Hell's Retribution
Acte I - Pour le bien de tous
Premier mouvement - Tomber sur un os.

« Salut tout le monde ! Bienvenue à cette célébration nocturne et illégale au sein du Palefrenier ardent ! La seule auberge de Remesiana qui ne craint pas le couvre-feu ! Toute personne qui a combattu à la bataille de Remesiana a droit à un remontant ! » lança Gelliano à l'assistance avec une voix joyeuse.

La scène était devenue habituelle. Depuis l'invasion, l'auberge du demi-elfe tieffelin le plus célèbre et le plus estimé de la cité de l'orgueil était devenu le lieu de détente, une soupape de sécurité nécessaire dans un univers de remise en cause des libertés. Le gouvernement laissait habituellement faire. Le peuple avait besoin de digérer la cuisante défaite face à la Glorieuse Reclamation, ses paladins et ses anges. Il fallait dire que le Palefrenier ardent était le principal refuge des mécontents quelle que soit la période considérée. Sous le gouvernement du Chéliax, l'auberge était un refuge pour les critiques de la maison Daelyr. Et maintenant que le gouvernement était tombé, la grande auberge était devenu un abri pour les mécontents de la grande réclamation. Quelle que fut le temps, les affaires de Gelliano "Wink" Tharbeck étaient toujours bénéficiaires.

Fondée dans un ancien relais de messagers, lequel avait été largement agrandi pour devenir le plus grand bâtiment du quartier de la Roue de Fortune, les histoires de marins racontaient qu'on pouvait y loger plusieurs centaines de personnes tellement la bâtisse semblait démesurée par rapport aux autres bâtiments du quartier. Cela dit, c'était sans doute très exagéré. En revanche, l'établissement était célèbre chez les marins comme les fermiers. Ce qui faisait que les produits du terroir comme de la mer y était d'une très grande qualité. La personnalité de l'aubergiste y était pour beaucoup. Particulièrement physionomiste, il se souvenait de chacune et chacun des clients avec qui il discutait. Charismatique et doté d'une excellente mémoire, il était toujours à même d'organiser un bon plan pour dépanner quelqu'un dans le besoin. C'était sans doute pour ça que quelqu'un comme le juge itinérant Eaque Chart était venu ce soir. Ce juge voyageait dans tout le Chéliax et avait certainement du voler sa licence à un clerc d'Asmodeus ivre dans une taverne. Mais il faisait partie de ces auxiliaires de justice qui travaillait dans l'ombre de l'Empire pour faire que les choses fonctionnent au niveau local. A la fois chasseurs de prime, notaire, écrivain public, comptable, juge et officiers d'état civil, ces corbeaux étaient un mal nécessaire. Dans la cité de l'orgueil, certains juges itinérants s'étaient fait une spécialité d'accompagner les équipages de corsaires en tant que commissaires pour veiller au respect des règles du tribunal des prises. Mais ce n'était pas le cas de celui-ci.

« ... et c'est pour cela que la Glorieuse Réclamation va contre les intérêts de la loi... » expliquait le juge d'un ton un peu morne d'un discours que vous trouvez trop long.

Il disait quoi déjà ? Qu'est-ce que c'était chiant ! Tout le contraire de Gelliano ! Impossible de se souvenir de la moindre bribe de ce que cet "orateur" vous avait raconté. Et pourtant... Vous êtes là... Une boisson la main... Vous êtes venus ce soir car vous en avez marre de cette Glorieuse Réclamation et de ces étrangers qui vous dictent votre manière de penser et des pseudos anges qui prétendent lutter "pour le bien"... Comme le nouveau discours du gouvernement... C'est peut-être l'alcool qui parle, à moins que vous n'ayez jamais fait preuve d'une grande ouverture d'esprit... Mais aussi oubliable et soporifique que ce discours vous ait semblé, il éveille un sentiment d'injustice en vous. Vous semblez avoir saisi l'idée maitresse en ayant oublié les mots qui l'enrobaient et cette idée évoque comme une sorte de sentiment de sagesse. En fait, il a raison ce type !

C'est un soir désormais ordinaire à l'auberge du Palefrenier ardent, mais ce soir vous êtes visiblement plusieurs à partager ce sentiment. Visiblement, ce Eaque Chart fait paradoxalement l'unanimité ou en tout cas il prêchait des convertis..

Modifié par un utilisateur jeudi 1 septembre 2022 15:46:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Thétys Heptane grimaça dans son verre en descendant une nouvelle gorgée du brandy bas-de-gamme qu'elle avait commandé auprès de ce cher Gelliano. Un peu d'argent en poche, elle aurait pu sans doute se permettre de viser plus haut que le bas de l'étagère, mais quoi qu'elle boive l'alcool avait toujours un arrière goût de fumée et de fer. La grimace de la gnome s'accentua en entendant le juge Chart terminer son discours. "Contre les intérêts de la loi", il avait de ces formules! Loi ou pas, la Réclamation avait les armes, armures et les hommes pour faire imposer sa volonté, et les raclures qui se prétendaient protecteurs de la cité n'avaient pas l'air enclines à les en empêcher.

Une pulsation douloureuse résonna sous le crâne de Thétys, comme une pointe enfoncée dans son oeil aveugle dont l'impact se diffuserait jusqu'à sa mâchoire, mais la rage amère noya la douleur. Elle baissa les yeux sur l'anneau qu'elle portait au doigt, le même qui masquait la lame dans son dos ou les dagues qu'elle gardait un peu partout.
Cristabel...

Chart avait raison, mais en dehors de grands discours, on ne pouvait pas dire que le juge avait grand chose à apporter. Ce n'était pas comme si Thétys avait besoin d'être convaincue...si elle avait pu redécorer les murailles de la ville avec les cadavres des paladins et des nobles en claquant des doigts, elle s'en serait usée les phalanges.

Ses macabres réflexions furent interrompues lorsqu'elle repéra un visage à la fois familier et à la compagnie tolérable. Elle bondit à bas de son tabouret, verre de brandy à demi vide à la main, et alla s'installer à proximité de Francesco Alcane.
« Bonsoir Francesco. Venu écouter les discours du juge? Ou bien il y a autre chose qui t'amène au Palefrenier Ardent? »

Modifié par un utilisateur dimanche 25 septembre 2022 19:16:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Thétys étrécit un oeil, un tic dont elle ne parvenait pas à se débarrasser depuis la bataille. Le sous-entendu dans les paroles de Francesco ne lui avait pas échappé, et elle n'appréciait pas particulièrement l'idée qu'elle soit trop impulsive pour réussir quoi que ce soit.

Si elle était honnête avec elle même, elle devait bien admettre qu'elle avait parfois tendance à se laisser emporter. Mais elle n'était pas stupide pour autant, ou incapable de concevoir un plan.
« Hum. Sur un point de loi litigieux, certainement pas. Mais si tu es là, c'est que tu as pu le sentir comme moi. La ville est en ébullition, et tôt ou tard, quelque chose va céder. Et crois moi...donne une bonne raison au peuple, et je suis sûre que les volontaires se présenteront d'eux mêmes. Y'avait bien des volontaires pour défendre ces raclures de Thrune, c'est loin d'être une bonne raison pourtant. »

La question de Francesco la pris au dépourvu, et la gnome haussa un sourcil curieux, avant de demander avec un demi-sourire.
« Mon cher Francesco, es tu en train de me demander la recette d'une révolution? »

Malgré la pointe de sarcasme dans sa réponse, la question avait touché juste, et les pensées de la gnome tournaient à toute allure.
Serait-ce si difficile...? De quoi a-t-on besoin, vraiment, pour amorcer les feux de la révolution?

Modifié par un utilisateur dimanche 25 septembre 2022 19:17:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Thétys était plongée dans ses réflexions lorsque l'assemblée entra en effervescence, les remarques fusant de toute part. Elle fronça un sourcil et serra le poing qui ne tenait pas son verre, s'efforçant de ne pas briser de nouveau quelque chose qui appartenait au Palefrenier Ardent. Mais malgré tous ses efforts elle ne parvint pas à se maîtriser complètement, lançant au chasseur, au marrant et à leur compère.
« Daelyr, croisés ou l'empire...c'est une botte, en fin de compte! Je ne sais pas pour vous, mais j'ai pas tellement le goût de la lécher, qu'elle ait un arrière goût de sel, d'eau bénite ou de souffre! »

Elle se détourna, reprenant à l'adresse de Francesco, alors que la musique de la "Chaussée des pierres noires" résonnait dnas la salle commune, apaisant un peu ses nerfs à vif, et étouffant les échos de la bataille de Remesiana qu'elle pouvait encore entendre.
« Tout le monde est en colère...mais personne n'a de direction. Ou n'ose; peut être. »

Thétys soupira, et termina son verre, laissant le brandy lui brûler la langue et la gorge. L'alcool n'avait jamais vraiment l'impact qu'elle espérait, mais cela ne l'empêchait pas de profiter des occasions qu'offrait le Palefrenier Ardent dès qu'elle en avait l'occasion.

Le fait que Francesco ne l'avait pas arrêté ne lui avait pas échappé, cependant, et le regard de la gnome s'aiguisa, alcool ou pas. Elle se pencha vers l'aphorite, poursuivant à voix basse.
« Je ne pensais pas qu'on serait du même avis, sur le fond. Soyons honnête, il y a tout à faire. Que ce soit contre la Réclamation ou l'Empire, nous n'avons ni le nombre, ni l'équipement, ni les moyens à notre avantage. Tout ce que nous avons c'est notre connaissance de la ville, et une cause.

Il y a énormément à faire, mais je dirais que le point de départ est: trouver un lieu sûr, et nous organiser. Savoir sur qui on peut compter pour monter quelque chose, qui sera fiable.

Ensuite...je partage ton avis. Il nous faut un symbole. Il faudra qu'on en discute plus en détail discrètement. Mais pour que qui que ce soit se rallie à ce symbole, il faudra prouver deux choses. D'une, qu'on est une meilleure option que le régime en place. De deux, que ledit régime n'est pas capable de tenir ses engagements et n'est pas aussi fort qu'il veut en donner l'impression...De toutes façons, il y aura des cibles prioritaires à neutraliser si on veut qu'une véritable révolte ait une chance. »

Elle esquissa un sourire, mais ce dernier n'atteignit pas ses yeux, le bleu cobalt tout aussi froid que le gris laiteux de son oeil blessé.
« Qu'en dis tu Francesco? Bon départ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 6 octobre 2022 13:11:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

Francesco écouta attentivement la gnome.

« Oui, il y a beaucoup à faire, et si certains dans la Famille pourrait nous soutenir, je ne pense pas que ma sœur veuille l'impliquer dans son ensemble. Si on veut recruter en son sein pour cette entreprise, il va falloir être prudent à qui on parle... Pour un lieu, faute de mieux, on peut commencer avec l'arrière salle de mon atelier. Ce n'est clairement pas sécurisé, mais on pourra y travailler, de concert.
Reste la cible initiale... dans ces temps chaotiques, j'avoue être un peu perdu moi-même sur comment attaquer ce problème. Tu as raison : il nous faut plus de personnes pour mettre en branle quelque chose... »

Francesco fut justement interrompue par une jeune fille. Il ajusta ses lunettes chromées pour l'étudier rapidement. Il la connaissait, mais avec un doute sur ce visage. Soudain, ça lui revient : la promise de Silventus. La mémoire lui revint, encore qu'il connaissait peu les tenants de la relation : c'était surtout Annah qui tirait les ficelles pour les unions arrangées. Si cette fille avait été promise, c'était une marque de confiance, tant en la personne qu'en ses compétences. Francesco n'avait pas un amour débordant pour Annah, mais il reconnaissait qu'elle savait y faire. Il y avait peut-être quelque chose à en faire... Sautant sur l'occasion, Francesco répondit :

« Pas de problème. Séréna, c'est cela ? Reste avec nous je te prie : Thétys fait partie de la Famille, comme tu peux encore le faire, malgré la situation.
Attable toi avec nous. Si tu as faim, tu peux commander, je couvre les frais.
La situation n'est pas très agréable, ni claire, mais Thétys et moi-même discutions justement de ce qu'on pouvait y faire. Tu as dû apprendre pour Silventus, je suppose, non ? Les croisés n'ont pas trop fait dans la demi-mesure lors de la prise de Remesiana... Comment tu te sens ? »
La compassion affichée de Francesco envers la mort de Silventus était feinte, mais c'était surtout une manière de jauger la nouvelle arrivante. Il savait que leurs fiançailles étaient arrangées, mais cela ne voulait pas dire qu'il n'y avait pas des sentiments entre eux, et il ne savait pas trop comment Séréna envisageait son futur sans son promis, ou sa relation avec les Alcanes dans leur ensemble. D'une certaine manière, Francesco lui tendait une perche, et il attendait de voir si elle allait la saisir avec conviction, ou au contraire la refuser et aller de son côté.

Rhédal, comme à son habitude, avait rejoint le palefrenier ardent pour prendre un ou deux verres à discuter avec le crâne qu’il posait en face de lui. Il aimait cet esprit de contestation qui flottait dans l’auberge et se délectait des propos qui critiquaient, autant l’ancien gouvernement que le nouveau.

Le son d’une flute se fit entendre. Dès les premières notes, il reconnut l’air La chaussée aux pierres noires !?! Cela devait faire quoi ….. 8, 10 ans que tout Remesiana et surtout les dockers la chantait.
Sur la scène, un homme équipé de plusieurs masques se donnait en spectacle. Pourquoi avoir choisi le masque de tristesse alors que l’air de la flute envoyait dans l’air des notes plutôt joyeuse

D’un coup, il se décida, il ne pouvait résister à la tentation. Après un « Attends-moi là, je reviens »en direction du crâne, auquel un « et où veux-tu que j’aille ? » répondit, il se dirigea vers la scène et passa discrètement derrière l’artiste. Encore dans la pénombre, il créa un double de lui, puis ils s’avancèrent de concert parfois mimant le labeur des marins, parfois effectuant quelques pas de danse en harmonie avec la musique. Restant, tant qu’ils le pouvaient, en retrait du barde pour ne pas occulter sa prestation.

L’intérêt d’une scène était qu’il pouvait observer l’ensemble de la salle sans trop le montrer, alors que, par une ironie subtile, il pouvait être le centre de l’attention. Il aperçut même une tablée où il reconnut son contact avec la famille Alcane Avec un prénom qui sentait, le sud….. Francesco accompagné d’une jeune gnome C’est étrange, j’ai l’impression de l’avoir vu. Non. Elle lui ressemble mais ce n’était pas une gnome . Il poursuivait ses pas de danse, toujours imité par son jumeau, se laissant emporter par le tempo. Tiens une femme vient de les rejoindre. Un coup doit se préparer .

Les deux danseurs se reculèrent avec une parfaite coordination puis disparurent dans la pénombre. A nouveau seul, Rhédal récupéra sa bouteille, son verre et son crâne puis se dirigea vers la tablée familière.

« Messire Francesco, mesdames, puis je me joindre à vous ? » Plutôt habitué à l’intimidation, avec son physique hors norme, il arborait l’air le plus engageant qu’il pouvait donner et déposa la bouteille sur la table, attendant une réponse qu’il espérait positive. « En ces temps où plus rien ne fonctionne vraiment, peut être avez-vous un petit travail pour moi et maître Dane? »

Francesco acquiesça aux suggestions de Thétys.

« On retombe sur l'idée d'un plan nécessaire... »

Put-il dire avant d'être interrompu par Séléna. Francesco eut un crispement de la lèvre supérieur, son sourire à lui, devant la réaction outrée de Thétys à se faire traiter de "Dame". Il ne voulait pas attirer sur lui la colère de la gnome, aussi se retint-il de rire aux éclats. Mais la jeune fille ne sembla pas prendre la perche au vol, juste botter en touche. Qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ? C'était Annah qui gérait ces situations, et Francesco n'aimait pas les gérer. Il voulait des choses claires, carrées, des engrenages qui s'emmêle pour aller d'un point A à un point B. Les mortels étaient si... chaotiques. Elle voulait une chance d'être Alcane, ou pas ?

« Ce n'est effectivement pas le lieu approprié, ni la bonne personne je pense. Pour discuter de Silventus et de votre cas, il faudrait voir la Matriarche Annah. Je peux, toutefois, intercéder en votre faveur si jamais vous voudriez faire quelque chose contre le régime en place, comme vous l'avez si bien proposé à Thétys : "si je peux vous aider d’une quelconque façon à étouffer ce chagrin, vous pouvez compter sur moi". »

Avant de pouvoir expliquer sa pensée à la jeune fille, il fut interrompu par un tiefling. Décidément, le palfrenier ardent méritait sa réputation d'être le point de rendez-vous de la ville...
Celui-là n'était pas un membre de la famille. Il y avait une paire de tieflings dans la famille, dont une sœur heptane, mais ce n'était pas celui-là. Francesco mit un moment à le remettre. Ah, oui, Rhedal, et son familier de crâne volant Dâne. Un gars particulier ce Rhedal, pas exactement un enfant de cœur, mais efficace et surtout avec beaucoup de ressources. "Messire". Cela faisait toujours plaisir à Francesco qui avait l'ambition familiale de devenir noble, et cela le mettait toujours en de meilleures dispositions. Rhedal devait le savoir. Francesco réfléchit rapidement...

« Bien sûr, asseyez-vous avec nous. Je vous présente ma "cousine", Thétys Heptane, et Séréna, qui devait devenir une Alcane jusqu'à la prise de la ville et le meurtre de son promis. Les filles, voici Rhedal, un "régulier" de la Famille en matière de récupération d'objets.
Un travail pour vous... Je ne pense pas. À moins que ça ne soit du bénévolat pour redonner un certain ordre en ville, voire un ordre certain... Cela vous intéressait-il ?
D'ailleurs, Séréna, vous en pensez quoi de titiller les puissants ? »

Francesco avait un germe de début de plan. Séréna était d'après ce qu'il avait retenu une combattante magique de qualité, et Rhedal avait des ressources insoupçonnées. Et Francesco n'avait pas encore commencé à épuiser la réserve de celles de Thétys. À eux quatre, ils avaient de nombreuses connaissances sur la ville, sa manière de fonctionner, et les mains pour commencer à griper les rouages qu'il fallait. Il manquait peut-être une aide supplémentaire, quelqu'un capable de tisser un lien entre eux... Francesco leva la tête de la discussion en cour pour regarder la salle : il cherchait une aiguille, mais le palfrenier ardent était une bonne botte de foin pour ça... Il fit appel au pouvoir des Runes en lui en agitant d'une manière précise, mais instinctive, les doigts de sa main gauche.

Francesco lance Discern Secret sur lui pour chercher un autre larron convenable dans la salle...

Alors que Rhédal s'imposait à la table de Fransesco, Thétys et Séréna, la musique du barde se tut. Le barde reçut quelques applaudissements émus... Et commença à récolter les pièces que la salle voulait bien lui tendre... Il était flanqué d'un... videur ? Portant un masque comme lui... Si ce n'est que vu la carrure du bonhomme, il ne donnait certainement pas dans la dentelle. Aucun des deux personnages ne semblait armé, mais le barde portait une sorte de canne.

Ce dernier ne perdit pas de temps et commença à aller voir le groupe qui échangeait plus avant... Il échangea quelques mots avec eux. Il sembla recueillir l'assentiment de deux personnes, mais le troisième secoua la tête et ne tarda pas à se lever et quitter les lieux.

Après ce demi-succès, le barde s'approcha de votre table.

« Salut la compagnie... Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer votre pas de danse pendant mon numéro, ainsi que ce crâne... Vous pouvez me nommer Giacomo Larcheros... Je suis un modeste musicien. De tels talents sont intéressants... Je vous observe tous depuis le début... Vous ne dissimulez guère vos intentions, mais vous avez l'air plus doués que la moyenne... Si vous êtes sincères... Je touche une commission pour inviter des gens de talents à une réception privée dans un des salons ici à l'étage. Vous pourriez trouver cela intéressant sur le plan financier... Comme sur le plan de vos petits projets... » proposa le barde.

« Je suis autorisé à répondre à quelques questions si votre décision le nécessite mais, je ne peux vous communiquer son nom ou son affiliation avant que vous ne le rencontriez. Simple précaution... Les bons usages... Tout ça... Je suis sur que vous comprenez... »

Modifié par un utilisateur dimanche 9 octobre 2022 16:29:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Ce n'est pas un piège... Mais je sais qu'il est difficile de faire confiance à un homme qui porte, mais si vous vous fiez assez à cet établissement pour y parler si ouvertement de ce dont vous parliez... Vous pouvez demander au propriétaire des lieux de vous garantir la fiabilité de l'offre. Il confirmera que l'offre est sincère et il n'a aucun intérêt à orienter ses bons clients sur de mauvais payeurs.

Quant au "risque"... Voyez cela autrement... Vous parlez d'un projet déjà grevé d'un très gros risque... Voyez cette offre comme une façon de diminuer celui-ci... » répondit le barde en haussant les épaules.