Pour rappel :


Rangeant cette nouvelle info' en bonne place dans sa tête, Méry rejoignit les drakes devant la commandante en second des demoiselles d'acier...
Qui leur fit part de ses intentions de rapatrier la rive orientale vers Korvosa... et sûrement pas dans les Hauteurs où il y avait (pourtant) de la place...
Il attendit le moment opportun pour pouvoir placer ses remarques :
«  Rheu... heum... contre-productif, c'est un peu juste... ce sera surtout ex-trè-me-ment impopulaire -et je pèse mes mots- ! Si on veut faire passer ça, il faut montrer que vous œuvrez pour soigner tout le monde. Sinon, les gardes du temple des banquiers qui accueillent les quémandeurs avec leurs arbalètes, ils vont déclencher la révolte plus sûrement que les diables de Domina qui tabassent les miséreux après le couvre-feu !
Il faut désigner un endroit qui servira d'hôpital, un hospice pour ceux qu'ont pas le pognon réclamé par les abadariens... ce serait pas ça que vous faites creuser sous le Hall des arbitres ?
Une zone de quarantaine ?
Parce qu'on les a vu les médecins de la peste, avec leur masque royal de corbimouette à long bec... mais il les emmènent où, les malades ? »

Modifié par un utilisateur samedi 5 octobre 2019 09:32:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

21 Gozran 4716, début de nuit - Théumanexus, Rive Orientale

Korvosa - Epidémie

Méry se glissa dans les ombres grandissantes de la cité, profitant du coucher du soleil pour avancer sans difficulté. Malgré les projets qu'ils avaient discuté avec la reine, la situation dans les rues était plutôt préoccupante. En traversant Médian, il réalisa que bien que le district ne soit pas l'un des plus touchés par l'épidémie, les portes étaient par endroit barricadées, quelques unes marquées de croix blanches pour signaler la présence de la maladie, les passants étaient rares, méfiants et marchaient d'un pas vif, le regard empreint de crainte. De par sa stature et sa connaissance des rues, Méry ne fut pas inquiété, cependant.

Sur la Rive Orientale, un climat de méfiance régnait également. Les cas paraissaient plutôt rares, et les rues moins empreintes des marques de la maladie ou des attroupements qu'elle engendrait, mais Méry nota aussi quelques citadins se glissant dans les ruelles, vers les abords de la ville, s'éloignant de Korvosa, peut être à la recherche d'un moyen de quitter la ville.


Pressant le pas, Méry atteignit le Théumanexus, dont la coupole, modeste par rapport aux édifices qu'on trouvait plus proches du centre de la ville, dominait tout de même les toits des maisons alentours. Les lieux n'étaient d'ordinaires pas gardé, mais Méry tomba tout de même sur deux sentinelles à l'entrée, peut être à cause des craintes engendrées par l'épidémie. Lorsqu'il les avertit des raisons de sa venue, cependant, l'un d'entre eux l'escorta jusqu'à la bibliothèque, qui occupait une salle circulaire au centre de la coupole. Une lentille de verre, de trois mètres de diamètre, au centre de la coupole, permettait aux derniers feux du jour d'éclairer l'intérieur. Il fut introduit auprès d'une elfe élegammant vêtue, qui l'examina de bas en haut avant de le saluer.
« Bienvenue au Théumanexus, maître halfling. Amande, directrice de cette institution. Je suis curieuse des raisons de votre venue...ce n'est pas tout les jours que nous recevons un émissaire envoyé par la reine... »

Modifié par un utilisateur lundi 20 janvier 2020 23:03:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

Korvosa - Epidémie

Amande retrouva tout son sérieux lorsque Méry exposa les raisons de sa venue, ses sourcils se fronçant sous la réflexion au fur et à mesure qu'elle établissait les conséquences de ce que le halfling était en train de lui expliquer. Lorsque l'elfe répondit, elle fut directe, concise et évita les acrobaties verbales.

« Je vois. Et même si je n'en suis pas vraiment ravie, je comprends la décision de la reine et m'y plierai. Outre le fait que c'est mon devoir, il faut effectivement mettre fin à cette épidémie aussi rapidement que possible avant que la contagion ne puisse se répandre.

Quelques questions logistiques, cependant. D'une part, est il acceptable qu'une partie du Théumanexus reste hors-limite pour ce dispensaire improvisé? Nous avons du matériel et des documents plus que fragiles, et je refuse de le mettre en danger. Par ailleurs, qu'attendez vous de nous dans le cadre de ce projet, outre la mise à disposition du bâtiment? Par ailleurs, comment comptez vous assurer la sécurité des lieux? Nous avons eu vent des tensions autour des temples, je crains que les choses ne se gâtent ici aussi.

Pour ce qui est de l'aspect arcanique de cette situation...je n'ai parmi mes professeurs ou mes élèves aucun spécialiste de l'épidémiologie, et je n'ai qu'une enseignante pratiquant l'alchimie, qui nous est récemment venue de Tian Xia. J'ignore si elle pourra vous aider...dame? Trissia, mais en tout cas notre laboratoire est à votre disposition si vous avez besoin d'un endroit où travailler. Je vais la prévenir.

J'admets que ce ne sont pas mes seules questions, mais ce sont les plus urgentes. En tout cas, j'ai une certaine confiance dans le clergé de la Fleur de l'Aube, je pense que nous pourrons trouver une bonne entente dans l'accomplissements de notre devoir envers la cité et la reine.  »

Korvosa - Epidémie


Amande paru surprise de la prévoyance et de la prévenance de Méry, mais apprécia l'attention, utilisant un petit sortilège de manipulation à distance pour leur servir du vin, prenant un gobelet pendant qu'il se lançait dans ses explications, demandant de temps à autre des clarifications, mais laissant avant tout le halfling clarifier sa position et celle des Drakes de Korvosa.

Prenant une gorgée de son verre, elle commenta.
« Intéressant cru...je ne le connaissais pas. Il va falloir que je trouve comment m'en procurer, une fois que cette crise sera terminée.  »

Jetant un coup d'oeil aux barrettes de platine, elle acquiesça.
« Je vais vous faire un reçu immédiatement. Je pense que ce sera largement suffisant pour couvrir les frais d'aménagement du Théumanexus. Commençons par le commencement...

Trissia, je vis ici et ne sors que rarement du Théumanexus. Si vous voulez, je peux vous conduire à notre laboratoire immédiatement après cette entrevue pour que vous puissiez examiner les lieux.
Concernant les aménagements que vous demandez, ils peuvent être terminés demain avant midi. La magie à ses avantages, je suis moi même relativement adepte en matière de manipulation de l'environnement.

Concernant le personnel, je suis moins bien achalandée. Mes étudiants sont effectivement tous lettrés, mais je ne peux pas les obliger à se porter volontaires, et ça me surprendrait qu'ils se sentent tous l'âme d'infirmiers. Je peux m'assurer que l'hopital soit surveillé, mais je n'ai pas de service d'ordre digne de ce nom. Je ne connais pas ces personnes que vous mentionnez, mais j'ai confiance dans la garde, donc si l'un d'entre eux - ce sergent...Soldado, c'est bien ça? - les dirige, je ne doute pas qu'ils feront du bon travail. Et bien sûr, tous les volontaires seront les bienvenus. A votre place, cependant, je ne m'attendrais pas nécessairement à un raz de marée...les gens ont peur. »

Elle inspira, hésita, mais termina.
« Reste plusieurs questions en suspends...en premier lieu, la supposée immunité des Varisiens. Permettez moi de pointer que Soldado est un nom varisien...si Brienna Soldado était parmi les premières victimes, je doute que cette résistance soit véritablement efficace.
Les noms de Rolth Lamm et d'Agven ne me sont pas familiers, mais vous dites que cette maladie est artificielle? Pourquoi diable quelqu'un prendrait il le risque de concevoir et répandre un tel fléau?

Enfin...appelez ça de la curiosité personnelle, mais...vous avez utilisé le terme de muzicà tout à l'heure...de quoi parlez vous, exactement? Êtes vous pratiquant des arcanes? »

Korvosa - Epidémie


Amande observa l'assiette et la récupéra délicatement.
« Intéressant...cela ressemble un peu à un phénomène magique, effectivement, mais pas une forme traditionnelle de magie des arcanes. Intéressant. Peut être aurons nous l'occasion d'en reparler, à l'occasion?

Quoiqu'il en soit, je vous remercie pour ces informations. J'admets que je ne m'attendais pas à une réponse si complète, mais un esprit curieux comme le mien apprécie toujours ces détails que vous avez si généreusement fourni. J'espère qu'avoir révélé tout cela ne vous causera pas d'ennui, tout de même.

Je...pense avoir toutes les informations dont j'ai besoin. Voulez vous ajouter autre chose? Si non, je vais montrer notre laboratoire à dame Trissia, et essayer de commencer à préparer les choses pour demain. »

Korvosa - Epidémie

Amande remercia Méry et le halfling s'éclipsa dans la nuit alors que la magicienne guidait Trissia à travers l'étrange architecture intérieure du Théumanexus. Se glissant dans les rues sombres de la Rive Orientale, il rejoignit à quelques rues de là la demeure de Tayce Soldado où elle vivait avec ses enfants. A cette heure ci, cependant, aucune lumière ne filtrait sous la porte ou entre les interstices des volets, et la porte était fermée.

Korvosa - Epidémie


Il y eut quelques instants de silence, et Méry entendit ensuite des bruits de pas et quelqu'un manipuler les deux verrous de la porte, avant que cette dernière ne s'ouvre sur le visage ensommeillé de Tayce. Elle se frotta un oeil, l'air encore à moitié assoupi.
« Méry...? Moins fort, vous allez réveiller les enfants! Entrez, entrez, les rues ne sont pas sûres. »

Elle le fit entrer à l'intérieur, et referma derrière lui, verrouillant soigneusement la porte.
« Pas que je ne sois pas contente de vous voir, mais qu'est ce qui vous amène ici aussi tard? »

Korvosa - Epidémie


Alors que Méry exposait les raisons de sa venue, à voix basse, Tayce avait par habitude sorti deux verres pour servir à boire à Méry, l'écoutant d'un air sombre. Lorsqu'il eut fini...Elle passa une main dans ses cheveux, buvant une gorgée de la bière qu'elle leur avait servit.
« Je...je comprends ce que vous voulez dire. Et je vous dois beaucoup...la vie de ma fille, pour commencer. Mais...je ne sais pas. Je ne suis pas vraiment rassurée à l'idée de laisser Brienna et les garçons seuls avec l'épidémie qui fait rage...et puis, si jamais je suis contaminée, qui s'occupera d'eux?

Je...vous êtes sûrs que c'est faisable? Plus important, que c'est sûr? Si il n'y avait que moi, je me joindrais à vous sans hésitation, mais avec mes enfants dans la balance... »

Modifié par un utilisateur samedi 8 février 2020 01:10:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Korvosa - Epidémie


Tayce soupira et descendit elle aussi un long trait de son verre. La bière n'était pas mauvaise, encore qu'elle devait avant tout être bon marché.
« Non. Mon mari est mort dans les émeutes des fonderies il y a quelques semaines, après la mort du roi. J'essaie de me débrouiller seule avec les enfants, mais j'ai du prendre un deuxième travail en plus des ménages que je faisais; sur le port de la Jeggare. C'est pas facile, et c'est pour ça que j'avais demandé l'aide de Brienna, mais depuis qu'elle est tombée malade, je suis de nouveau seule à m'occuper d'eux. Mais ne vous méprenez pas: je vous suis reconnaissante de votre aide, et d'avoir convaincue sa Majesté de ne pas évacuer ce quartier. »

Elle soupira de nouveau.
« Elle a l'air de faire de son mieux, et quelque part, je crois que je ressens un peu ce qu'elle peut ressentir. Bon...je vous fais confiance. Si vous assurez la sécurité du quartier, je suppose que je peux laisser les enfants ici sous la garde de Brienna, qui va mieux, et partir durant la journée. J'espère que vous savez ce que vous faites...et un mot d'avertissement, méfiez vous du gang des Baleiniers. Ils sont actifs de l'autre côté du port en général, mais depuis une semaine, ils sont en train d'étendre leurs activités. Je ne pense pas qu'ils aillent s'attaquer directement à la garde, mais...comptez sur moi. »

Korvosa - Epidémie


Tayce termina son verre, comme pour se donner du courage, et acquiesça.
« Très bien, dans ce cas, vous pouvez compter sur moi. Le temps de tout expliquer aux enfants de main matin, et je vous rejoins. Quand aux baleiniers...c'est un peu passé outre la surveillance de la garde à cause de l'épidémie, mais la dernière brute que la Sczarni a envoyé a été retrouvée plus ou moins en morceau sur les quais. Je me méfierai, à la place de vos hommes. »