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SénaraLa vie à Sénara était bien triste pour Ginebra. Voilà bientôt un mois que ses pas l'avait guidée jusqu'à cette ville pittoresque, ou pas grand chose ne se passait. Mais les apparences avaient été trompeuses lorsque la Réclamation avait débarquée, toute pleine de chevaliers et d'étendards vêtus. Le discours sur la place de marché de la générale Pelzo, était pleins de bonnes intentions. Le climat s'était beaucoup plus détendu, la vie avait repris son cours comme si de rien n'était. Ginebra se souvenait de la lettre au sceau impérial incomparable, comprenait beaucoup de félicitations envers ses précédentes missions faites pour Sa Majestrix. Avec de nombreux sous-entendus qu'elle serait bientôt libérée de ses créanciers. Tout du moins, si elle restait discrète. (...) Je suis sûre que mon animal de compagnie saura vous aider de vos soucis, si vous lui demandez gentiment. La fin de vos tourments est proche Ginebra, si tenté que vous vous trouvez les moyens pour y parvenir.
De nombreuses choses se produiront à Sénara, et j'ai besoin que vous restiez le plus en arrière pour acceuillir les autres personnes, similaires, qui arriveront tôt ou tard. Leur groupe comprendra : - un cardinal chélaxien à la langue d'or sûrement déguisé - une samsaranne austère en compagnie de son majordome (non-humain) - un chevalier noir toujours couvert et ne mangeant ni dormant jamais - une tieffeline tigresse - une autre tieffeline déguisée épaisse comme un tronc, rousse à la lourde épée, avec sa compagne - Tieffeline druidesse des maladies - Et une strixe, bien entendu.
Vous devrez les aider en toutes tâches, gardant votre style et votre intégrité le mieux que vous le pouvez. Si le petit service que je vous demande est mené à bien, c'est bien plus que des créanciers qui viendront toquer à votre porte. Plutôt la gloire, le succès, la richesse... Et je sais, que vous avez toutes les qualités pour me contenter. Alors, ne me décevez en aucun cas. La lettre, une fois lue, avait brûlée dans les mains de la barde; occasionnant des cloques sur quelques jours. Comme pour lui rappeler son devoir. Son départ dans les ombres, depuis, était bien loin. Un mois... sans grand chose aux alentours. Sans que rien ne probable ne se passe, à part la prise de pouvoir. Mais une fois attablée à la taverne de La Luciole ce matin là (auberge de passage populaire) il fut difficile à la barde de ne pas entendre les rumeurs. La plupart de pochtrons, mais d'autres bien plus sérieux, comme des artisants ou bien des gardes venant ragaillardir leur soif. Les fées attaquent les voyageurs! On ne peut plus sortir d'ici... Comment vais-je faire pour mon commerce?! Déjà que cette invasion nous a mis un sacré coup... Une strixe se balade dans nos rues... Dans nos rues, tu te rends compte? Imagine qu'elle mange mes enfants dans leur sommeil! Ce sont vraiment des animaux! Pourquoi le bourgmestre ne fait rien pour l'abattre?! C'est un danger pour notre ville!La guerre fait rage... Elle ne va tarder à venir par ici. Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose, mais quand tout sera finit, je me prendrais une petite maison dans les environs. C'est une ville très tranquille... Parfaite pour ma retraite... | ______________________________________________ Chaotiquement vôtre. |
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Voilà un mois que Ginebra faisait grâce de sa présence aux péquenots mal dégrossis de Sénara, dont la simplicité (aussi bien du lieu que des habitants) a vite fait de la convaincre de prendre une pension à la Luciole où elle s'était contentée de boire verre après verre, bouteille après bouteille, dans l'attente de l'arrivée – éventuelle – de la ménagerie annoncée par l'Imperatrix.
Voilà un mois que Ginebra était attablée dans un recoin sombre de la Luciole, une main agrippant fermement un verre, une chope ou une bouteille comme si sa vie en dépendait, la tête basse, le plus souvent posée sur la table, figée dans une expression douloureuse. Car malgré ses allures d'épave, ses vêtements tâchés de sueur et d'alcool, sa peau et ses cheveux gras, ses pommettes rougies et son regard vitreux, son cerveau refusait de se noyer sous des litres d'alcool pur et l'entendait le faire savoir : il avait rapidement attribué un instrument à chacun des habitants et chacune des habitantes et se forçait à mettre en musique la cacophonie qui l'entourait, ce qui donnait des résultats riches en contrepoints et fins abruptes. De temps à autre, ses mains s'agitaient comme si elle dirigeait un orchestre invisible renversant au passage de l'alcool tout autour d'elle, ses doigts se crispaient comme s'ils pinçaient des cordes ou frappaient des touches, ses pieds battaient la mesure ; les employés et les habitués l'ont certainement vite considérée comme dérangée.
Quoiqu'il en soit, ce jour-là, le cerveau de Ginebra perçut un mot à travers les brumes délétères de l'alcool et le brouhaha des conversations : strixe. Ni une ni deux, il commanda au reste du corps de se lever et de gagner l'extérieur, ce qui fut fait avec plus ou moins de succès : la main gauche refusant de se séparer d'une bouteille de vin bon marché, c'est la droite qui plongea dans sa bourse pour en tirer une pièce au hasard et la laisser rouler sur la table, tandis que les muscles de ses jambes se tendaient à en faire trembler ses genoux pour soulever et transporter la carcasse jusqu'à l'extérieur où la lumière du jour l'éblouit brusquement ; n'ayant plus aucun repère visuel, le jus de raisin fermenté brouillant toutes les informations, elle exécuta une ravissante mais pathétique pirouette qui se finit à terre.
Ginebra poussa un grognement résumant à la fois sa déception, sa douleur physique et sa fatigue de la situation. Au bout de quelques minutes, elle parvint à se relever et à descendre les rues de Sénara en zigzagues. « Des stries... Nan, strixes. Ha ! Chiche que c'est pas vrai. Les bouseux, des tanches! »
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Sur son chemin aviné toutes les maisonnées se ressemblaient : en particulier pour cette partie de la ville décrépie, comparée aux lieux plus propres en amont. Une population concentrée de tieffelins commençaient à s’occuper des commerces de la journée. Depuis les troupes de gardes renforcées, ils se faisaient cependant de plus en plus calmes, prenant les visages d’auberges et restaurants paisibles pour mieux se métamorphoser le soir. Ginebra bouscula quelques gus sur le passage, l’avenue n’était pas assez grande pour elle avec les vapeurs de l’alcool. Difficile à dire combien de temps elle erra à travers les rues rendues boueuses par la bruine des jours d’hier. Ginebra n’était ni la première ni la dernière pochtronne à cuver son vin, dans l’indifférence générale. Tout au plus la tolérait-t-on à l’auberge car sa bourse était bien remplie, une loque certes, mais une loque qui payait rubis sur l’ongle. La plupart des pochtrons n’avaient pas cette chance, pas encore jetés dehors vu l’heure. Lors du soir aux alentours de minuit, les gardes leur donneraient de grandes claques pour les réveiller et les raccompagneraient chez eux, ou à l’hospice si leur chez eux n’était plus d’actualité. Encore heureux que la bardesse n’avait pas rencontré de patrouille au vu de son itinéraire… DeadlineGinebra bouscula encore une figure sur son passage. Mais à la place de recevoir des insultes, une voix rauque et profonde lui laissa un conseil. L’accent péteux de la capitale, accompagné d’effluves rappelant les parfums dispendieux d’Egorian; avec un on-ne-sait quoi d’irrésistible. « Vous devriez faire attention mademoiselle. »Dans les vapeurs de l’alcool, il sembla à Ginebra de voir un monstre de trois mètres aux yeux d’airins, habillé comme un capitaine. Les plumes de charbon noir, l’air sinistre et armée jusqu’aux dents de lames courtes. La Mort venue la chercher pour qu’elle chante six pieds sous terre. Cette vision ne dura qu’un instant, le temps que lentement, Ginebra comprenne qu’une simple strixe -et non sa dernière heure- venait de lui passer sous le nez. Se dirigeant à grands pas vers le Nord de la ville et sans un regard. Elle semblait particulièrement pressée. | ______________________________________________ Chaotiquement vôtre. |
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La bouteille d'alcool que la compositrice tenait à la main passe au dessus de l'épaule de la Strixe (manquant de peu sa tête) et finit environ un mètre plus loin à terre, en mille morceaux, dans un bruit clair de verre brisé. Ginebra désormais aussi rouge de colère que noire d'alcool écarte les bras, comme pour défier la créature ailée : « Et... Et oué : madame. T'as un problème ? Pigeon ?! » Apparemment, le mot "mademoiselle" a été perçu comme un gant jeté qu'elle a décidé de relever. Elle rattrape, en zigzague, la Strixe et tente un plaquage décidément trop court : ses mains agrippent la ceinture à laquelle pendent toutes ces lames courtes, son visage et son buste désormais suspendus au-dessus du sol et ses jambes traînant derrière elle. « Fé moins la fière *hic* hein ? »
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DeadlineGinebra à sa ceinture ne sembla aucunement gêner la strixe, qui la traîna sur quelques centimètres avant se figer : surprise par tant d'audace. Il y avait quelque chose de surnaturel entre sa silhouette fine et le fait qu'elle portait sans aide un tel poids derrière le dos. Même de dos, la rouquine se sentait observée. Comme si la femme-oiseau avait des yeux derrière la tête. Un sourire malicieux apparu sur ses lèvres. La situation, semblait particulièrement l'amuser. Comme sortie de nulle part, une pièce de platine apparue sous le nez de la barde, entre les doigts griffus et gantés de fer noir. Ses ongles semblaient particulièrement longs et pointus d'aussi près. « Si vous me lâchez vous aurez ça... Et. Pas de problèmes. Qu'en dîtes vous? » Mais elle ne put s'empêcher de la taquiner. Si sa bouche riait, ses yeux étaient particulièrement tristes lorsqu'elle se retourna de trois quart. « A moins que vous ne préfériez quelque chose pour décuver. C'est à cause de votre mari que vous buvez comme ça... madame? »Modifié par un utilisateur dimanche 26 décembre 2021 01:14:19(UTC)
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Spectacle aussi navrant que pathétique que celui de Ginebra escaladant le dos de la Strixe afin de reprendre pieds, étonnant et singulier en la voyant s'emparer de la pièce de platine et la jeter par dessus son épaule sans un regard en arrière, dans un grand éclat de rire hystérique. « Té *hic* pas *hoc* Je veux pas d'ton fric. » Remarque suivie d'un claquement sonore, lorsque le plat de la main de la compositrice s'abat sur l'une des fesses de son interlocutrice. « Comme je lézaime : lé crocs... » Elle secoue la tête pour essayer d'y mettre de l'ordre. « Dé griffes ! Dé griffes d'une tigresse. La comaison, la combination - MERDE ! - la tenue en cuir... Mieux que l'ôtre rouquin : gross armure, gross épée et toute petite quéquette ! » Elle laisse à la Strixe le temps de considérer son offre, avant de lui pincer une fesse. « Allez... S'comme allez à confesse ! »
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DeadlineTous ces épanchements rendirent silencieuse la strixe, rougissant presque des pieds à la tête, sidérée de se faire tripoter en pleine rue. Elle ne demanda pas son reste pour s'enfuir à travers les rues de la ville... Alcoolisée et pas très guerrière, Ginebra put voir sa silhouette devenir de plus en plus petite à l'horizon. La pièce de platine, seule trace de son passage, resta là sur le sol. | ______________________________________________ Chaotiquement vôtre. |
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DeadlineA presque l'orée du jour d'après, plusieurs heures après cet évènement... Alors que Ginebra pensait avoir affaire à la mauvaise strixe... Elle se réveilla avec une sourde douleurs aux mains, brûlure rappelant la lettre qui lui avait été adressée. Ses cloques, dont elle avait eut du mal à ternir la sensibilité, se réveillèrent comme au premier jour. Au-dessus de son lit se trouvait une strixe à moitié entre sol et terre... En équilibre entre le bureau et la fenêtre mystérieusement ouverte : dont l'artiste était persuadée d'avoir fermer à clé, comme chaque soir. Sur le bout des doigts de Ginebra se trouvait la marque de Sa Majestrix, celle des Agents Thrunes dédiées à Sa Cause, au symbole secret connus d'eux seuls. Et sur la main dégantée de la femme-oiseau, le même symbole, comme marqué par le fer rouge tiré tout droit de la lave des enfers. En tenue parfaite de discrète voleuse : cape sombre, tenue sombre, dagues dissimulées... Seule la lune distinguait ses formes, et ses yeux comme ceux des louves transperçaient l'obscurité. « Si tu cries... Je te butes. Si tu me pinces encore les fesses sans mon consentement... je te bute. Femelle ou pas. Maintenant... Dis mois pourquoi tu es ici. Tu as été envoyé par Elle? »Ginebra remarqua ses doigts poisseux... Comme si on lui avait collé du miel sur les mains. C'était ça qui brûlait et faisait pulser sa marque de servage envers les Thrunes. Plus de doute... | ______________________________________________ Chaotiquement vôtre. |
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Une myriade de réponses aussi aigres que le picrate dont elle s'est enivrée la veille assaillent l'esprit de Ginebra mais sont rapidement étouffées par son instinct de survie. Elle se retourne dans ses draps et tente piteusement de se dissimuler sous son oreiller, pour y épargner ses yeux de la lumière et ses oreilles du bruit ambiants, mais la sensation douloureuse de ses cloques éclatants sous la pression exercée par ses doigts sur le tissu lui arrache un gémissement de douleur.
La compositrice fait alors preuve d'une technique peu courante, qu'elle est parvenue à maîtriser durant ces derniers mois de déveine et de biture : elle s'enroule dans ses draps, chute lourdement à bas du lit, puis rampe comme un ver sur le plancher de sa chambre jusqu'à atteindre la poche de son manteau, jeté par dessus le dossier d'une chaise ; il ne lui faut que quelques secondes pour trouver - à l'aveuglette et avec seulement sa bouche et ses dents - un petit flacon rempli d'un concentré bleu bien connu des fêtards : la bonté de l'alchimiste. D'un mouvement rapide de la tête, elle se débarrasse du bouchon en liège qu'elle crache au loin et descend le contenu de la fiole, avant de se reposer sur le sol quelques secondes.
Heureusement qu'on ne développe aucune résistance à ce machin, sinon mes gueules de bois seraient monumentales.
Après une petite minute, elle émerge de ses couvertures - non sans quelques contorsions - en levant les mains au niveau de son visage, pour constater les ravages causés par cette satanée marque. Elle lève le regard vers la strixe. « Arrête ça, tu es en train de ruiner mon instrument de travail ! » Et voilà que des grosses larmes de crocodiles commencent à embuer la vue de la compositrice, avant d'inonder son visage comme une rivière en crue envahi son lit. « Je voulais juste être sûre d'être bien reconnue et voilà qu'on ruine mes mains blanches d'artiste. Vous êtes tous méchants. Comment je peux faire mon travail sans elles ? Comment vais-je rembourser mes dettes ? » sanglote-t-elle au milieu de sa chambre.
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DeadlineLa cambrioleuse en profita pour refermer volets et fenêtre... Ni vu ni connu. Son regard, brillant à la lueur de la bougie, resta braqué sur la chenille nommée Ginebra. Se permettant même de s'assoir sur la chaise, les jambes croisées. Ses lames dissimulées restèrent piquantes au bout de ses poignets : système de cache ingénieux. Face à la barde pleurant à chaudes larmes, son air narquois se décomposa. Les mêmes yeux emplis de pitié de l'après midi. Alors elle sorti un mouchoir parfaitement blanc de ses poches, aux lettres brodées A.T. « Ne pleures pas... cela partira d'ici quelques jours. Tu es artiste? Tu as des dettes? ... » Elle rechercha ses mots. « Moi c'est Symphonie. Je suis... une propriété impériale. Je ne suis pas méchante quand l'on me connaît... J'avais besoin de savoir si tu étais sincère. Simple précaution. » Elle resserra ses bras croisés de cuir, ne sachant pas trop comment consoler. Mais elle était très gênée. « Arrête de pleurer. Les femelles ne doivent pas pleurer. » | ______________________________________________ Chaotiquement vôtre. |
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Assassin en mousse. Il suffit de quelques larmes et un peu de morve pour qu'elle s'effondre. Regarde-là, toute gênée ! Allez, on enfonce le clou...
Fidèle à sa performance d'artiste mal traitée (ce qui n'est guère difficile puisque tous les artistes le sont), Ginebra accepte le mouchoir brodé aux initiales de Sa Majestrix et se mouche un grand coup dedans, avant de reprendre, le visage rouge et embué de larmes et de morve : « Mé je suis pas une femelle ! » Affirmation ponctuée de sanglots et de hoquets. « Je suis une femmeuh, je suis même une *hoquet* dameuh ! »
J'ai assez bossé pour en arriver là. "Femelle", franchement ?!
C'est à ce moment précis de sa performance (du grand art, de quoi être récompensée à un festival quelconque) que la compositrice se rend compte que Symphonie a, opportunément, refermer la fenêtre par laquelle elle était entrée, ainsi que les volets.
Nouvel hoquet de Ginebra qui devient pâle comme la mort. « Vous êtes venue me tuer ? » Demande-t-elle avant de se jeter aux pieds de la strixe, ses bras venant enserrer ses mollets et son front embrasser ses rotules. Nouveaux sanglots. « Non ! *snif* Pitié ! *snif !* Je ferai mieux la prochaine fois ! Ch'peux pô mourrir m'tenant, chuis encore jeune, vierge et pleine de talent ! *SNIF !* »
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DeadlineL'immense strixe feula comme un chat lorsque la bardesse osa lui toucher les jambes : atterissant souplement sur le lit. Les femmes-oiseaux étaient pourvues de griffes noires et pointues à la place de pieds, brillantes sous la lumière de lampe. Parfaitement limées et vernies. « J'ai dit : l'on ne me touche pas sans ma permission. » Elle fit tomber l'oreiller du lit pour prouver sa dominance : le tissu déjà en mauvais état échappa des petites miettes de paille. « Si j'étais venue ici pour te tuer, tu serais déjà morte. Si toi aussi tu es un Agent Thrune, tu te dois de nous aider et d'obéir. Quelle mission t'a été donnée? » | ______________________________________________ Chaotiquement vôtre. |
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Bon, bas les masques. Je me suis bien amusée mais les affaires sont les affaires.Ginebra s'empare de l'oreiller lacéré par les serres de la strixe qu'elle utilise ensuite comme énorme coton démaquillant pour débarrasser son visage du mélange épais et gluant de morve et de larmes qui le macule. Elle soupire un grand coup, tentant de maîtriser les vagues de douleur qui partent de ses doigts, des paumes de ses mains et se répandent dans tout son corps. « Vous aidez en toute tâche, en gardant mon style et ma dignité du mieux que je le peux, » répond-elle, toute trace de peur ou de supplication ayant disparu de son regard et de sa voix. Elle lève ses mains et tourne ses paumes pour que son interlocutrice puisse bien voir leur état, leurs cloques blanches et leur peau rouge. « Ceci va rendre mon travail un peu plus compliqué... »Même si mon petit numéro est fini, je peux encore la faire culpabiliser. C'est pas joli joli de bousiller l'outil de travail de quelqu'un qui doit t'aider. C'est pas joli joli non plus d'entraver les efforts de ta patronne. Ouh ! Attends que j'en informe Sa Majestrix !Modifié par un utilisateur jeudi 24 février 2022 20:39:01(UTC)
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DeadlineLa strixe jeta un petit pot pile sur les genoux de la bardesse. Le pot comprenait une crème rosée sentant extraordinairement bon les fleurs. « Tiens, ta crème pour les mains. Je ne suis pas totalement un monstre après tout. » Au final elle posa ses fesses sur le lit de Ginebra. « Donc... pour faire court, on a défoncés Longrace. Et là, on doit défoncer Sénara du mieux qu'on peut. Récupérer des âmes de créatures. Pour ensuite aller ouvrir un portail diabolique gardé par une armée de diablesses pas contentes, et le récupérer pour l'anniversaire de Sa Majestrix. Des questions?
Moi j'en ai une. T'es quoi comme sorte de bardesse? du style "alocoolique mal lavée", danseuse, chanteuse? Ou tu sais faire autre chose? » | ______________________________________________ Chaotiquement vôtre. |
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Ginebra dévisse couvercle du pot de crème avec élégance, avant de s'enduire les mains de son contenu. Elle se rencogne davantage dans sa chaise en poussant un soupir de soulagement, sentant la crème commencer à faire effet. « Navrée de ne pas être ton genre de femelle. Pas trop déçue quand même ? »
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DeadlineGênée que la bardesse voit si clair dans son jeu, la strixe monta cette fois ci sur la table basse qui couina. Un des pieds de bois commença à aller doucement mais sûrement sur le côté... « Y a des conséquences à toucher les fesses des gens. Bon... Si je te dis que j'ai besoin de toi pour draguer une Munagola? Tu t'en sens capable? » La crème sentait extrêmement bon les fraises des bois. Et son toucher particulièrement soyeux. Des cosmétiques de qualité. « C'est une sorte de diablesse-exécutrice des Reines de la Nuit. Elle est énervée car des diabolistes masculins n'ont faits que l'insulter... Mon but est de la convaincre de nous laisser le portail qu'elle garde. Pour éviter une bataille. » Elle laissa passer un blanc. « De toute façon c'est pour Ma Maîtresse, donc tu vas m'y aider. » | ______________________________________________ Chaotiquement vôtre. |
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Aïe. Nous étions devenues si proches et la voilà qui piétine cette si fragile et brève amitié.
Soyons clairs, ce qui la peine, ce n'est pas tant le projet de Symphonie de la prostituer auprès d'une diablesse (le travail du sexe n'a rien de déshonorable), mais qu'elle puisse douter de sa plastique et de son entregent.
Ginebra hausse ostensiblement des épaules. « Pas de problème. Et ne t'inquiètes pas, cette relation entre cette munagola et moi restera purement professionnelle, » finit-elle par déclarer avec un léger sourire en coin.
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DeadlineLe sourcil de la strixe tiqua. La table basse couina, les pieds résistant miraculeusement au poids. Voir un oiseau aussi géant sur un aussi petit support aurait pu être comique, si le dit oiseau n'avait pas autant de dagues sur le corps. « A deux, on devrait y arriver. Le moment venu j'aurai besoin de ton inspiration... Je peux compter sur toi? » | ______________________________________________ Chaotiquement vôtre. |
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Sa Majestrix sait vraiment choisir Ses animaux de compagnie. Celui-ci est vraiment à croquer avec sa petite lueur assassine dans le creux des yeux...
Néanmoins, les coeurs d'artichauts sont meilleurs marinés, donc...
Ginebra pousse un sifflement impressionné. « Tu as vraiment prévu de lui faire goûter au paradis, si tu as besoin de pareil coup de main... »
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DeadlineUn énorme point d'interrogation sembla apparaître au-dessus de la tête de la strixe face à cette réflexion. Si les réflexions sexuelles pleuvaient du côté à plumes, l'inverse la gênait. « Je te demande absolument pas ça! Mais de faire ton travail de barde, en me présentant comme représentante de Sa Majestrix. Et de garder ta langue. D'ailleurs, je n'ai pas dis que tu devais accepter gratuitement. Alors, tu as intérêt à me donner ton prix. » Cela ne résonnait absolument pas comme une proposition, mais bien comme une exigence. Si il fallait que Symphonie fasse preuve de diplomatie, il y avait avoir beaucoup de travail à faire pour ne pas éviter que le résultat soit catastrophique... | ______________________________________________ Chaotiquement vôtre. |
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