ur la plage, loin de l’agitation que connait le Jenivère en sursis face aux vagues, les rescapés s’occupent, d’un côté Marah continu ses diagnostics l’esprit fixé sur Diamé, Sasha quant à elle semble s’impatienter, comme certains ont pu le remarquer sur le bateau, elle semble incapable de conserver une humeur stable. Gelik le gnome, extrêmement bien habillé dans ce contexte de naufrage, tente une approche de séduction envers la belle Aérys.

« Dis-moi belle enfant, Aérys, c’est ça ? Je vois que tu as l’air de te savoir te débrouiller seule mais au vu de la situation, si tu as besoin de l’aide de quelqu’un pour quoi que ce soit, sache que tu n’as qu’à demander et je serai là pour toi. Grâce à mon expérience et toutes les aventures que j’ai eu la chance de vivre, je suis persuadé de pouvoir t’être utile, il faut juste que tu oses demander. »

La réponse de la « belle » est péremptoire


« Pour commencer, tu peux te garder tes « belle enfant », ensuite si tu veux vraiment me faire plaisir va faire ton numéro ailleurs. »

Sei commence à discuter avec Jask, lui demandant s’il est bien un adepte de Nethys et les causes de son emprisonnement. Le prisonnier, d’âge moyen, semble enthousiaste de pouvoir parler et peu avare en parole.


« Vous avez parfaitement raison, je suis un adepte de Nethys, puisse son œil voir tout. J’ai commencé ma prêtrise il y a bien longtemps maintenant et je souhaite avant tout me sortir du guêpier dans lequel je suis tombé et j’espère revenir à une vie décente. Pourquoi je suis emprisonné ? L’histoire est toute simple, je ne sais pas si vous me croirez car je ne suis pas sûr de moi-même croire l’histoire d’un homme enchainé et qui serait susceptible de mentir pour son salut, je travaillais pour le gouvernement du Sargave et j’ai découvert que mon supérieur hiérarchique était corrompu, avait passé des arrangements illégaux avec des capitaines libres et j’en avais les preuves. Mais lorsque je suis allé voir ses supérieurs, j’ai été accusé d’être le coupable de ses crimes et je me suis enfui. Et ils ont fini par me rattraper… »



Sur l'épave, les premiers explorateurs posent le pied sur le pont, scrutant ce dernier à la recherche de dangers ou d'objets utiles, ils ne trouvent ni l'un ni l'autre, ou du moins en état exploitable, tout ce qui était utile sur le pont a été avalé par l'océan. Le plancher, enfin ce qu'il en reste à l'air plutôt résistant compte tenu de la situation, les planches sont encore solidaires entre elle et c'est l'ensemble de la structure qui bouge à chaque vague, rendant le terrain difficile. L'avancée vers la cabine du capitaine se fait sans encombre mais au fur et a mesure de leur cheminement, les coups se font de plus en plus fort mais semblent venir de l'étage inférieur du leur. Face à eux se trouve la porte de la cabine du capitaine, fermée.





Le terrain est considéré comme difficile

Le regard de Sei s’éclaire davantage à chaque lumière apportée par le fidèle de Néthys, quant à sa situation Ses yeux immenses fixent Jask avec une intensité telle qu’ils ne clignent pas et luisent d’humidité. Elle bat des mains frénétiquement en se redressant.

« Quels mystères, c’est passionnant ! Enfin, je veux dire, c’est terrible, ce qui vous arrive, Jask, bien sûr. Mais si je comprends bien, vous êtes confronté à des supérieurs corrompus vraiment haut placés. Qui sait jusqu’où cette gangrène remonte ? C’est très grave. Et vous êtes monté à Corentyn, il me semble. Ils ont donc de sacrés moyens. Vous savez comment ils vous ont retrouvé, aussi loin du Sargave ? »

Elle se tapote fébrilement la lèvre inférieure de l’index gauche, le regard perdu dans ces pensées le temps d’une respiration ou deux. Son esprit tourne à plein régime tandis qu’elle enchaîne les questions, attendant à peine les réponses.

«  Pourquoi ont-ils déployé autant de moyens pour vous ramener ? … Ils doivent avoir vraiment peur. Mais de quoi ? … Vous parliez d’arrangements illégaux : quelle est donc la nature de ces accords entre ces fonctionnaires du Sargave et les pirates ? Quelles preuves aviez-vous, du reste, des contrats sur parchemins ou … ? Oh mais, où sont-elles aujourd’hui, ces preuves ?! ... Et quel poste occupiez-vous, au fait ? Oh, je vous en prie, Jask, dites-moi tout. » Ses yeux s'illuminent d’une excitation à peine contenue. Intriguée par cette enquête politico-financière, elle a même oublié la situation dangereuse dans laquelle le groupe est fourré.

Lorsqu'il arrive sur le pont du bateau, Rashka est un peu fébrile.
Peu à l'aise avec les hauteurs, il avait du redoubler d'efforts pour suivre les consignes et progresser lors de l'escalade...
Et l'on ne peut pas dire qu'il soit là, de nouveau sur la terre ferme...

Grace à son sens de l'équilibre et sa capacité à se remobiliser, il ne lui faut néanmoins que quelques secondes pour retrouver ses sensations et se mettre aux aguets, en dépit des vagues qui frappent et font tanguer le navire.

Fort des observations de Tharll, il le suit, silencieusement, dans une posture alerte, paré à toute éventualité.

Matghen se tient prêt, à la suite de ses compagnons, l'épée au clair. Tout dans la situation actuelle du navire le met mal à l'aise.

«  Ca ne colle pas... Ce n'est clairement pas un naufrage "normal". On dirait que le bateau a été échoué plus ou moins volontairement, ou avec plus ou moins de réussite. Soyons très prudent, à mon avis il y en a parmi nous qui ne sont pas ce qu'ils prétendent être...

Une fois que l'on aura fait le tour et vérifié qu'il n'y a pas de danger plus grave que la dislocation de l'épave, il faudra que l'on s'organise pour rapporter à terre tout ce qui peut être utile, y compris du bois si l'on doit se fabriquer un abri. Avec un peu de chance, la coque tiendra jusqu'à ce que l'on puisse faire le trajet du retour à pied sec
 »

Sei était de nature positive. Toujours pleine d’espoir, elle croyait facilement les gens, tant que ces derniers ne l’avaient pas dupée. Un brin naïve, certains diraient que c’était son plus gros défaut. Surtout, elle ne pouvait supporter l’idée de perdre sa liberté. Aussi la situation de Jask la touchait en plein cœur et ses explications ne pouvaient que la conforter dans son intention de ne pas l’abandonner à son sort.

« Marah, on ne peut pas le laisser comme ça ! Les hommes sont comme les livres, tant qu’on ne les a pas étudiés, on ne peut pas les juger. Nous avons besoin de toutes les bonnes volontés pour nous sortir de cette situation et Jask s’est proposé de nous soigner. Ce n’est pas la réaction d’un saysăy, ça ! Tu pourrais vérifier qu’il a les connaissances nécessaires, au moins. Seulement alors tu sauras qu’il ne raconte pas katikăti. »

Puis elle colla sa bouche à l’oreille du prisonnier. Elle se redressa et lui fit un clin d’œil. Elle caressa ses mèches tressées et sa chevelure prit soudain une couleur verte comme une prairie au printemps. « C’est plus joli ainsi, avec ta jolie peau noire, et c’est la couleur de l’espoir ! Hihihihihi ! »

La réaction animée d'Aérys attira son attention sur le manège du gnome. Le pauvre choisissait bien mal ses cibles. Sei le trouvait plutôt charmant. Elle avait tout de même remarqué qu’il se vantait de beaucoup d’exploits mais qu'il était resté sur la plage plutôt que d’être allé aider les hommes sur le navire. Il fallait néanmoins le détourner de ses entreprises maladroites, avant qu’il ne fâche définitivement quelqu’un. « Hé Gélik, si tu nous racontais une de tes aventures, en attendant les hommes. Déjà, tu es un marchand à ton compte ou tu travailles pour une compagnie ? Tu es peut-être un artiste, un poète ou un chanteur ? Tu es venu faire quoi, au Sargave ? »

Après s'être assuré que la la pièce est vide grâce à un coup d’œil circulaire, Joro transmet l'information en s'éloignant déjà de la porte laissée ouverte :
« Y'a plus qu'un bureau et une malle. Y'a ptet des choses à y récupérer, mais c'est pas la priorité, pas vrai ? Et j'ai entendu le singe, il est bien là, allons le chercher. »
Le halfeling se dirige vers le passage qui mène à la cale tout en réfléchissant à ce qu'à proposé Matghen. Mais peu au fait du principe de marée, il se demande comment autant d'eau pourrait s'évacuer, et surtout vers où ?

Derrière son masque, Thrall lève les yeux au ciel en entendant les remarques du marin. Il ne comprend pas pourquoi ce dernier fait une fixette sur la marée. Le demi-orque ne veut pas attendre que l'eau se retire pour quitter le navire. Qui sait si l'épave tiendra le coup ? Il ne souhaite pas tenter sa chance.

Peut-être est-ce la fatigue, la houle, le stress ou une combinaison des trois,Thrall ne peut pas s'empêcher de répondre avec sarcasme :

« Et tu t'en rends compte que maintenant ? Pas un naufrage "normal" ? C'est évident, nous avons été drogués... Il y a forcément conspiration ! Il laisse échapper un grognement Et évites de lancer une chasse aux sorcières, la situation est assez compliquée comme ça. Concentrons nous sur le présent. Il marque un temps de pause avant de reposer sa question à Matghen sur un ton plus calme et maitrisé L'embarcation de secours peut-elle être utilisée pour regagner la terre ferme ? »

Thrall découvre la cabine du capitaine en même temps que ses compagnons d'infortune. Rassuré de ne voir aucun corps, il observe rapidement les objets encore présents dans la pièce. Constatant que ces derniers ne risquent pas de passer par dessus bord, il soupire de soulagement. Le demi-orque jette un regard désapprobateur à Rashka. Privilégier une chasse aux trésors à leur sauveur ?

« Comme l'a dit Joro, ce n'est pas notre priorité. Sauvons le primate et la personne qui nous a ramené sur la plage d'abord. Nous fouillerons les lieux une fois leurs sécurités assurées. Ces objets ne risquent rien. Il répond tout de même à la question du moine Je n'y connais rien en serrure... »

Sur ce, Thrall emboite le pas au halfelin. Il reste toujours sur ces gardes.

Rashka ne sait pas ce qui se trame sous ces pieds, ni d'où vient ce vacarme et encore moins si c'est un humain qui le produit.
Peut être est-ce simplement un meuble balloté contre la coque dans une pièce inondée...

Et jusqu'à preuve du contraire, il ne s'attend à trouver aucun sauveur...

De son point de vue, ils ont été drogués et déposés sur la plage, par quelqu'un qui ne s'attendait certainement pas à ce qu'ils reviennent sur le bateau. Sinon pourquoi ce "sauveur" n'avait-t-il pas pris soin de réveiller l'un des naufragés pour lui expliquer ce qu'il se passe et solliciter son aide ?
Non tout ça ne colle pas... Se dit-il.
Alors pourquoi se montrer optimiste ?

Ne relavant aucune objection à sa proposition de fouiller l'endroit, Rashka s'approche de la malle et du meuble pour vérifier s'ils sont verrouillés.

Le discours de Gélik ne lui avait pas échappé. La communication est une activité dans laquelle elle s’entraîne en permanence. Elle y excelle suffisamment pour suivre aisément deux discussions en même temps. Surtout que Gélik enrobait l’essentiel de son message dans un galimatias à sa gloire. Or ici, son intérêt est éveillé par le cœur de sa réponse. Elle se tourne vers lui pour montrer son attention et poursuivre plus avant la discussion. Peut-être pour qu’il parle plus librement et clairement, elle s’adresse à lui en gnome.

« is féidir leat aithne a chur orm, Gélik. Cuir isteach gnome… Cén banna a bhfuil tú ag obair dó? Ná habair liom gurb iad na Pathfinders é? »⁽¹⁾ Elle avait ajouté cela non sans ironie. Son compatriote semble tellement grandiloquent, toujours à se glorifier. Même si elle le trouve amusant et qu'elle le respecte. Après tout, il n'a rien commis de gravement répréhensible.« Mar sin tá tú ag lorg rudaí. An bhfuil speisialtacht agat? Agus an bhfuil a fhios agat cad a dhéanann an banna seo chugainn? Ciallaíonn mé, an bhfuil sé ach gnó nó an bhfuil meas agat ar chuspóir níos airde? »⁽²⁾

Modifié par un utilisateur dimanche 24 avril 2022 17:07:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Des grosses gouttes de pluie de plus en plus nombreuses et fréquentes... Elle regarde Jask avec un air de dépit - « saysăys boumak ! » - fit-elle en désignant du menton Gelik, puis d'une voix plus forte - « Allez vous abriter, là ! A l'orée de la jungle, sous des feuilles de palmier ! »

Quant à elle, elle s'approche du rivage, regardant les restes du Jeniver, là où les sauveteurs avaient disparus - « Diamé... » - lui envoyant toute la force de son esprit. Peu importe la pluie tropicale, une averse diluvienne mais généralement de courte durée, elle sècherait. Une pensée commençait à faire son cheminement dans sa tête. Elle en parlerait à Sei le moment venu... Mais pour le moment, ce qui l'inquiète au plus haut point, c'est cette averse qui arrive et risque en quelques instants de gonfler les eaux et de faire sombrer le reste du navire échoué... De nouveau la tension se lit sur son visage et elle presse ses mains fortement l'une sur l'autre, retenant son souffle parfois trop longtemps, les yeux rivés sur l'épave, guettant le moindre signe...