffisamment discrète pour ne pas être insupportable pour le reste de ses compagnons. Elle jetait de temps à autre un œil à Vianta -allez savoir pourquoi-, ou à Constantin, intriguée par ses trouvailles, ou encore à Yarlde, curieuse de cette passion de la gamine pour la caillasse. Une petite forgeronne passionnée sans doute.

Il fallait dire qu’elle-même ne savait pas différencier le fer du cuivre, voire même d’un caillou coloré, et que sa génétique ne lui ayant de toute manière pas permis de devenir forgeronne, avait préféré rester ignare sur le sujet au cours de ses études. Néanmoins, Vish était curieuse, mais n’osait demander ce que Constantin et la gamine fabriquaient.

Arrivés au pied du monument, Vish émit un sifflement approbateur. Sacrée sculpture. Impressionnant… Comment avait-elle pu être fabriquée ? Sans doute par des gens passionnés et ingénieux songea-t-elle. Le cadavre à son pied en revanche… n’était pas pour lui plaire. Mais voilà que Constantin prend les devants… avant d’émettre son diagnostic.

«  A moitié bouffée, morte ? Impressionnante analyse enquêteur, vous devriez vous reposer maintenant et laisser faire le petit personnel, vous avez fait le plus gros du travail.  » railla-t-elle, joueuse.

«  Ne vous approchez pas trop du corps, et faites gaffe aux alentours. Ça pue le traquenard.  »

Une petite palanquée de jets :

Les jours de voyage suivant leur rencontre avec la fée furent...riches en émotions pour Vianta. En premier lieu, elle avait encore du mal à s'habituer à sa nouvelle forme, et si elle parvenait l'essentiel du temps à garder l'apparence qui avait toujours été la sienne, il suffisait qu'elle soit distraite par autre chose pour qu'un de ses membres se dissolve soudain. Mais avec le temps, elle y arrivait de mieux en mieux, au point qu'elle n'avait presque plus besoin de se concentrer.

Et elle pouvait donc en profiter pour admirer le paysage. Elle devait bien admettre qu'elle était une fille des forêts plutôt que des lacs et des rivières, mais le paysage lacustre avait quelque chose d'enchanteur. Ou peut être était-ce la présence de Vishnya...? Cela n'était pas la première fois que Vianta voyageait en groupe, elle et Taïra avaient fait un bon bout de chemin ensemble, mais sa relation avec la demi-orque était différente. Elle appréciait sa présence, mais ne se prenait pas à la contempler comme ça pouvait être le cas avec la sépulcrale mais séduisante Vishnya. Etait-ce son allure frappante qui avait retenu son attention? Où sa dangerosité? Vianta n'aurait su le dire.

Tandis que les autres partaient dans leurs chasses aux trésors, elle même partait en chasse tout court, étendant ses horizons. Elle n'avait pas encore osé plonger pour s'en prendre aux requins de ces eaux, mais c'était surtout parce qu'elle ne savait pas comment sa forme actuelle supporterait la submersion. Elle prit note de s'y essayer un jour, cependant.

Ses réflexions furent interrompues lorsqu'ils découvrirent l'immense épée. Elle n'était pas familière avec la foi de Gorum, mais elle supposait que cela intéresserait Frère Borvan...sauf que de toute évidence, l'endroit n'était pas non plus particulièrement sûr.

Elle allait répliquer à Constantin, mais Vishnya lui ôta les mots de la bouche. Elle ne manqua pas l'occasion d'en rajouter, cela dit.
« Impressionnant. On sent les années d'études au travail. Je peux jeter un coup d'oeil aux blessures, si tu veux un coup de main. Mais pour l'instant, ça me paraît plus important de s'assurer que ce qui a fait ça n'est plus dans les environs... »

Tout en parlant, elle examina les alentours. A la recherche de traces...et de traces de fées en particulier.

Vianta grimaça en examinant les lieux. Elle avait bien trouvé quelques éléments, mais rien de véritablement probant. Pour identifier leur cadavre, ou ses meurtriers, il n'y avait pas grand chose à se mettre sous la dent.

Ce qui ne voulait pas dire rien, mais elle devait extrapoler.
« Bon...on dirait bien que notre jeune file est noble, et qu'elle était désespérée d'allumer un feu. Pour repousser les prédateurs qui ont fini par la tuer, peut être...? J'ai pas grand chose, je dois être honnête.

Dis moi, Constantin...toi qui a l'air de t'y connaître en divinités elfiques. C'est normal un temple de Yueral par ici? Et tout cette région, c'est normale qu'on y trouve une ruine elfique tous les trois pas? »