Après le petit déjeuner, et après qu’Aerys ai déclaré sa motivation à faire tenir le camp lors de la convalescence de Gélik, Ileniel prit celle-ci à part pour lui parler discrètement.

« Vous pensez pouvoir gérer tout ce petit monde ? Il y a quelques caractères forts… Mais sans Gélik dans les pattes, les tensions devraient s’apaiser. Vous devriez vous assurez que l’on puisse défendre le camp en cas de visite non désirée. Trouvez des bâtons solides et faites les tailler en pieu. Donnez une petite leçon d’arme à ceux qui en auraient besoin, Jask, Sasha peut-être… »

Ileniel qui avait habituellement l’air assez optimiste et souriante, à l’exception d’hier soir, était cette fois-ci sérieuse et semblait avoir une idée derrière la tête.

Ileniel ravala sa salive lorsque Aerys demanda qui était son capitaine. Cependant, la demi-elfe ne se laissa pas déstabiliser pour autant, et elle repensa même agréablement à l’homme qu’était son supérieur.

« C’était un homme sévère, mais juste, et avec de grands rêves. »

Elle savait qu’elle devait rapidement se sortir de cette conversation, et le sujet était tout trouvé.

« Parlant de capitaine, nous allons certainement retourner sur les traces que nous avons vu hier, et potentiellement retrouver des survivants que nous supposons être le capitaine du navire qui vous a fait échouer ici. J’ai cru comprendre qu’il ne s’était pas fort bien conduit avec vous tous, alors, j’ai une petite idée pour le ramener ici vivant, et il faudra vous tenir prêt. Si mon plan foire… et bien, j’imagine qu’on s’en occupera sur place avec Marah, Joro et Océane. Mais je ferais de mon mieux pour que vous puissiez régler vos comptes avec lui, si tant est que ça soit bien lui. »

Son sourire optimiste revient sur son visage. Même si la suite des événements n’allait certainement pas lui plaire.

« Bon ! Je vais aller voir ce que me veut la dem… Gélik. Bonne chance Aerys ! Je compte sur toi ! »

Et c’est souriante qu’Ileniel tourna les talons pour se rendre vers la tente où se trouvait la demie-portion à grande bouche. Bien entendu, son sourire s'effaça peu à peu alors qu’elle approchait le dit lieu.