Elias arriva au village, un rien nerveux, avant de voir que tout était plus calme.

«  Ne vendrions nous pas tous ces objets qui nous sont inutiles. Nous pourrions même en profiter pour renforcer notre équipement, car je sens que la suite ne sera pas aisée.

Mais avant tout, allons à l’auberge, je paie la première, nous l’avons bien mérité non ? Et s’il nous faut risquer de mourir demain, autant en profiter pour vivre pleinement aujourd’hui. »

Il se dirigea alors vers l’auberge, après un bref clin d’œil en direction de Hestrig.

A leur retour à la taverne, ils sont entourés par des regards insistants, mais pas nécessairement hostiles . Certains préfèreraient une vie simple sous domination plutôt que d'avoir à penser à leur liberté, mais garderont leur opinion pour eux-mêmes . Une qui reste toujours aussi expressive est leur serveuse préférée, Katrina . Imaginant pourquoi ils sont là, elle se dirige vers eux en toute décontraction .

https://sites.google.com...inhospitable/katrina.JPG

" Pas de rancune personnelle envers vous . Vous avez fait ce que vous deviez faire, on faisait juste notre travail . Nous savons quand reconnaître que nous avons perdu . M'adapter va être difficile, mais faudra bien . Qu'est-ce que je vous sers ? "

Eyjolf appréciait le fait de revenir à Waldsby en tant que vainqueur, ça pourra au moins prouver aux villageois qu'il n'y a pas de fatalité et qu'avec de la volonté le cours des évènements peut changer, pensait il le long du chemin.

Mais quelque chose tracassait Eyjolf:
« Rhaaaa, ce sortilège que m'a lancé l'autre enfoiré... ça fait toujours effet on dirait... Je n'arrive plus à manier certaines armes... » Lança Eyjolf alors qu'il faisait des grands mouvement avec sa bardiche
« C'est fou ça... il m'a maudit ou quoi?! Je le retuerai bien une deuxième fois si j'avais le pouvoir de le ramenner à la vie...grrrrrr... quoique s'il me jete un nouveau sort... l'enfoiray... » Termina Eyjolf en abattant violemment son arme contre la neige

A la taverne, Eyjolf n'en fit pas des caisses et attendit les victuailles comme le mentionnait Elias:
« Je compte bien écrire une histoire épique sur notre aventure aussi... mais il faudra accomplir quelque chose de bien plus grand encore que de battre un mec dans une robe... »

Hestrig prend une respiration importante, ce qu'elle a à dire n'étant pas négligeable . Elle est la mieux placée pour rendre compte du contexte de la ville, même si elle n'en a qu'un écho indirect .

" N'espérez vraiment pas de soutien à Trône Blanc . Les citoyens préfèreront bien davantage rester soumis plutôt que de prêter la moindre oreille à vos actions . L'oppression est telle que même qu'une partie de ceux qui voudraient se rebeller n'ont d'autre choix que de se taire . C'est simple quand vous n'avez rien à perdre, mais quand vous avez une famille, que vous devez vous en occuper et que le pouvoir menace ou fait du chantage, vous ne pouvez pas dire que vous n'avez rien à perdre ou que vous vous en fichez car ça serait littéralement égoïste . En ce sens la question que vous pouvez l'est, si on prend le côté impersonnel de la chose .

Par contre les militaires qui sont encore loyaux à Baba Yaga n'ont pas ce genre de contraintes, et peuvent collaborer avec vous même s'ils n'ont pas le même état d'esprit . La Garde de fer n'a jamais accepté qu'Elvanna reste au pouvoir par des moyens illicites, et collaborent avec le clergé de Milani même si normalement les deux camps devraient se battre entre eux . J'imagine que quand les circonstances sont extrêmes, des choses étranges peuvent se dérouler . C'est bien les deux seuls groupes d'importance que vous pourriez joindre, mais je n'ai aucun contact là-bas .

Je ne sais pas pour vous, mais avoir une épaule sur laquelle se reposer, ce n'est pas un mal . Où est-ce qu'on peut se confier quand on est seul ? "

Elle revient sur le problème que rencontre Eyjolf et répond ensuite à Skoll :

" Il vous a maudit, c'est ça ? Si je pouvais, j'enlèverais ça mais je ne suis pas adepte de ce genre de sorts . Jairess n'est pas assez expérimentée pour ça, elle doit gagner en bouteille avant, faudra qu'elle prenne des risques . Mais je pourrai compenser en partie, faudra simplement me prévenir pour que je me prépare en fonction . Mais patience pour vos histoires, vous en aurez d'autres à raconter bientôt . "

« Hestrig! Je ne comprends pas cette culture, quand tu as une famille à protéger, tu te dois de devenir plus fort pour la protéger. Puis ça veut dire que la situation pour tes enfants ne se sera pas amélioré, vu que tu n'auras rien fait pour.
C'est justement ça la lâcheté et l'égoïsme, ne pas vouloir le meilleur pour sa progéniture par peur d'y rester.
Le jour où je fonderai mon clan, le premier qui s'en prendra de près ou de loin à ma famille: il est mort. En tout cas, c'est comme ça que ça fonctionnait là où j'ai grandi, et ça a le mérite d'être clair !

On n'aura pas de soutien à Trône Blanc? Pas de soucis, nous avons les dieux avec nous !

Et l'autre enfoiré qui m'a maudit, bah qu'il se marre bien pour l'instant s'il me voit, il rigolera moins quand je les défoncerai avec la plus simple des armes, je leur arracherai la gorge avec mes dents même si besoin. Il faudra plus d'une malédiction pour m'arrêter ! » Lança Eyjolf avec un air confiant et un grand sourire.

Pas du tout à l'aise dans la prise de décisions, et un peu intimidé par les forts caractères de certains de ses compagnons, Gheld suivi le groupe et se contenta de se reposer tant qu'il le pouvait.

Il avait brièvement regardé parmi tous les trésors qu'ils avaient récupéré, mais rien ne lui avait paru utile.

Eyjolf secoue la tête de gauche à droite à la réponse d'Hestrig et lui répond:
« C'est très interessant d'insinuer que je ne fais que balancer des leçons ou des paroles en l'air. Juste poste toi cette question: Comment t'en es arrivé à être autour de cette table avec nous?

Maintenant, je n'ai rien à te prouver, mais il me semble qu'on a déjà pas mal accompli pour de simples "étrangers" non? Et pourtant nous avons encore un grand fardeau sur nos épaules... »Lança Eyjolf en regardant ses compagnons qui partagent la même quête du Cavalier Noir.
Puis il regarde à nouveau Hestrig:
«  Et toi qu'as tu fais jusqu'ici si ce n'est qu'obéir à des ordres venant d'un camp pour qui tu n'as pas mis très longtemps à leur tourner le dos? Est ce que ces villageois savent que tu avais comme ordre des les harceler? Et tu parles de changer l'avenir? »

Eyjolf la regardait avec un sourire, la 'discussion' ne l'a jamais ennuyé bien au contraire. Le sage de sa tribu lui expliquait que tout le monde à l'éxtérieur ne partagerait pas forcément son point de vue et les valeurs de la tribu et qu'il était important qu'il comprenne pourquoi dans un premier temps, puis de l'accepter ou non dans un second temps. Le sage lui expliquait aussi que s'il devait un jour avoir son propre clan, il devrait être capable d'entendre mais aussi d'écouter les requêtes des gens qui lui seraient loyaux.

Eyjolf ne tenait pas à être méchant ou blessant, mais il avait sa répartie, beaucoup de confiance en lui, de convictions et de croyances. Mais il ne faut pas confondre sa confiance avec de l'égo. Eyjolf croit qu'au fond de lui qu'un Homme bon est un Homme capable de se remettre en question et capable de reconnaitre ses erreurs. Et que l'égo était représentatif des faibles, alors que la modestie et l'humilité était le trait des forts.

Eyjolf estime qu'il n'a pas forcemment été juste avec Hestrig en la martelant de questions:
« Je n'ai pas forcemment été juste avec toi et ton passé de soldat Hestrig, je le reconnais, surtout que tu viens probablement de faire la meilleure chose pour y remedier : nous rejoindre! »

Moins sensible que d'autre au froid, Gheld se proposa pour le premier tour de garde.
« Je prends le premier tour de garde, reposez vous tant que vous le pouvez. »

Sköll était robuste, mais une halte était la bienvenue. Il admirait le courage des chasseurs travaillant dans un environnement aussi hostile, la sélection naturelle devait être impitoyable.
«  je prendrai le dernier. »

Gheld a eu de la chance pour son tour de garde . Il avait pris son quart depuis une heure en compagnie de Mirra, qui semblait ne rien ressentir . Ils entendaient dormir les autres, voire ronfler parfois . Même à l'abri d'une tente, dormir dans un environnement aussi hostile n'est pas parfait pour le corps . Le vent frappe la peau suffisamment fort pour qu'ils ressentent une sensation désagréable, en espérant qu'il retombe rapidement .

Des corbeaux commencent à se rassembler sur plusieurs des arbres présents devant eux un peu plus loin . Ils commencent à s'accumuler en deux voire trois tas, ce qui commence à faire beaucoup, et ça les alarme lorsqu'ils atteignent une taille critique pour former des nuées, qui visiblement se dirige vers eux . Ils n'ont pas beaucoup de temps pour avertir et réveiller le reste du groupe .