L'exploration des abords de notre camp se passe bien, les éléments que nous trouvons ne m'inquiètent pas plus que ça... C'est un peu prématuré de se lancer à la chasse au géant, surtout qu'on ne sait pas si ce n'est pas simplement une trace de passage.

Et ce n'est pas le bon moment pour faire ça, mais il faudra que je vienne entretenir l'autel que nous venons de trouver. Erixa m'indique que les bois et l'arc indiquent que le temple était à l'origine dévoué à Erastil, mais qu'il faudra faire des recherches pour savoir qui est la divinité qui l'a supplantée.



Je suis vraiment content de voir que le camp avance bien. Il semblerait que nous ayons eu un peu de chance lors du choix de notre lieu d'installation, mais il ne fallait pas bouder son plaisir, profitons des bienfaits de l'endroit et remercions les dieux de nous avoir aussi bien guidé.

Nous sommes triste de devoir dire au revoir à notre frère... Mais lui seul a eu les rêves, lui seul a éprouvé les visions, c'est donc qu'Apsu désire qu'il accomplisse cette mission seul. Notre mission à Erixa et à moi n'est pas terminé, donc nous ne pouvons abandonner, Van, Sekhba, Arslan et Elisif en écoutant notre coeur... Le devoir doit prévaloir sur tout... Et nous sommes rassurés de voir que Bîmi accompagnera Payam.



Il est maintenant temps de pousser un peu plus l'exploration de nos potentielles futures terres. Notre groupe prend de plus en plus l'habitude de voyager ensemble. Naturellement, nos deux éclaireurs travaillent ensembles alors que les protecteurs encerclent Arslan quelques pas derrière. Par moment, je me rends compte que les silences philosophiques de Payam me manquent un peu, mais je ne laisse pas la nostalgie embrumer mes sens...

Je prends la présence de lin comme un signe de plus indiquant que nous avons bien choisi la position de notre future colonie.

La présence des traces de loups indiquées par Sekhba et Elisif m'inquiètent quelque peu... J'écoute attentivement les propositions de la druidesse puis du colosse avant de répondre.
« Je ne sais pas si c'est possible qu'une colonie telle que celle qu'on veut mettre en place puisse vivre en paix avec une bande de loup... Surtout si elle contient des géants... Mais je suis du même avis que Van... Sceptique, mais je te fais confiance et reste en protection si nécessaire... Si ça ne tenait qu'à moi, je choisirais de les faire partir loin, si ce n'est pas possible, de les éliminer... En suivant la stratégie de Van... Pour peu qu'on ait des somnifères...? »

Sekhba avait pris plaisir à partager son rôle d'éclaireur avec Elisif. Cela le changeait de son avant garde solitaire. Mais alors que les choses se passe plutôt calmement Sekhba et Elisif repère des empreintes de loup. Cela ne plait pas du tout à Sekhba. Perplexe il écoute chacun donner son avis sur la question puis ajoute :

« Et bien, pour ma part je pense que si nous devons en venir aux mains avec les loups nous devrions tenter de répérer l'alpha de la meute. Il est possible que si nous le faisons tomber cela aura un impact sur la meute. Qui plus est je pense que ces créatures craignent le feu, allumer des toches et tenter de les garder à distance avec celles ci devrait nous permettre d'organiser le combat en notre faveur dans le cas d'un affrontement. »

Sekhba marque un temps d'arrêt avant de s’adresser à Elisif

« Je n'ai rien contre ces créatures crois moi, je n'ai rien de personnel contre elle mais je ne sais pas si nous pourrons les apprivoiser pour en faire un allié de notre colonie et je ne sais pas si les gens qui vont venir vivre ici vont partager ta vision de l'équilibre qui peut y avoir dans ces terres sauvages et naturelles. Je pense que ta vie est un exemple à suivre mais je ne suis pas sur que les attentions portées par Orlov et les colons coïncident avec ces visions de la vie dans la nature comme on l'entend. »

Modifié par un modérateur dimanche 28 mai 2023 14:26:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

J'écoute attentivement les arguments de la druide et je hoche de la tête de temps en temps pour la rassurer...
« Ton plan me va... De toute façon, ça ne change rien... C'est pas comme si on pouvait, nous, leur tendre une embuscade... Donc cherchons un endroit idéal pour que si ça vire à l'affrontement, ils ne puissent pas profiter de leur surnombre et allons chasser pour leur offrir un encas autour duquel discuter... »

Sa proposition n'avait pas fait l'unanimité, mais au moins, ils avaient un plan de repli. Si ça devait tourner au vinaigre, elle ne serait pas seule, mais au moins elle aurait essayé la voie pacifique. Elle avait eu un moment pour se préparer mentalement à la rencontre et avait sélectionné des mets de choix parmi les ressources qu'elle avait pu glaner les jours précédents. Elle ne voulait pas se louper.

Mais quand approcha la meute, elle eu une sueur froide. Les huits bêtes s'étaient montrées tout de suite, y compris ce qui devaient être leurs deux alphas, d'une taille bien supérieure à ce dont elle avait l'habitude. La créature était impressionnante, mais Elisif savait également que la confiance en soi était cruciale dans ce genre de moment. Le moindre signe de faiblesse ferait d'elle une proie. Elle se resaisit, gonflant la poitrine et faisant pousser une énorme paire de griffe pour se donner une consistance. Elle incanta également pour faciliter la communication, et s'adressa au loup en ce qui sembla un concert de grognement, hurlements et jappements.

« Moi, Elisif, voici ma meute. Nous avons chassé ce gibier et le partageons avec vous. Nous ne vous sommes pas hostiles, mais bientôt, beaucoup d'hommes viendront ici et vous chasseront. Je vous suggère de trouver un territoire plus loin, de l'autre côté des montagnes, c'est plus calme et le gibier ne s'est pas encore enfui. »

Le language guttural et résonnant des loups lui faisait naturellement prendre des expressions de visage fermes et des postures promptes à impressionner la bête.


Empathie sauvage (+communication animale, si ça aide)

• Diplomatie : 1d20+7 donne [20] + 7 = 27

Légèrement fébrile devant l'imposante alpha, Elisif puisait dans toutes les interactions sauvages qu'elle avait pu avoir par le passé - parfois de façon catastrophique - pour garder une contenance. Le plan semblait avoir marché, du moins pour un temps. Elle conclu l'accord avec la louve en acceptant cette victoire temporaire et se laissant du temps de trouver mieux pour la suite en se désignant.

« Deux-pattes Elisif accepte. Si vous voyez d'autres deux-pattes, venez me voir, je les éloignerai de votre gibier sans qu'ils ne vous voient. »

Après que la meute eût emporté le gibier et qu'eux mêmes se soient éloignés de l'endroit, elle s'adressa au groupe très fière d'elle.

« Vous avez vu ?! Je vous avais dit, Elisif a l'habitude ! Bon, eux plus redoutables que d'habitude en revanche. Ils ne nous attaqueront pas nous si on ne fait pas n'importe quoi avec le gibier du coin, mais ça sera difficile pour d'autres hommes de s'installer sur ce territoire sans se battre. Si on veut faire correctement, on peut voir les limites de leur territoire et voir si c'est acceptable de s'installer juste au dehors.
Sinon deux choix :affronter l'alpha, mais dangereuse aujourd'hui. Peut-être que je dois devenir plus forte avant. Ou alors, si grave menace, on met des herbes qui endorment dans le gibier qu'on offre, je ne pense pas que les loups connaissent comme ils ne mangent que de la viande. En tout cas, problème pour plus tard ! »

J'assiste patiemment à la discussion à laquelle je ne comprends presque rien... Et bien que je me tienne sur le qui-vive près à bondir avec Erixa pour nous interposer au moindre signe d'agessivité, les émotions que je perçois émaner de leur échange me laissent à penser que ça tourne plus à la diplomatie qu'à l'affrontement.



Une fois à l'écart, je réponds aux remarques de la druide avec une mine sérieuse:
« Félicitation, tu nous as sorti d'une situation bien compliquée... Mais on est bien d'accord que nous ne pourrons pas vivre en paix avec eux... On connait les humains, on sait qu'il va y avoir des manquements et on sait tous que la réaction des loups sanguinaires ne sera pas proportionnées. Personnellement, je ne peux pas permettre la mort d'une dizaine de chasseur pour un cerf chassé de l'autre côté d'une ligne imaginaire que seul les loups peuvent sentir... »

Je continue après une brève pause:
« C'est dans la nature, lorsqu'un prédateur plus dangereux arrive sur un territoire, il chasse les autres. Ici, ils ont eu l'occasion de partir en paix, visiblement, ils n'ont pas voulu, il faut se faire à l'idée que c'est la guerre... On a une bonne idée de leur nombre et des forces en présence. Je pense qu'il va falloir dans les prochaines semaines gérer se problème, je penche pour une attaque frontale où on tue les deux monstres et on propose aux loups survivants de recréer une meute plus loin. »

Modifié par un utilisateur mercredi 21 juin 2023 10:29:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Encore dans le soulagement de cette rencontre plus stressante qu’elle l’imaginait, elle avait laissé les autres debriefer la situation et se rendit à l’évidence avec un air un peu triste.

« Vous avez raison, je ne pense pas que la situation finira bien pour tout le monde malheureusement. L'alpha avait l'air trop têtue pour ça, mais comme rappelle Arslan, si on s’occupe d’elles, les autres devraient plus facilement écouter.  »

Elle sembla pensive un instant, puis retrouva son enthousiasme et reprit.

« Mais comme on a dit : problème pour plus tard.

Très bien dit Van, une vie n’est pas plus importante qu’une autre, tu es druide aussi ?! » s’amusa-t-elle avec un ton impressionné, avant de poursuivre, « mais si je te demande si tu préfères que j’écrase cet insecte ici ou que je te tranche la gorge, je crois que tu ne diras pas la même chose, haha ! Et c’est normal, mais les loups pensent la même chose… »

Sur cette note, elle clôt le sujet et envisagea le reste de leur exploration.

Iobaria Sauvage

13 Gozran 4722 - Sur les rives d'un affluent de la Nyrrus

Les jours suivants leur rencontre avec les loups furent relativement paisibles, les collines au Nord Ouest (C3) étaient pratiquement désertes à l'exception des faucons, des lapins, des marmottes et de quelques autres animaux de montagne. Rien qui ne présente de menace pour un village, mais les collines elles-mêmes n'étaient pas non plus particulièrement accueillante. Leur seul véritable avantage était de leur fournir un bon point de vue sur la toundra qui s'étendait plus au Nord Est vers les affluents de la Nyrrus. Ils purent même apercevoir quelques ruines plus loin vers l'Ouest, mais en dehors du périmètre de cette première exploration.

En descendant des collines vers la toundra fluviale, le terrain se fit plus facilement praticable même s'ils durent prendre le temps de chercher des gués pour traverser les affluents qui serpentaient le long de la plaine. Leur exploration en fut interrompue qu'une fois, le matin du cinquième jour, lorsqu'ils durent démonter le campement rapidement avant de se retrouver ensevelis dans une mer de lemming, l'immense horde de petites créatures se pressant vers le Nord sans se soucier le moins du monde des humanoides sur leur passage, faisant s'effondrer les tentes sur leur chemin. Avec l'arrivée du printemps, ils remontaient vers le Nord et des températures plus froides.

Leur première expédition aurait pu se terminer entièrement paisiblement sans la sinistre découverte qu'ils trouvèrent sur leur chemin alors qu'ils s'apprêtaient à retourner à leur campement: les restes d'une caravane et de ses occupants, une douzaine de chariots, pour certains à demi détruits, et presque autant de cadavres jonchant les environs. A en juger par leur état, nettoyés par les charognards, la caravane avait du être attaquée plusieurs semaines auparavant. Et probablement pas par un monstre: la cargaison des chariots avait disparu.

Perception (Fouiller les lieux) - DD15


Survie DD22

Lorsque nous sommes réveillés en sursaut par un vacarme et des mini-piétinements, je trouve Erixa perplexe. On peut voir qu'elle est mi-agacée, mi-amusée par cette situation on ne peut plus saugrenue.

Je lui dit:
« Souffle en l'air, ça va les effrayer et peut-être dévier leur course... »

Elle fit en sorte que le souffle passe au dessus de la tête des rongeurs, mais suffisamment bas pour qu'ils puissent sentir le froid mordant du souffle d'un dragon d'agent.



Alors que nous nous approchons des restes de la caravane, je fais signe à mes camarades d'avancer pour jeter un coup d'oeil:
« Allez-y, je monte la garde.. On ne sait jamais ! »

Je m'approche cependant assez que pour voir l'emblème de la HCLI peint sur certains chariot...
« Arslan, tu les connaissais ? »

Arslan avait réagi à l'invasion de lemmings avec un certain amusement, se contentant de soulever ses affaires les plus délicates hors du passage le temps que la marée de rongeurs les dépasse. Mais Erixa et Krix prirent des mesures, le souffle de la dragonne dispersant les lemmings sur une large zone, séparant le flot comme une île séparerait la marée. Au final, plus de surprise et de désordre que de mal, mais surtout un rappel que la steppe iobarienne était pleine de surprises.

La bonne humeur restée après le passage des lemmings s'effaca rapidement, cependant, quand ils atteignirent les restes de la caravane abandonnée. Tandis qu'Elisif étudiait les traces, Arslan s'agenouilla près d'un des chariots, comme pour essayer de comprendre ce qui avait pu se passer; mais la chasseresse iobarienne avait déjà une bonne idée de la situation. La question de Krix la secoua hors de son mutisme.
« Non...je ne travaille pas vraiment pour HCLI. Par contre, je ne sais pas ce qu'ils venaient faire dans cette région. Il y a des routes qui la traverse, pour descendre vers Brevoy et les Royaumes Fluviaux, ou rejoindre un port comme Mirnbay, mais aucune ne passe aussi près de Finadar. Exactement pour cette raison.
Mais j'imagine qu'on pourrait toujours demander à Saskia si HCLI a perdu une caravane... »

Elle soupira, et se releva.
« Elisif n'a pas tords, en plus. Quiconque a fait ça est sans doute dangereux, et je pense qu'on devrait au moins essayer d'avoir quelques informations en plus plutôt que de rester dans le brouillard.

Vous vous souvenez de Ragna Wodd? Elle disait venir de Lenusya...je me demande si ces bandits en venaient aussi. »

Avant de repartir, les explorateurs décidèrent de prendre le temps d'explorer les lieux à la recherche de ce qui pourrait rester d'intéressant, mais les bandits semblaient avoir bien fait leur travail, et il ne restait rien de récupérable en dehors des chariots.

Mais qu'à cela ne tienne, ils entreprirent de démonter et récupérer ce qui pouvait l'être, amassant une quantité raisonnable de matériaux pour plus tard. Et s'ils n'en avaient pas l'usage, cela pouvait toujours être revendu par la suite. Restait à décider quelle serait leur prochaine étape, à présent...regagner leur camp, pousser leur expédition, suivre les rares traces restantes sur la piste des bandits...?

Vous récupérez l'équivalent de 10 pièces d'or en matériaux divers