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Offline Boadicee  
#121 Envoyé le : jeudi 9 décembre 2021 20:11:54(UTC)
Boadicee
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Praetoria s'éclaircit la gorge, même si elle s'était faite très discrète - collant à son déguisement - depuis le début de la conversation. Mais elle avait maintenant une parfaite occasion d'appuyer les paroles d'Aanra et "Corva" et d'essayer de disperser ces lillends qui s'accrochaient à la conversation.
« Je vais également devoir vous quitter. Mesdames, ce fut un sincère plaisir, mais je dois reprendre ma garde. Merci de votre invitation. »
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Offline Chaos  
#122 Envoyé le : mardi 14 décembre 2021 18:49:38(UTC)
Chaos
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Sénara


Allia et Ellia confirmères leurs intuitions : il semblait pour elles, que quelque chose d'autre se tramait dans la forêt des fées. La Dragonne verte était morte il y a déjà cents ans de cela, et pas du tout d'une cause naturelle (mais inconnue) elle faisait environ deux fois la taille de son fils et se baladait sur la moitié de la forêt, dévorant beaucoup de bestiaux sur son passage. Elle avait été également accusée de disparitions de voyageurs sans que cela avait été prouvé.

La nouvelle identité de Corva passait plutôt bien auprès des Lillends, tout du moins pour l'instant. Elles acceptèrent avec cordialité de l'aider. Ellia allant le lendemain dans la forêt continuer la diplomatie féérique, et Allia, la plus sage, d'accepter de discuter de rituels magiques dans la matinée. Ozran quand à lui semblait satisfait du plan, leur partageant discrètement sur le chemin du retour qu'il fallait agir dès le lendemain matin, frapper fort et vite.




Mais pour l'heure ils avaient des tâches bien plus importantes, notamment discuter avec la Générale Pelzo. Symphonie avait prétexté être trop fatiguée pour venir à 10h le lendemain étant -submergée de commandes- afin d'alimenter leur budget. Le reste du groupe : Aanara et son Majordome, Ozran et Praetoria étaient désormais face à la rousse : armée de la tête aux pieds de fer, assise derrière un bureau à lire de nombreuses lettres. Son teint était bien plus éclatant que d'habitude, sa lance et son casque à portée. Deux anges gardaient l'entrée et d'autres faisaient régulièrement des rondes autour des château et aux fenêtres, comme à leur habitude. Dans la même salle que la première fois qu'il l'avait vue, elle hocha la tête pour leur dire bonjour. Reposant sa plume d'encre.

« Vous vouliez me voir à propos d'une demande urgente? Je vous écoute. »
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Online septimus  
#123 Envoyé le : jeudi 16 décembre 2021 17:40:01(UTC)
septimus
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Aanara
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Sigmund

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Crocs

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C'est en suivant "Corva" qu'Aanara et le reste du groupe étaient arrivés pour discuter avec Dame Pelzo. Corva, qui avait bien appris son rôle, commença à parler.
« Effectivement. Je serais assez brève car le temps nous est tous précieux mais je pense que la demande que nous vous apportons a de bonnes chances d'avoir un impact important sur notre situation, et sur la situation de la guerre.
Aanara et moi, ainsi qu'Allia la Lillend, avons travaillé depuis quelques temps sur les rituels d'invocation. Je voulais tout d'abord aider Aanara à comprendre les raisons de l'échec de l'invocation d'un céleste qu'elle avait réalisé tantôt. Mais nous avons trouvé quelque chose de hautement important. Aanara ? »
dit Corva avant de demander à Aanara de continuer à prendre la parole.

« Oui, merci Corva. Et salutations Dame Pelzo, c'est toujours un plaisir.
Bien, comme disait Corva, de fil en aiguille en comparant nos notes diverses sur les rituels d'invocation, nous avons pu nous rendre compte qu'il manquait un stabilisateur ésotérique dans les flux magiques et...  »
commence Aanara qui se perd dans des détails de théories magiques avant de voir qu'elle perd son auditoire. C'est un mouvement parfaitement prévu pour instiller le sentiment à Dame Pelzo qu'elle ne maîtrise pas suffisamment le sujet pour pouvoir avoir un avis éclairé, du moins pas seul. Une fois avoir aperçu le premier signe d'incompréhension chez Dame Pelzo, Aanara reprend sur des bases plus terre à terre.

« En fait, pour effectuer un rituel d'invocation, il nous manquait alors une substance reliant le plan matériel, où nous sommes, et les plans supérieurs, où se trouvent les célestes que nous voudrions inviter à notre aide. Alors nous avons cherché quel genre de matériel pourrait être utile, et qui ne soit pas trop compliqué à acquérir.
C'est alors que nous sommes tombées sur une pépite : un matériel accessible, pour nous du moins, serait capable de renforcer un tel rituel pour pouvoir invoquer plusieurs puissants anges. Ce matériel, c'est du sang de planétar. C'est habituellement une substance quasiment impossible à obtenir, mais la Glorieuse Réclamation compte parmi ses alliés un planétar. Un don de sa part, une pinte au maximum, pourrait permettre d'invoquer sans danger plusieurs autres planétars pour une longue durée.
De plus, si je ne me trompe pas dans mes calculs, il serait éventuellement possible d'utiliser ce sang, plutôt que de l'utiliser pour invoquer d'autres anges, de l'utiliser pour purifier une large zone. Je crois que nous avons qu'à porter notre regard sur la lisière de la forêt qui nous entoure pour trouver une zone qui aurait bien besoin d'être purifiée. La forêt est corrompue et les fées luttent contre cette corruption. Ça pourrait être une excellente chose, pour eux comme pour nous, de tenter ce rituel.
Voilà donc le choix que vous pouvez faire Générale : augmenter de manière importante la force de nos troupes célestes, ou tenter de purifier l'ensemble du Bois. Dans tous les cas, il faudrait, humblement, requérir un peu du sang du planétar accompagnant nos troupes.
Qu'en pensez-vous Générale ? Nous pourrions faire pencher l'équilibre des forces en notre faveur d'une manière telle que nos ennemis tomberaient comme des dominos. »
suggère Aanara. L'idée des deux solutions est un stratagème pour donner l'illusion du choix à la Générale, sachant que l'un ou l'autre choix amènerait quand même la même composante de rituel nécessaire, pour ces solutions là, mais aussi pour quelque chose de bien plus maléfique et dramatique.

De son côté, "Corva" appuya les paroles d'Aanara, donnant à celle-ci l'approbation, et l'influence, qu'elle pouvait avoir sur la Générale.
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Modifié par un utilisateur jeudi 16 décembre 2021 22:15:52(UTC)  | Raison: Problème de balise

Offline Boadicee  
#124 Envoyé le : lundi 20 décembre 2021 14:31:35(UTC)
Boadicee
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Praetoria s'était jointe à ses compagnons, et une nouvelle fois elle ne portait pas son propre visage, par prudence. Elle avait déformé son apparence pour reprendre celle de l'elfe aveugle qu'elle avait prise depuis son arrivée en ville. Frêle, et de toute évidence inoffensive. Le parfait déguisement pour prendre ses ennemis par surprise si nécessaire.

Dans l'immédiat, elle s'était présentée sous le nom d'Opparal, occultiste. Pas entièrement un mensonge, même si ses connaissances sur l'occulte n'étaient pas si profondes que cela, elle comptait sur Aanara pour faire illusion. En fait, cette dernière était si assurée et formait un tandem si efficace avec "Corva" que Praetoria n'osa pour l'instant pas s'en mêler.
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Offline Chaos  
#125 Envoyé le : samedi 25 décembre 2021 23:16:31(UTC)
Chaos
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Sénara





Le discours d'Aanara eut comme résultat d'avoir toute l'attention de la Générale, qui en déposa même sa plume dans l'encrier. « Intéressant... Très intéressant. Nous aurions bien besoin d'anges supplémentaires, surtout vu la situation de Sénara. » La mention de la corruption tira ses traits, avec les rides précoces ceintes de fatigue. Elle se leva pour marcher autour du bureau, les mains dans le dos. La présence d'Opparal ne la gênait pas plus que ça, sûrement l'habitude de voir les assistants de Corva pointer le bout de leur nez.

« Êtes vous sûrs de la corruption des bois? De quelle dangerosité parle-t-on? ... De quels rituels parlez-vous en la matière? Quelles sont ses chances de succès? Qu'en est-il du sang d'autres anges? Comprenez bien que dans la situation présente, nous n'avons guère idée si cette idée serait acceptée en plus haut lieu, surtout aussi rare qu'incongrue. Explicitez moi les tenants et aboutissants et je penserai à en faire la requête. J'ai confiance en Corva et je vous sais compétente Aanara. Mais à quel point? »

Ses pupilles d'acier exigeaient des explications sur l'heure, s'étant arrêtée juste devant la magicienne.

Modifié par un utilisateur samedi 25 décembre 2021 23:19:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Online septimus  
#126 Envoyé le : mardi 4 janvier 2022 15:20:55(UTC)
septimus
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Aanara était satisfaite intérieurement : sa diversion sur la probable corruption de la forêt avait focalisé le raisonnement de la Générale vers cette question, laissant de côté pour le moment les questions à la base plus cruciales (de son point de vue) sur la faisabilité d'obtenir les composantes et le rituel d'invocation.
Aanara avait croisé le regard de créatures bien plus dangereuses qu'une Générale humaine avec du sang de céleste, en particulier une certaine Impératrix et son conseiller, de même qu'elle avait passé de nombreuses années en compagnie de sa mentor qui n'était pas non plus une enfant de cœur. Elle soutint donc le regard de Dame Pelzo sans ciller.

« À ce jour, je dois avouer que je n'ai que peu de certitude sur la corruption de la forêt. Du moins sur sa nature, car ses effets sont évidents pour qui veut bien ouvrir les yeux. Je pourrais vous écrire un mémo dessus si jamais vous doutez de cela.
Je subodore que les fées, en particulier leurs anciens, doivent en savoir bien plus long que nous sur ceci, et qu'ils gardent pour eux cette connaissance. Je ferais à ce propos l'hypothèse que les fées ne nous font pas suffisamment confiance pour nous en parler : nous ne sommes que des mortels faillibles à leurs yeux et quand bien même la réincarnation de Iomédae viendrait les voir qu'ils ne lui feraient pas confiance. Je suis pourtant persuadée que les fées sont les premières victimes de la corruption de la forêt et qu'elles seraient les premières à en être guéries si jamais elles voulaient bien nous confier ce qu'elles savent sur la corruption, et si on parvient à la dissiper. Les fées de la forêt sont, comme je l'ai dit, beaucoup plus agressives, à un point que leur nature bénéfique fait place à une rancœur et une violence qui frôle le maléfique. Cela m'inquiète, et pour ça que je propose cette solution.
Mais effectivement, je suis assez loin d'être certaine de pouvoir réussir à soigner une telle corruption de si grande ampleur : il nous manque trop d'informations sur le Bois aux Murmures, des informations que les fées gardent pour elles. Un tel rituel devrait certainement avoir lieu à un croisement des lignes telluriques présentes un peu partout dans la forêt, et une invocation de la puissance de la lumière et du bien pourrait enchanter le sang de céleste pour purifier ces lignes qui feront alors office de tâche d'huile purificatrice. J'ai pas mal étudié les lignes de forces, et c'est une de leurs possibles utilisations, en particulier si la source de la corruption a une origine arcanique ou liée aux plans plutôt que liée à une divinité.

De l'autre côté, invoquer de puissants anges serait presque une sinécure. Rien n'est gagné d'avance bien sûr, mais avec la relecture de mes travaux par Dame Corva et l'azata Allia, j'évalue nos chances d'avoir un autre planétar à nos côtés à plus de neuf chances sur dix. Si nous échouons, alors je serais la seule à en payer le prix, peut-être de ma vie, mais cela vaut le risque, non ? La Cause est plus importante que ma vie, surtout quand on considère les faibles risques. Le rituel serait alors beaucoup plus simple, utilisant la quintessence incluse dans l'ichor du planétar pour communier avec les plans supérieurs et adresser une requête avec un être d'une puissance au moins égale au planétar. Ce n'est pas un sortilège vu, revu et re-revu, donc il y a une part d'incertitude dans le processus, de même que dans la nature de l'entité contactée, mais je suis extrêmement confiante dans son déroulé.

Si vous doutez de mes compétences et de ma parole, que puis-je faire pour vous convaincre ? Je pourrais vous montrer mes notes, mais je ne sais pas si mon charabia arcano-centré sera compréhensible par un non-initié, surtout que j'ai tendance à être paranoïaque (une déformation professionnelle) et que je rédige mes notes dans ma langue de création. »
conclut Aanara l'air faussement embêtée. D'une communication mentale, elle fait dire à Corva:
« J'ai écouté les explications techniques d'Aanara. Je ne suis aussi experte en théorie magique qu'elle je dois dire, mais tout ce qu'elle m'a dit et montré me semblent plausible et faisable. Au cas où ça ne serait pas clair, j'appuie ce projet. » dit Corva d'un air convaincu et définitif.
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Offline Chaos  
#127 Envoyé le : mardi 18 janvier 2022 20:22:26(UTC)
Chaos
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Sénara




L'appui de Corva fit mouche. La générale retourna à son bureau, prenant du papier vierge et plongeant sa plume dans l'encrier. Ses yeux d'acier devenus durs. « Soit, je vais en faire la demande. Mais cela ne signifie pas qu'elle sera acceptée pour autant... La réponse arrivera dans une petite semaine. Pour les Bois... Nous avons des accords pour aller jusqu'à Longrace, mais pas sûr que cela vous aidera pour l'emplacement des lignes telluriques donc vous parlez. Et... Mon optique n'est pas de mentir à mes alliés.

Si vous devez aller dans la forêt pour exercer des rituels magiques, vous serez seuls. Est-ce que cela vous convient toujours? »
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Online septimus  
#128 Envoyé le : jeudi 20 janvier 2022 14:04:16(UTC)
septimus
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Aanara se retint d'exploser de joie. Si son sourire était clairement visible, le plaisir malsain d'avoir pu berner la générale ne l'était heureusement pas.
« Cela va de soi Dame Pelzo. Je ne voyais pas l'affaire autrement à vrai dire. Dame Corva, je crois que nous n'avons que quelques jours pour peaufiner nos rituels : il va falloir travailler d'arrache pied et de concert pour être sûres d'être prêtes au moment voulu. » demanda Aanara à Corva, laquelle renvoya la balle immédiatement, Crocs étant tout heureux d'avoir une parfaite excuse pour s'enfermer dans la tour de Corva et continuer leurs expérience et leur planification de la ruine future de la cité.

« Bien sûr. Du travail nous attend et effectivement il faudra mieux être sûres de nous le moment venu. Encore merci de nous laisser la chance de tenter une résolution plus durable des problèmes que nous rencontrons. J'espère vraiment que ces rituels vont tout changer pour nous. » finit "Corva" en parlant à Pelzo, sans mentir le moindre du monde : si le rituel d'ouverture fonctionne, alors tout va changer pour eux, et certainement pour le plus mal.
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Modifié par un utilisateur jeudi 20 janvier 2022 14:04:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

thanks 1 utilisateur a remercié septimus pour l'utilité de ce message.
Offline Chaos  
#129 Envoyé le : lundi 24 janvier 2022 22:33:56(UTC)
Chaos
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Sénara




Cinq jours plus tard, un message arriva à Corva, signifiant que le sang de Planétar était prêt à être réceptionné par ses soins dans le bureau de Corva... La fiole, dans une simple boîte en bois extrêmement simple et d'un linge blanc, senblait particulièrement inoffensive. Mais ce n'était qu'un leurre : le sang d'un des plus puissants anges de la création, aussi pur que l'eau, ruisselait de filaments dorés enfermés dans le verre.
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Offline Drazok  
#130 Envoyé le : mardi 17 mai 2022 20:04:01(UTC)
Drazok
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-Vos invités sont arrivés monsieur.

Édertio hocha la tête et continua son chemin, traversant le couloir qui longeait les cuisines de l'auberge. Les différents agents Thrunes n'avaient pas été très difficiles à retrouver, et Largens s'était acquitté de cette tâche à merveille. Il poussa la porte de la petite salle qu'il avait réservé plus tôt dans la journée et entra. Ses invités l'attendaient, comme prévu. Largens était déjà là, ayant reçu la tâche de les distraire pendant qu'Édertio se préparait. Le jeune noble avait fait une rapide toilette, prenant le temps d'enlever la poussière de la route afin d'être le plus présentable possible. Il avait également mis le temps donné par les recherches de Largens à contribution pour faire le tour des tavernes, dans le but de s'informer sur les rumeurs les plus récentes. Il s'était changé, ses vêtements enchantés mettant en valeur ses formes et sa fine silhouette. Son plus beau sourire aux lèvres, il s'assit sur l'élégant fauteuil rouge qu'il s'était réservé.

« Avant que nous ne commencions cette petite réunion, je tenais à vous remercier de vous être déplacés au dernier moment. Je n'ai hélas pas eu le temps de trouver mieux que cette modeste auberge, mais je pense que tout cela n'a guère d'importance au vu sujet qui nous préoccupe. »

Il ne craignait pas qu'on les entende : Arioch guettait devant la porte et Ciwix était à la fenêtre, à l'affût du moindre espion.

« Nous allons pouvoir discuter librement. Il me semble que vous vous êtes plutôt bien intégrés en ville et je n'ai pour ma part pas eu le loisir de me renseigner d'avantage aussi je me permets de vous poser la question suivante d'une façon quelque peu cavalière : qui est en charge des opérations ici et où en êtes vous ? »
Un grand pouvoir implique de grandes possibilités.
Offline Tea  
#131 Envoyé le : mercredi 18 mai 2022 07:20:32(UTC)
Tea
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La question d'Édertio est accueillie par un grognement. Son séant vissé sur une chaise, couvant dans ses bras une bouteille d'alcool aux trois quarts pleine, Ginebra est en train de dormir (ou de cuver, selon les goûts et les interprétations) à côté de la strixe assassine multiclassée guimauve/coeur d'artichaut - ou plutôt est-elle en train de dormir sur la strixe, étant donné qu'elle la colle comme une moule colle à son rocher, et que sa tête repose sur son épaule. Entre deux ronflements, grognements et bavements (la totale, quoi), la compositrice tient des propos incohérents : « cor dans l'cul... meilleur son... gammes plus ternes que le Nidal... »

Modifié par un utilisateur mercredi 18 mai 2022 11:20:14(UTC)  | Raison: Suppression d'une injure pour éviter tout malentendu.

Offline Drazok  
#132 Envoyé le : jeudi 19 mai 2022 09:30:57(UTC)
Drazok
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La manifestation de son ébriété vaut à Ginebra un sourire poli ainsi qu'un regard interrogateur. Édertio laisse passer quelques secondes, afin que quelqu'un de moins dépendant à la bouteille prenne la parole. En vain.

Par Asmodéus, sont-ils en train de me mettre à l'épreuve ?

Il reconnaît facilement le toutou de l'imperatrix, la strixe sur laquelle la pochtrone est en train de baver allègrement. Mais celle là, qui est elle ? L'imperatrix ne lui avait pas mentionné qu'une soiffarde à peine capable de tenir debout serait membre du groupe. C'est une simulation ? Non, on ne dirait pas. Ou alors elle est très douée. Et qu'en est-il des autres, pourquoi ne disent-ils rien ? Lentement, il sent le malaise s'installer dans la pièce, tandis qu'ils le regardent tous sans réagir. Il est temps de reprendre l'avantage.

« Je vous prie de m'excuser pour mon attitude cavalière, le voyage jusqu'ici m'a épuisé et m'en a visiblement fait oublier mes bonnes manières. Je vous propose de commencer ce petit entretien par une question moins directe. Et si nous nous présentions ? Je n'ai pas eu le loisir d'être informé dans les détails de vos identités respectives, en d'autres termes je ne connais même pas votre nom, à l'exception de vous, très chère, que j'ai déjà eu le plaisir de rencontrer à la cour. »

En parlant il désigne Symphonie d'un signe de tête.

« Je crois me souvenir que votre nom est, à votre image, des plus mélodieux. Pourriez-vous nous faire l'honneur de nous le rappeler ? »
Un grand pouvoir implique de grandes possibilités.
Online septimus  
#133 Envoyé le : jeudi 26 mai 2022 16:27:06(UTC)
septimus
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Sigmund

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Aanara s'était demandé un moment ce que cette invitation cachait. Symphonie nous avait bien fait passer le message que c'était des agents Thrune, Aanara n'avait pas survécu presque deux cents ans sans un minimum de retenue et de prudence. Qu'importe ceux qui disaient qu'elle était paranoïaque ou qu'elle manquait de confiance dans les autres. Eux, du moins leur immense majorité, ils nourrissaient les vers, quand ils avaient eu de la chance.

Aanara garda son sourire froid et poli pendant les échanges des autres. Ou plutôt le monologue du nobliaux chélaxien, comme il était évident qu'il était. À elle aussi, la réplique avinée de la jeune humaine lui fit hausser un sourcil. Pour la énième fois, elle se demanda pourquoi l'Impératrix s'entouraient autant de gens qui épuisaient sa patience : d'abord Symphonie et son caractère imprévisible et lunatique, puis une alcoolique. Aussi intérieurement que possible, elle soupira.

Elle s'avança, s'excusa silencieusement auprès de Symphonie, laquelle était susceptible (en plus !), et les nouveaux venus purent dévisager l'étrange femme qui allait s'adresser à eux. Grande, dominant nettement les humaines et la majorité des hommes, elle était longiligne dans de vastes robes de magicienne dans les tons bleus, mauves et noirs. Elle gardait ses longs cheveux, principalement blancs et gris sombre avec un reflet bleuté, dans un chignon alambiqué dans la pure tradition chélaxienne... d'il y a plus d'un siècle. Mais ce qui frappait le plus dans son apparence était la couleur de sa peau, d'un bleu crémeux et uni, veiné de traits de couleur bleu foncé. C'est seulement après une longue observation qu'on peut s'apercevoir que ces traits plus foncés sont en fait les vaisseaux sanguins de la Samsaran, d'une couleur bleue plus sombre et plus profonde que le reste de la peau. Le visage ridé lui donnait peut-être la cinquantaine d'année pour une humaine, mais la tenue de la vieille femme indiquait bien plus que ça. Enfin, et probablement le plus remarquable, est la chose qui avait tendance à perdre ses interlocuteurs la première fois qu'ils lui parlait était des yeux entièrement noirs : ni iris, ni pupille, ni blanc n'étaient visibles dans des globes occulaires d'un noir uni et limpide. Le sourire distant, froid, parachevait l'impression que la Samsaran regardait d'un air désintéressé les autres gens qui l'entouraient. Quand elle prit la parole, ceux qui avaient eu une éducation enseignée reconnurent de suite le ton professoral d'un tuteur dans une matière compliquée, et généralement passablement inutile. Le ton était monocorde, avec juste quelques intonations sur des mots clefs, histoire de marquer l'esprit de ses auditeurs. Elle était polie au possible, mais ceux parmi les plus perceptifs pouvaient se rendre compte que cette politesse était davantage mue par un désintérêt profonds des autres, plus que par une réelle envie de plaire.

« Bonsoir, et merci de votre invitation. Avant d'aller plus loin dans les présentations, et je m'excuse par avance de cette indélicatesse, mais serait-il possible de voir vos marques d'Agents ? Cette ville est tenue par des personnes qui ne portent pas dans leur cœur les véhicules de cette marque, aussi nous devons être certain que nous parlons entre gens... similaire... » lâcha Aanara après un moment d'hésitation. Elle dévoila sa propre marque, et s'avança pour voir celle des nouveaux-venus. Elle prendrait très mal un refus de montrer sa marque de la part des gens qu'elle ne connait pas.

Supposant que montrer la marque ne pose pas de problème, j'enchaine.

Voyant que l'humaine est encore dans les affres de l'alcool, Aanara appelle son "majordome".
« Sigmund ? Mon sac je te prie. » Son majordome s'avance, venant à la pleine lumière. Sigmund est en fait un pantin de bois animé, portant plusieurs masques attachés à des colliers. Son "visage" ne porte aucun trait discernable, mais il s’exécute avec célérité pour donner à Aanara le sac que lui porte dans le dos. Sigmund porte également une cuirasse dans laquelle il semble maladroit. Mais ses "mains" se terminant par de puissantes griffes n'offrent pas le moindre doute : Sigmund est manifestement un garde du corps capable, et il ne quite jamais la présence d'Aanara.
Aanara prend dans le sac une petite poudre dans une trousse d'alchimie classique. Elle le donne à Ginebra pour qu'elle l'ingère.

« De la douceur de l'alchimiste. J'en ai plusieurs en stock, mais ça n'est pas une raison pour abuser de ma gentillesse.

Sinon, je me présente : je suis Aanara, samsaran, magicienne diplômée en artisanat magique auprès de l'Arcanorium d'Absalom, diplômée en conjuration de l'Université d'Égorian, spécialisée en diables et daémons, membre opérationnel de la Société des Éclaireurs, dont j'ai acquis le droit de Cité par l'Impératrix il y a quelques semaines, spécialisée dans la récupération et l'identification des reliques et Agent Thrune en mission secrète pour le compte de l'Impératrix dans ce bled pourri pour acquérir des atouts majeurs dans la guerre contre la Réclamation.
Voici Sigmund, ma création et mon majordome. Mon familier s'appelle Crocs, mais il est actuellement occupé à donner le change auprès des rebelles. Je suis par contre désolée de vous prévenir qu'il a extrêmement mauvais caractère.
Voilà pour moi. Je pense que ça suffira pour une introduction rapide. Je laisserai Ser Ozran, Praetoria et Symphonie se présenter eux-mêmes s'ils le souhaitent.
Et donc ? Vous êtes ? Et vous voulez quoi ?

Pardonnez la brutalité dans mes questions, mais nous sommes dans une mission d'importance et extrêmement risquée, laquelle supporte peu les changements de planification, même si votre aide serait la bienvenue, en fonction de vos capacités.

Ah. Dernière chose en ce qui me concerne. Je préfère prévenir car nous avons eu des soucis internes par le passé : j'ai tendance à découvrir les secrets des uns et des autres. Voyez ceci comme ma spécialité, mais aussi mon défaut. Donc soyez honnêtes dans vos réponses si vous ne voulez pas que je fouille moi-même ce que vous ne voulez pas voir déballer sur la place publique... »
finit la magicienne de son ton toujours monocorde, peu importe les révélations importantes et les menaces à peine voilées qu'elle profère.
Offline Chaos  
#134 Envoyé le : mercredi 8 juin 2022 00:12:59(UTC)
Chaos
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Deadline

La présence de l'alcoolique barde semblait apaiser la strixe qui, sagement et silencieusement, laissait Ginerba dormir sur son épaule. Il y avait quelque chose de sombre et malsain dans son attitude, main tenant la taille de l'artiste pour ne pas qu'elle tombe tête sur le sol. Un petit sourire qui signifiait : ceci est à moi. Comme l'on traitait un petit animal de compagnie. Ses humeurs envers la samsaranne s'étaient envolées vers d'autres cieux. Elle avait salué poliement toutes les personnes présentes, plus amicalement les tieffelines à la table d'à côté qui discutaient stratégie avec un guerrier en armure épaisse, typique des chevaliers noirs.

Edertio se sentait particulièrement observé. Les strixes étaient des femmes-oiseaux à la peau foncée et aux griffes piquantes, et celle-ci de deux mètres trente de haut, habillée comme une mercenaire armée jusqu'aux dents. De dagues et de cuir, aux hautes bottines noires. Tissu jusqu'au bout des doigts et au haut col, presque recouverte de la tête aux pieds.

Ces créatures étranges avaient aussi la particularité d'être dotées de pupilles fixes, aux couleurs tranchantes. Ses yeux dorés n'avaient pas arrêtés de fixer le nouveau venu, ne s'étonnant guère du silence de la tablée. Cela ne semblait pas la déranger. Elle était vêtue d'un veston masculin et d'une écharpe richement décorés. Faisant terrible contraste entre son statut de propriété impériale, et un niveau de vie outrancier.

« La personne la plus cartésienne ici est Dame Aanara, je pense que l'on peut parler de figure de proue. Notre ancienne figure religieuse a... quelque peu trépassée. Et Ser Ozran est plus doué pour le champs de bataille que la palabre. » Répondit-elle de sa voix grave. Elle indiqua avoir vérifié la marque de Ginerba dans la nuitée.

Dans une telle auberge miteuse, remplie d'autant de personnes alliées, et avec elle en sentinelle (ainsi que son assistante bien cachée) il était facile pour les Agents Thrunes d'activer leurs marques impies. Elle consistait en un as de coeur dont l'arrière plan représentait un profil féminin. Disparaissait aussitôt par un mot prononcé.

« Je préfère les personnes franches et sans détour. Je ne savais que vous aviez eut le plaisir, ou plutôt le déplaisir, d'avoir entendu été en ma compagnie. »

Les rumeurs sur l'animal de compagnie de la reine étaient toutes plus horribles et indécentes les unes que les autres. Rumeurs dont nous tairons autant le contenu que la provenance pour nos chers lecteurs.

« Je ne suis qu'une simple mélodie chélaxienne. Sifflements, cris, et gémissements de douleurs de ceux et celles qui ont désobéis Celle que je sers. Un concerto des âmes souillées par les pêchés dont j'en extrais ce que je souhaite. Je suis on ne peut plus compétente en Maître des Murmures. Mais comme tous murmures mes compétences savent rester discrètes.  »

Les Maîtres des murmures étaient spécialisés en tous types de "cachotteries" chélaxiennes : empoisonnements, assassinats, tourments (torture), intimidations, recherche d'informations, taire les informateurs et nettoyer les traces.

« Je me nomme ici Symphe. Une esclave délaissée par son ancien maître, molestée par l'Eglise de Longrace pour produire en masse de l'encens afin d'invoquer des diables puissants. Une alchimiste spécialisée dans le cosmétique et aux services envers de nobles personnes. Telle est mon identité aujourd'hui. Peut être demain changera-t-elle.

Vous tombez ici en bien mauvaise période. Toute coopération est bonne prendre. Puis-je me permettre la même question à votre égard? Dans quels domaines êtes vous spécialisés? Vous avez réussit à passer la forêt sans encombres. Tout ça en compagnie d'un mystérieux serviteur. Des mains fines typiques de la haute société et le panache qui va avec. Êtes-vous sûr d'être en territoire familier à Sénara? »



PNJS présents pour discuter :
Praetoria la Vanneuse, Les Vautours, Chevalier Ozran Mandrake (tous disponibles sur le wiki section Anciens PJs & PNJS).

Modifié par un utilisateur mercredi 8 juin 2022 00:17:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Chaotiquement vôtre.
Offline Drazok  
#135 Envoyé le : mercredi 8 juin 2022 20:54:20(UTC)
Drazok
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« Maîtresse samsaranne, votre méfiance vous honore. J'irai même jusqu'à dire qu'elle est nécessaire par les temps qui courent. Par ailleurs, votre brutalité n'a rien d'offenssante, et témoigne de votre force de caractère. »

Édertio leva bien haut son poignet droit, sur lequel brillait sa marque d'agent Thrune, de façon à ce que tous puissent la voir.

« Comme vous pouvez le constater, nous sommes dans le même camp. Maintenant, permettez moi de répondre à votre question, et ce en toute franchise, puisque cette qualité semble sied à votre groupe. Je me nomme Édertio Oberigo. Je suppose que ce nom ne vous est pas inconnu, aussi vais-je prendre la liberté de ne pas m'apesantir sur ce qu'il implique quant à ma personne. Officiellement, vous êtes actuellement en présence de Darius Cruxilion, un patronyme bien moins célèbre et donc autrement plus discret. Cela répond à votre "vous êtes ?", très chère, et pour ce qui est du "vous voulez quoi ?", je me dois de vous révéler mon projet secret qui est de me lancer dans l'élevage intensif de moutons sauteurs. Malheureusement, il semblerait que le poids de mes responsabilités m'ait rattrapé, et je me suis vu tirer de ma retraite, fort confortable au demeurant, par ce léger incident qu'est l'invasion de mon pays natal par une horde de sauvages assoiffés de sang. J'ai reçu de sa Majestrix l'ordre direct de me rendre à cette charmante bourgade pour vous prêter main forte dans l'accomplissement de vos plans, dont je ne connais ni la nature ni l'avancement, ce qui m'amène à votre question. »

Édertio se tourne alors vers Symphonie.

« Ma spécialité. Avant d'entrer dans les détails, j'espère que la plus grande de mes qualités ne vous aura pas échappé, sans quoi vous m'en verriez extrêmement peiné. Je parle bien sûr de mon apparence, et de l'art que j'ai d'en jouer. Mais vous vous doutez bien que sa Majestrix ne vous aurait pas adjoint l'aide d'un simple séducteur, et mes talents vont bien au-delà de ma facilité à manipuler le cœur des hommes et des femmes. Je suis également un invocateur correct et, même si je ne peux ni me vanter d'être aussi diplômé que vous, ni me risquer à comparer mon expertise avec la vôtre, maîtresse samsaranne, principalement parce que j'ignore l'étendue exacte de vos talents, je pense que ce modeste atout a suffisamment pesé dans la balance pour justifier ma présence ici. Ne voyez là aucune intention de dissimulation de ma part, juste la conséquence de mon manque d'informations, et de ma méconnaissance du terrain. »

Il conclut sa démonstration avec un sourire.

« Très chère Symphe, malgré l'asservissement de cette ville par les rebelles je peux vous affirmer que je suis ici chez moi. À dire vrai, je suis en territoire familier partout. Ne sous-estimez jamais le pouvoir du charme et de la séduction. »

Modifié par un utilisateur mercredi 8 juin 2022 22:40:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Un grand pouvoir implique de grandes possibilités.
Offline Tea  
#136 Envoyé le : mercredi 8 juin 2022 23:03:13(UTC)
Tea
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Un ronflement plus sonore que les précédents finit par réveiller Ginebra. Du revers de la main, elle essuie sa joue de la bave qui la macule, avant de tenter de faire de même de celle qui macule l'armure de cuir de la strixe - ne réussissant, dans ce cas, qu'à étaler davantage le liquide visqueux. Elle se redresse sur sa chaise, maladroitement, sans remarquer la patte de Symphonie posée sur sa hanche.

Elle pousse un long gémissement plaintif (mal de cheveux, tout ça), tout en jetant un coup d'oeil aux personnes rassemblées. Elle pointe de l'index chacun des participants : « le cardinal chelaxien, la samsarrane austère et son majordome, chevalier noir, tieffeline tigresse, tieffeline large comme un tronc... » puis avale la douceur de l'alchimiste qui lui a été offerte pendant son sommeil. Elle bâille à s'en décrocher la mâchoire, puis enchaîne : « Ginebra, compositrice et interprète. La patronne m'a demandé très fermement de venir vous prêter main-forte... Bonjour tout le monde ! »
Online septimus  
#137 Envoyé le : mardi 28 juin 2022 11:14:00(UTC)
septimus
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Aanara
ca : 15(C:11, s: 14)
Etat : normal
Sorts M: 5/6;4/5;4/4;3/3
Sorts P-A: 5/8;4/7-1;4/5
PE: 2/5 ; PP 1/1

37 / 37

Sigmund

Sigmund
ca : 25(C:19, s: 16)
Sorts: 3-3-3/3;1-1-1/1

80 / 80


Aanara était restée concentrée sur les nouveaux venus. Elle avait utilisé le bref temps où ceux-ci se sont présentés pour utiliser sa magie psychique, toujours discrètement, pour en savoir un peu plus sur eux. Ce qu'elle en retint la rassura encore plus. La Marque d'Agent Thrune était réputée infalsifiable, mais Aanara n'avait pas survécu presque deux siècles en faisant confiance aux "on-dit". Elle relâcha sa tension d'un cran. Leur présentation lui fit toutefois hausser un sourcil. Dans son esprit, les rouages de la logique venaient de s'agrandir de deux nouvelles roues dont l'importance serait jugée au fur et à mesure. Toutefois, alors que leurs préparatifs se concentraient sur un combat armé, les ajouts envoyés par Sa Majestrix semblaient aller vers une résolution plus diplomatique. Exactement ce que Symphonie et elle avaient discuté il y a peu. Elle prit alors le parti de simuler la contrition et de faire amende honorable avant d'entrer dans le vif du sujet.

« Enchantée Ginébra et Édertio. Je m'excuse à nouveau pour mon indélicatesse précédente : la situation n'a pas été en s'améliorant ces derniers temps, et les brusques changements ont tendance à me stresser plus que de raisons. Je vois que notre cheffe, pour ne pas la nommer en ces lieux, a jugé bon de nous octroyer des renforts en social. Cela pourra sans douter nous être très utile, mais cela change un peu nos plans qui étaient plus basés sur ... le "rentre dans le lard". Ce changement n'est pas pour me déplaire, mais il va falloir ajuster deux trois choses en chemin sur nos plans je pense.
Mais peut-être êtes-vous d'abord intéressés par la-dite mission extrêmement importante à laquelle vous êtes désormais liée... Le lieu n'est pas adéquat pour une explication longue, mais sachez que nous avons pour mission de trouver et d'ouvrir un portail vers les Enfers. Vu la situation actuelle du Chéliax, assailli par des hordes de rebelles fanatiques appuyés par des légions de céleste provenant d'un portail, l'acquisition d'une telle porte peut facilement renverser le cour de la guerre. Mais la mission est très dangereuse : tout d'abord nous avons qu'une idée approximative de l'emplacement de la faille planaire (même si j'ai de nombreux sorts pour nous guider jusqu'à elle le moment venu), ensuite le Bois aux Murmures est un repaire de fées extrêmement violentes attaquant à vue les étrangers et d'autres monstres en tous genres, de plus il est très probable que le lieu de la faille soit protégé, tant de ce côté que de l'autre côté (nous connaissons l'identité du Gardien Infernal, une Munagola d'Eiseth la Reine de la nuit) et enfin le rituel est d'une grande complexité et en temps normal réservé à l'élite mondiale des conjurateurs d'une époque et je vais devoir l'exécuter seule ou presque.
Nous partons dans quelques heures/jours vers la faille, ayant obtenu les derniers composantes matérielles pour le rituel. Notre couverture à Sénara ne tiendra alors pas plus que quelques heures avant que les rebelles se mettent en chasse. Dans le Bois, il faudra éviter ou vaincre les monstres qui ne manqueront pas de nous attaquer. Une fois la faille trouvée, il faudra sécuriser le lieu, puis lancer le rituel. Pendant celui-ci, mes minions et moi seront trop occupés pour nous défendre : il faudra que je compte sur vous pour le faire pendant les 13 heures du rituel. Une fois réussi, nous pourrons contacter notre cheffe pour qu'elle en prenne possession et nous donner nos récompenses. Vos capacités seront très utiles je pense, en particulier si vous parvenez à convaincre la Munagola qu'une telle porte serait à son avantage, sachant que ses ordres sont de la laisser fermée à priori.
En attendant notre départ ici, je vous conseille de vous faire petits, et si vous avez des choses à faire avant de partir, attendez le couvert de la dernière nuit pour les accomplir : nous partirons aux premières lueurs du matin d'été pour ne pas revenir ici avant un moment je pense.
Si vous avez des questions urgentes, dites-le maintenant, sinon attendez que nous soyons partis de Sénara pour en faire part. J'ai quelques invocations daémoniaques à faire cette nuit et il faut encore que je me prépare... »

Modifié par un utilisateur mercredi 29 juin 2022 20:13:33(UTC)  | Raison: Corrections diverses

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