Tommirick fixa longuement la paladine par dessus sa choppe. La question l'avait heurté, mais à la réflexion elle avait raison, lui même ne se faisait pas beaucoup confiance quand il s'agissait de kobolds. Il prit son temps avant de répondre avec un léger sourire :
« Je n'ai pas encore appris tous les mystères de l'art du conte et mon histoire vous ennuierait à coup sûr. Mais oui il y a un truc personnel avec les kobolds, quoique je sois loin d'être le seul gnome à avoir leur sale race en horreur. En Varisie, d'où je viens, kobolds et gnomes se combattent souvent... Ma famille a fait les frais de cette lutte et ce que ces ridicules et malfaisantes contrefaçons de dragons ont fait me hante encore parfois. Ne compte pas sur moi pour leur accorder mansuétude ou grâce de manière générale.
Et je ne peux t'assurer que je réagirais toujours avec l'esprit froid face à eux, mais je crois que je saurai contenir ce qu'ils m'inspirent pour ne pas vous mettre en danger, ni moi non plus d'ailleurs. Je te promets que je ferai de mon mieux pour qu'on réussisse cette mission.
Neutraliser ces kobolds d'une manière pacifique ne me pose pas de problème.  »
Tommirick sentait qu'il en faisait trop, mais il devinait qu'au fond il cherchait à se convaincre lui-même. Après une pause où il hésita, il ajouta finalement l'air décidé :
« Je te promets une chose, non, JE JURE : je ne déclencherais pas les hostilités armées. J'attendrais que l'un de vous le fasse ou l'ordonne.  »
Se remettant debout sur sa chaise, le gnome s'inclina vers la paladine en tendant sa main avec beaucoup de solénité, tout en arborant un sourire un brin ironique et une légère hébétude due à l'alcool dans le regard.

La remarque du gnome fit rougir la tavernière qui émit un petit gloussement flatté, mais il ne put déterminer si c'était sincère ou par politesse.
Elle s'en alla alors que les aventuriers commençaient à boire, et revient assez rapidement avec les commandes.

Elle déposa d'abord devant Cade une assiète remplie de viandes juteuses et de pommes de terre grillées, le tout recouvert d'une tranche de pain frais.
Pour Lyrak, elle déposa un bol de soupe accompagné de quelques croutons sentant bon l'ail.
Till et Tommirick reçurent enfin la même assiète que Cade.
Enfin, malgré une certaine peur difficilement maitrisée, elle s'abaissa et déposa devant le croco une assiète remplie de viande crue.

En servant, elle sembla écouter ce que Tommirick et Cade disaient.
« Excusez moi, mais je n'ai pu m'empêcher d'entendre votre discussion, et la baronne m'a demandé de vous aider du mieux possible. Si un village de Kobolds se cache dans la carrière abandonnée, il y a fort à parier qu'il ne sera pas à ciel ouvert. Pour autant que je me souvienne quand on m'en a parlé, ce sont des créatures de l'obscurité qui supportent très mal l'exposition prolongée à la lumière du soleil. Je pense que lorsque vous arriverez à la carrière, vous ne verrez qu'une entrée vers les anciènes galleries dans lesquelles se cache probablement leur antre. » dit-elle.
Elle s'incline ensuite.
« Si vous avez encore besoin de moi, n'hésitez pas à m'appeler ! » finit-elle.

Modifié par un utilisateur vendredi 17 juin 2022 13:25:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cade se gratta la tête l'air désolé
« Je ne suis même pas sur que je pourrais t'obtenir une réduction dans un temple d'Iomedae, alors Abadar... »

« Ainsi soit-il » conclu Tommirick après les échanges de ses compagnons. Il jeta un oeil à Till qui était resté très silencieux, comme souvent, espérant qu'il saurait faire assaut de persuasion face aux kobolds. Au pire songa-t'il Gratouille le ferait à grands coups de gueule.

Le gnome, rassasié, fouilla dans son paquetage et, ne trouvant rien, se rappela qu'il avait perdu sa flûte en l'ayant mise en gage lors d'une partie de cartes il y a plusieurs semaines. Il jura intérieurement, se reprochant son inconséquence, avant de sourire à nouveau au souvenir de cette mémorable partie de cartes.

« Je vous aurai bien joué quelque mélodie, mais je suis dépourvu d'instrument. Peut-être pourrait-on malgré tout faire honneur à notre hôte en chantant. Connaissez-vous "l'ôde à la belle" ?
La version charmante, pas la salace !  » ajouta-t'il avec un clin d'oeil destiné à Till.

Sautant sur la table, le gnome mit ses mains en porte voie et claironna à l'attention de toute l'auberge
OYEZ BONNES GENS !
En l'honneur de notre aimable hôte, permettez-moi de vous chanter quelques vers !

Les yeux du gnome pétillèrent d'or quelques instants et ses atours fatigués prirent la teinte de l'or tandis que des globes lumineux dorés se matérialisèrent au-dessus du gnome et entreprirent de tourner au dessus de sa tête.
« Merci. »
utilisation du pouvoir prestidigitation pour colorer la veste en or et lumières dansantes pour les spotlights

Le gnome, tapant en rythme dans ses mains et affichant une mine réjouie se mit à chanter sur un rythme plutôt entraînant :
« Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,
Ô Beauté ! ton regard, infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l'on peut pour cela te comparer au vin.

Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore ;
Tu répands des parfums comme un soir orageux ;
Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore
Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.

Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ?
Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien ;
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.

Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques ;
De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant,
Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,
Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.

L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,
Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau !
L'amoureux pantelant incliné sur sa belle
A l'air d'un moribond caressant son tombeau.

Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe,
Ô Beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu !
Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte
D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ?

Des Diables ou d'Adabar, qu'importe ? Ange ou Sirène,
Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! -
L'univers moins hideux et les instants moins lourds ? »



Sans être extraordinaire, la prestation du gnome fut de bonne qualité. Cependant, en descendant de table, le gnome semblait mécontent. « arf, je n'ai pas assez maintenu les aigü et ma voix de tête ne portait sans doute pas assez. Bon peu importe, demain est un autre jour. Bonne nuit compagnons.  »

Modifié par un utilisateur mardi 28 juin 2022 13:01:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

La demi-orque attendit quelques longues minutes afin de voir si ces compagnons souhaitaient engager la conversation avec le prêtre plutot de la laissez faire preuve de diplomatie mais il lui semblait que chacun prenait un malin plaisir à la laisser s'exprimer.
Bombant le torse elle se dirigea vers le fidèle d'Abadar.
« Salut prêtre, j'm'appel Lyrak, humble serviteuse de Iomédae. » dit-elle en montrant son symbole religieux ornant le bouclier ; une épée à une main auréolée d'un soleil.

« Bon j'vais pas tourner autour du pot, j'suis fauchée. Hier en explorant la tour effondrée à la demande de la comtesse j'me suis coltinée une foutu goule et j'sent que depuis c'est pas la grand' forme. »
Après quelques secondes de silence elle continua:
« Tu peux m'aider gratis ? Car on a encore du boulot et j'peux pas être malade, sans compter que si j'en crève j'deviendrais moi aussi goule et que ca l'ferait pas pour le commerce de la ville d'avoir une goule errante qui s'attaque aux voyageurs tu vois. »demanda-t-elle "gentiment".

On peut dire que tout ça fut soudain. Enfin, la petite silhouette qui ne semblait pas particulièrement a l'aise sur dos de canasson arrivait a terre non sans presque manquer de se retrouver sur les fesses. Quoi qu'il en soit, il s'époussetait un peu tout en s'éloignant du grand animal, ne sait-on jamais.
C'est en se rapprochant qu'on pouvait très facilement remarquer sa nature non humaine, bien que taille enfant, c'était bien un adulte a fourrure qui était devant eux. Un homme-rat, tout simplement, sa queue s'enroulant naturellement autour de son propre corps alors qu'il en attrapait le bout pour le triturer tout en écoutant la grande Baronne en train d'expliquer, ou de donner ses ordres, tout dépend la façon de voir les choses. Tout comme le fait qu'il faisait quelques pas de coté quand un énorme crocodile "passait" non loin de lui avec son propriétaire. Le regardant un peu avant de reporter son attention au groupe, le saluant de la patte quand il se fit présenter.

-"Bonjour."

A moitié effacé alors que la femme ne prenait pas plus de temps que ça avec le groupe et lui même. Laissant Noximilien, dos au groupe, la patte lavé comme s'il avait une question pour cette dernière mais... Bien trop tard.Du coup, faisant demi tour, de nouveau. Il regardait le groupe dans son ensemble, n'était pas particulièrement rassuré pour le coup.

-"Euh... Bonjour? Moi c'est Noximilien.Et... euh... Je fais quoi? Enfin... On fait quoi? Vous en êtes où en fait?"

Clairement pas spécialement a l'aise mais bon, arrivant comme ça dans un nouveau groupe, de force. Avec en plus le départ d'une autre personne dans ce genre de condition. Il s'en grattait l'arrière de la tête, quelque peu... Nerveux.

La demi-orque était ravit, en plus d'avoir profiter gratuitement des soins du prêtre celui-ci lui avait indiqué que la baronne prendrait à sa charge cette dépense et les futures ce qui signifiais qu'ils allaient probablement pouvoir prendre une baguette magique de soins sans avoir à débourser le moindre sous et ainsi pouvoir se faire plaisir à l'armurerie.
Tout sourire aux lèvres en sortant du temple elle stoppa net quand ils furent interpellés.
« Qué..que..quoi ?!  »baragouina-telle en s'apprêtant à foncer dans le tas avant de reconnaître leur commanditaire.
« Ahh... euuuh ... Bon d'accord, que justice soit faites alors. »

Alors que les prisonniers et leur escorte s'éloignaient, le rat géants prit la parole:
« Salut, Moi c'est Lyrak , quand tu dis on en est où? ça veut dire que t'es au courant de notre mission? t es qui d'abord? »

Tommirick se réveilla d'humeur mitigée ce jour là et ne répondit que mollement à la conversation initiée par Cade. Le sentiment de victoire de la veille avait laissé place à une certaine appréhension à l'idée de se coltiner des kobolds - toute une tribu.
Après avoir copieusement mangé et pris pain et fromage pour garder un en-cas au cas où, il suivit ses compagnons tout en flattant le cuir rugueux de Gratouille afin de se distraire des pensées plus sérieuses qui l'assaillaient.
Je pars du principe que prêtre et paladin ont guéri nos blessures la veille au soir. sinon disons que le prêtre d'Adabar le fait et le note dans son registre
L'intervention de la baronne et de ses gardes arrêtant Till le pêtrifia. Le gnome ne sut quelle attitude adopter, tiraillé entre sa loyauté envers Till qui s'était révélé un compagnon d'armes efficace et fiable et avec lequel ils avaient tout de même frôlé la mort, et le sentiment de trahison qu'il ressentit à découvrir que celui-ci les avait bernés. Le silence conservé par le jeune humain (qui restait ainsi fidèle à lui-même) plaidait évidement pour sa culpabilité et le gnome chercha constamment son regard pour savoir si Till était innocent ou non. Faute de toute réaction de Till, le gnome laissa faire en restant silencieux, mais conserva de l'incident un sentiment mitigé de culpabilité d'avoir laissé son compagnon d'armes se faire arrêté sans réagir et de colère envers celui-ci pour ne pas leur avoir dit la vérité...

C'est donc peu dire que se voir coller dans les pattes un nouveau compagnon fidèle à la baronne le rendit d'humeur chafouine. Mais le nouveau venu piquait néanmoins sa curiosité et le malaise qu'il semblait ressentir le rendit moins antipathique au gnome.
La vue du luth pendant au côté de l'homme-rat et l'accueil plutôt chaleureux que lui réservèrent la paladine et la prêtresse convainquit le gnome de laisser à l'homme-rat le bénéfice du doute et il écouta le tout attentivement. L'homme rat semblait un peu à la masse sur la mission et pas très à l'aise face aux deux musculeuses saintes combattantes. Tommirick tenta d'en tirer profit pour lui tirer les vers du museau.
« Bonjour Noximilien, je suis Tommirick Swimlifick, mais tu peux m'appeler Tom.
Toute aide sera la bienvenue dans la lourde tâche qui nous incombe et dans laquelle Tim et Gratouille - le crocodile - avaient un rôle important à tenir. Espérons que tu pourras avantageusement les remplacer.
Vois-tu, une bande, ou plutôt un tribu de kobold infeste la région et menace la sécurité de la ville. Ces scélérats ont aidé un vieux mage local à abattre une vieille tour magique hantée il y a peu et n'ont pas été payé en retour puisque la tour s'est effondrée sur ledit mage le tuant net. Sans paiement ils risquent de lancer des raids sur la ville... ta ville peut-être ?  »
Tommirick ne le laissa pas répondre espérant le destabiliser par une salve de questions et ainsi l'amener à répondre vrai.
« Notre tâche est de les convaincre de quitter la région. Mais j'imagine que la baronne t'as déjà expliqué tout ça non ? Si tu n'es pas du coin, tu l'as connu comment d'ailleurs ?
Mais surtout, as-tu des talents en diplomatie ? Ou en combat si les choses tournent mal ?
Les kobolds sont de féroces adversaires, la baronne ne semble d'ailleurs pas les chérir, mais ta présence prouve qu'elle n'est pas anti-humanoïdes ? A moins que ce ne soit qu'une tolérance pour exploiter leurs talents ? »
Tommirick scrutait l'homme-rat pendant que les questions fusaient pour voir comment il réagissait à chacune d'elles.

je fais pas de jet de psychologie; je suis plus sur du full rp entre pj; sauf si vous me dites que c'est nécessaire

Modifié par un utilisateur lundi 29 août 2022 20:43:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lyrak assistait à la joute verbal avec une légère indifférence.
« D'toute façon la baronne nous l'a collé dans les pattes donc on a pas l'choix  »dit-elle sobrement
Afin d'aiguiller le nouveau venu sur ce que le groupe prévoyait de faire elle ajouta:
« On voulait allez à la forge pour acheter des armes et on a un coffre à faire ouvrir. Parait aussi qu'y a une vielle dans le coin qui peut avoir des infos sur les kobolds, ca s'rait bien d'la questionner. Après faut allez les voir pour qu'y ai pas d'embrouille avec eux cause la tour écroulé donc soit ils acceptent de rester sage soit on leur botte le train. »
S'adresssant à ses camarades elle continua:
« J'ai rien oublié? P'tête voir avec le temple pour des baguettes de soin non? Si la baronne prends en charge faut pas se gêner mais si on r'vient avec les poches pleines d'or je préfére rembourser plutôt que d'lui devoir une faveur. »

Alors que le groupe termine sa discussion, il voit le prêtre sortir avec une baguette dans la main.

« J'oubliais... La baronne m'avait dit de vous fournir une baguette de soins. Ne vous méprenez pas, les prochaines seront payantes, mais celle ci vous est offerte. » dit-il alors qu'il tend la baguette à la palladine. Il repart ensuite à l'intérieur du temple.

Le groupe se dirige ensuite vers la forge un peu plus au nord. Le bâtiment n'est pas très grand, et une épaisse fumée sort de sa cheminée. Lorsque le groupe y entre, une atmosphère étouffante les agresse, mélange de chaleur et d'odeur de sueur et d'alcool. Un petit comptoir sépare l'entrée de l'arrière boutique où un four en activité se trouve. Un humain se trouve à coté, battant le fer rougeoyant.

Perception (DD10)

Lorsque le groupe s'approche du comptoir, l'homme lève les yeux et arrête de frapper.

« Ouais ? Z'êtes qui ? J'vous ai jamais vu dans l'coin! » dit-il d'une voix rauque, de toute évidence éméché.

Perception (DD16)

Modifié par un utilisateur vendredi 9 septembre 2022 14:24:32(UTC)  | Raison: Non indiquée