Rakyel, qui fermait la marche derrière Noravia, fut prompt à vérifier d'où provenait le sang mais surtout qui alentours pourrait devenir une menace. Constatant que Geber et Sagacius accourraient vers l'hippogriffe, il prit parti de ne pas trop bouger, scrutant la rue et les toits au cas où ses nouveaux amis et les enfants deviendraient des cibles. perception

A l'approche d'un étrange nain, visiblement drogué ou tout comme, il se rapprocha du petit groupe alors que Sagacius tentait d'extirper la jeune femme de sa défunte monture.

D'une voix grave et perspicace :
« Il ne faut pas rester là. »
Puis s'adressant surtout à Noravia tout en vérifiant que Marcello restait dans un état stable, il ajouta :
« Et méfiez-vous de ce nain... ainsi que tout autre personne!
 »

Récupérant une partie de sa tunique qui lui servait de châle, il la tendit à Noravia :
« Tiens, essuie-toi avec ça ou couvre toi la tête avec pour ne pas attirer l'attention. »

La femme était à moitié consciente, il fallait se dépêcher de trouver une solution et de déguerpir mais Rakyel prit tout de même une dizaine de secondes pour observer la blessure vraisemblablement magique de la monture. Art de la magie pour reconnaître le sort à l'origine de la blessure
Réfléchissant à voix-haute alors que l'étrange nain passait à côté d'eux :
« Peut-être un diablotin...  »

Et voyant la militaire ouvrir les yeux et balbutier :
« Bourrasque est mort Madame...
Et si nous vous laissons ici, vous subirez surement le même sort...
Laissez-vous faire, nous allons vous dégager de là! » finit-il d'une voix chaude qui se voulait rassurante malgré la situation. Puis se tournant vers ses compagnons, alors qu'il observait la partie de l'hippogriffe qui bloquait les jambes de la jeune femme.
« Vous pensez pouvoir l'extirper de là?
Sinon, je peux éventuellement brûler la chaire de l'hippogriffe qui la retient, vous la tirez, et je la stabilise : ça risque d'être douloureux et elle tombera surement inconsciente mais c'est toujours mieux que de la laisser gésir ici, non? »

Modifié par un utilisateur lundi 22 février 2016 10:40:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sorina garda la tête basse, serrant le petit Tim contre elle, laissant Mery parler à n'en plus finir. Elle sentait à ses côtés Ninaerthil nerveux et tendu, comme s'il se préparait à un affrontement. Elle partageait son avis, l'halfelin pouvait dire ce qu'il voulait, le chevalier noir ne voulait rien entendre et elle gageait qu'il avait déjà établi leur culpabilité.
Elle jetait de nombreux coup d'œil furtifs au groupe de prisonniers non loin d'eux, espérant de toutes ses forces qu'aucun membre de sa famille ne s'y trouvait.
Même s'il n'y en avait pas, pouvait-elle laisser des varisiens à la merci de ces brutes ?

Elle su immédiatement qu'elle ne le pourrait pas et se tint prête à endormir le garde devant eux.

Ninaerthil fut soulagé. Il s'était difficilement vu affronter 3 chevaliers plus aguerris et bien plus caparaçonnés que lui. "Rentrons vite avant qu'ils ne changent d'avis ou qu'une autre patrouille nous alpague." Après avoir déposé Flamil chez sa tante, le demi-elfe raccompagna ses compagnons chez eux puis regagna le logis familial. "A tout à l'heure chez Sagacius !"

Lorsque le chef des gardes leur donna l'ordre de partir, Sorina suivit ses compagnons. Elle regarda avec une attention qu'elle espérait discrète le groupe de prisonniers, elle pouvait enfin voir leur visage.
La vue de Jubrayl, visage déformé par les coups, la fit hésiter. D'accord, il prenait un pourcentage énorme sur ses consultations et il avait été plus d'une fois insistant, mais elle lui souhaitait pas ca. Grâce à lui, elle avait régulièrement un endroit où exercer son art.
Elle hésita un bref instant, Tim se serra un peu plus entre ses bras, s'endormant doucement.
Elle ne pouvait pas risquer la vie du garçon et d'Aelia pour Jubrayl. Elle espérait que ce qui l'attendait n'était que la prison, et ce n'était pas la première fois qu'il la visiterait. Comme tous les varisiens qu'elle connaissait d'ailleurs.

Elle s'éloignait donc du pont, des gardes et des prisonniers pour retourner au plus vite chez elle. Elle espérait que Razvan y serait, elle voulait lui raconter les aventures de la nuit et surtout elle avait peur. Peur qu'il soit lui aussi dans un groupe de prisonniers.

Ils s'éloignèrent du pont pour gagner la Vieille Korvosa, laissant derrière eux les trois Chevaliers Infernaux et leurs captifs. À cette heure de la nuit, les rues du district étaient de véritables coupe-gorges. D'ordinaire, elles étaient déjà peuplées de diablotins, d'étrangleurs, de pseudo-dragons et de malandrins de tout poil...mais en ces circonstances, les risques étaient décuplés.

Fort heureusement, tous trois habitaient Pied-du-Pont, aussi purent-ils rester groupés. Ninaerthil insista pour déposer Flamil chez lui et sa tante avant de raccompagner personnellement Sorina et Méry. Ils se tinrent à l'écart de la foule rassemblée dans les rues trop étroites et de la garde qui tentait vainement de la disperser... Parmi les agitateurs, Ninaerthil crut reconnaître quelques nains qui travaillait avec lui à la Forge...et Sorina reconnut bon nombre de Varisiens qu'elle connaissait de vue.

Rejoindre leurs domiciles respectifs leur prit près d'une heure; ils décidèrent de faire un détour par le boulevard de Fort-Korvosa (largement désert à cette heure-ci) pour éviter d'avoir à jouer des coudes dans la foule de manifestants. Les esprits étaient échaudés, et mieux valait ne prendre aucun risque.

Continuons sur vos topics personnels si vous le souhaitez !



La jeune femme n'entendit vraisemblablement pas la réponse de l'oracle; elle sombra dans l'inconscience alors que son bras retombait mollement sur son ventre.

Rakyel observait les alentours...tous ceux sur lesquels il posa les yeux semblaient constituer des menaces potentielles. Le nain qu'ils venaient de croiser n'était qu'un cas parmi tant d'autres. Autour d'eux, les gens couraient en tous sens, marchands et parias, et la plupart s'étaient improvisé une arme : couteau de cuisine, fourche, planche de bois...mieux valait ne pas traîner dans les environs.
Rakyel



Sans hésiter, Geber s'avança vers la dépouille de l'hippogriffe. Il était fort; toutes ces années passées à ruminer sa haine l'avaient endurci, et ses talents d'alchimiste lui avaient permis d'acquérir une force que certains auraient jugé phénoménale. Ses bras puissants tentèrent de soulever l'hippogriffe du sol, et le détective l'aida dans cette tâche.

Unis dans l'effort, le visage crispé, les deux hommes crurent un instant qu'ils allaient y arriver. Hélas, rien n'y fit. La bête était trop lourde.

Plutôt que de s'entêter, l'alchimiste s'accorda un instant de réflexion. Malgré le chaos ambiant, il semblait faire preuve d'un étonnant stoïcisme. « Mauvaise idée, » finit-il par déclarer à la proposition de mettre le feu à la dépouille de l'animal. « Vos flammes ont déjà failli incendier la barge tout à l'heure. N'allons pas ajouter au chaos en mettant le feu au médian, voulez-vous ? Nous avons fait ce que nous avons pu...le breuvage que je lui ai administré devrait suffire à la maintenir en vie quelque temps...à moins que quelque soudard ne vienne l'achever. »

Ils n'eurent d'autre choix que de laisser là la femme-soldat et le cadavre de Bourrasque, son fidèle compagnon. Il en allait de leur propre sécurité, et de celle des enfants.

Ils gagnèrent la demeure de Sagacius sans tarder.
Puisque vous avez décidé d'aller tous les trois chez Sagacius, on va inaugurer le nouveau topic. Les autres vous y rejoindront dans quelques heures si tout va bien !

Modifié par un utilisateur mercredi 24 février 2016 04:45:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

D'un air détaché et dédaigneux :
« Oh... c'est vous qui vous êtes précipités vers elle pour la sauver hein...
Quant à avoir les membres quelque peu brûlés pour essayer de sauver sa vie, croyez-moi, ça peut valoir le coup!
Mais soit, laissons-la à son triste sort, nous avons plus urgent pour le moment! » termina l'oracle dans une voix grave tout en jetant un œil sur les enfants que ses deux compagnons voulaient héberger.

Restant aux aguets, Rakyel continua dans la direction de la maison de Sagacius, tout en réfléchissant aux causes probables de la blessure magique infligée à l'hippogriffe : il aura fallu une sacrée décharge pour venir à bout aussi vite et facilement d'une si grosse bête... Celui ou celle qui en était à l'origine était loin d'être un novice!


HRP :
Une fois les enfants raccompagnés chez Sagacius et Geber, Rakyel retourne vers le quartier Gris.
S'il y a d'autres personnes suspects dans les rues, il les évite. Au pire, il lui reste 2 Sanctuaires pour atteindre le cimetière sereinement.