Lady Cinnabar rougit un peu, l'air embarassé.
« Oh! Toutes mes excuses...je ne le connais pas de vue, mais je sais qu'il est un gnome, et comme vous étiez le seul présent, j'ai cru que...je suis confuse, excusez moi, vraiment. »

Elle écouta la suite de sa réponse.
« Ah, je crains que ce ne soit peine perdue. Je suis arrivée assez tôt, et vous êtes le seul gnome de l'assemblée. Soit il est absent, soit il est en retard. Mais je vous remercie de votre considération, Messire...? »

Lady Cinnabar sourit doucement à Zulgar.
« Oh, ne soyez pas nerveux, Maître Zulgar. On s'habitue à de telles occasions. Prions que sa Majesté ait un règne long et prospère. »
Elle s'inclina brièvement.
« A présent, si vous voulez bien m'excuser...je suis sûre que nous aurons l'occasion de nous revoir. »
Elle prit congé, laissant Zulgar à se demander exactement le pourquoi et le comment de cette rencontre.

Zulgar trouva Cressida Kroft dans son bureau, comme à son habitude. Cependant, la maréchale semblait à la fois furieuse et curieusement reposée, par rapport à l'état d'épuisement et de lassitude dans lequel ils l'avaient laissé tôt ce matin là. Ses cernes étaient moins profonds, mais elle semblait contenir à grand peine une colère noire. Elle était en train de gérer - sèchement - la situation avec le lieutenant Agrias lorsque le "gnome" frappa à la porte.
« ...je sais qu'il faut encore s'assurer que la foule du couronnement se disperse, mais retrouvez le moi! Il était au couronnement, ça ne doit pas être bien compliqué! Et essayez d'avoir un rapport sur le couronnement lui même aussi! »

Elle s'interrompit un instant en voyant Zulgar entrer.
« Rompez, lieutenant! »
Agrias sortit en quatrième vitesse, fonçant à côté de Zulgar et manquant de le percuter. Cressida reporta son attention sur lui.
« Zulgar...de retour du couronnement. Qu'est ce qui s'est passé là bas? J'ai pas encore reçu de rapport. »
Elle essayait de se concentrer sur les aspects professionnels de la question, mais elle paraissait encore furieuse pour une raison qui lui était inconnue.

Cressida repris son sérieux (et son calme), et écouta gravement ce que Zulgar avait à lui dire, trahissant un instant d'émotion en apprenant que Sabina était blessée. Elle garda un instant le silence avant de reprendre la parole.
« Je comprends mieux. J'ai reçu les ordres indiquant que Lady Andaisin devait être retrouvée à tout prix, pour soupçon de régicide et haute trahison, mais je n'ai reçu aucun détail, les choses sont encore trop chaotiques. Dans tous les cas, nous devons nous assurer que la foule venue assister au couronnement se disperse tranquillement, et nous avons - malheureusement - encore dû faire appel aux Chevaliers de l'Ordre de la Pointe. »

Elle se leva et se mit à faire les cent pas derrière son bureau.
« Bon, au moins nous savons à présent ce qui s'est passé, cela devrait simplifier la situation. Et mon intuition était juste, j'ai bien fais de vous envoyer là bas. Et...je suis désolée pour Sagacius. J'aurais cru qu'il serait assez malin pour éviter de se retrouver dans cette situation, mais il faut croire qu'Andaisin était trop forte pour lui. En ce qui concerne l'Ordre du Drake, je ne suis pas surprise, et je pense que tu devrais accepter. Tu seras sans doute plus utile avec le statut et l'indépendance que cela confère, ça te permettra plus de liberté. Par contre, tu n'as pas tords. Si tu penses que la reine devrait savoir qui tu es vraiment, je peux lui envoyer un message dès à présent. »

Sa dernière question suscita une grimace, en revanche.
« Vencarlo Orsini. Il m'a drogué juste après notre rencontre de ce matin, et même si je sais qu'il voulait que je dorme, cette fois, il est allé trop loin! Je vais le coffrer pour agression sur la maréchale de Korvosa! Ca devrait le calmer un moment. »

Cressida ne releva même pas, encore outragée par l'acte de Vencarlo. Le maître d'arme avait du soucis à se faire, quelles qu'aient été ses intentions...La question sur Trinia Sabor attira l'attention de la maréchale, en revanche.
« Non, ça ne me dit rien...enfin, en dehors de ce que vous venez de m'apprendre...si c'est vraiment une assassin, elle est inconnue de la garde. Mais je vais me renseigner, même si je doute que ça aboutisse à quoi que ce soit sans en savoir plus sur elle. »

"Zulgar" avait retrouvé avec un plaisir non dissimulé la Citadelle. Même si beaucoup s'interrogeaient encore quant à son rôle dans la garde, il s'y trouvait les seules et rares personnes qu'il pouvait considérer comme des "amis", ou ce qu'il s'en approchait le plus. Il n'avait jamais eu à se rendre aux archives, et cela attisa sa curiosité. Voyant tous ces manuscrits devant lui, il se dit que ses parents naturels s'en retourneraient dans leur tombe s'ils pouvaient le voir. Encore faudrait-il qu'ils aient eu une quelconque sépulture ce qui était peu probable.
"Merci Mon Lieutenant." Il avait beau faire partie de l'Ordre du Drake, il se considérait toujours et avant tout comme un simple soldat de la garde. "En fait, je cherche des informations sur la surprenante avocate Akina Sapio. Je le suspecte fort d'agir à la solde des ennemis de la Cité et de la Couronne. Je vais donc tâcher d'en savoir plus sur elle." Il prit pour le principe la lanterne que lui tendait son officier supérieur puis il tâcha de comprendre le classement établi par l'archiviste, si tant est qu'il y en eut 1 un jour, afin de mettre la main sur les informations recherchées.

Modifié par un modérateur lundi 30 avril 2018 23:13:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Zulgar n'eut pas grand chose à se mettre sous la dent. Néanmoins, sa arrivée très récente en ville était suspecte. Le lieutenant Agrias avait raison. Il devait se rendre à l'université de Droit s'il voulait espérer avoir de plus amples informations. Il se mit donc en route. Sans grand entrain car le quartier de l'université n'était pas son "terrain de chasse" privilégié. Fort heureusement, il avait sur lui l'insigne de l'Ordre du Drake. Ceci devrait ouvrir des portes qui autrement auraient été assurément closes.

Zulgar se demanda s'il pouvait parler de ses soupçons à l'archiviste. Il avait tendance à considérer toute personne d'influence comme traitre en puissance. Puis, il se dit que si ce qu'il allait dévoiler au professeur Leth déclenchait une réaction de la part de l'Ennemi, cela signifierait que le professeur en question faisait partie du complot et qu'elle aurait alors des choses fort intéressantes à dire. Pour avancer ne serait-ce qu'un peu dans son enquête, Zulgar était disposé à servir d'appât.
"L'arrivée très inopinée de cette avocate nourrit quelque suspicion. Et ce d'autant plus que son témoin miracle est décédé juste après le procès. Nous nous posons donc la question d'un éventuel lien avec les instigateurs de la mort du roi. C'est la raison pour laquelle j'aimerais mettre la main sur cette Sapio. Tout renseignement est bon à prendre."

Zulgar fut estomaqué : "Elle est sous les verrous ? Mais... euh... pourquoi ? Que s'est-il passé ?" Le gnome fronça les sourcils, regardant le vide. "En tout cas, tous ces éléments que vous avez portés à mon attention me seront précieux. Merci beaucoup."