Restant tétanisée un moment, genoux à terre, Viz mit un moment avant de répondre à Isorn. Lorsqu’elle se redressa, ses pupilles étaient dilatées, et sa peau rougeoyante et tremblotante trahissait qu’elle venait de vivre un véritable traumatisme, comme si les enfers l’avaient consumée de l’intérieur. Comme si elle avait elle-même été une dryade.

Bien qu’elle essayait de le cacher, il était évident qu’elle n’avait pas seulement était atteinte sur le plan physique, mais également sur le plan psychologique. C’était… une sensation indescriptible. C’était comme si une infime part de son âme s’était détachée et avait servi de combustible. Au fond d’elle, elle craignait de comprendre la triste réalité.
« Je… Oui, je peux le sentir…  » affirma-t-elle faiblement à Isorn, ne relevant pour l’heure pas la mention de "sœur", une mention qui lui aurait autrement fait plaisir, avant de reprendre ses esprits et de remarquer l’état du bras de son interlocuteur.

« Je… Ça va aller… merci… Et toi ton bras ?  » s’inquiéta-t-elle.

Lorsque Nilne posa une main sur son épaule, la chéliaxienne tressaillit, avant de se rendre compte qu’il s’agissait de la phalène. Une larme lui coula le long de la joue tandis qu’elle constatait qu’elle était en sécurité et que leur nouvel environnement était… eh bien, disons prometteur pour la suite.
« On a… réussi ?  » demanda-t-elle, remerciant intérieurement chacun d’avoir été là.



Une fois de nouveau sur pied, Isorn se lança dans une prière pour les dryades. Viz resta étonnamment calme et respectueuse, regardant attentivement ses propres mains, encore tremblotantes. Elle repensait à tout ça, l’esprit submergé par l’idée que les dryades aient souffert depuis… durant bien trop longtemps pour oser l’imaginer. Rapidement, dans son esprit, la source devint rivière, et la compassion de Viz se transforma en haine. Les démons qui avaient fait ça devaient le payer. Tôt ou tard, il faut toujours payer la facture. songea-t-elle, fulminante, refermant les poings.

Nilne soupira, de soulagement, mais ce n'était pas tout ce que ses compagnons purent percevoir dans sa voix mal assurée. Le rituel paraissait avoir étrangement secoué la phalène, même si elle n'en portait aucune trace physique.

Elle s'approcha de Viz et d'Isorn, examinant de près ses deux amis, qui avaient été plus rudement touché, tout en marmonnant pour elle même des paroles incompréhensibles, sourcils froncés, mais croisa finalement les bras, satisfaite de ses observations.
« Oui, nous avons réussi. Et par là, je veux dire que nous avons réussi à briser une malédiction. Les démons ont rarement la patience de construire des malédictions...mais parfois, la rage, la haine, et la démence qu'ils engendrent suffisent à maudire la région autour d'eux, ou la cible de leurs assauts. Je connais ce genre de phénomène...Que nous ayons réussi à le lever...ce n'est pas un mince exploit.

Et pardonnez moi. Je...je savais que rompre cette malédiction aurait un prix à payer. Mais la magie était déjà présente, et je craignais que vous arrêter ne soit encore pire, et... et...! »

Nilne soupira, les épaules tombantes.
« Et j'étais curieuse. J'aurais du vous prévenir. Je suis désolée. »



Le Bois Ailé - Sarkoris


Une fois remis du choc de leur rituel, les chasseurs de démons se remirent en route à travers le Bois Ailé. Et si la suite de leur périple était toujours pesante, chargée de tension, et si l'air était toujours chargé de cendres et de braises...le changement devint rapidement évident. En s'éloignant de la clairière, ils rattrapèrent bientôt l'aire d'effet de leur rituel, le cercle où les arbres et le bois tout entier s'était éteint, retrouvant les buissons ardents et les arbres incrustés de braises...

Mais, lentement, et sûrement, les arbres et les arbustes s'éteignaient peu à peu, comme si les effets du rituel se propageaient à la manière des rides à la surface de l'eau, chacune allant plus loin que la précédente. La malédiction brisée...il n'était pas vain d'espérer que le Bois Ailé entier ne s'éteigne dans les prochaines semaines.

Et pour l'instant, peut être à cause de l'impact du rituel, ou par chance, la fin de la journée fut relativement calme. La pénombre tombait, et bientôt, la seule lumière éclairant leur chemin vu celle des flammes et des arbres ardents.

La fatigue se faisait sentir également, ce qui n'avait rien de surprenant considérant les efforts fourni et la difficulté à avancer sur ce terrain, constamment sur leurs gardes.

Alors qu'ils s'étaient remis en route, Milo dû reconnaître intérieurement son erreur de jugement... Etait-ce l'onde de choc subie lors du rituel, ou la froideur de son désir de vengeance qui avait gelé ses perception. Il n'en était pas sûr, mais le temps n'était pas à se cherche des excuses, il fallait tirer des conclusions. Etre témoin d'un tel chamboulement et le confondre avec un simple plantage de greffon, c'était indigne de l'érudit qu'il pensait et voulait être... Le bon côté de la chose, c'est que la ballade allait s'écrire d'elle même...
Il faudra quelque chose de simple et d'entrainant, un air et des paroles qui reste en tête... Pour qu'ils ressurgissent à la moindre évocation d'une malédiction, ou même d'un arbre!

Milo avançait perdu dans ses pensées, happé par la contemplation de la végétation petit à petit libérée de la malédiction. Il gravait ses images dans sa mémoire pour mieux les retranscrire en chanson lorsque l'heure sera venue... Ses compagnons purent voir qu'il avait retrouvé son sourire après quelques heures plus mornes.

Il participa comme il pu à l'érection du campement, puis participa aux tours de garde. Moultes questions lui brulaient la langue, mais il ne voulait pas assommer ses deux compagnons déjà bien meurtris, il trouverait sûrement l'occasion plus tard.

Après s'être remis en route, il remarqua une silhouette dans les arbres. Discrètement, il pointe Krimir du doigt et lançant message, lui murmure à l'oreille.
« C'est Milo, il y a une silhouette qui nous suit dans les arbres et elle semble armer son arc. »

Il reproduisit cette opération jusqu'à ce que tout le monde soit mis au courant.
Ou à être interrompu par la créature

Chasseresse Démoniaque



Alors que Milo alertait doucement ses compagnons, la silhouette laissa résonner un rire de gorge, comme si elle était profondément amusée par leurs réactions.

« Voyez vous ça...Des proies qui savent ce qu'elles font...et qui pourtant osent s'aventurer au delà de l'orée du Bois Ailé. Comme elles sont amusantes. J'en garderai peut être une ou deux...si elles sont obéissantes... »

La silhouette en question était celle d'une femme d'une beauté frappante, ses iris comme deux rubis polis, perçant la pénombre du Bois Ailé. Dans son dos, deux ailes étaient repliées, et sa queue était nouée autour d'un arbre proche pour stabiliser son tir...Elle portait deux cornes évidentes, et ses doigts délicats s'achevaient par de cruelles griffes. Elle portait une armure de cuir rouge, mais son allure de chasseresse ne diminuait en rien la beauté qui aurait été à sa place dans les plus grandes cours du monde, en tant que muse des peintres les plus talentueux.

Connaissance - Religion ou Démon (DD23)


Initiative braves gens! Krimir, tu peux utiliser Survie pour l'init si tu préfères.

Modifié par un utilisateur samedi 23 octobre 2021 18:50:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le choc passé suite à l'événement tout aussi triste qu'improbable, Krimir avait récupéré ses lames et les nettoyait en observant ses compagnons meurtris dans leur chair.
« Foutu saloperie démoniaque... ça finira par cramer l'monde si on trouve rien d'plus efficace que des bâtons magiques qui nous carbonisent la tronche dès qu'on veut l'ver une malédiction... » avait-il bougonné, à mi-chemin entre l'énervement et la déception alors même qu'un miracle avait eu lieu sous ses yeux! Malheureusement, le pessimisme du sarkorien était le résultat d'années de constats à côtoyer l'environnement délabré par les démons : il savait que gagner une bataille était loin de suffire dans la guerre de purification qui durait maintenant depuis de trop nombreuses décennies.

C'est donc dans une ambiance morose à l'image du paysage que le groupe parvint à trouver un endroit relativement sûr pour panser les blessures et trouver repos. Anecdote amusante, la cuisson de la nourriture fut plus simple que la veille : les braises environnantes permirent de faire chauffer un ragoût dans une casserole à même le sol sans qu'aucun aliment ne termine carbonisé! Au moins un point positif pour le Bois Ailé!

« Ouai! J'l'ai vue! » lâcha le pisteur discrètement entre ses dents en réaction à la voix de Milo dans sa tête, comprenant que le barde l'avait magiquement averti du danger!

La matinée avait été trop calme : traverser les étendues enflammées était presque devenu une promenade de santé après une nuit bien méritée. Mais comme le groupe pouvait malheureusement s'y attendre la perversion des lieux amena un nouvel obstacle! Dans le plus grand calme, Krimir leva le poing pour signifier au reste de la troupe qu'une halte s'imposait. A défaut de faire volte-face vers ses compagnons pour expliquer la situation, il tourna la tête vers... une très belle femme!

« Tsss... Les pus belles filles c'est souvent les pires tigresses! » commenta-t-il nonchalamment tout en agrippant discrètement son arc composite.
Et sans crier gare, dans une rapidité digne des années d'entraînement à la chasse en milieu hostile, le sarkorien fit pleuvoir une volée de flèches vers la nouvelle-venue tout en avertissant désormais le groupe d'une voix forte : « DISPERSEZ-VOUS!! »

Contrairement à la veille, nul doute que Krimir ne comptait pas rester passif : la diplomatie face à une démonette dotée d'intelligence n'avait pas sa place. Il savait trop bien que la négociation avec ce genre de créature ne pouvait que mal finir. Donc sans se laisser distraire par les charmes voluptueux de la succube, il engagea le combat avant de risquer de vendre son âme au diable... ou plutôt à la diablesse!



Tir du chasseur sur la succube : deux tirs / Tir de déluge sur la succube / Move U16 pour se cacher derrière un arbre

Modifié par un utilisateur lundi 1 novembre 2021 12:02:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nilne se hérissa lorsque la succube intervint, et avait déjà les ailes à demi déployée quand le trait de la démone fracassa l'arbre où Krimir se mettait à l'abri. La phalène consolida ses appuis et brandit le bras qui portait l'étrange appareil de métal, comme un énorme gantelet d'armure surmonté d'une sorte de...canon?

Difficile à dire, mais en cette instant, l'arme mécanique se comporta comme une arbalète. Répondant à un mouvement du poignet de Nilne, un claquement métallique retentit, et avec une pluie d'étincelle l'arme projeta ce qui semblait être une tête de lance. Pas de fer froid, mais le canon mécanique était d'une remarquable puissance, et la pointe déchira armure et chair démoniaque au point d'impact, laissant une plaie sanglante à la hanche de la démone.

Sans perdre un instant, Nilne s'élança, et avec un second claquement ponctué d'étincelles, arma le pieu hydraulique de Perce-Coeur.

Conditions et bonus
Groupe
- Nilne: Perce-Coeur Armé.

Ennemis
- Succube: Arc de Gravité, Traque (Krimir)

Modifié par un utilisateur jeudi 4 novembre 2021 20:50:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors que tout le monde était sur le point de partir de ce qui serait la tombe des dryades, Isorn s'approcha du jeune arbuste une dernière fois. Il en caressa une feuille.

« Ma promesse est complète. Voilà ta chance de recommencer, petite enfant. Soit la doyenne d'un lieu resplendissant et guide ces terres vers la bonne santé. Porte toi bien. »

Et c'est sur ces adieux que l'elfe quitta la plante. C'était à elle de continuer.



Bon... Bien sur il fallait qu'il y ait un démon... Très bien, Isorn avait justement un peu de colère à évacuer après avoir vu l'état des dryades. Il jeta un coup d’œil sur la cible qu'elle avait prit... Ok donc c'était Krimir qui avait son attention. Il effectua deux petits sautillements sur place pour se décoincer les articulations et démarra. Elle voulait tirer à l'arc ? Fort bien.

Il passa au milieu des volées de flèches, évitant les projectiles du mieux possible. Une flèche manqua de l'atteindre, il se jeta à terre et roula pour l'esquiver avant de se relever pour continuer. C'est alors que Viz vomit son sang brulant. C'était son occasion. La démone tourna la tête pour voir ce qui arrivait. Il en profita pour lui passer dans le dos et la contourner. Quand elle ramena son regard sur Krimir, le druide n'était dans son champs de vision. Soudain, une sensation étrange venait dans son dos. Plus exactement dans le bas de son dos. Comme si on faisait des nœuds avec... sa queue ?

Tel un chat avec un bout de ficelle, Isorn s'était jeté sur ce membre mobile. Mais pas pour le jeu. Il enroula l'appendice comme on enroule une corde autour de son poignet pour être sur qu'elle se glisse pas. Et il tira la succube à lui, la plaquant à lui. « Si ça dépasse, c'est que c'est fait être attrapé. »

Et pour assurer qu'elle ne bouge pas, sa deuxième main se ferma sur une des cornes de la bête et tira la tête vers le ciel, offrant son cou à la seul forme de baiser qu'il méritait : le fer d'une hache.

« TAKK ! Viens lui montrer comment on salut les saloperies comme elles par chez nous ! »

Double mouvement
Lutte. La succube est grappled

Modifié par un utilisateur samedi 6 novembre 2021 15:49:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Takk inspira profondément, une détermination tranchante luisant dans son regard. L'orc n'hésita pas...Si en temps normal, il aurait pu faire appel à la magie, il devait profite de l'ouverture offerte par Isorn avant que la succube n'ait une chance de se dégager.

Empoignant sa hache, Takk chargea, bondissant par dessus les racines et prenant appui sur une souche pour sauter à la hauteur de l'elfe et de son adversaire. Il tournoya sur lui même, hache fendant l'air, mais la succube parvint à entraîner Isorn hors de la trajectoire de l'arme, esquivant de peu.

Modifié par un utilisateur dimanche 14 novembre 2021 13:13:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Etouffant un cri mêlé à la fois de surprise et de douleur alors que la flèche de l'assaillante transperçait avec violence une partie du tronc d'arbre que le pisteur avait cru être suffisamment solide pour servir d'abri, Krimir serra les dents et empoigna à son tour son arc aux flèches de fer froid!
« Bordel! Salope à cornes! Tu veux jouer? On va jouer! »
Et faisant volte-face avec un oeil fermé, il visa sa cible qui venait de faire un mouvement de côté pour échapper à Takk.
Déconne pas Isorn... Bouge pas, tiens là comme ça ouai...
En une seule profonde inspiration, le sarkorien enchaîna les tirs avec une précision hors norme, du moins suffisamment pour ne pas blesser son compatriote!
Puis il remballa son arc en bandoulière et commença à courir vers l'ennemi :
« Trois mecs sur toi! Tu vas en avoir pour ton argent ma belle! » lâcha-t-il avec un sourire narquois!


Tir du chasseur sur la succube : deux tirs / Tir de déluge sur la succube / Move Q13

Oups mauvaise idée... Isorn sentit ces lèvres se coller à lui et toutes résistances l'abandonnèrent face à ce doux goût sucré. Il ne pouvait se soustraire à cela. Sa vie fuyait entre ses dents. Et il en était content. Il allait se laisser faire, se laisser manger. Plus aucune combativité en lui. Ses mains perdirent leur prises sur la succube et ses yeux se fermèrent. L'instant était grave, fatal !

Mais soudain, quelque chose arriva.

Oui cette magie lui demandait de se soumettre à la tentation. Mais l'animal en Isorn souffla une porte. Etait-ce l'animal combattif qui voulait aider sa meute ou celui en rut qui profitait de l'occasion ? Nul ne sait. Elle voulait prendre ? Bien. Mais pour être en accord avec la nature, il faut une qualité.

La générosité.

Les bras d'Isorn reprirent vie. Il n'allait pas lui faire de mal, au contraire. Il posa l'une de ses poignes dans la nuque de sa partenaire et l'autre à ses reins, pour la plaquer plus fort contre lui. Et plutôt que de subir, il lui rendit son baisé. Autant physiquement que spirituellement, laissant la démone prendre à loisir. Et pour ce qu'elle prenait, il en rajoutait le double. Ses bras bloquant la créature, il avança un peu, tentant d'imposer son rythme dans le duel buccal.

Mange, mon enfant. Puis tu t’étouffer avec ta soupe.

Modifié par un utilisateur jeudi 18 novembre 2021 00:31:41(UTC)  | Raison: Non indiquée