Karisa souffle un moment après le combat. Elle a eu de la chance, elle le sait, car le groupe est tombé sur une menace particulièrement sérieuse. Elle accueille les commentaires de Jetha et d'Erasmo avec le sourire en nettoyant sa lame pour la ranger dans son étui.

« Écoutez, je sais que notre alliance est relativement tenue hein. Comme je l'ai dit, je ne suis pas tombée de la dernière pluie. Mais Ayala est quelqu'un de parole et elle a toute ma confiance, pour bien des raisons. Si elle a conclu un accord avec vous, alors c'est à moi de tenir ma part comme je le peux. Je ne suis pas un poids mort, même si je n'ai manifestement pas vos qualité. Je n'ai même pas pensé à fuir. Je suis peut-être une voleuse, mais je suis surtout une varisienne : pour nous, la famille c'est extrêmement important, et je n'allais pas laissé tomber ma famille, Ayala et les autres filles, pour me cacher d'un danger. Bon, par contre, je ne vous mens pas : si la situation avait été plus critique, je ne serais peut-être pas restée plus longtemps. Merci pour la proposition, mais je vais rester avec Ayala : comme je l'ai dit, c'est ma famille d'adoption, et bien plus. Par contre, clairement ces sous-sols sont trop dangereux pour notre petit gang. Ayala va peut-être devoir revoir sa copie... »

Karisa accompagne ensuite le groupe dans l'exploration du repaire des derros, grimaçant de voir tant d'ignominie qui dépasse l'entendement pour une jeune femme qui a pourtant une morale peu à cheval sur les principes. Toutefois, à la question de quoi faire des prisonniers, Karisa intervient.
« Revenir jusqu'au camp de base serait trop long et dangereux, avec les diables qui restent et tout. Mais si les derros enlevaient des habitants de Magnimar, il doit y avoir un passage permettant d'y aller discrètement pas très loin : ils ne pouvaient passer par les étages supérieurs pour trouver leurs victimes. S'il y a un passage, alors ça pourrait nous aider à tous sur la discussion de l'après exploration, n'est-ce pas? »

L'armure des derros est de taille P, donc inutilisable pour des créatures de taille M.

Essayant d'être discrète, utilisant un moment de solitude et tournant le dos aux autres non-éclaireurs, Vassilia sort le fragment du Sihedron en sa possession et essaie de se concentrer dessus. Au début, rien ne se passe, mais elle ressent finalement une légère impulsion vers le mur sud de la grande pièce. Mais peut-être l'a-t-elle rêvé.

Possible de refaire le jet de perception DD 30 (20 pour Vassilia), voir faire un take 20 si vous passez 30 minutes pour ça.

Quant à Jetha, alors que les éclaireurs discutent du sort des prisonniers avec Karisa et que Vassilia tâtonne le mur sud, elle commence à suivre, seule, les très légères traces de pas bottés qui reviennent vers le passage nord dont les Éclaireurs provenaient, avant de partir vers le passage Est que les Éclaireurs n'avaient pas encore emprunté. Jetha remarque que les empreintes, si elles sont légères, laissent une légère coloration humide, difficilement visible.

Intriguée par les traces étranges qu'elle trouve sur le sol, Jetha suit la piste jusqu'à arriver au passage nord. Elle hésite d'abord à s'y enfoncer, puis le souvenir du combat contre la Magister lui revient douloureusement en mémoire. Si ces tunnels comptent d'autres créatures de ce genre, elle n'est clairement pas de taille à les affronter seule. Sans compter qu'il pourrait y avoir des pièges ou tout autre mauvaise surprise du même genre. Non, mieux vaut privilégier la prudence. Jetha fait alors demi-tour et rejoint ses compagnons.

« Il y a des traces étranges sur le sol, je n'arrive pas à savoir ce que cela peut-être. L'un des derros a disparu et les traces mènent dans une partie des souterrains que nous n'avons pas encore explorés. Je me méfie d'éventuels monstres encore en vie, qui est prêt à venir explorer avec moi ? Ou alors on attend que Vassilia ait fini d'inspecter les lieux, mais on ne sait pas si ce derro c'est juste fait trainer par une créature ou s'il est parti sonner l'alerte. Personnellement je préconise d'intervenir vite. »

Céliane acquiesce et suit les autres membres du groupe. « Espérons que nous ne croiserons pas une autre de Derros, car leur résistance à la magie est on ne peut plus frustrante. » Sur ces mots, elle avance sur ses gardes, ne tenant pas à devoir rejouer au secouriste.

En entendant tout de suite cette voix, erasmo se mit à chercher la pièce dans son ensemble avant que la précision de ses lentilles lui révèle une créature cachée dans les ombres qu'il montra au groupe.

"Oh, un ghast lacedon, une goule aquatique améliorée qui se cache très bien dans les ombres et aime manger des cadavres. Elles sont réputées pour avoir une aura de puanteur autour d'elle sur 3 mètres qui rend malade, des attaques naturelles paralysantes et pour finir le tout, transmettent la maladie des goules.

Erasmo prépare son arc mais n'attaque pas immédiatement.

"Mais normalement elles sont aussi normalement connues pour être assez fragile comparé à notre force de frappe"

Erasmo se tient toujours prêt mais n'agira pas tant qu'il ne captera pas la moins agressivité d'un des membres présent ici ou de la goule.

Son bouclier toujours en main, Jetha se redresse et scrute les alentours dans l'espoir d'apercevoir le lacédon. En vain. Son odeur mise à part, il faut lui reconnaître un talent certain pour la discrétion.

« Les morts nous sont généralement hostiles, aussi vous comprendrez aisément notre méfiance à votre égard. »

Lorsqu'elle s'exprime, sa voix se veut apaisante. Mais elle n'a jamais été très douée pour rassurer les gens, et son ton se révèle plus dur que ce à quoi elle s'attendait. Elle lève alors sa main droite en signe de paix, espérant rattraper sa bavure.

« Vous semblez cependant être du genre raisonnable, et ne pas porter les monstres qui hantent ses souterrains dans votre cœur. Je crois possible une entente, mais j'ai cependant plusieurs questions à vous poser. »

Elle se tourne vers Erasmo pour mieux suivre son regard, et enfin repérer où se cache la créature, mais c'est définitivement peine perdue.

Ses yeux valent infiniment mieux que les miens, songe-t-elle. Logique, pour un archer. Elle reprend :

« Tout d'abord, quel genre de marin possède une rapière magique, ainsi qu'une armure magique ? Et quand avez-vous donc fait naufrage ? Pourquoi un bateau qui coule à proximité de la ville n'a pas déjà fait l'objet de recherches ? Votre nom ne m'évoque rien, avons-nous affaire à un marchand, un corsaire ou bien un pirate ? Je ne vous jugerai pas sur votre espèce ni sur votre régime alimentaire, bien que cela n'engage que moi et pas les autres membres de notre groupe, en revanche j'aime savoir avec qui je négocie. »

Jetha s'avance alors d'un pas, toujours sans volonté de se montrer hostile.

« Et surtout, pourquoi est-ce qu'une créature aquatique, morte-vivante de surcroît, a besoin de notre aide pour plonger sous l'eau ? »

« Si vous avez trop de culpabilité, ramener cette broche n'est pas une bonne idée et cela vous fera mal comme le navire. Votre demande... Si c'est un piège... Il est grossier... Si ce n'est pas un piège... Votre demande est n'a pas de sens pour nous. Vous pouvez toujours pactiser avec un des diables de cette bâtisse. Ils sont ravis de passer des pactes... » dit Mors qui n'avait pas grand chose à raconter.

Pactiser avec un mort-vivant était un peu trop pour lui.

Modifié par un utilisateur samedi 11 mars 2023 21:47:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Étant arrivé à un point où il est évident que Lockerbue ne peut rien pour les Éclaireurs et que les Éclaireurs n'ont pas exactement envie d'aider une créature maléfique, mais étant aussi dans l'incapacité de vaincre l'élusif roublard, les Éclaireurs décident d'ignorer le lacédon, ce qui l'arrange tout autant. Celui-ci récupère le cadavre du derro et plonge dans l'eau stagnante et noirâtre restante dans cet ancien réseau d'égouts. Les Éclaireurs en profitent pour rapidement faire le tour de ce niveau. Ils explorent méticuleusement le reste du niveau. Un tunnel dans la pièce précédente va vers l'est pendant plusieurs centaines de mètres. Les éclaireurs font demi-tour au but d'un moment : ce tunnel est certainement une chemin permettant de retourner sur Magnimar, mais ils ont encore à faire avant d'aller dans cette voix.

Ils retournent donc à la grande salle des derros où Vassilia était occupée à chercher une ouverture contre un mur qui n'avait aucun détail. Ceux qui la connaissent pouvaient se demander pourquoi la jolie arcaniste s'intéressait tant à un mur nu, mais quand elle se retourne en bougeant un petit mécanisme permettant d'ouvrir une porte jusque là totalement cachée, elle arbore un immense sourire. Mais celui-ci est de courte durée : dans la pièce derrière la porte, dans une alcove à l'est, se trouve le cadavre d'une abomination, avec trop de pattes, trop d'yeux et une forme vaguement ressemblante à une araignée d'un mètre cinquante de diamètre.

Connaissance Exploration Souterraine DD 14:

C'est le cadavre d'un shriezyx, une aberration qu'on rencontre parfois dans les ruines thassilonienne.
Connaissance Histoire DD 14:

Les shriezyx ont failli raser la jeune Magnimar en 4623 AC après qu'une ouverture dans l'Irespan ait ouvert sur une salle avec une nuée de ces créatures. Le maire avait ensuite banni l'exploration de l'Irespan et l'exploitation de sa pierre, ban toujours appliqué actuellement.

Le groupe avance prudemment dans la pièce secrète, avec un escalier descendant encore et encore pendant presque une centaine de mètres. Vassilia ressent une poussée de plus en plus forte, mais ceux qui cherchent des traces de magie dans l'escalier perçoivent les traces d'un puissant enchantement de transmutation qui se serait arrêté il y a quelques instants.
Connaissance Mystère DD 28:

Vous reconnaissez les derniers instants d'un puissant sort de stase temporelle. En ouvrant la porte, la stase a été terminée. Quoiqu'il y ait par ici, ça n'a pas dû bouger depuis la Chute de la Pierre-Étoile...

Au bout d'une certainement de mètres de dénivelé, les Éclaireurs parviennent enfin dans une petite salle. La salle est éclairée par d'innombrables cristaux dorés et lumineux au plafond en voute. Le dome entier est peint en rouge et en or, représentant les jours glorieux de l'ancien Thassilon. Les pigments sont extrêmement vifs et colorés, comme s'ils venaient d'être déposé. Un autel en forme d'étoile à sept branches repose au milieu de la pièce. Sur l'autel, une gravure d'une étoile à sept branches a été faite sur le bloc plus large de pierre. Dans l'une des encoche de l'étoile gravé se trouve un morceau de métal noir. Mais cette vue joyeuse est de courte durée.

Trois aberrations en forme d'araignée, deux de taille humaine et une autre de la taille d'un ogre sont présents. La grosse s'adresse à vous en commun via la magie pour exiger votre départ de cette zone réservée à Azlanist, mais la discussion est de courte durée quand ses sbires vous attaquent de concert, comme dirigés mentalement par la grosse. Si les shriezyx font peur, vous savez qu'ils ont énormément peur du feu, mais la grosse araignée renverse cette peur et parvient même à s'en protéger via la magie. Le combat qui suit est dantesque, et tout le monde donne tout ce qu'il a pour parvenir, enfin, à vaincre les shriezyx et leur reine. Fatigué, totalement vidés, en grande partie blessés, mais vainqueurs, ils peuvent se saisir de leur second éclat du péché.

Merci de me dire qui prend l'éclat (et se prend la malédiction ).
Remontant à la salle des derros, le groupe décide d'essayer de trouver un passage plus sûr vers Magnimar : remonter tous les étages dans cette condition n'est probablement pas une bonne idée, même pour Karisa. Arrivant au bout du tunnel vers l'est, il débouche vers des cavernes naturelles. Trouvant les traces des derros, Jetha parvient à trouver une entrée secrète. De la caverne, la porte est évidente et s'ouvre facilement dans les égouts de Magnimar. Mais elle est très difficile à trouver du côté des égouts. Sans être très familiers avec le réseau d'égouts de Magnimar, les éclaireurs arrivent sans trop d'encombres à en sortir.

Enfin à l'air libre après presque 2 jours complets d'efforts, mais d'efforts récompensés, c'est l'heure du bilan, et des questions avec Karisa et les trois anciens prisonniers des derros avec vous.

Attendez un peu avant d'aller où que ce soit, mais vous pouvez discuter avec Karisa et/ou les autres pnjs présents

La victoire, enfin ! Les abominations arachnides gisent au sol, vaincues, et les éclaireurs atteignent l'objet de leur victoire sans avoir perdu un seul d'entre eux. Jetha n'oublie cependant pas qu'ils ont à plusieurs reprises frôlé la catastrophe, et cet affrontement, bien qu'il marque la fin de leur mission, la laisse à la limite de l'épuisement. Combien de coups a-t-elle enduré aujourd'hui ? Quand on aime on ne compte pas, c'est certainement ce qu'elle se serait dit en temps normal, mais elle se sent actuellement trop lasse pour faire de l'humour.
Les éclaireurs s'avancent dans la salle et Jetha peut enfin admirer les fresques peintes par les artistes du passé sans devoir lutter pour défendre sa vie. Ce sont des œuvres splendides et qui suscitent en elle une émotion qu'elle ne saurait décrire. Depuis combien de temps le coeur de ces gens a cessé de battre ? Leurs os sont redevenus poussière il y a bien longtemps, et pourtant ces formes, déposées sur les murs à l'aide d'une quelconque matière magique, témoignent toujours de cette grandeur qui fut la leur. Depuis quand date la civilisation varisienne ? Il ne s'agit probablement que d'une goutte d'eau face à cet océan qu'a été le Thasillon. Et comment ont-ils disparu ? Et pourquoi ? En suivant du regard les contours de l'autel, Jetha ne cesse de s'interroger.

« Je crois que moi aussi je vais finir par chercher à apprendre cette langue », dit-elle à voix basse.

Puis son attention se reporte sur le bloc de métal noir. Probablement l'éclat. Il vaudrait mieux, car elle ne se sent pas de taille à affronter un énième monstre sorti tout droit d'un cauchemar.
Vassilia semble leur confirmer qu'il s'agit bien de ce qu'ils sont venus chercher. Fidèle à elle-même, elle semble prête à faire reposer le risque de la malédiction sur ses épaules. Mais ce serait injuste : Vassilia a fait sa part, comme tout le monde, et le groupe pourrait encore avoir besoin de son expertise. Mieux vaut sacrifier une guerrière épuisée qu'une belle tête bien pleine et puis, n'est-elle pas censée être le bouclier des éclaireurs ?

« Je porterai l'éclat, » déclare-t-elle d'un ton décidé.

Après avoir reçu l'étui, Jetha l'accroche à une des poches de sa tenue, sous son armure, consciente d'à quel point cela serait préjudiciable pour les éclaireurs si elle venait à le perdre.



Peut-être est-ce ce dernier affrontement, qui est définitivement le combat de trop, mais Jetha ne se sent pas très bien. Les efforts nécessaires pour s'extirper du dédale souterrain lui coûtent le peu d'énergie qu'il lui reste, et elle est obligé de s'arrêter fréquemment pour reprendre son souffle.

Et ça se dit guerrière, se morigéne-t-elle.

Tout en serrant les dents elle se force à accélérer l'allure, pour ne pas ralentir le groupe plus que nécessaire. Elle ne force pas au point de se blesser, mais presque. Avoir conscience de ses limites est incontestablement un atout dans ces conditions, tout comme la sagesse de ne pas vouloir les repousser au vu de son état d'épuisement.

Vivement qu'on sorte d'ici, se dit-elle. Ces souterrains commencent à m'énerver.

C'est donc pour son plus grand plaisir qu'elle constate que les grottes humides et glauques débouchent sur les égouts. Est-ce qu'ils y ont gagné ? Rien n'est moins sûr, mais au moins se rapprochent-ils de la surface.
Enfin, les éclaireurs l'atteigne, cette fameuse surface. L'air n'est pas plus doux que d'habitude, mais après plusieurs jours passés dans les souterrains Jetha à l'impression d'inspirer un nectar divin. Ils ont affronté la mort à plusieurs reprises et ils ont survécu, ça vaut bien une tournée générale à la taverne n'est-ce pas ? À condition que quelqu'un l'invite, bien entendu.
Vassilia sort alors un de ses grimoires et commence à faire les comptes. Ah oui, la part de la voleuse. Un sursaut d'agacement envahi Jetha.

« Vassilia, ma belle, on ne va pas faire ça maintenant ? Tout le monde est mort de fatigue, on est au beau milieu de la rue et ces braves gens, » ajoute-t-elle en désignant les prisonniers des derros,« attendent pour rentrer chez eux. Procédons plutôt dans l'ordre des priorités : d'abord les accompagner jusqu'au poste de garde le plus proche pour qu'ils puissent enfin rejoindre leur famille puis nous occuper un peu de nous. On ne va pas débuter les comptes en pleine rue alors qu'on pisse tous le sang. Karisa n'aura qu'à nous rejoindre plus tard, après avoir elle-même reprise des forces. »



Lorsque les éclaireurs finissent pas se remettre en route, Jetha insiste pour ouvrir la marche. Si cette pause semble d'abord lui avoir fait du bien, elle ne tarde pas à trainer à nouveau la patte mais insiste pourtant pour rester en première ligne. Le soleil est à son zénith et les rues sont bondés. Jetha doit parfois se frayer un passage tout en ignorant les regards qui se posent sur son armure couverte de crasse et de sang séché, mais après l'horreur des souterrains tout ce soleil et cette vie l'apaisent. Un mouvement sur sa droite ne tarde cependant par attirer son attention. Elle tourne la tête, surprise, et scrute la ruelle devant laquelle elle vient de passer. Deux personnes la dévisage, apparemment interrompues en pleine conversation. Gênée, elle bredouille une vague excuse et poursuit son chemin. La fatigue lui joue des tours, voilà tout.
En périphérie de son champ de vision, une ombre semble bouger sur un mur. Elle l'a regarde brièvement. Rien bien sûr, ce n'est qu'une ombre. Le soleil cogne contre son casque. Elle est épuisée, et que sous son armure. Elle doit probablement empester. Il faut qu'elle se repose.
Elle poursuit sa route, sans prendre garde à su les autres éclaireurs la suivent ou pas. Il faut qu'elle aille dormir. Non, d'abord s'occuper des prisonniers. Elle ne sait plus trop en fait. Confuse, elle s'arrête au milieu d'un carrefour. Un homme depuis une charette lui crie de s'avancer, mais elle ne l'entend pas. Un grand frisson secoue soudain tout son corps et elle s'empare de son bouclier. Les yeux exorbités, elle se tourne vers l'avenue qui part sur leur gauche et pousse un cri d'alerte. Sa voix, asséchée par la soif, résonne dans le quartier, faisant s'arrêter les passants qui se demandent qui peut bien être cette folle qui hurle de la sorte. Mais Jetha n'a plus aucune conscience de leur présence. Tout comme ils ne peuvent avoir eux-mêmes conscience de ce qu'elle est la seule à voir. Devant elle, une maison est en feu, et une femme en pleurs est prostrée devant la porte. Elle appelle à l'aide, mais les gens là frôlent comme si elle n'était qu'une ombre, passant sans s'arrêter. Le feu se répand aux constructions alentours, et un véritable incendie commence à ravager la rue. Des fenêtres de brisent et des corps tombent, chutant sur plusieurs mètres avant de s'écraser sur le sol pavé. Horrifiée, Jetha se rend compte qu'ils n'ont pas sauté, mais ont été poussé. Depuis les hauteurs supérieures, des visages déformés au point d'en paraître grotesque crachent et mordent à l'attention de la la foule en contrebas. La porte de la maison est violemment dégondée et un humanoïde voûté se précipite sur la femme toujours prostrée. Il la saisit par les cheveux et la force à relever la tête, avant d'arracher sa gorge exposée d'un coup de dents. Partout dans la rue, des monstres similaires surgissent de toute part, sautillant à toute allure sur des pattes de chiens aux articulations impossibles. Leurs mains avides griffent les dos exposés des habitants, laissant trois profonds sillons sanglants dans leur chair, jusqu'à atteindre les os et briser leurs colonnes vertébrales. Un homme qui tente de fuir se fait brutalement plaquer au sol par une créature bondissante depuis un toit. Son cou se rompt sous l'impact et le monstre s'attaque alors à la peau de son ventre, arrachant ses viscères encore chaudes à grands renforts de grognements. Plusieurs de ses congénères ont d'ailleurs déjà commencer à dévorer leurs victimes, et les hurlements désespérés de ceux qui sont encore en vie masquent un temps le rugissement de l'incendie. Tétanisée, Jetha ne peut qu'assister, impuissante, au massacre qui se déroule sous ses yeux.
Alors qu'un monstre hurle en direction d'un groupe d'habitants terrorisés, il est abattu d'une flèche en pleine tête. Un cri de ralliement résonne depuis l'autre extrémité de l'avenue. Un groupe de guerriers tente de se frayer un passage à travers la masse de plus en plus compact des créatures. Un bel elfe aux yeux bleus décoche flèche sur flèche sur les monstruosités tandis qu'une silhouette massive entièrement armurée, brandissant une immense épée à deux mains, fend en deux toutes celles qui osent s'approcher. Une femme vêtue d'une longue robe verte brandit un bâton derrière eux, entourée d'une poignée de gardes, et chacun de ces gestes créé un mur de feu qui engloutit ses adversaires. Mais les pertes que les héros leur infligent n'ont pour seul effet que d'exacerber leur férocité. S'ils tuent des dizaines d'entre elles, ce sont bientôt des centaines de monstres qui accourent de toute la ville, puis des milliers. L'elfe, désormais à court de flèches, est emporté par des mains ensanglantées, et son visage ne tarde pas à être brandi comme trophée au-dessus de la ligne des monstres. Voyant cela, le guerrier enrage et tente de se rapprocher de sa dépouille, mais il est aussitôt mis à terre et les plaques de son armure lui sont arrachées une par une, exposant la peau noircie par la suie, avant qu'il ne ressente dans tout son corps la douleur d'une dizaine de morsures.
Il ne reste plus que la magicienne. Levant son bâton, elle tente de prononcer une dernière incantation mais les créatures la tardent aussitôt en pièces. Au loin, les plus hautes tours de la ville sont mis à bas par la force brute et la sauvagerie, et Magnimar pousse un dernier soupir avant de s'effondrer dans son propre sang, sa dépouille brisée aussitôt recouverte par un voile de cendres et de mort.

Modifié par un utilisateur mardi 28 mars 2023 18:18:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

Une fois que Jetha montre l'éclat de l'Avarice, Sheila réussit à la convaincre de lui prêter:
« N'ai crainte Jetha, je veux simplement observer l'éclat, et lui rajouter le pouvoir de la pierre ioun. Cela devrait améliorer encore plus les capacités de l'artefact, mais aussi annuler la malédiction de l'Éclat. »
Une fois l'éclat posé, Sheila rend l'éclat à Jetha qui se sent soulagée. Elle ne se voit plus comme une va-nue-pied à laquelle il lui manquerait un trône d'or, et elle voit beaucoup moins les autres personnes autour d'elle comme des voleurs. Néanmoins, elle a toujours cette impression désagréable que quelque chose ne tourne pas rond...

Par la suite, Sheila demandera de temps en les éclats pour faire quelques recherches, en particulier pour identifier le prochain éclat, mais aussi pour en savoir plus sur la magie de Thassilon et sur la manière dont les éclats pourraient être reforgés en un.

Karisa écoute avec attention les instructions de Mors et acquiesce.
« Je transmettrai à Ayala qui décidera de la suite des opérations. Je pense que nous avons là les prémices d'une bonne coopérations, mais il y a encore du chemin à parcourir je pense. Mais je fais confiance à Ayala pour comprendre son intérêt dans cette relation. Elle n'est ni bête, ni sans parole. » répond la voleuse avant de s'éclipser et de rapidement disparaître dans la foule.

Le maire semble extrêmement joyeux du retour de ses administrés, surtout que la menace a été vaincue et qu'il pourra très certainement en tirer bénéfice. Mors pense qu'il aura réussi à passer sous silence certaines choses gênantes et que, globalement, le maire n'a pas relevé les mensonges ou les omissions.
« C'est formidable d'avoir de si grands aventuriers dans les murs de notre charmante cité. Je suis souvent "On peut toujours compter sur le cœur des habitants de Magnimar pour se lever face à toute menace et en sortir vainqueur". Encore une démonstration de ma sagacité, avec mes remerciements.
Vous devriez conduire ces pauvres victimes au temple de Sarenrae, mais je comprends que vous soyez fatigués et mes services pourront faire cela pour vous. Elles sont effectivement dans un triste état.

Merci également pour votre proposition. Je n'ai actuellement aucune autre tâche qui pourrait requérir une aide de vaillants aventuriers comme vous, mais je saurais m'en souvenir, et je sais également comment vous contacter : soit par le biais des Heidmarch, soit en contactant le Cénotaph, n'est-ce pas ? »

« En Aklo, ça n'est pas courant ça. Il me semble que vous-même Mors parler couramment cette langue obscure, de même que Koriah Azmeren. Si vous voulez remettre ces documents à la loge plutôt que de les traduire vous-même, je demanderai à Koriah de s'en occuper. »