"Merci."
Shae s'agenouille dans un coin, et rentre en méditation, s'abandonnant totalement au lieu et à la sainteté qui le baigne. Toutes ses pensées vont vers Shelyn avec une totale dévotion. Elle demande à Shelyn de veiller sur ses compagnons d'aventures et de guider Ameiko dans la lourde charge qu'elle devra porter un jour.
Shae reste à se ressourcer dans le temple jusqu'à une heure ou deux avant le rendez-vous avec le maître marchand. Quittant le temple, elle ne manque pas de remercier Yin Zhang pour son hospitalité, elle prend la direction du rendez-vous (elle pense retrouver ses compagnons sur la route) et elle mange un morceau sur la route en achetant de quoi manger sur un étalage de victuailles locales.

Puisque personne n'était encore sorti de la surprise dans laquelle l'irruption de la garde les avaient plongé, Ameiko fut la première à réagir.
« Bonjour, officier. Je ne suis pas certaine qu'on vous ait bien renseigné...nous avons bien une suivante de Shélyn parmi nous, mais nous ne sommes pas en ville depuis très longtemps. Je suis la commanditaire de cette caravane. Puis je savoir ce que vous lui voulez? »

L'officier halfline bomba le torse, un spectacle un peu ridicule sur quelqu'un qui mesurait à peine plus d'un mètre, et lança.
« Je ne peux pas vous en dire plus, mais nous avons besoin de son témoignage dans une enquête sur un meutre. Apparemment, elles est la dernière à avoir vu la victime en vie. Vous comprendrez que nous avons des questions à lui poser. »
Sa voix était égale, mais son attitude ne laissait aucun doute. Si il le fallait, elle accomplirait sa mission par la force.

La capitaine avait l'air tout à fait sincère lorsqu'elle lui offrit ses condoléances.
« Je suis au regret de vous annoncer que Yin Zhang, le prêtre de la Rose, et représentant de votre déesse à Karlsgard, a été assassiné hier soir. Pour autant que nous le sachions, vous êtes la dernière à l'avoir vu en vie. Vous a-t-il dit quelque chose? Laissé entendre qu'il pourrait avoir des ennuis? Avez vous repéré quelque chose d'inhabituel? »

La capitaine de la garde pinça les lèvres en entendant que Shae n'avait pas plus d'indices.
« Merci pour votre coopération, soeur Shae. Je ne sais pas vraiment comment vous pourriez nous aider dans cette enquête, mais...Hum...Nous avons trouvé une marque sur les lieux, un symbole en forme de tête de chacal à trois yeux, dont l'un était barré d'une cicatrice. Cela ne vous dit rien? »

Connaissances (Religion) DD15

La capitaine eut l'air inquiète pendant un instant.
« Hum...Lamashtu, vous dites? Ca expliquerait certainement pas mal de choses. Et ce n'est pas une bonne nouvelle. Ces cinglés ne sont jamais facile à arrêter. »
Elle soupira.
« Comme si j'avais besoin de ça... »
La halfline se reprit, toujours cette expression un peu inquiète sur le visage.
« Ce n'est pas une scène de crime qui soit jolie à voir...elles ne le sont jamais, mais celle là...vous êtes certaine? »

La halfline soupira.
« Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu...Allez les gars, suivez moi, on retourne au temple! »
Escortant Shae et leur capitaine, la troupe de garde pris la direction du temple de Shélyn. Bien que Quoovar leur ait déconseillé de s'éloigner de la caravane, elle ne craignait pas grand chose avec toute une troupe de garde.


Le temple de Shélyn était sous bonne garde, un duo d'hommes d'armes gardant la porte. Ils saluèrent leur capitaine et cédèrent le passage. Le spectacle à l'intérieur du temple était...sinistre, à tout le moins. Le jardin paraissait toujours aussi tranquille, si on exceptait la statue de Shélyn à l'ombre du pêcher en fleur. La statue de la rose éternelle, qui d'ordinaire portait sur le monde un regard paisible, les bras ouverts, portait un macabre fardeau. Elle portait désormais le corps de Yin Zhang.
Le vieillard avait les yeux vitreux, et ne portait qu'une, affreuse, blessure. Sa poitrine était complètement déchirée, le sang maculant les lambeaux de sa robe. A travers ses côtes brisées apparaissait sa colonne vertébrale. Il n'y avait plus un seul organe, seulement les côtes couvertes de sang séchées.
Outre la mise en scène macabre, sur le tronc de l'arbre dont on avait arraché un pan d'écorce, un message était écrit. Il portait la marque du Chacal à trois yeux, et quelques phrases dans une écriture déliée.
La halfline lança.
« Le coupable à sans doute des crocs...on a retrouvé des marques de morsures sur certaines côtes, et ça. Et pas moyen de lire ce message. Peut être que vous aurez plus de chance que nous. »
Elle désigna ce qui ressemblait à une côté aiguisée, elle aussi maculée de sang.

Message en Sylvestre

Modifié par un utilisateur mardi 23 février 2016 21:47:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

La hafline hocha la tête, compatissante devant le choc évident de Shae.
« Ce serait apprécié. Il y a des postes de garde un peu partout en ville. Si vous avez un message à me laisser, déposez le là, et demandez à ce qu'on le transmette au capitaine Astrid. Courage, on arrêtera ce cinglé. »

Aloïs se mit en route avec Shae.

«  Tu voudrais me parler de quelque chose en particulier ? J’imagine ce que les autres vont penser, me demander de t’accompagner juste après que je te propose d’améliorer notre art corporel. Après tout, qu’importe ce qu’ils pensent tant que nous savons ce que nous faisons et disons.  »

Il souriait volontiers, avançant d’un pas leste. «  Tu as vraiment besoin de courses ou tu veux juste passer ta journée avec moi ?  »

Aloïs, maintenant la main de Shae dans la sienne, ne put s’empêcher un clin d’œil. «  Ne te tracasse pas, une victoire sans bataille ou sans diplomatie n’en est pas vraiment une. Il en est de même d’une conquête.

C’est avec plaisir que j’irai boire avec toi, j’apprendrai à te connaître. Et tu pourras me poser tant de questions que tu le souhaites.  »

Il parut ensuite un rien étonné. «  Tu n’as encore jamais été courtisée ? Je dois avouer que je ne pensais pas que les hommes de Pointesable étaient si stupides. Tu as l’air cultivée, d’une incroyable beauté et ton cœur doit être bon pour que Shélyn t’accorde tant de privilèges. Cela m’étonne que personne n’ait cherché, ni à te mettre dans son lit, ni à te courtiser pour avoir ta main. Je devrai dire à Sandru que c’est un imbécile.

Et je n’ai aucun mal à parler de l’acte sexuel, juste que je ne voulais pas corrompre tes oreilles de jeune femme.  »

Shae s'était mise en tête de se consacrer à la beauté de la création, en fabriquant de ses mains et de sa foi des objets qui seraient tous utiles pour ses amis : Kurimi souhaitait un ceinturon qui augmente sa force, que sa cape soit brodée de solides fils améliorant sa résistance et un anneau magique qui lui donnerait une capacité de récupération supérieure. Quoovar lui préférait privilégier pour l'instant un bandeau développant son esprit de façon à être plus incisif. Shae quant à elle privilégiait un objet nommé bandeau de prouesse mentale lui amenant apaisement et dont la finesse d'ouvrage focaliserait encore plus l'attention sur elle et un phylactère de sa foi. Il restait Aloïs qui hésitait encore ...
En attendant qu'il se décide, elle partit en ville en quête de tous les matériaux dont elle avait besoin : du cuir de buffle d'Osirion pour la ceinture, des fils tressés aux trois ors (jaune, blanc et rose) pour la cape, un alliage d'argent et de bronze élyzéen pour l'anneau de Kurimi, de l'adamantium et un rubis sombre pour le cerclet de Quoovar et enfin de l'or blanc, des diamants et une émeraude pour celui de Shae, et du cristal pour son phylactère.
Cela faisait beaucoup de (chères) choses à trouver et cela lui prendrait beaucoup de temps de confectionner ces objets. Elle se dirigea vers le quartier marchand pour faire ses emplettes et rendit visite au Temple de Torag, le Père de la Création : qui d'autre pourrait mieux la conseiller dans son souhait de créer ?
Sa venue ne passa sans doute pas inaperçue, surtout lorsqu'elle se mit à prier Torag avec une totale sincérité pour le remercier de l'accueillir dans son temple et de lui accorder sa bienveillance dans ses futurs travaux.
Shae se disait que la volonté commune de la Rose Eternelle et du Père de la Création ne pouvait qu'aboutir à des chefs d'oeuvre.