Quelques jours plus tard à Fort Yaofang

Vous voila de retour dans le dernier bastion de la civilisation.

De votre côté, vous avez rempli votre mission à merveille. Le docteur Lun est de retour, ainsi que son escorte. Tout le monde est sain et sauf. Et vous ramenez même du renfort... Tolgran qui vous accompagne utilise visiblement un étrange objet magique pour passer pour un nain normal. Tout le monde est particulièrement content de vous revoir. Seules ombres au tableau, vous avez appris qu'une équipe de soldats et de gripplis bleus a été décimé par ce qui semblait être une guenaude... D'un autre côté, certaines personnes affichent des airs un peu gênés avec la nouvelle apparence d'Oyuun. Bizarrement, les plus tolérants ont été le clergé de Pharasma (qui ont compris plus rapidement que tous les autres la différence avec un vrai mort-vivant et ont plutôt regardé la chose avec une certaine compassion). Les moins tolérants étaient les soldats du Lingshen et les gripplis qui étaient tous très superstitieux.

« Après en avoir discuté avec la veilleuse Amaëlle, le père Kang et maitre Liang, ainsi que... Comment est-ce déjà ? Premier maitre Tolgran ? C'est cela ? Cai et moi-même avons décidé de créer une équipe d'éclaireurs qui seront nos fers de lance et s'assureront du chemin emprunté par la caravane. » avait déclaré Lun Li au repas du soir de votre retour.

« Cette équipe sera placée directement sous le commandement du cheffe de l'expédition. Elle sera composée de nos trois éclaireurs mutabi-qi, Khaliun et Kayla filles d'Ariuna de Chahar et Tsung de Darkhat... »

Le cri de Gobi se fait entendre.

« Et de Gobi, bien entendu. » ajouta la cheffe du clan Lun avec un petit sourire.

« Les autres membres de cette équipe seront la magicienne Xian de la société du Dragon du Fleuve, Oyunn et Unmei de la compagnie du Yamaraj, et enfin Mei du clan Lun. »

Chacun semblait adhérer à ce témoignage de reconnaissance et confiance par rapport à vos actions passées.

Vos actions ont cependant largement dépassé le cadre de la caravane... La jeune oracle Ophydia était rentrée avec le mercenaire hobgobelin Ilbram. Il put dissiper une partie du malentendu entre les troupes de Kaoling et les mercenaires de Kordoling et de Goka. La commandant avait parue dubitative mais s'était rapidement résolue à accepter ces informations. Des discussions étaient actuellement en cours entre mercenaires hobgoblins, soldats humains et ninjas gripplis pour apaiser la situation et voir comment régler le récent problème des forces de Kaoling au nord-est.

Kwoa, le prêtre tengu vénérant la trinité de Yanjira, remercie votre groupe de ses efforts et vous offre :
- Une baguette de blessure légère (NLS9) (1d8+5) (50 charges)
- Une baguette d'endurance aux énergies destructives (50 charges).

Vu vos performances, la commandant Yaofang vous octroie une prime de 1000 pièces d'or par tête. Vous vous dites que ce soit cette prime ou votre butin, c'est sans doute l'une des dernières occasions que vous aurez de le dépenser avant longtemps.

Contents de votre action les Luwa vous ont donné toutes les mégalania de soufre dont vous aviez besoin. Escorter les neuf créatures vers Fort Yaofang n'a pas été une partie de plaisir, mais cela aurait pu se passer bien plus mal. L'une des femelles s'est blessée à la patte durant le voyage, mais a pu être facilement soignée.

La caravane sera maintenant constituée des véhicules suivants
Le clan Lun disposait en propre de quatre chariots.
- Deux chariots de transport du clan (l'un pour la famille, l'autre pour les serviteurs).
- Le chariot laboratoire du docteur Lun.
- Un chariot de marchandises.
Les caravaniers et l'escouade de chasse se relaient pour conduire les différents chariots.

La suite inquisitoriale de Kang, la Compagnie du Yamaraj et la classe de sable de Liang ont chacune un chariot.
- Celui de la société du dragon du fleuve contient également l'étrange carte aquatique (qui après quelques tests ne peut être consultée qu'à l'arrêt).
- Le chariot du Temple de la Renaissance accueille plusieurs équipements lui permettant de servir d'infirmerie.
- Le chariot de l'équipe d'Amaëlle, est fortifié et équipé d'une baliste sur le toit.

Le chariot qui devait aller à l'escouade d’infiltration de Zhen Tao a été récupéré par Tolgran. Grâce aux divers aménagements du maitre de la forge duergar, ce chariot est maintenant un véritable petit atelier. Outre des outils pour travailler le cuir et le métal, et donc de réparer les chariots abîmés si besoin, le chariot donne également accès à une étrange enclume qui est aussi une sorte d'autel consacré à Droskar. Lorsque Tolgran (ou un autre prêtre de Droskar) créé un objet magique, il peut choisir de ne payer que la moitié du prix que couterait normalement la création de l'objet en acceptant qu'il y ait une chance sur deux pour que sa création finisse mal et donne un objet sans magie et inutilisable.

Quant à votre équipe en tant que nouveaux "fers de lance" de l'expédition, vous avez droit de disposer d'un chariot et pas n'importe lequel puisque vous héritez de celui tiré par nul autre que Quon, le mâle dominant de la famille. Votre chariot est suffisamment grand pour vous accueillir ainsi que les deux éclaireurs mutabi-qi et Gobi, le petit raptor. Votre véhicule n'a pas du particularité mais comme il est tiré par Quon, les autres mégalania auront tendance à suivre votre chariot.

Outre les nouveaux objets récoltés, votre personnage gagne le titre "Fer de lance de l'expédition".

Ce titre a plusieurs effets :
- lorsque vous conduisez un chariot tiré par Quon, vous gagnez un bonus équivalent à celui que vous auriez avec le don talent "dressage". Ce bonus ne cumule pas avec le don talent.
- vous gagnez l'un des dons de travail en équipe suivant au choix :
---- Bonded Mind
---- Choir of Blades
---- Coordinated Defense
---- Swap Places

Si vous le souhaitez, je vous laisse un post de réaction suite à votre retour avant d'enchainer sur la suite.

Modifié par un utilisateur lundi 29 mai 2023 22:11:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

En retrouvant le campement, Oyuun s'arrêta face aux regards inquiets et aux murmures, aux airs gênés et aux regards de pitié ou d'inquiétude, ébranlée. Elle inspira du mieux qu'elle put, essayant de raffermir sa détermination et sa main se tendit instinctivement vers son épingle à cheveu ensorcelée; mais elle arrêta son geste avec difficulté. A la place, elle se rapprocha de Khaliun et prit sa main dans la sienne, prudemment, laissant le temps à la guide mutabi-qi de saisir son intention et de décider comment réagir.

La situation avait bien changé depuis leur départ quelques jours plus tôt. Le siège était derrière eux, et Oyuun constata avec satisfaction qu'Ophydia était rentrée saine et sauve. Sans parler, bien sûr, de la récompence, ou plutôt des récompenses, qu'elle prit le temps de dépenser avant de quitter le fort! Après tout, mieux valait entrer dans le désert bien équipée.

D'autant qu'elle, ainsi que le reste du groupe et quelques autres membres de la caravane, se retrouvaient bombardés Fers de Lance. Rien que ça! Elle ne savait pas trop à quoi s'en tenir, et n'avait pas l'intention de laisser ce nouveau titre changer ses habitudes, mais c'était aussi une responsabilité supplémentaire. Ou peut être une marque de confiance, plutôt. Tout comme le chariot. Elle n'y garda qu'un tout petit espace, dormant peu et passant l'essentiel de son temps montée sur Souffle, même si chevaucher toute la journée restait épuisant.

Modifié par un utilisateur jeudi 1 juin 2023 22:13:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Thème de Khaliun : L’enfant face au vent

Les terres sauvages de Shaguang n’ont rien d’hospitalier, et pourtant, la vue du fort éveillait chez Khaliun une certaine dose de doutes et d’anxiété. La peur de l’inconnu sans doute, mêlée à une forme de peur de l’échec, rongeait la mutabi-qi de l’intérieur. C’est précisément ce moment de troubles qu’Oyuun choisit pour lui saisir la main. Nouvelle vague de troubles et d’agitation chez la mutabi-qi, sa carotide lui balançant une impulsion dans le cou. Instinctivement, celle-ci resserra sa main, avant d’adresser un sourire à son amie, puis de légèrement s’éloigner.

«  Ne t’inquiète pas, ça va aller. Je réserve une surprise à quiconque te chercherait des ennuis.  » lui répondit-elle calmement, gardant la tête haute, répondant aux regards jetés à Oyuun par d’autres, froids. Elle était néanmoins agréablement surprise des réactions du clergé de Pharasma.

Depuis son retour des marais, et plus particulièrement de la ville champignon, la mutabi-qi avait considérablement changé, notamment dans son attitude vis-à-vis d’autrui. Le côté sauvage de la nomade des steppes s’était mué en une certaine forme de sociabilité réservée. Sa défiance, en mesures préventives. Sa paranoïa en jeu d’incrédulité et de sous-entendus.

Écoutant attentivement le discours de maman Lun, Khaliun ne dit mot, s’inclina poliment lorsque son nom fut prononcé, tout en jetant un regard à sa soeur ainsi qu’à leur frère d'infortune afin de s’assurer que chacun se comporte de manière approprié avec l’organisatrice de cette expédition, si l’on puis dire. Le fait de savoir une partie du Lingshen hors jeu fit naître un rictus chez la sorcière. Une épine de moins à gérer, c’était toujours ça de pris.

«  Merci dame Lun Li.  » avait modestement répondu Khaliun, sachant la tâche qu’il incombait à sa troupe.




Le moment du repas du soir fut l’occasion d’un dernier “festin” avant de prendre la route, la mutabi-qi préférant voyager le ventre léger sinon. La soirée s’annonçait chargée en émotions, compte tenu de ce qu’elle avait à faire avant d’entamer le départ, et de l’impact qu’elle pouvait potentiellement avoir sur la suite des évènements, ici comme ailleurs.

Hormis ses compagnons de route, avec lesquels elle serait ravie de partager un repas sans crainte d’être attaquée par un quelconque rejeton de la nature, elle devait s’entretenir avec sa soeur ainsi que Tsung, et souhaitait également échanger avec Tolgran.
[...]




Vint le moment tant attendu du départ. Sachant les chariots de tailles réduites, Khaliun avait annoncé à ses compagnons qu’hormis pour se protéger des intempéries, ils pouvaient occuper sa part du véhicule, étant de toute manière habituée à chevaucher sur le dos de Kubilaï. Quand cela n’était pas le cas, comme actuellement, elle s’installait sur le siège du conducteur, et attachait son destrier à ses côtés, lui laissant néanmoins une bonne mesure de mou sur ses liens..

«  Prêts ?  » lança-t-elle à qui pouvait l'entendre à l'intérieur.

Oyuun sentit son coeur battre, alors que ce dernier était d'ordinaire discret, lorsque la main de Khaliun serra la sienne. Elle rendit son sourire à son ami, confiance consolidée.
« Merci. Et...je ne vais pas me laisser intimider. Pas après que vous m'ayez convaincue que c'était la meilleure chose à faire. Honnêtement, c'est mieux que ce que je craignais. »

Elle sourit également à Unmeï, projetant plus de confiance qu'elle n'en ressentait vraiment, mais si son temps sur le ring lui avait appris quelque chose c'était que la confiance pouvait venir après.



La caravane s'apprêtait à partir, et Oyuun, après un moment d'hésitation, avait harnaché Souffle, chevauchant aux côtés du chariot, et écoutant d'une oreille attentive la mélodie de Meï. Après un instant d'hésitation, elle osa poser sa question.
« C'est triste, comme mélodie....et un choix curieux pour un départ. Si quelque chose te pèse, Meï....et bien, je ne suis pas très douée avec les mots, mais si je peux te prêter main forte...je te dois bien ça. »

Thème de Khaliun : L’enfant face au vent
En revenant au fort :

Levant un œil surpris vers Mei dans un premier temps, le regard de Khaliun se durcit rapidement. Pas d’un air mauvais ou hostile, mais dégageant plutôt une impression sauvage, presque animale, pouvant rappeler le vent du désert.

«  Edgeer ornuudad tednii… Magadgüi baikh... kherev ter tedend ach kholbogdol ögch, tednii nüdend ül toomsorlokhoor shiidsen bol. Bi tüünd khudlaa khelekhgüi, kherev ter nuugdaj, ni tüünii erkh. Kherev ter tedend ööriigöö tulgakhyg khüsvel ene ni öör khereg. Aidas bol bas khündetgeliin khelber yum. Gekhdee end öör neg ünen baina…  » commença-t-elle, avant d’enchainer d’un air plus grave.

«  Edgeer orshnoluud zövkhön bidnii tedend ögdög ach kholbogdlyg aguuldag. Edgeer ornuudad tednii üzel bodol zövkhön öörsdöd ni sonirkholtoi baidag. Tednii üzen yadaltaas bolgoomjil, uchir ni tsaash ül toomsorlodog galyg khödölgökh magadlaltai...  »



Mutabi :

Modifié par un utilisateur dimanche 11 juin 2023 23:00:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Le point de non retour ? » répéta Unmei, surpris. « Ce sont de bien sombres paroles, Xian ! » Il dévisagea la demi-elfe, comme s'il cherchait à lire en elle. « Pourquoi dîtes-vous ça ? On dirait à vous entendre que nous partons vers une mort certaine ! » s'esclaffa-t-il.

« Pour moi, ce n'est qu'un point de départ de plus, vers de nouveaux paysages, avec de nouveaux compagnons ; de nouvelles rencontres, de nouveaux liens qui se font et se défont... Des souvenirs de plus qui se greffent à notre esprit déjà si chargé, qui se mêlent aux autres, et forment notre expérience. C'est une chance à saisir et non à appréhender, ne croyez-vous pas ? » Le mercenaire était visiblement enthousiaste et souriait de tous ses crocs.

Modifié par un utilisateur mercredi 12 juillet 2023 14:48:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Thème de Khaliun : L’enfant face au vent
En revenant au fort :

La réaction de Mei choqua profondément Khaliun. La mutabi-qi ne comprenait pas pourquoi cette insulte lui revenait en pleine face, de la part de quelqu’un en qui elle avait confiance, pour avoir simplement cherché à défendre Oyuun face à des préjugés. Parler de masque, alors qu’elle avait toujours été honnête avec ces deux-là, allant même jusqu’à leur avouer qu’elle craignait d’avoir déjà été bannie des siens… Sans doute ignorait-elle bien des choses, ou sans doute s’en était-elle imaginé bien d’autres. “Fille des sables”... Bien que bien d'autres aient l’habitude de considérer son peuple comme des sauvages, les contrées voisines allant même jusqu’à vouloir leur prendre leurs terres sans scrupule et les réduire en esclavage, elle n’aurait pas imaginé ça possible…

«  Je… Désolé si je t’ai blessée, ce n’était pas le but.  » répondit Khaliun d’une voix plus faible, se retenant de verser des larmes.

Consciente que la réaction en face n’était pas celle d’une amie, la sauvage du désert continua lentement sa route, tremblante, se demandant qui serait encore de son côté au bout du chemin dans cet affreux jeu du destin. Bannie des siens pour son envie de faire le bien à travers un mal nécessaire, jugée pour avoir laissé sa fille derrière elle -bien qu’entre de bonnes mains-, rejetée du Lingshen pour sa différence, la covenante de l’orage ne voyait plus que la tempête, les montagnes et le sable. C'est décourageant le sable. Rien n'y pousse. Tout s'y efface.




Sur le siège de conduite -parce qu’il fallait bien s’y coller, bien que le voyage à dos de cheval n’était guère plus confortable, et tout autant pour ce pauvre Kubilai- Khaliun appréciait la musique et écoutait timidement les échanges à l’intérieur. Il était vrai que ces terres désolées n’étaient guère accueillantes, et d’autant plus lorsqu’elles n’étaient pas le seul moyen de retourner à son foyer. Foyer que la mutabi-qi n’avait plus. Elle qui se sentait un peu comme un nain privé de sa montagne par un dragon se retrouvait dans les paroles de Xian, d’une certaine manière. Avec le désert, avec les tempêtes… avec l’Ombre… C’était la réussite ou le non-retour.

Mais elle protégerait ce convoi, si elle le pouvait. Même si, pour l’heure, elle ne se sentait pas de taille à affronter les Montagnes. Plus la journée avançait, et plus leurs ombres se faisaient menaçantes…

Le tiefflin jeta un regard vers Mei tandis que Xian lui répondait. Elle aussi ne semblait pas plus emballée que ça par ce voyage, si on en croyait sa musique. Quant à Khaliun, elle s'était mise à l'avant, à l'opposé de Mei. Il n'avait pas vraiment suivi leurs échanges à voix basse, n'étant pas du genre à espionner les conversations des autres, a fortiori encore moins lorsqu'elles se tenaient dans une autre langue justement pour que les personnes alentour ne comprennent pas. Cependant, il les avait vues suffisamment complices au cours des dernières semaines pour comprendre qu'elles paraissaient s'éviter pour le moment. Ce n'était, pour l'instant, pas son problème. Si jamais ça devait perdurer et mettre l'expédition en danger, peut-être s'en mêlerait-il, mais pour le moment, il préférait les laisser gérer seules les différends.

Il reporta son attention sur la mage, mettant de côté ses questions sur les deux jeune femmes. « Abandonner, rester à l'abri...  » répéta-t-il d'un air songeur. Il laissa planer un silence avant de reprendre. « Je ne crois pas à la notion d'abri. Regardez, ce fort s'apprêtait à être assiéger, et aurait pu être le théâtre d'une immense bataille. Aurions-nous été plus à l'abri ici que sur les routes, si ça avait été le cas ? A Goka, au détour de n'importe quelle ruelle, un passant peut se faire égorger pour sa bourse. On peut se croire à l'abri, chez soi, avec sa famille, et se retrouver le lendemain à errer sur les routes avec de parfaits inconnus. » Une trace de douleur fugace emplit brièvement ses yeux. « Il existe bien des endroits plus dangereux que d'autres, et des moyens d'être moins vulnérable, mais "être à l'abri" est une notion extrêmement subjective et fluctuante, quel que soit le lieu et l'instant. Tout ce que nous pouvons faire, c'est nous adapter aux circonstances et poursuivre notre route. »

Il haussa les épaules et souffla par le nez avec un petit sourire de dérision. « Bah, laissez tomber, je dis n'importe quoi ! » Il eut un petit rire gêné. « Revenons-en à vous ! Qui y a-t-il de si important à Mankou pour que vous teniez à y retourner ? » demanda-t-il, curieux.

Et c'était quoi, cette dernière phrase ? Comment ça, elle ne voulait pas se démarquer ? Qu'est-ce que ça voulait dire, au juste ?

Modifié par un utilisateur mercredi 12 juillet 2023 14:49:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les délibérations étaient plus longues et complexes que ce qu'Oyuun aurait préféré, mais elle devait reconnaître que le choix de la route demeurait une question cruciale. Une question à laquelle il ne semblait pas y avoir de réponse aisée...
« Je ne sais pas si couper à travers le désert est vraiment une bonne idée...ça me paraît la plus délicate, en tout cas, et si je peux affronter des raids hobgobelins ou des monstres...Je ne peux pas grand chose contre la faim et la soif.

Partant de ce constat, j'aurais tendance à préférer l'une des deux autres options, mais je ne connais pas bien la région, mon avis n'est pas tranché.

Qu'est ce que vous en pensez? »

La mage observe Unmei d'un air songeur... la manière dont il parle d'abris dénote une vie difficile...

« Aucun abris n'est parfait... car partout la puissance de la nature ou la bêtise humaine peut venir nous trouver.  »

Elle a un sourire doux.

« Mais ce fort protège les villes plus à l'intérieure du territoire... Et je suis persuadée qu'à Goka comme dans les autres villes que j'ai visité, il y a des quartiers ou on peut se balader sans avoir à craindre pour sa vie. On a toujours son lot de problèmes... Mais quand l'immense majorité de ces problèmes peuvent être remis au lendemain sans que ton intégrité physique ne soit remise en cause... et bien ce n'est pas désagréable. »

Mais pour la question qu'il finit par pauser... La mage ne peut que secouer la tête... l'ait toujours nostalgique :

« Je ne compte pas y retourner. Mais aussi idiot que ça soit, ne pas vouloir ou ne pas pouvoir ça fait une sacrée différence. J'y ai plus de vingt-cinq ans de souvenirs... et même s'il y en a certains que je préfèrerais laisser derrière... La majorité sont plutôt bons.  »



Lorsque la question du chemin est abordé, Xian écoute avec attention mais ne fait pas mine de prendre la moindre décision... C'est seulement quand il s'avère que le vote est très serré qu'elle constate que rester muette risque d'engendrer plus de complications que de simplifications...

Oyuun commence par exprimer un avis assez proche de celui de la mage : s'il est possible d'éviter les vers des sables autant que possible... et bien c'était la chose à faire. Pour le reste... Elle éprouve un certain soulagement quand la guide recommande de suivre le chemin qui, de toute manière, aurait eu sa préférence.

« En ce qui me concerne... l'idée de rester à proximité de l'eau n'est pas pour me déplaire. Si en plus Khaliun recommande ce passage... et bien je n'ai pas besoin de trancher entre la raison et l'envie. »