En voyant sa dernière conquête allongée à côté de lui, Sagacius ressenti un pincement au cœur en pensant à Lylia, sa campagne, décédée à cause d'une overdose quelques mois plus tôt. Cette pensée ne le quittait jamais, mais il avait depuis appris à ignorer la douleur l'accompagnant. Après un dernier regard vers cette jeune femme délicate, il se leva prudemment du lit afin de se préparer. Il ne fallait pas trainer.

Si jamais on me découvre ici après avoir passé la nuit avec la fille Carowyn, je vais être dans de sales draps. Il faut que je m'éclipse avant que la maisonnée se réveille.

Suivant le geste à la pensée, le bel homme commença à rassembler ses affaires et s'habilla le plus silencieusement possible pour éviter de réveiller la jeune femme. Il ne doutait pas qu'elle avait apprécié cette nuit autant que lui. Ses gémissements de plaisir laissaient peu de doutes dessus. Mais il n'était pas certain qu'elle avait saisi sur le coup toutes les implications que cette nuit passée ensemble allait engendrer pour elle... et pour lui, s'il était pris la main dans le sac.

Modifié par un utilisateur lundi 30 novembre 2015 03:22:11(UTC)  | Raison: j'avais mal posé mes balisés [de] ainsi que le ";"

Le bâtard, à ce contact, tira le morceau de carton de sa poche. Ce qu'il vit le troubla. Il avait déjà vu ce jeu de carte varisien qu'utilisaient les diseuses de bonne aventure mais au diable s'il savait si cette carte en faisait partie et ce qu'elle signifiait si c'était le cas ! D'ailleurs, comment cette carte s'était-elle retrouvée dans sa poche ? Il avait beau fouiller dans ses souvenirs de la veille, rien ne lui revenait dans l'immédiat. Peut-être était-ce le carton d'invitation de la fête ? Ou bien était-ce Flora qui la lui avait donné ?

Un soupir de cette dernière lui rappela justement qu'il devait gérer d'autres priorités bien plus importantes à plus court terme. Il laissa donc ses réflexes parler pour lui en s'approchant d'abord discrètement de la fenêtre pour voir s'il se trouvait au rez-de-chaussée ou au premier étage, et s'il lui était possible de passer par-dessus le mur d'enceinte de la propriété. Les nobles de Korvosa aimaient regarder de haut le reste de la ville et cela supposait que les murs ne seraient sans doute pas trop élevés. Mais la question des gardes se posait également. Seraient-ils en train de garder l'entrée principale ou bien en train de faire leur ronde dans le jardin ?

Pendant que ces réflexions tournaient à toute vitesse dans sa tête, il quitta son point d'observation pour se rapprocher de la porte et voir si des bruits se faisaient entendre de l'autre côté, indiquant que des serviteurs seraient déjà en train de nettoyer les vestiges de la fête de la veille. Sachant que le soleil inondait la pièce de ses rayons de soleil, cela laissait supposer qu'il avait dormi plus que de raison et qu'au moins quelques serviteurs s'étaient réveillés et activés. Mais comme personne n'était encore venu s'occuper de la benjamine, cela voulait également dire que le matin était encore jeune.

Deux plans se dessinaient très clairement dans sa tête.

"Si une partie de la maison semble encore endormie, je la jouerai au culot. Le mensonge le plus simple est toujours le plus efficace. Si je croise quelqu'un, je lui dirai le plus naturellement possible que j'ai dormi dans l'une des chambres d'ami. Le plus important est surtout de passer inaperçu en sortant de cette chambre et d'adopter une démarche sereine. Si je peux quitter cette maison par la grande porte comme tout invité qui se respecte, les Carowyn mettront du temps à comprendre ce qui s'est passé, ce qui est tout à mon avantage. Mais si je n'ai pas le choix, je sortirai par cette fenêtre, quitte à devoir décamper en vitesse bien que cette solution me laisse perplexe." se dit Sagacius.

Son plan était clair, et il se tint aux aguets quelques instants le temps de récolter ces informations et de se décider.

Modifié par un utilisateur lundi 30 novembre 2015 03:22:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sa voie semblait libre. Sagacius mit donc son plan en action après avoir pris soin de ranger soigneusement la carte dans sa poche. Il ouvrit la porte aussi délicatement qu'il le pouvait et referma doucement derrière lui.

Personne. se dit-il en jetant un coup d'oeil circulaire. Il se permit un léger soupir de soulagement.

Pour avoir parcouru les principales parties de la maison la veille, il n'eut aucune difficulté à se repérer. Il adopta alors la démarche typique des nobles de la ville en se dirigeant vers la sortie. Quelques serviteurs vaquaient à leurs occupations comme il l'avait anticipé, mais pour l'instant personne ne l'avait approché. Peut-être s'était-il fait assez discret, à moins que son attitude hautaine n'y soit pour quelque chose mais tout semblait se dérouler à merveille. Tout en avançant, la fameuse carte lui revint à l'esprit.

Je ne sais pas quelle est la personne qui a glissé cette carte dans ma poche, mais je vais tirer cette histoire au clair. Si c'est un plaisantin, il va vite le regretter. Mais dans le cas contraire, je pourrai peut être en apprendre plus sur Gaedren. Ca vaut le coup d'y aller, préparé."

Il n'était plus à présent qu'à quelques pas de la grille et du garde, dernier obstacle avant son évasion matinale. Il n'osait pas se retourner pour voir si quelqu'un le rattrapait ou le surveillait de peur de se trahir. Il maintint donc son allure et son port, attendant de voir si quelque chose se produirait.

Modifié par un utilisateur lundi 30 novembre 2015 03:21:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le jeune homme se tourna vers le garde, et lui adressa un sourire courtois. « Oui, je m'y suis bien plu. Je reviendrai certainement lors de la prochaine réception. Les mets étaient raffinés et les personnes délicieuses. » dit-il avant d'incliner la tête en guise d'au revoir avant de se diriger vers le district médian. Nul besoin de s'éterniser plus longtemps dans le coin, pensait-il.

Sagacius ne doutait pas que son aventure nocturne lui apporterait quelques complications par la suite, mais peu lui importait pour l'instant. La nuit avait été belle et cette journée avait bien commencé. Nul doute que la soirée serait également riche en émotion.

Il décida de rentrer chez lui, afin d'embrasser sa mère et récupérer des affaires plus aptes à l'aider dans sa rencontre nocturne. Ses habits de noble siéraient bien mal à des cascades en ville, sans compter qu'il passerait difficilement inaperçu ainsi. Peut être que partir en repérage et aller aux nouvelles auprès de ses contacts quotidiens pourraient l'aider à en apprendre plus d'ici là.

Modifié par un utilisateur lundi 30 novembre 2015 03:23:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le barde connaissait cet homme depuis assez longtemps pour baisser un peu sa garde en sa présence. « Ouais, tout va bien de notre côté. Ma mère est aux fourneaux pendant que je vais chercher quelques produits frais au marché. Mais j'étais venu voir comment tu allais. Apparemment, c'était le bordel cette nuit. Tu sais ce qui s'est passé ? Ma mère m'a parlé des sollis mais tout ça paraissait bien vague et on s'inquiétait pour toi. » Il laissa sa phrase en suspend en espérant que son voisin morde à l'hameçon et lui donne plus d'infos sur les événements de cette nuit.



Décidément, le barde avait clairement sous-estimé l'agitation de cette nuit. Pour que le marché de Korvosa soit si vide, une partie des habitants devait penser qu'une guerre civile était proche et s'étaient ravitaillés en conséquence. Il tenta néanmoins de négocier avec le boucher pour tenter d'obtenir un prix convenable pour sa marchandise. Une fois la négociation terminée, il alla ensuite se renseigner auprès de l'un des armuriers. Un marchand mécontent devait certainement avoir envie de donner son avis sur la situation de la ville. Sagacius espérait seulement qu'une information fiable ressortirait de cet avis. En tout cas, le barde serait là pour diriger la discussion en ce sens. Au bout de quelques minutes passées, et une fois qu'il pensa qu'il n'y avait plus rien d'intéressant à tirer de cet échange, le jeune homme prit congé et rentra chez lui. Ses invités ne devraient plus trop tarder s'ils n'étaient pas déjà tous arrivés.

Modifié par un utilisateur samedi 5 mars 2016 04:08:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Juredi 11 Pharast 4708 - Au crépuscule

agacius quitta la taverne proprette, laissant ses nouveaux compagnons à leurs boissons. Leur action de ce soir ne consisterait qu'en une simple mission de reconnaissance, apparemment sans danger, et il y avait des personnes que l'enquêteur désirait voir...à commencer par sa grand-mère. En sortant des Trois-Anneaux -après avoir contourné les cadavres puants d'otyughs- le jeune Zandu se dirigea vers le sud. S'il régnait une certaine agitation dans les rues de Pointe Nord, Sagacius n'eut pas à craindre pour sa sécurité. Une fois boulevard du Pont nord, il se dirigea vers la colline de la citadelle ; vers les Hauteurs.

Il passa devant l'Université de Korvosa. Bien qu'elle fît pâle figure face à l'Académie Ornelos et qu'elle ne disposât pas du prestige associé à la magie, l'Université faisait la fierté de la famille Leroung. Fondée il y a 220 ans par la seigneur-magistrat Jessa Leroung, le site comptait une petite dizaine de bâtiments. Sagacius se faufila entre le Hall Noir -qui abritait la plupart des salles de classe- et la bibliothèque Jeggare. À cette heure-ci, il n'y avait plus grand monde sur le campus, et Dame Eliasia devait sans doute être rentrée chez elle.

Il ne lui fallut que dix minutes supplémentaires pour gagner la rue de la crête de la colline, où se trouvait l'élégant manoir à pignons des Leroung; une demeure étonnamment plutôt modeste, au vu de la richesse de la famille. À peine avait-il poussé les portes en bois du val sanglant qu'une voix grinçante l'accueillit :


« Oh ! Maître Zandu, vous ici, quelle surprise ! Je suis fort aise de vous voir vivant et en bonne santé! » Le halfelin se prosterna plus bas que terre et ne demanda pas à Sagacius d'essuyer ses pieds sur le paillasson, comme il avait pu le faire avec Méry le matin-même. « Oserais-je vous demander, ô maître Zandu, ce qui vous amène en ces lieux ? » ronronna l'intendant avec une hypocrisie criarde. Il ne manquait jamais une occasion de rappeler à Sagacius son statut de bâtard.

Modifié par un modérateur dimanche 22 janvier 2017 16:23:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Dame Eliasia se trouve effectivement dans son bureau, comme à son habitude à cette heure-ci. Vous connaissez le chemin, maître Zandu, » déclara l'intendant en s'écartant après une courbette supplémentaire. Il continua de fixer Sagacius pendant que celui-ci montait l'escalier central.

Sagacius pénétra dans la pièce ; la porte était ouverte. C'était une salle tout en longueur. Le sol était recouvert d'un tapis vudrain vermeil et sur les murs, les rayonnages de livres se multipliaient, parfaitement rangés. La bibliothèque personnelle d'Eliasia demeurait impressionnante, bien qu'elle ne fût pas aussi fournie que celle de l'Université. Le mur du fond était occupé par une gigantesque carte de l'Avistan, que la famille Leroung avait sans doute dû payer au prix fort.


Derrière le bureau où les livres s'empilaient parfaitement, une vieille dame était assise. Vêtue d'une robe bleue marine dans laquelle bien des femmes de son âge auraient été ridicules, ses cheveux gris attachés par un ruban de la même couleur, Eliasia était concentrée sur l'ouvrage devant elle, une tasse de thé à la main. Elle leva la tête à l'entrée de Sagacius, et posa ses lunettes sur son bureau.
« Ah, mon cher petit-fils. » Un sourire vint illuminer son visage ridé, tandis qu'elle se levait pour saluer Sagacius. « Je suis heureuse de te voir vivant. Entre donc, et ferme la porte derrière toi. »

Modifié par un modérateur dimanche 22 janvier 2017 16:48:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

La vieille dame écouta son petit-fils d'un air affable, comme à son habitude. Devant son trouble manifeste à la mention de Lylia, elle lui tendit une tasse de thé. « Tu as fait ce qui devait être fait pour ce bourreau d'enfants, Sagacius. Personne ne pleurera sa mort. Et puis, ça n'était qu'une vieille carne, comme ta grand-mère, » ironisa-t-elle dans une tentative d'apaisement. Elle écouta la partie sur la muzicà de Korvosa sans faire de commentaire. A défaut de croire au Tourment, elle respectait les Varisiens autant que n'importe quelle autre race, et notamment les halfelins, que les Leroung employaient comme main d'oeuvre. A cet égard, Eliasia faisait preuve d'une ouverture d'esprit assez rare chez la noblesse chélaxienne.

Elle l'écouta d'une oreille attentive jusqu'à ce qu'il eut terminé, prenant de temps à autre une gorgée de thé. « Ton petit groupe m'a l'air fort intéressant, dis-moi. Un halfelin nommé Méry de Longoulet ? Ce nom m'évoque quelque chose...n'a-t-il pas déjà travaillé chez nous par le passé ? C'est étonnant, comme Korvosa semble petite, » rit-elle. « Bien joué pour Kroft. C'est une femme compétente, et il est toujours bon de savoir que la garde nous doit un service. En tout cas, je suis heureuse que tu aies trouvé des gens de ton âge avec qui converser, je commençais à m'inquiéter...d'ailleurs, comment était la petite Carowyn ? » Ses yeux bleus -les mêmes que Sagacius- lui adressèrent un regard malicieux et elle pouffa discrètement. « J'ai ouï dire qu'un employé de maison l'avait découverte dans une situation embarrassante hier matin... »

« Sagacius. La situation est nébuleuse, et j'ai besoin de toi pour m'aider à prendre les bonnes décisions. Mes yeux et mes oreilles vieillissent, tu sais...et tu es ma chair et mon sang, quoi qu'en disent les autres. » Eliasia marqua une pause, le temps de remettre ses bésicles. « La reine Iléosa a la réputation d'être une jeune sotte cupide et lubrique, un peu comme je l'étais à son âge. » Elle adressa un regard coquin à Sagacius. « Mais détrompe-toi. Eodred avait bien des vertus, mais les femmes étaient l'une de ses faiblesses. Il y a quelques décennies encore, le vieux cochon ne demandait qu'à regarder sous mes jupes, et il ne s'est assagi qu'une fois marié à Iléosa. Si on lui laisse l'occasion de vieillir, Korvosa pourrait connaître une période de faste, qui sait. »

« Nous avons tout à perdre à prendre parti contre la monarchie dès maintenant, Sagacius. Nous ne devons pas prendre de décision hâtive avant de savoir ce que projettent de faire les autres grandes familles. Jeggare et Zenderholm sont des maisons alliées, et nos bonnes relations priment sur toute autre considération, surtout que Mercival Jeggare et moi avons évoqué l'idée de marier ta cousine Alysanne à son fils Julius, » lui confia-t-elle à mi-voix.

« Zenobia Zenderholm, la doyenne des arbitres, représente à elle seule toute une institution. Elle est presque aussi vieille que moi...mais je suis mieux conservée de corps et d'esprit, louée soit Shélyn, » glissa-t-elle en rougissant. « Son attachement à la tradition ne fait aucun doute, et elle a sûrement déjà fait serment d'allégeance à Iléosa à l'heure qu'il est. »

« Bref, il est hors de question de soutenir publiquement les émeutiers pour l'instant, avant d'avoir plus de recul sur la situation. Je comprends tes doutes, et je compatis à la souffrance des pauvres, mais Iléosa n'en est pas responsable, du moins pas encore, qu'elle ait ou non assassiné son mari comme la rumeur le prétend.

Quelle est la teneur de votre engagement envers Kroft, exactement ? »

Les posts sont très longs, il y a beaucoup de contenu. Eliasia a encore des choses à dire, mais je m'arrête-là pour l'instant. J'aurais préféré qu'on aborde un sujet après l'autre, ça aurait évité que toi et moi passions plus d'une heure à taper un post, et ça aurait rendu l'échange plus spontané

Modifié par un modérateur dimanche 22 janvier 2017 16:49:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Par tous les seigneurs empyréens, je n'ai jamais abattu personne, Sagacius ! » se défendit la matriarche en riant. « Mais allons...honneur et noblesse ? Qui se plie véritablement à ces principes, à part les paladins d'Abadar et Iomédae ? Même les plus grandes familles passent leurs temps à magouiller, quand elles ne s'assassinent pas purement et simplement ; nos trois cents ans d'histoire l'ont prouvé. Tu ne peux pas exiger de miséreux comme tes nouveaux amis de la Vieille Korvosa qu'ils agissent selon ces valeurs. Et ça vaut aussi pour ces gardes renégats. Peut-être sont-ils vraiment désintéressés comme ils semblent le prétendre. Mais ça peut valoir la peine d'enquêter, à tout le moins. »


Eliasia marqua une pause, et revint au sujet initial. « Quant à Iléosa...je l'ai déjà rencontrée à plusieurs reprises, oui, à défaut de la connaître personnellement : la reine n'a jamais été présente aux réunions de la Pairie. Iléosa Arvanxi avait 17 ans quand Eodred l'a courtisée. Les noces ont été prononcées très rapidement. Aujourd'hui, elle a à peu près ton âge ; évidemment qu'elle n'est pas prête à régner et qu'elle a encore besoin des conseils de vieillards comme moi ! » Eliasia saisit un paquet de tireurs dans un tiroir de son bureau et le tendit à Sagacius. La matriarche avait toujours raffolé de ces petits bonbons collants à base de sucre, de miel et de sirop d'érable liés avec du caramel et de la farine de blé.

« Mais ça ne m'empêche pas d'avoir des doutes, comme toi. Iléosa a souvent montré un goût affiché pour le pouvoir et le luxe, et Eodred, très amoureux, a dépensé des fortunes pour la satisfaire. Que je sache, elle ne s'est jamais rendue sur l'île d'Endrin et ne s'est jamais préoccupée de la misère qui y sévit. » Sa voix se fit soudain plus grave, et son sourire s'affaissa. « Nous avons eu notre lot de mauvais dirigeants par le passé, Sagacius, et nous en aurons d'autres. Si Iléosa n'est pas à la hauteur, on la retrouvera morte un beau matin sur le trône, voilà tout. Comme Chadris Porphyria, qui avait probablement lui-même assassiné Cardraith Arabasti en sarénith 4661. Car telle est la malédiction du trône écarlate. » Histoire et géographie étaient des disciplines qu'Eliasia affectionnait particulièrement.

« Mais une révolution ? En quoi laisser ces émeutiers assiéger le château et guillotiner la monarchie servirait nos intérêts, Sagacius ? La monarchie nous protège, et si la réglementation est stricte -parfois un peu trop à certains égards- c'est grâce à elle que notre cité continue de prospérer, malgré l'ombre grandissante de Magnimar. N'allons pas risquer de mettre à bas trois cents ans d'histoire et de progrès, juste parce que des illuminés pensent qu'Iléosa est une vile succube cupide régicide. » Elle interrogea son petit-fils d'une voix douce : « Comprends-tu ? »

Modifié par un modérateur dimanche 22 janvier 2017 16:50:07(UTC)  | Raison: Non indiquée