Lorsqu'ils entrèrent dans les rues de Ravengro, il fut vite évident que quelque chose n'allait pas. Le village...donnait l'impression de ressortir d'une émeute. On avait organisé une sorte d'hôpital à l'église, où les prêtres allaient et venaient en soignant les blessés.
Le shériff et ses adjoints, du moins les deux d'entre eux qui n'étaient pas blessés, patrouillaient les rues, épées au poing. Les villageois étaient presque tous rassemblés près de l'église, et on avait disposé des chariots et des rondins, tout ce qui pouvait servir, pour former une palissade de fortune. Ils avaient l'air, pour la plupart, hagards, mais soulagés. Plusieurs d'entre eux aidaient un père Grimburrow clairement épuisés alors que les autres commençaient à démanteler la barricade. Parmi eux se trouvaient des visages familiers: Jominda Fallebridge, l'apothicaire qui prêtait main forte aux prêtres, Martha Avonaki, qui serrait encore sa fille contre elle, la conseillère Shanda Faravan, avec les autres conseillers, et en grande discussion, et même Pevrin, le fils de l'aubergiste.

La raison de cet état de siège était évidente avant même d'être arrivé à portée de voix. Des squelettes, et des cadavres dans des états de décomposition plus ou moins avancés, jonchaient les rues. Ils étaient particulièrement nombreux au niveau de la barricade, et certains étaient en train de l'escalader lorsqu'ils s'étaient effondrés pour la seconde fois.


Dès que les villageois les remarquèrent, les murmures se firent plus intense, et le brouhaha s'intensifia. Hommes et femmes les dévisageaient, discutant à voix basse. Certains avaient encore leurs armes, mais la plupart ne semblaient pas savoir quoi faire, encore sous le choc.
C'est à ce moment là que le père Grimburrow intervint, sa voix rauque se faisant entendre au dessus du brouhaha.
« Vous voyez? Ce sont eux! Ce sont eux qui ont purgés la vieille prison de ses fantômes! Sans eux, nous n'aurions jamais réussi à repousser les morts! Grâce à eux, le village ne souffrira plus de ses étranges évènements que vous m'avez rapporté depuis des semaines! Vous devriez les remercier pour ce qu'ils ont fait! Ils ont sauvé chacun d'entre vous! »

La foule se fit silencieuse, et les villageois échangèrent des regards incertains. Martha Avonaki parla ensuite.
« C'est vrai! Le Père Grimburrow à raison! Ils ont retrouvé le corps de ma petite fille, et ils ont détruit l'esprit qui l'avait tué! »

Le silence demurait...jusqu'à ce que Trestelame, l'adjointe demi-elfe du shériff, se mette à applaudir. Peu à peu, les villageois se joignirent à elle, et rapidement, ils furent accueillis par un tonnerre d'applaudissements. Les villageois les acclamèrent, et pour la première fois, ils étaient tous unis dans leur réaction.



Ce soir là, après une journée très mouvementée, ils se trouvèrent attablés chez Kendra, tenant tous difficilement autour de la grande table, alors que la jeune femme aveugle achevait de préparer un canard aux poires, une recette que son père lui avait apprise. Le dîner était chaleureux, et les chandelles et lanternes donnaient une aura presque dorée à la pièce. Après l'eau, le froid, et le danger, retrouver un décor plus accueillant était une bénédiction.
D'après le récit de Kendra et des villageois, ils avaient réussi à recoller les morceaux. En milieu d'après midi, les morts du cimetière s'était soudain relevés, et les villageois avaient du se rassembler à l'Eglise pour se défendre. Mais, alors que la situation semblait mal engagée, les cadavres s'étaient à nouveau effondrer. Apparemment, leur combat contre le Marionnetiste avait mis fin à cette scène d'apocalypse: l'heure des évènements correspondait. Une fois qu'elle eut achevé son récit, ils lui racontèrent ce qu'ils avaient accompli, alors que les bougies se consumaient lentement. Le repas et leurs histoires achevées, Kendra sortit une bouteille de cognac de Caliphas. Elle leur demanda.
« Alors, maintenant que vous avez vaincu les fantômes de Harrowstone, qu'est ce que vous comptez faire? »

Modifié par un utilisateur lundi 16 mai 2016 15:10:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Durant la journée, Lukas restait silencieux mais semblait profiter des signes de reconnaissance des villageois. Il ne parlait qu’avec ceux du group et si l’on venait l’accoster. Il alla toutefois voir le père Grimburrow, à un moment où celui-ci était plus en retrait.



Le soir, malgré l’effervescence il restait un livre à la main, même s’il lisait moins et essayait de profiter plus.
«  Si je ne me trompe pas, nous avons peu de pistes sur la mort de votre père, si ce n’est ces livres et la société qu’il fréquentait. Je pense que le mieux serait en effet d’y réfléchir et de voir cela ce soir ou demain.

Vous avez des idées ? Il est fort probable toutefois que la personne coupable soit aussi celle qui aurait pris l’âme de Hawke non ?  »

Il posait son regard assez souvent sur la paladine, sans dire un mot, avant de se replonger dans son bouquin.

Cela fait longtemps, faudrait que j’aille revoir le fil quand on a trouvé l’endroit du décès

Le shériff hésita longuement, mais finit par acquiesçer.
« Et bien...il y a encore beaucoup à faire, mais c'est vrai que si vous insistez...j'imagine que je peux laisser le village entre les mains de mes adjoints. Trestelame a fait un travail remarquable! Et puis, si j'en crois ce que dis le père Grimburrow, nous vous devons tous une fière chandelle. »





Avec la présence du shérif, le dîner était peut être un peu plus formel qu'à l'accoutumée. Mais la fatigue avait raison des barrières, et hors de l'uniforme, Benjen Caeller était un homme plutôt chaleureux, sous ses dehors bourrus. Il avait écouté leur récit avec attention, et émerveillement, les questionnant pour plus de détails. Lorsque la question de leurs futurs plans se présenta, il s'éclaircit la gorge.
« Hum...vous savez, je ne suis pas certain de comprendre tout ce que vous dites, mais j'ai accompli pas mal d'enquêtes...dans ce genre d'entreprise, savoir quel était le motif derrière le meurtre est important. Là, il semblerait que cette..."Voie des Murmures"? essaye de dissimuler ses traces. Si vous pouviez répondre à la question du "Pourquoi?", vous sauriez peut être où ils comptent aller et ce qu'ils comptent faire. »


Kendra hocha la tête.
« Quoi que vous décidiez, si vous respectez le testament de mon père, vous allez rester ici pendant encore deux semaines, pas vrai? Ca devrait vous laisser le temps de faire des recherches. Adivion est parti avant hier pour Caliphas, mais il a dit qu'il reviendrait rapidement avec peut être des réponses. Et puis...le Festival des Septs Voiles a lieu la semaine prochaine! Et grâce à vous, il aura lieu dans le calme! Ce pourrait être l'occasion de faire autre chose que de vous battre et de...faire mieux connaissance. »
Elle appuya un regard en direction de Zaonessa et Larissa.

Lukas était morose ce soir là. Heureusement Larissa faisait encore spectacle. Ce qui l'ennuyait quand les temps étaient très grave maintenant l'amusait.

Il était toujours plongé dans les livres, semblant apprendre de nouveaux sorts. Il semblait lui aussi assez touché par le vin.

«  Je trouve que cela manque de musique ici non ? Quelqu’un est-il musicien ou chanteur ? Personnellement je suis un peu rouillé…  »

Il sortit alors une vièle et son archet après avoir fermé son livre. Il s’installa un peu plus loin et se mit à jouer calmement. Le début fut assez difficile.



Ajouter 2 si j’ai pu acheter une vièle de maître

La musique devint rapidement très agréable. Après une musique relativement connue, il démarra à jouer des musiques plus entraînantes, incitant à la danse. Si à un quelconque moment des gens se laissent tenter par de la danse, Lukas passera ensuite à des musiques plus romantiques…

Modifié par un utilisateur mardi 5 avril 2016 12:16:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lukas se révélait un musicien tout à fait correct, ce qui n'était pas pour déplaire à Melfur qui en avait assez des marches funèbres... Lepidstadt ? Ma foi pourquoi. En plus, c'est sans doute là-bas que nous trouverons ceux qui avaient le plus de chance d'être au courant des projets du professeur. Se pourrait-il que l'un de ses anciens collègues ait trempé dans cette ténébreuse affaire ? Bercé par la musique du mage, le tieffelin sombra dans une torpeur réparatrice.

«  J'espère que je serai à la hauteur de ces meubles farouches, en tout cas je ferai de mon mieux.  »
Puis je me tourne vers Lukas une fois de plus en train de s'autodénigrer
« Si vous en avez envie, proposer et laissez les autres choisir leur propres réponses... A moins que cela ne soit une manœuvre dilatoire pour que l'on s’apitoie sur votre destiné. Mais n'oublier pas que cela ne marchera pas avec une servante de Pharasma.  »

rappel : -2 sag temp

clairement surpris par la réaction de Lukas je tentes de m'expliquer.

«  Tu vois tu recommences, tu choisis les réponses des autres... L’esthétisme d'une personne ne se résume pas à une fraction de son anatomie. De plus les femmes ne regarde pas forcement le visage en premier, contrairement aux hommes qui ne regarde que les "yeux".
De plus tu pervertis mes mots, je n'ai jamais prétendue que tu t'apitoyais sur ton sort, et le but de ma remarque était opposé à ta conclusion. Bref c'est à moi de partir et de me taire. »

rappel : -2 sag temp

Kendra inclina la tête sur le côté.
« Hum...je n'avais jamais pensé à ça. J'imagine que cela ne coûterait rien de consulter les experts de la faculté de médecine. »

La jeune aveugle écouta attentivement la discussion entre Lukas et Mikilizti. Elle n'osa pas intervenir, de peur de briser un moment précieux, au moins pour le magicien, mais elle ne se retint pas bien longtemps.
« Maître Lukas...mon avis n'a peut être pas grande valeur, étant donné que je ne peux pas voir votre visage, mais si je ne vous connaissais qu'à travers votre musique, je vous assure que je voudrais mieux vous connaître. Je...et bien, j'ai parfois entendu un talent comparable à l'Opéra de Karcau. Mais vous êtes sans aucun doute le musicien le plus talentueux du village. Ne commettez jamais l'erreur de penser que vous méritez le mépris que certains esprits étriqués vous adressent. Vos amis savent ce que vous valez. »

Lukas sourit à Kendra, même si celle-ci ne pouvait le voir.

«  Merci Kendra. Je proposerai mes services alors, avec grand plaisir. Je sais ce que je vaut ne vous tracassez pas, et je pense qu'eux aussi.  »

Il s'installa plus confortablement et continua de jouer pour que la soirée soit la plus agréable possible.