Mercantdi 10 Pharast 4708, au crépuscule

e quartier de la pente dans le district médian, était un quartier plutôt agréable. En raison de sa proximité avec les Hauteurs et l'Université, on y trouvait bon nombre de librairies et de bibliothèques. C'était dans ce quartier que se trouvait une petite rue fort calme, comprenant une dizaine d'habitations : la rue de Lancette (sur la carte, le 3). Une charrette de foin avait été déposée au coin de la rue. Le numéro 3 se trouvait quelques mètres plus loin. C'était une maison quelconque, dont la porte de bois aurait bien eu besoin d'un nouveau coup de peinture. Vue de l'extérieur, elle était apparemment de plain-pied. Les rideaux indigo de son unique fenêtre étaient tirés, de sorte que depuis la rue, on ne pût rien voir de l'intérieur de la maison.

Au crépuscule, il n'y avait pas grand monde dans la rue. Deux enfants -chélaxiens, a priori- jouaient à la marelle, sous l'oeil attentif d'un vieillard qui balayait devant le seuil de sa porte, au numéro 7.

Modifié par un utilisateur jeudi 5 mai 2016 06:43:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors qu'il était en route pour le 3 rue des lancettes, Sagacius réfléchissait aux implications de cette invitation. L'invitation en elle-même avait semblé suspecte à l'enquêteur.

Pourquoi quelqu'un se donnerait-il la peine de me contacter d'une manière détournée sans se présenter ? Si cette personne est de bonne foi, elle sait qu'elle n'a pas à craindre de me rencontrer... A moins que ce soit une personne puissante qui souhaite conserver son anonymat et nous transmettra ses infos et ses demandes par l'intermédiaire d'un contact... Oui, c'est certainement cela ! Sinon pourquoi m'indiquer que d'autres personnes se présenteront également ? Une personne seule n'aurait cherché à contacter que moi. Il va sans doute chercher à rassembler un panel de compétence varié qui lui permettra d'arriver à ses fins. Mais dans ce cas, qui est ce commanditaire et que gagne t-il à rester dans l'ombre ?

Le jeune homme avait réfléchi à ces questions tout l'après-midi, sans forcément trouver de réponses. Trop d'inconnues étaient encore présentes dans l'équation. Il avait donc pris le parti de se présenter à l'heure indiquée. Si on avait cherché à lui faire du mal, on aurait trouvé un moyen plus expéditif que ce rendez-vous dans un quartier tranquille de la ville.


A l'heure pile, Sagacius passa au coin de la rue et sembla voir au loin un jeune homme au numéro 3. Ce dernier venait de toquer à la porte. Si la porte s'ouvrait dans quelques instants, il aurait le temps d'arriver à destination et de se présenter par la même occasion. Il accéléra son allure.

Modifié par un utilisateur lundi 30 novembre 2015 03:24:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Geber avait passé la journée à servir ses clients, mais il n'avait pas réussi à se tirer de l'esprit la mystérieuse carte. Tant le message que l'illustration l'avaient laissé pensif :

Intéressant, très intéressant cependant....Il semblerait bien que cette pourriture de Gaedren ait un passif plus lourd que celui qu'il a avec moi. Ruiner l'enfance d'un jeune garçon ne semble pas être le moindre de ses péchés. Rencontrer ses autres victimes pourraient mener à quelque chose d'intéressant, toute aide pour mettre à bas Gaedren étant la bienvenue. Et si les "autres" le haïssent pour moitié de ce que je le hais, nul doute qu'une petite coopération entre eux et mois devrait porter ses fruits

La fin de journée approchant, il servit son dernier client, puis ferma la boutique. Ce dernier s'en était allé avec une bouteille de remède contre la fièvre des marais sous le bras. Il passa par son atelier, récupéra sa sacoche de composantes, pris quelques potions, et s'habilla d'une tenue sobre mais propre, adéquate lui semblait-il pour la situation.

Il se dirigea rapidement vers la rue de Lancette, sise à seulement quelques centaines de mètres de sa boutique, située allée Embrumée. Alors qu'il entrait dans la ruelle, les derniers rayons du soleil disparaissaient derrière le faîte des maisons. La rue semblait tranquille. Seule une paire de gamins jouant à la marelle l'animait.

Il étudia rapidement la maison du numéro 3, lieu du rendez-vous :

De bonne qualité sans être ostentatoire. Notre hôte ne semble pas porté sur le décorum. C'est bien, je préfère aller à l'essentiel.

Il lui sembla entrapercevoir une silhouette s'approchant du pas de la porte, mais déjà les ombres s'étirant et l'obscurité naissante pouvait lui jouer des tours. Il se dirigea néanmoins vers la demeure, bien décidé à en apprendre plus sur toute cette histoire.

Modifié par un utilisateur mardi 24 novembre 2015 12:12:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors voilà cette rue de Lancette... C'est plutôt calme.
Rakyel remontait la rue vers le numéro 3. Il croisa des enfants qui semblaient en avoir assez de jouer à la marelle. Au moins, ils avaient l'air heureux et innocents, une chance que tous les enfants de Korvosa n'avaient pas...
L'oracle des os avait peur d'être en retard, le soleil avait passé l'horizon le temps qu'il trouve son chemin. Il faut dire qu'il avait un peu oublié toute cette effervescence et parcourir les quartiers n'était plus une activité familière.

Numéro 11... Numéro 9... 7...
Au fur et à mesure qu'il approchait, son cœur s'accélérait et des souvenirs noirs remontaient en lui. Il s'arrêta à quelques dizaines de mètres du numéro 3 et ferma les yeux quelques secondes. En les rouvrant, c'est un regard déterminé qu'on pouvait apercevoir au milieu de la fine bande de peau qui n'était pas cachée par son écharpe.






« C'est parti! Gaedren, si tu as encore fait du tord à quelqu'un, cette fois-ci nous serons deux à te le faire payer une bonne fois pour toute! »

Et d'un pas sûr, Rakyel avança vers le numéro 3!

Méry s'était choisi un poste d'observation à proximité et en hauteur, évidemment. Comme le fait exprès, le N°3 n'avait pas de cheminée bien sûr, mais il tenait de toute façon à avoir une vision précise de l'activité extérieure... et des invités, aussi le halfelin acrophile s'était-il posté tranquillement dans l'ombre d'un toit bien placé (proche de la charrette de foin si possible) donnant de préférence une bonne vision de l'unique porte et l'unique fenêtre du pignon de cette maison à l'hôte si mystérieux.
Tiens donc... un zoreilles-pointues ? Il a l'air de bonne famille. L'autre encapé le surveille -est-ce un service d'ordre ? ouh ?... c'est quoi ce mendigo qui se radine à son tour ?
Fait partie du spectacle, lui aussi ?... drôle d'assemblage... méditait-il pour lui-même en repensant à la Farce annoncée par la varisienne... avant de se concentrer sur l'interpellation lancée par le deuxième arrivé.

Modifié par un utilisateur mercredi 25 novembre 2015 11:20:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le peu d'agitation dans la rue dénotait avec la présence de deux silhouettes qui s'agitaient devant... le numéro 3!

Je ne suis donc pas le seul?


« Excusez-moi, c'est bien ici le numéro 3 rue de Lancette? » questionna naïvement Rakyel en s'approchant lentement mais avec prestance des deux hommes au rythme de son bâton qui frappait le pavé, d'un air grave, presque inquiétant.

Des larbins de Gaedren? ... Non, ils n'en n'ont ni l'apparence, ni la puanteur! Des gens de bonne famille alors... Celui qui m'a invité doit être l'un d'eux, sûrement celui qui a l'air d'un politicien qui se cache sous sa capuche, mais alors qui est l'autre, un soldat?

Continuant à avancer lentement mais sûrement vers les deux hommes alors qu'il réfléchissait, Rakyel extirpa sa main gauche de sous sa cape, laissant apparaitre un avant bras bandé, comme prêt à réagir si quelque chose tournait mal. Il fixait les deux hommes de ses yeux jaunâtres, conservant un aspect mystérieux, ne sachant s'il pouvait leur faire confiance.

Bah ? Un tatoué chauve, maintenant ?... c't'une vraie troupe de cirque !
J'ferai le funambule dans le spectacle, hé ! hé !
Y'en a encore beaucoup ? Un dresseur d'oliphant peut-être ?
Bon, qu'est-ce qu'ils attendent tous ces malpolis, pour l'ouvrir, c'te porte...
Le petit bonhomme à l'affût (et à l'abri des regards) ouvrit grand ses quinquets (et ses oreilles) pour la suite des événements...

Modifié par un utilisateur mardi 24 novembre 2015 19:02:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il y avait bien du monde, dans cette petite rue. Le vieillard du numéro 7 continuait de balayer consciencieusement le seuil de sa porte -ou du moins faisait semblant- tout en observant les passants d'un oeil circonspect.

Alors que Méry était posté sur un toit à l'abri des regards, et que Geber conservait une certaine distance, les trois autres protagonistes avaient entamé la discussion. Quand Ninaerthil appuya sur la poignée de la porte...celle-ci s'ouvrit en grinçant.




Devant Ninaerthil s'ouvrait une vaste pièce. Un salon, à première vue. L'air était empli d'une légère brume aux parfums de fleurs et d'épices, provenant sans doute des bâtonnets d'encens qui finissaient de se consumer sur des brûleurs muraux en forme d'elfes aux ailes de papillon. À sa gauche, il aperçut les lourds rideaux indigo qui l'avaient empêché de voir la salle depuis l'extérieur.

La fumée adoucissait les angles de la salle et lui donnaient une atmosphère onirique. Les murs étaient recouverts de tapisseries brochées. Ici, une bête au crâne noir jonglait avec des coeurs humains; là, deux anges dansaient au sommet d'une montagne enneigée; et là-bas au fond, une grande silhouette encapuchonnée et enveloppée de brume tenait une épée flamboyante dans sa main squelettique. Non loin de cette représentation, une autre porte en bois, fermée.

Des tapis aux couleurs vives étaient disposés au sol. Les seuls meubles de la pièce étaient une table de bois couverte d'une nappe rouge vif, et sept chaises élégantes à haut dossier. Sur la table, sous un presse-papiers de pierre, une note s'adressait à quiconque souhaiterait la lire :

Modifié par un utilisateur mardi 24 novembre 2015 20:06:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sagacius précéda les deux autres personnes dans la pièce. Après avoir pris connaissance de la note laissée à leur attention, il prit le temps d'observer la pièce, se baladant de-ci de-là, vu que son hôte s'était absenté. La porte en bois fermée attisait sa curiosité et le décor avait quelque chose de particulier.



Puis après avoir déduit que 3 autres personnes n'était pas encore arrivée, l'hôte exclu, Sagacius prit la peine de se présenter afin de briser la glace. Ces deux personnes n'avaient pas l'air de mauvais bougres et peut-être serait-il amené à les revoir.

« Mes amis, je me nomme Sagacius Zandu et je suis ici à cause d'une drôle de carte qui m'a été adressée. Vous aussi je suppose ? »dit-il en sortant la carte de sa poche.

Modifié par un utilisateur lundi 30 novembre 2015 03:25:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Hmmm ? Discrète brume s'échappant de la porte... P.à.c. ? Observant l'un, puis l'autre rentrer à leur tour, le halfelin conclut qu'il n'y avait pas de danger... et descendit discrètement de son perchoir, jusqu'à sauter dans la charrette de foin pour bien vérifier que nul espion ne s'y trouvait !
Puis, il se glissa vers le N°7 et son vieillard persévérant du balai, l'interpellant sans vergogne :
« Bien le bonsoir, gentil voisin... si vous continuez comme ça, vous allez user votre seuil et faudra faire attention à la marche... Alors, c'est encore une soirée de folie au N°3 ? Y'a de drôles d'invités ce soir ! J'en avais jamais vu autant dans c'te drôle de bicoque... et vous ? » Gobant un gros raisin sec et parfumé, le tout petit bonhomme en habits chamarrés tendit familièrement le paquet au balayeur hors d'âge pour partage, en mâchouillant tranquillement...

Modifié par un utilisateur mardi 24 novembre 2015 23:45:15(UTC)  | Raison: Non indiquée