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Bonjour tout le monde. Je viens de finir un premier ouvrage : https://www.amazon.fr/Pr...ipbooks%2C102&sr=1-9J'ai utilisé pas mal de données pathfinder pour donner une strucutre au récit. les amateurs d'histoires de nains devraient y trouver leur compte . J'imagine que je ne suis pas le seul à avoir écrit, du coup, n'hésitez pas à poster des liens vers vos propres histoires. Rôlistiquement vôtre Dju-Master Modifié par un utilisateur dimanche 9 octobre 2022 17:30:21(UTC)
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Bonjour,
Ton lien mène à une page introuvable. | |
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Merci, URL modifié. Cela devrais fonctionner à présent.
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Rebonjour tous le monde, pour info, j'avais posté des PNJ qui sont des éléments de mon livre, dans ce post là PNJ du livre
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Bonjour à toutes et à tous, à celles et ceux qui vont lire mon livre, j'aimerais beaucoup lire vos retour
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Bonjour tout le monde. Je serais à la fête médiévale d'Iffendic, ces 17 & 18 juin.
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#pathfinderrpg m'inspire énormément pour mes écrits, d'autant que je masterise dans mon univers d'écriture en utilisant ce système de jeu. Mais quid des alignements? Il s'agit d'un élément central du système de jeu qui influe sur le méta-univers, ainsi que sur les plans extérieurs, et donc les êtres extérieurs ou immortels de mon récit. Heureusement, grâce aux vidéos de #MonsieurPhi, https://www.youtube.com/@MonsieurPhi , j'ai trouvé une parade. Il suffit d'extrapoler les alignements sur les philosophies morales. Il n'est nul besoin de faire une doctorat de Philo pour comprendre. Les quatre opposés de Pathfinder / Donjon&Dragon sont Loyal / Chaotique - Bon / Mauvais. Si l'on postule Loyal = déontologiste Chaotique = conséquentialiste Bon = altruiste Mauvais = égoiste Alors, les Diables LM sont des déontologues égoistes. Le pouvoir pour eux, selon des principes fondateur comme la tyrannie, le pouvoir à la force, la puissance par la connaissance, le refus du dons... Alors les Archons LB sont des altruistes déontologue. Faire le bien par devoir et non par choix, privilégier le bien commun au bonheur personnel, fonder ces actions sur de grands principes, y compris la tempérance. Alors les Anges NB sont profondément altruiste. Ce qui compte, c'est de venir en aide aux autres, maintenant, sans ce soucier ni des conséquences, ni de grands principes. Alors les Azata CB sont des suivants de Bentham. Il faut maximiser le bonheur en supprimant malheurs et oppresseurs tout en prodiguant des bienfaits. Alors les Démons CM sont des égoïstes conséquentialistes. On fait le mal par intérêt, le nôtre, mais aussi pour aboutir à des projets qui peuvent servir des cabales partageant de même vues. ... Modifié par un utilisateur lundi 30 octobre 2023 20:36:23(UTC)
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bonjour, je serais à la fête médiévale de Kéranevel les 5-6 aouts.
Concerant les alignements, quelqu'un a-t-il des alternatives à proposer? histoire de sortir du manichéisme basic de D&D-Pathfinder
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Petit extrait de mes écrits du tome 3. Premier jet, pas corrigé, pas encore relu.. un moyen d'expliquer l'usage de la magie par les thaumaturges, à contrario des prêtres. Vos commentaires sont les bienvenus En remontant sur le château arrière, Lubin constata, au vu des préparatifs, que la poursuite se maintenait. Toutefois, il ne percevait aucune trace du langskip. Il devait avoir gagné du terrain, car les aides de camp valides avaient désencordé leurs arcs. « Capitaine, quelles sont vos instructions ? - De ne pas faire de bruit, déjà. Nous croisons au large de Werkburn. La ville se situe plusieurs lieux à l’intérieur des terres, mais ses avants-postes hantent les berges de la Gwarna. - Ma dame, comment se fait-il que votre sortilège ait si aisément pénétrer mes défenses mentales ? - Parce qu’elles n’ont pas eu à le faire. Ta broche et ma tiare proviennent du même lingot enchanté. Elles sont connectées. Ton esprit à accepté l’objet que tu portes et, inconsciemment, tu as fait tiens ses pouvoirs. Il te protège des divinations, mais pas de celles du consort. - N’est-ce pas dangereux ? Nous voici comme un folio étalé sur une écritoire. - Uniquement pour celui qui a si aisément investi ton esprit. Ne te blâme pas, le maître de la tour écarlate pratique le grand art depuis presque un millénaire. Peu de thaumaturges peuvent l’égaler, comme les rois-mages d’Al-Qibalana ou les hauts fonctionnaires de l’empire Xian. - Capitaine, si je progresse vite dans la maîtrise de ma mystique, je ne comprends toujours rien aux hermétismes des sorciers. Lors de l’auscultation ésotérique de votre homme lige, je n’ai été d’aucune utilité. - Ce qui n’est pas nécessairement ta faute. Vous autres, prêtres, êtes dépendant du pouvoir d’Elyseum. Toi plus encore, puisque la sainteté te réduit à l’état de vaisseau. Raison pour laquelle, je suis soulagé que tu sois docte et non zélote. - J’ai saisi la différence. Néanmoins, je ne comprends pas cette distinction, puisque, quoi qu’il arrive, je suis dépendant de qui vous savez concernant ma mystique. - Tu es docte, et donc libre de disposer comme bon te semble du pouvoir mis à ta disposition. Tes pouvoirs sont orientés par Elyseum, puisqu’ils ne disposent que de la sphère qu’ils ont conquit. Les zélotes sont plus limités encore, puisqu’ils doivent appliquer un commandement divin qui les oblige par pacte. - Ils sont donc plus que des vaisseaux, plutôt des marionnettes. Mais, l’Unique n’a-t-il pas contraint les immortels à laisser leur liberté aux mortels ? - Certes. Comme je le disais plus tôt, la nature corruptrice du pouvoir fait qu’il est utilisé quand on l’accorde. Les zélotes sont les pions des apôtres, qui usent de la vertu d’obéissance à leur guise. D’autres extérieurs font de même, afin de pourvoir à leurs intérêts... » Lubin terminait d’assimiler les propos de la capitaine quand Eadwin se réveilla. Souffrant, l’aide de camp maugréa quelques mots. « Je vais traduire, garde tes forces pour les combats à venir. - Ma dame, qui-vous-savez les régénérera à l’aube. - Je sais, Elyseum est en phase avec l’astre solaire. Mais le danger peut survenir n’importe quand. Eadwin se plaint d’un son qui bourdonne dans ses oreilles. - Son ouïe est revenue ! - Oui, mais pas complètement. Pareil pour sa vue. J’ai peur qu’il ne puisse plus tirer à l’arc. - Ma dame, grâce à votre parentèle, vous n’aurez aucun mal à le placer dans un monastère. Les frères s’occuperont de lui. - Eadwin ne quittera mon bord et mon service que pour rejoindre l’Unique ! - Je m’occuperais de lui alors. Vous avez dit ‘Sumptus Magia’, le coût de la magie, en parlant de ses blessures. Pouvez-vous m’en dire plus ? - Tu me demandes un cours de thaumaturgie ? - En effet. Mon service ne m’octroie pas le loisir de délaisser cette discipline. Je dois au moins en appréhender les rouages. - Voilà qui est parlé avec sagesse, même si je m’interroge sur tes facultés mentales limitées. Voyons ce que tu peux tirer du discours d’un apprenti. » Brida la Brit fit signe à un aide de camp invisible de prendre sa place. Quittant l’extrême proue, elle prit le temps de s’allonger confortablement sur sa couche, comme pour sommeiller. Lubin préféra s’agenouiller près de son patient. Quand ils furent installés, le cours commença. « La magie n’est rien d’autre qu’une énergie primordiale qui relie tous les mondes entre eux. Elle évolue sur son plan propre, la maille astrale, qui sous-tend la structure du multivers. Les hermétiques nomment multivers la réunion de toutes les sphères. « Thaumaturges ou prêtres, tous manipulent cette toile ésotérique afin de créer des sortilèges. Vous autres faites inconsciemment ce que nous, nous faisons sciemment. Dis-moi l’oblat, que faut-il pour lancer un sort ? - Utiliser les bons mots, former le résultat dans son esprit, rester concentré. - Étrange, n’utilise tu pas des objets ? - Si fait, ma dame, ceux que me confie vous-savez-qui, afin que je puisse user de son pouvoir. - Tu es donc bien un docte et une marionnette. Pour incanter il faut le geste, le verbe et l’accroche. « Le verbe, c’est ce que tu appelles les mots. Pour toi, une simple phrase en angélique. Pour moi, le commandement que j’impose en usant d’une langue de Puissance : le draconique. Ma parole est vaisseau de ma volonté, un diktat que j’impose autour de moi ou en moi. Quand je dis ‘austrat’, j’impose à mon corps un détachement de la terre pour voler. « Ensuite, il y a l’accroche. Pour toi, il s’agit de l’objet par lequel tu véhicules le pouvoir que l’on te confie. Pour moi, c’est le fruit d’une longue recherche. La magie, c’est faire advenir sur le plan matériel quelque chose qui n’a rien à y faire, soit parce qu’il s’agit d’éléments d’autres sphères, soit parce qu’il s’agit d’interactions avec d’autres sphères. Les sortilèges ne nécessitent pas une accroche, mais certains sont trop exogènes pour pouvoir se matérialiser. Pour les faire advenir, il faut trouver un objet du plan matériel afin de symboliser la transgression à l’ordre naturel. Pour voler, je sors une plume, incarnation de l’oiseau. - Je vois à présent que ma compréhension de la mystique était incomplète. Soyez remercié pour votre enseignement. - Vous autres, prêtres, n’agissez que par instinct ou mû par la foi. Prend le geste. Vous autres, vous brandissez vos symboles célestes, ostensiblement, pour démontrer votre foi et appeler une intervention divine. Les immortels se chargent du reste. « Nous autres, nous devons faire advenir notre volonté sur le plan matériel. Comme je te l’ai déjà dis, toute magie transite par le maillage astral. Nous devons donc le manipuler afin d’amener les énergies voulues. Quand j’impose ma volonté par ‘austrat’, je dois encore insuffler certains flux du plan de l’air dans mon corps, par la plume, pour faire advenir le charmogne. - Mais, c’est horriblement complexe ! Comment savez-vous quel fil vous tirez ? Et puis, comment reconnaissez-vous se que vous puisez ? Et combien prélever ? - Ceci, l’oblat, est le fossé qui sépare les prêtres des mages. Contrairement à vous, nous pouvons dire que le pouvoir est nôtre, puisque nous l’acquérons suite à un long et fastidieux apprentissage. Chaque sortilège est le fruit de recherches, d’études, d’expérimentations contrôlées, puis de répétitions. L’incantation doit être parfaitement maîtrisée, fluide, presque inconsciente, au risque d’en perdre le contrôle. » Le cours fut suspendu, le temps qu’Eathelstam fasse son rapport à Brida la Brit. Lubin en profita pour palper les bandages d’Eadwin. Ils commençaient à sécher, sans que la purulence ne ressurgisse. Quand la capitaine eut transmis ses ordres à l’arroi, Lubin se permit de la questionner à nouveau : « Ma dame, est-ce donc ce qui c’est passé ? Ce coût de la magie, est-ce cela ? Une perte de contrôle. - L’usage du grand art n’est pas sans risque et tout mortel qui s’y adonne doit en payer le prix. Par le geste, je m’y connecte. Ce faisant, en la manipulant, elle draine mon énergie. En contrepartie, j’en reçois d’un autre plan, qui alimente mon sortilège. « Chaque nouveau sort m’épuise un peu plus, sans parler du stress qui m’assaille. Je dois user du bon verbe, choisir la bonne accroche, manipuler l’astral par le bon geste. Une seule erreur, et le charmogne n’adviendra pas, alors que je le payerais tout de même de ma personne. « Plus la magie évoquée est puissante, plus le drain est important, plus le geste est complexe, plus les conséquences d’une perte de contrôle deviennent fatales. « Les mages du Kendhrir ont la réputation de préférer l’expérimentation à l’étude. Mon ennemi a fait appel à un pouvoir démentiel, sans le maîtriser complètement. Il a voulu m’oblitérer, il s’est consumé. Le drain mortifère n’a pu compenser l’afflux d’énergie du plan du feu. Il s’est donc déversé hors de se sa dépouille. - Ces flammes auront dévorés Eadwin. Je comprends. Un détail m’échappe encore. Quel lien avec des plaies ? - Nous appelons plaies magiques ce qui résulte de sortilèges incontrôlés. Un thaumaturge qui perd la gouverne de ses pouvoirs peut aspirer des énergies indésirables. Qui sait alors quelle mès il a fait advenir. Pire encore, une volonté extérieure peut également se manifester. « S’il devait rester quelques énergies dans les lésions d’Eadwin, qui sais lesquelles. Dès lors, comment prévoir quelle réaction pourrait se lancer au contact de la fontaine de vie… » Modifié par un utilisateur lundi 30 octobre 2023 21:47:04(UTC)
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Voici des extraits de mes bouquins, pour vous donner un aperçu. Après tout, tout ce que vous avez pu lire pour l'instant, c'est mes notes décousues à peine jetées sur le papier. Modifié par un utilisateur mardi 31 octobre 2023 16:34:56(UTC)
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Chapitre 1 des oblats
Condamnation « Le sieur Augustin Molinar, panetier du quartier du Phare, a été reconnu coupable des crimes suivants : usure sur les grains en période de disette, contrebande de grain en période de disette, fraude sur les pesées de farine, fraude sur terrage, usage de faux en mouture avec ajout de son, de poussière de meule, de sable et de farines corrompues, fraude dans les granges dîmières de sa juridiction, usure sur service, fraude sur service, fraude au fisc, association de faux monnayage ! » Les murmures s’éteignirent. La foule de badauds et de bourgeois, souvent agitée en pareille occasion, était frappée de stupeur. De tout autres sentiments secouaient Lubin. La honte, d’abord, de savoir son père fautif de tels crimes. L’incompréhension ensuite. Sa famille n’était pas impécunieuse. Leur barre regroupait quatre logis sur trois étages, assez grands pour accueillir les Molinar au grand complet : son père, ses deux frères, son oncle, ses deux tantes et leur parentèle. En comparaison, aux abords du port où les barres étaient bringuebalantes et resserrées, la même maisonnée se tassait dans dix fois moins d’espace. Là-bas, les rues étroites abritaient des brassiers sans-logis, subsistant de l’aumône tant les capitaines les payaient mal. « Il découle de l’enquête ordonnée par monseigneur le primat Dominique, gardien des clefs du reliquaire impérial, que plusieurs esclaves, serfs, affranchis et hommes de corps sont morts à la suite des malfaçons du sieur Molinar ! Le panetier s’est rendu responsable du retour de centaines d’âmes derrière le trône de l’Unique. L’usurpation des grains dans les granges dîmières a empêché l’abbesse de Notre-Ange-des-Ondes de venir en aide aux nécessiteux. De ce fait, la sénéchaussée reconnaît le sieur Molinar coupable d’une seconde centaine de victimes. » Lubin était sidéré. Pourtant si charitable avec les indigents et bons croyants, son père avait, à son insu, causé la mort de tant de pauvres gens ? « Si tu veux mon avis, mon aimé, ça ne m’étonne qu’à moitié. » Lubin se pencha vers Aelys, sa fiancée. « Mon père sait se montrer austère, surtout envers moi. Mais l’imaginer capable de tant de vilenies pour quelques deniers… Lui toujours si charitable avec les pauvres ! — Qu’il nourrissait avec du sable ! » Aelys se leva sur la pointe des pieds, l’attira comme pour lui murmurer un mot à oreille, puis l’embrassa sur la joue. « Ce que j’aime chez toi, c’est que tu préfères voir l’ignorance plutôt que le mal. — Arrête. On nous regarde ! On va nous sermonner. Balbutia-t-il, rouge comme une pivoine. — Si je porte mes bracelets de fiançailles, c’est pour pouvoir me permettre quelques baisers en public ! — Il n’empêche, nous n’avons que dix-huit printemps. À notre âge, c’est défendu par le credo ! Plus encore sans situation. Vois-tu, mon aimée, d’ici une heure je ne serais plus rien. Je serais jeté à la rue. » Aelys afficha une moue boudeuse, étudiée pour l’embarrasser. « Tu as raison. Te voilà réduit à n’être plus qu’un indigent. Mais tu es MON indigent ! roucoula-t-elle en lui prenant les mains. « Ton père ne vaut pas mieux que le mien. C’est un avare, un voleur et un conspirateur. Toi, tu ne vois pas le mal, mais je l’ai déjà surpris à discuter avec tes frères devant la cheminée du rez-de-chaussée. On entend tout depuis ta chambre. La disette, c’est la richesse pour eux. Ils spéculent sur les prix, en plus de tout ce qu’a énoncé le héraut. Les sénéchaux n’en font pas mention : il ne faudrait pas qu’on puisse le reprocher au grand panetier et aux échevins. — Moins fort, tes accusations vont nous attirer des ennuis. Pas besoin d’ajouter le pilori à la disgrâce ! — Ne t’inquiète pas. Notre quartier s’échauffe à cause des édits, ces derniers temps. — Qu’en sais-tu ? — Les langues se délient avec le vin. Les brassiers, les dockers, les matelots et même les capitaines n’ont pas apprécié la nouvelle taxe. — Tu es trop maline pour ton bien, ma douce. Cela t’attirera des ennuis. — Oui, mais mon beau, grand et fort promis me protégera. — Bien sûr, mon aimée. Enfin, si nos fiançailles ne sont pas rompues. — Pourquoi le seraient-elles ? — Parce que mon père va perdre tout ce qu’il possède ! Son office lui sera retiré ainsi que ses honneurs. Le primat saisira notre maison. Notre nom sera traîné dans la boue. Mes frères et moi serons réduits à mendier du travail et du pain. Jamais ton père ne te mariera à un troisième fils sans le sou, sans logis, disgracié par l’Église. Comment lui payer ta dot ? » Aelys partit d’un grand rire clair. Lubin s’émerveillait toujours qu’elle demeure si optimiste et si gaie en toutes circonstances. Il s’étonnait aussi de voir un si petit corps parler haut et fort à la manière des capitaines. « Mon père n’a qu’une hâte : en finir avec moi. Ce vieil ivrogne boit plus que nos clients. S’il a besoin de deniers pour éponger son affaire, ce ne sera pas en me privant de toi. « Toi disgracié, nous pouvons partir faire notre vie loin de tous ces tyrans. Ni ton père ni tes frères ne t’obligeront plus à porter des sacs de farine tout le jour. Tu es fort comme un bœuf, mon aimé, mais le labeur qu’ils t’infligent finira par avoir raison de toi. — Et toi, ton père ne lèvera plus la main sur toi. Tu ne devras plus servir à boire à des ivrognes du coucher au lever du soleil. Mais je me plais à Lhynn ! Serait-il possible de s’enfuir non loin, au quartier de l’Arsenal ou pourquoi pas au quartier du Fleuve ? — Le quartier du Fleuve, j’ai toujours aimé les bateaux ! — Mais comment ferons-nous, sans le sou ? — Comme les humbles. Tu te feras à la pauvreté. » Lubin se pencha pour échanger un rapide baiser. Aelys ne l’entendit pas ainsi et leur étreinte s’éternisa trop pour respecter les convenances. « Pourquoi le héraut n’a-t-il pas quitté l’estrade ? — Il doit sans doute communiquer une autre déclaration. Comme la sentence ! L’affaire est remontée aux primats. Vu qu’il est question de haute justice, mon père va tout perdre. On lui imposera un pèlerinage à pieds jusqu’à Relique. Je devrais l’y suivre avec mes frères, et subir leurs orgueils blessés. — Pas si je te garde de ta détestable parentèle ! Mais qu’attend le héraut pour annoncer le verdict ? — C’est bizarre en effet. D’autant que je vois quelques agitateurs. » Les murmures dans l’assemblée changeaient. La stupeur, l’incrédulité et la méfiance laissaient place à la colère. Le sieur Augustin Molinar était un pilier de la communauté, respecté par ses pairs. Officier du quartier au même titre que le prévôt et le sénéchal, on le disait même dans les bonnes grâces des échevins. Lubin scruta la foule. Il dépassait les badauds d’une tête. Portant la main à son front pour se protéger du soleil de midi, il s’intéressa aux agitateurs. Un vieil homme décharné, affublé de guenilles et d’un long bâton, professait quelques malheurs à qui voulait bien l’entendre. La communauté s’affaiblissait et le faussaire assassin était une gangrène qu’il fallait amputer. Plus loin, dans des habits teintés de couleurs vivaces et chères, des nantis pestaient contre le comportement honteux du panetier. Il se montrait indigne de son rang et portait le discrédit sur ses semblables. À proximité, des adolescents, gamins de rues dépenaillés et chapardeurs notoires, se plaignaient que le panetier soit traité avec complaisance, quand eux finissaient aux galères pour une miche de pain. À n’en pas douter, la colère montait au sein de l’assemblée, et le sieur Molinar, pourtant absent, en était la cause. La garde du prévôt, nonchalante à l’arrivée du héraut, se tenait à présent sur le qui-vive. Regroupés, les lances bien droites, les argousins jetaient des regards inquiets sur la foule. « Il se passe quelque chose, murmura Lubin à sa fiancée. — En effet. J’ai mes dagues au besoin. — Je ne préférerais pas. Avoir affaire au guet, c’est finir aux galères ou en servage. » « Faites place ! » Une voix sonore venait d’éclater. Lubin tourna son regard vers l’entrée de l’agora. La vieille route pavée la traversait depuis la nouvelle porte. Il entendait retentir les fers des chevaux sur l’antique voie. Stupéfaite, la foule s’écarta. Des sergents en armes poussaient leur monture pour se frayer un passage. Lubin reconnut la cotte d’armes rouge : le tissu teinté de garance arborant le destrier et la lance. Les armoiries du connétable de Lhynn ! Qu’est-ce que les séides du prévôt des seigneurs venaient faire dans la ville des évêques et des marchands ? La foule devait se poser la même question, car des vagues de protestation s’élevèrent ici et là. La bonne ville de Lhynn ne se trouvait sous le baillage d’aucun seigneur laïc. Le connétable Simon, tout avoué du trône impérial qu’il fut, ne détenait aucune autorité à l’intérieur des murailles. Jamais il ne s’aventurait si loin dans la cité, moins encore à la tête d’une telle troupe. Face à la place, par delà l’auguste route, la commanderie de l’ordre d’Anataël Angeleus ouvrit ses portes. Des paladins et des dévots en armes, templiers en bure bleue, s’alignèrent devant le porche de leur krak. La foule, toujours haranguée par quelques agitateurs, allait et venait, pareille aux bateaux accostés à vingt toises de là. Le connétable fit une entrée fracassante. Juché sur son haut percheron, le commandant des armées de Lhynn surgit à la suite de ses séides. Un long chariot suivait. Les badauds cherchèrent à identifier les quatre silhouettes assises derrière le cocher. « Qu’arrive-t-il ? cria Aelys à l’intention de son fiancé. — Le connétable en personne ! Une charrette convoie quatre individus derrière lui. Ils se dirigent vers l’estrade. Le grand maître Guillaume ! Le voilà qui sort de la commanderie. — Beaucoup de gratin pour un jugement, et pas celui auquel on s’attendrait. — Les quatre bailes montent sur la tribune. — Tu les reconnais ? — Pas tous. — Alors, décris-les-moi. — L’un d’eux est mon père ! — Et qui sont les autres ? — L’un est un prélat en bure blanche, un homme sec. Il porte la coiffe d’un sénéchal. L’autre, l’habit blanc des abbés. Une cicatrice fend son visage. — L’évêque Baylet et le héraut personnel du primat ? Diable ! Qui est le quatrième ? — Il est de dos et décharge du matériel. Je ne vois que son surcot rouge. Il se retourne ! » La gorge de Lubin se noua à cet instant. Sidéré, il ne put décrire ces traits familiers.
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Chapitre 1 de Balade Boréale
Sanctus Lubin ? « Jamais encore, dans l’histoire de notre foi, il n’a été question d’excommunier un saint. » Lubin, plus que quiconque dans la salle, se sentit ébranlé. Le primat Dominique n’avait pourtant rien écrit de particulier. Étant son oblat, il lui devait une totale loyauté. Il devrait lui confesser toutes ses aventures, y compris les mystères découverts en chemin. Il fut soulagé que le grand inquisiteur s’adresse à la sainte avec tant de déférence. Leurs relations devaient être cordiales, il ne trahirait pas un terrible secret en rapportant au continuateur de Sainte-Astrid les propos de Sainte-Hildegarde. La lettre de monseigneur Grygor, à l’inverse, s’avérait bouleversante. À l’en croire, un vaste complot ecclésiastique visait à déchoir Sainte- Hildegarde. Pire encore, des prêtres slaves conspirateurs ourdissaient un schisme dans la très sainte Église des Anges. Un schisme ! Voilà qui rappelait les pires passages enseignés dans les catéchismes unitariens. Que pouvait-il y avoir de plus blasphématoire, de plus sacrilège, de plus impie à l’encontre de l’Unique que de diviser ses croyants ? Et pourtant, à Relique, cité sacrée, une assemblée d’évêques, d’archevêques et de prélats suffragants venaient de placer un coin démoniaque dans l’édifice de la très sainte Église des Anges. Machination diabolique que tout cela. Aucun des trois primats de Lhynn n’avait effectué le voyage jusqu’à Relique pour l’élection du pontife. Le premier des premiers avait été choisi sans l’aval ou même la participation des trois gardiens du trône impérial ! Les Slaves commettaient l’infamie de rompre l’unité de l’Unique. De plus, ils brisaient la coutume ! Aucun pontife n’avait été élu après que Karolus Sancto Imperator eût désigné Constantin VI, afin qu’il poursuive l’éviction des anges anathèmes. L’empereur, âgé de quatre-vingts ans en huit cent vingt-sept, sachant que l’Unique le rappellerait bientôt, planifia sa succession. Il prit moult dispositions pour que son œuvre d’unification ne s’effondre pas. Un rire de gorge franc, sincère, presque détaché, dissipa les sombres ruminations de Lubin. Sainte-Hildegarde, assise dans son grand fauteuil d’osier, rayonnait d’une gaieté tranquille. « Que voilà une bien austère assemblée ! Jeunes gens, pourquoi afficher de si sinistres figures ? — Mais, grand-mère, nous parlons de ton excommunication ! — Et qu’y pouvons-nous ? Les prélats méridionaux accompliront ce que leur commande leur devoir afin d’obéir à ce qu’ils croient être le Chemin Invisible. De mon côté, je continuerais de suivre la parole de Koradus. « Toujours, elle me guide vers l’unité. Toujours, elle m’indique la voie du consensus. Aujourd’hui encore, elle m’enjoint à étendre l’œuvre rassembleuse que nous avons toutes deux initiée. « Les Slaves veulent m’excommunier ? Qu’ils le fassent. J’en serais triste, bien sûr, mais Koradus la bienveillante demeure à mes côtés. Quand les anges des forêts rejoindront leur maison, près de l’Unique, tous les peuples du Nord pourront rallier notre Église. Leurs anges se trouveront dans la sainte garde de leur seigneur élu. Ils pourront se purifier des diables, des démons et des monstres qui polluent leurs imaginaires, leurs cultes et leurs forêts. L’Église, renforcée, unira davantage de mortels sous la protection de l’Unique. « Ce soir, je demanderais au chœur de prier Solentis Magistère Angeleus et Koradus Concentio Angeleus. Joignez-vous à nous, si cela peut vous apporter du réconfort. Et ne vous inquiétez pas pour moi. » Cette longue tirade calma les esprits. Tandis que chacun demeurait sidéré ou pensif, le père Maric saisit Lubin par les épaules et ils s’avancèrent au- devant de la sainte. « Sancta Hildegarde, je dois m’entretenir en privé avec vous, sur des sujets sacerdotaux d’importance. — Avec plaisir, mon cher tyran. Je peux vous accorder une entrevue avant la fin du mois. Comme vous le savez, moult prêtres et aristocrates viennent me consulter. — Ma dame, nous ne pouvons attendre si longtemps. Hoc puer invocat abrupte carmen, sine oratione vel doctrina. Haec puer loquitur cum interlocutor qui respondet ei…1 — Diverbium2 ? » Un silence suivit, vite interrompu par l’agitation des enfants. La voix de la sainte devint pensive. « Bien, bien, bien… Les enfants, je vais méditer avec le père Maric et ce jeune homme. Brida, ma petite chérie, mène tous ces jeunes gens dans la pièce à côté. Tu dois faire plus ample connaissance avec Geoffrey et Alan FitzAlain. Après tout, ils sont tes neveux. — J’aimerais vous assister pour l’oblat. — Impossible, rétorqua la sainte avec beaucoup de gentillesse. Aucun séide de la tour écarlate n’est admis, là où je vais. Je ne t’en veux pas de t’être tournée vers les grands vers pour parfaire ton enseignement. Néanmoins, tes oreilles ne t’appartiennent plus. » Brida la Brit se détourna, tantôt rouge de honte, tantôt blanche de rage. Damoiselle Bridilia emmena les enfants tandis que les deux damelots couvaient la sainte du regard. « N’ayez aucune crainte. Je ne cours aucun danger. » Ils sortirent à leur tour, non sans jeter derrière eux d’intimidants coups d’œil. Sans y prêter attention, le père Maric congédia son garde du corps. Il voulut faire de même avec Aelys, mais Lubin se montra plus rapide. « Nous sommes liés par les volontés d’Anataël, Bestaphor et Emodirias Angeleus. Elle reste. — Passons au scriptorium alors. » Suivant la foule d’enfants qui venait de sortir, Sainte-Hildegarde les mena à travers les galeries de l’abbaye. Ils y croisèrent un grand nombre de clergesses affairées et d’autres qui priaient. Le couloir qu’ils empruntaient était récent, à la pointe de la technologie. Des arcs-boutants en ogive, sculptés et peints, s’appuyaient sur de sobres colonnettes. Des cantiques y résonnaient. De larges ouvertures perçaient les murs, révélant de spacieux espaces, tantôt clos, tantôt ouverts. Tournant dextre puis dextre, le petit groupe contourna un bâtiment, sans doute principal, afin de rejoindre une vaste et haute tour percée de baies immenses. Ils grimpèrent jusqu’à atteindre un second édifice qui la jouxtait et traversèrent une terrasse couverte où s’épanouissaient simples et plantes aromatiques. Laissant derrière eux ce curieux jardin suspendu, ils empruntèrent un large passage en ogive et pénétrèrent dans le scriptorium. Une vingtaine d’écritoires s’alignaient le long de grandes baies qui illuminaient la pièce. Le plafond culminait à une toise au-dessus de la tête de Lubin. Là encore, des arcs-boutants en ogive s’appuyaient sur des colonnes sculptées et peintes, représentant anges et saints. De lourdes tentures, décrivant des vitas et des passages liturgiques, habillaient les murs sans fenêtre. Une quarantaine de moniales œuvraient dans le scriptorium. Lubin remarqua qu’une quinzaine d’entre elles effectuaient des copies. Deux maîtresses calligraphes travaillaient sur des écritoires plus spacieuses, sans doute à des livres d’heures ou de prières. Quelques-unes enluminaient les manuscrits. L’une d’entre elles se distinguait, bien que son écritoire ne parût pas plus imposante. Les pots de couleurs à sa disposition témoignaient de l’attention que le monastère portait à son œuvre. Sur une grande table, dressée à l’une des extrémités de la salle, une dizaine de religieuses fabriquaient brou de noix et pigments. Dans un coin, plongée dans ses lectures, une mère supérieure veillait au respect de la règle. Sans mot dire, Sainte-Hildegarde se dirigea vers elle et lui parla par signes. Lubin avait déjà vu cette pratique dans les monastères de Lhynn. Il s’étonnait que les lointains barbares du Nord maîtrisent des langages aussi complexes. La mère supérieure remit une clef à Sainte-Hildegarde qui s’approcha d’une fresque murale. Cette œuvre en trompe-l’œil représentait un escalier qui rejoignait la voûte céleste, jusqu’au trône de l’Unique. Les couleurs chatoyantes et le ciel peint s’harmonisaient avec les nombreuses baies qui perçaient la paroi. Lubin, stupéfait de voir la sainte y insérer la clef, remarqua alors une porte dissimulée. Ils gravirent un escalier abrupt, d’au moins deux toises, avant de se retrouver dans des combles obscurs. Bien peu de lumière pénétrait cet étrange endroit, à contrario du scriptorium qu’ils venaient de franchir. Ici aussi, une vingtaine d’écritoires occupaient l’espace entre les contrefiches et les poinçons de la charpente. Dispersées, presque dissimulées, leur répartition chaotique tranchait avec l’ordre qui régnait à l’étage du dessous. Éclairées par d’étroites lucarnes éparses, des peintures apparaissaient sur les pannes et les poinçons. Le lierre féerique, qui avait guidé damoiselle Bridilia dans le labyrinthe sous-terrain, courait sur toutes les poutres. Lubin, écartant quelques feuilles, ne reconnut pas les scènes sculptées. Il ne possédait pas les clefs pour déchiffrer ces représentations, qu’il jugeait d’ailleurs fort peu angéliques. Seules cinq ou six personnes se tenaient dans l’ombre de ces combles. Dissimulées dans divers recoins, ces silhouettes encapuchonnées lisaient rouleaux, tablettes et livres, à la lueur de flammes magiques rouge ou verte. Sur un geste de la sainte, tous plièrent leurs affaires puis disparurent par quelques passages secrets. Le quatuor dut franchir une ligne invisible, car, soudain, le père Maric sembla très mal à l’aise. Le regard agressif, le teint très pâle, il caressait sa morgenstern. Sainte-Hildegarde l’arrêta d’un geste doux. « Bienvenue parmi les anges des bois, hiérophante du despote des mers. Si vous êtes le bienvenu ici, ce n’est pas le cas du pouvoir tyrannique que vous servez. — Emodirias a quitté la tyrannie en rejoignant l’Unique. Il est maintenant Loi. — De cela aussi, nous nous méfions. La Loi n’est pas éternelle, mais en perpétuelle évolution. Mais ne nous lançons pas dans un débat philosophique ou théologique. — En effet. Le jeune Lubin manifeste de la mystique. Sa foi est grande, tout comme sa niaiserie. Je crois en sa sincérité, mais il ne sait pas ce qu’il fait. Il me confia même qu’il lui semblait que quelqu’un d’autre agissait à travers lui, ou l’accompagnait. — A-t-il fait montre du don de guérison ? — À plusieurs reprises. Sur un vieil homme au corps déformé par des maltraitances. Ensuite sur sa compagne, mortellement touchée. — A-t-il produit des étincelles, déclenché des feux involontaires, ou manifesté des choses surnaturelles ? — Pas à ma connaissance. — Jamais, confirma Aelys. Ma grand-mère a cherché l’étincelle en moi, mais ne l’a pas trouvée. Lubin ne la détient pas, lui non plus. — C’est heureux. Jeune homme, tu déclares avoir rencontré un être dans un lieu familier. Dis-m’en plus. — Cela se passe dans ma chambre. Je m’éveille sur ma couche, Aelys dort à mes côtés, mais de dos. Une dame, qui semble vieille, mais encore jeune, me parle. Affublée à la manière des navigatrices, elle emprunte parfois des habits de moniale. Il y a aussi un homme âgé, assoupi près d’un feu mourant, et un batelier — auffier affairé sur un filet endommagé. — Les mots de la femme sont-ils distincts ? La comprends-tu ? — Oui, ma mère. Elle utilise un impérial mâtiné de franca lingua, avec l’accent si typique de mes compatriotes. — Que t’a-t-elle dit pour l’instant ? — Elle m’a parlé de ma famille, de ma mère. Elle m’a conseillé avant que je ne prenne la mer, dans l’abbaye de Notre-Ange-des-Ondes. Je l’ai revue quand les non-morts nous ont submergé à Entifluz. Je coulais et j’ai perdu connaissance. En me réveillant, je me trouvais sur mon lit. Elle n’a pas répondu à mes questions. Elle m’a indiqué une prière à transmettre à l’Unique, afin que les non-morts retournent dans l’au-delà. » La description de Lubin plongea Sainte-Hildegarde dans une brève, mais profonde réflexion. « Cet enfant est doué de mystique. Il aurait pu entrer dans les ordres et devenir vicaire, voir même prêtre ou abbé. Pourquoi venir me consulter ? — Le primat Dominique me confie un oblat qui paraît touché par la grâce d’un ange. Son pouvoir de guérison spontané le placerait de ce côté-ci du grand échiquier. Bien qu’étendue, mon érudition n’englobe pas toutes les pratiques sacerdotales. Et puis tout cela semblait si inconscient. Je ne saurais dire si quelque chose ou quelqu’un ne tire pas les ficelles derrière cette marionnette mortelle. » Lubin suivait le raisonnement du prélat et de la sainte, de loin, en spectateur. Pouvait-il vraiment en être le sujet ? Il lui semblait ridicule d’imaginer que lui, un troisième fils, puisse présenter une quelconque importance. N’étant rien de plus que le vaisseau d’une apparition, Lubin ne se pensait pas digne d’intérêt. Il ne voulait pas se penser important. « Koradus Concentio Angeleus attendait votre venue. Je comprends maintenant pourquoi elle me préparait de la sorte. « Voilà des mois qu’un schéma mystique peu commun m’apparaît au réveil. Je pense que l’inspiratrice de l’harmonie veut que j’en fasse usage. Si jamais un ange gardien protège ce jeune homme depuis le monde des Esprits, je peux lui permettre de se manifester pendant un bref instant. »
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