Après plus d'une heure à crapahuter dans les bois, le paladin dut se résoudre à se séparer de son compagnon nouvellement rencontré. De ce qu'il avait appris au sein des chevaliers d'Iomedae, il savait qu'il pourrait l'appeler à lui d'où qui se trouve. Enfin, il le pensait. Cela était du à la nature divine du lien qui les unissait. Il sera le cou de Seraph dans ses bras et lui murmura de se trouver un abri sûr en attendant qu'il lui fasse signe.

Regagnant la maison de Ringeirr, Ortog se sentait diminué alors que pendant sa chevauchée nocturne, il avait gouté à la sensation d'être complètement un Chevalier Étincelant de l'Héritière. Toutefois, il avait comme une musique angélique qui résonnait dans son esprit encore enivré. Il entra en saluant silencieusement la personne de garde puis se recoucha pour finir sa nuit.

Au matin, il avait réfléchi à certains points concernant les objets à dissimuler.

« Que dois-je faire du sac à dos magique ? Allons-nous être fouillés ? Sans quoi, il peut servir à ranger les choses que nous devons garder secrètes.

Pour ce qui est d'être armé, j'ai toujours cette ceinture qui peut me fournir une arme de presque toutes les sortes que je voudrais. Elle ne sera pas en fer froid, mais c'est déjà ça ! »

Ortog ne savait pas comment aborder le sujet concernant sa sortie nocturne. Il s'était dit qu'il allait attendre le moment opportun pour en parler tout en présentant son étrange destrier. Cependant, il préféra vérifier certaines choses auprès de Nadya et de son oncle. Tout en mangeant son déjeuné, il leur demanda. « Rencontre-t-on réellement toute sorte de créatures dans la cité ? Je veux dire, les gens montent-ils aussi des créatures variées, autres que des chevaux ou des loups ?

Je me demandais aussi s'il existait un réseau souterrain sous les fondations de Trône-Blanc. Des égouts, voire plus... »


Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur dimanche 10 juillet 2016 19:34:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

La nuit de Xoran n'avait pas été très bonne, pleines de rêves étranges qui avaient engendré une mauvaise humeur matinale assez caractéristique chez le shoanti. Il s'était levé en grognant et avait continué de grogner pendant ses ablutions, pendant le petit déjeuner et pendant les préparatifs. Ses compagnons, habitués à ces réveils difficiles et ces matinées mutiques, n'en avaient plus cure désormais.

Mais la petite réflexion de Ringeirr à propos de la bardiche de Xoran ne plut pas beaucoup à l'intéressé. Pas question d'abandonner une arme d'aussi bonne qualité ! Après avoir décoché un coup d’œil rageur au vieil ulfe, il avisa un marteau et entreprit de séparer le fer du manche, ainsi qu'il l'avait vu faire chez plusieurs forgerons. Une fois ceci fait, il enfourna rageusement le fer dans les vêtements huilés, avec les autres armes, et entreprit de cacher le manche sur le chariot comme s'il s'agissait d'un simple bâton ou d'une pièce de bois de rechange.

Le froid saisit Kalt au réveil qui s'emmitoufla dans sa cape au plus vite. Cet artefact était une véritable bénédiction. Snjòr avait passé la nuit dans ce doux cocon, elle qui pouvait dormir sur à peu près n'importe quoi. Il fit ses exercices mentaux avant de descendre ou de se préparer, ses sorts devraient faire face à un environnement plus urbain où le combat frontal ne mènerait qu'à leur mort, il prit en compte cette donnée dans ses choix. Il eut l'étrange impression durant sa méditation que Snjòr approuvait ou désapprouvait tour à tour ses choix, lui ouvrait de nouvelles portes et lui indiquait des choses qui lui avaient échappé. Il passa la matinée dans un étrange état de réflexion et de perplexité qui l'isolait. Cette impression était stupide mais ne cessait de le titiller, il faudrait qu'il test cela dans la journée.

En plongeant ses armes au sein du vêtement gluant, Kalt s'interrogea sur la raison qui le poussait à garder ses poignards et son épieu. Les vieilles habitudes étaient décidément tenaces et s'affranchissaient de tout sens commun. Il ne se sentait pas nu mais imaginait la frustration que devaient ressentir ces grands guerriers. Lui était prêt, un petit sourire narquois soulevait légèrement sa moustache.

Liste de sorts préparés MàJ.

Kalt essaie de se dégager trois heures pour apprendre Dissipation de la magie. Le test vaudra que ce soit possible ou pas de le faire maintenant...

• Art de la magie : 1d20+13 donne [18] + 13 = 31

ingeirr adressa un regard interloqué à Ortog lorsque celui-ci l'interrogea sur les éventuelles montures évoluant dans la capitale du Royaume de l'Éternel Hiver.


« Ce n'est pas une ménagerie non plus... et puis personne ne monte même à cheval dans Trône-Blanc ; t'as des questions étranges mon gars ! »


Il laissa Xoran à sa mauvaise humeur et ne répondit pas. Le vieil ulfe avait déjà côtoyé des trolls et des géants dont la susceptibilité devait être ménagée et celui-ci, croisement entre la bestialité des premiers et la stature des derniers, restait une version apprivoisée de ceux-là. Il sourit à cette pensée lorsqu'il découvrit ce que Kalt entreprenait. Il secoua la tête et s'adressa au nain sur un ton détendu :


« Range moi ton encre et mets-toi tes plumes dans l'oignon si tu ne veux pas tout foutre en l'air ! Vos papiers d'identité ne se feront pas en un claquement de doigt : je te promets que tu auras du temps à ce moment-là... si nous y parvenons bien sûr. »

Ringeirr remercia Aergnaeroka d'un hochement de tête reconnaissant. Lorsque tout le monde fût prêt, il lança la marche d'un geste du menton. Les aventuriers s'enquirent bien sûr de Nadya qui s'était absentée pour s'occuper des chiens. Mais la jeune femme restait invisible.


« Vous pensiez qu'elle allait s'adonner à une nouvelle séance d'adieux ? C'est mal connaître ma nièce... vous l'avez déjà trop attendrie hier. Allez, allons-y ! »

Il était vrai que les pleurs avaient été consommés la veille et que ce qui devait être dit l'avait déjà été. Une tornade rousse avait précédé tous les pas des compagnons au cours de leur voyage en Irrisen. Ils allaient à nouveau être guidés mais se voyaient désormais orphelins de celle qui, à la manière d'un tuteur permettant à une plante de grandir, avait en chaque instant orienté les Héros de Heldren, jouvenceaux aux yeux du Royaume des Sorcières Blanches. Était-ce là comme s'affranchir d'un parent ou était-ce une simple séparation amicale ? Chacun vivait la chose à sa propre manière. Nadya elle-même avait décidé de ne pas se retrouver à nouveau face à des adieux déchirants. Et il convenait de croire que cela ne dérangeait pas son vieil oncle.

Deux pêcheurs accompagnèrent le groupe jusqu'aux portes de la ville. Ils n'étaient pas bavards mais poussaient le traîneaux de poissons avec vigueur. Ringeirr parlait de Trône-Blanc mais n'avait plus mentionné le plan depuis le réveil.

« Un habitant sur vingt est un troll à Trône-Blanc mais le quartier qui leur est dévolu s'étend sur une surface égale à un dixième de celle de la cité. Les trolls suivent des règles strictes pour réprimer les pulsions territoriales des mâles et pour éviter qu'ils s’entre-tuent : de bons spécimens... L'Arène de L'Œil Croc accueille chaque soir des combats afin de laisser libres de s'exprimer leurs pulsions. Les trolls de haut rang sont ceux qui sont les gladiateurs les plus réputés. C'est un quartier qu'il vaut mieux éviter, mais nous ne devrions pas y passer, il est à l'extrémité Est de la ville. »




À mesure qu'ils approchaient de la ville immaculée, les Héros de Heldren voyaient les murs d'enceinte grandir et peu à peu les dominer. Ils percevaient plus nettement les fémurs géants et les crânes qui semblaient constituer l'édifice : que cachait cette construction d'horreur ? Et qu'allaient faire ceux parmi eux dont les âmes étaient les moins susceptibles à la compromission lorsqu'ils arpenteraient la Route des Os, cette voie façonnée à l'aide de crânes humains ?

Le groupe devait être à encore cinq cents mètres de sa destination. Il lui restait encore un pont à franchir pour ensuite se présenter à l'entrée des Hurlements. Le trou dans le mur d'enceinte était clairement visible ; il était même béant. Quelques habitations avaient fleuri de leur côté du mur, signe que le quartier devait s'étendre au-delà de celui-ci. Une certaine animation existait mais elle était loin de ce qu'ils avaient pu observer la veille du côté de l'entrée Nord. Même à cette distance, on devinait que la plupart des humanoïdes étaient dotés d'une forte stature et qu'une longue chevelure argentée leur retombait sur les épaules. Les plus fous auraient juré voir d'ici le bleu glace de leurs yeux. Et si les globes oculaires de ces citoyens n'étaient pas visibles depuis leur position, il ne faisait aucun doute quant à leur couleur. Cette magie qui permettait aux loups arctiques d'ainsi évoluer comme les humanoïdes était un cadeau de Baba Yaga. Que se passait-il dans la tête de ces créatures puissantes, élégantes et intelligentes pour que leur apparence les rebutât à ce point ? Était-ce pour eux le propre de l'éveil de l'esprit que de se déplacer sur deux jambes ? Leur position naturelle, semblable à une soumission pour un bipède, était-elle ainsi interprétée par ces créatures orgueilleuses ?


PJ, déplacements, Trône-Blanc

Pendant le repas, Xoran écouta avec étonnement et attention la relation de la sortie nocturne du paladin. « Les dieux sont venus cette nuit, » déclara-t-il sur un ton solennel, « j'y vois là le signe que nous sommes sur le bon chemin. » Sa main se posa sur le petit orbe qu'il arborait désormais en pendentif, mais il n'en dit pas plus quant à sa propre expérience nocturne. Il se souvenait cependant de tout et, au petit jour, était sorti pour mettre en pratique ce que la nuit lui avait apporté. Il partit s'isoler derrière des rochers près de l'eau pour s'initier aux arcanes de la transformation. Le Grand Dieu l'avait jugé digne d'emprunter Son Chemin et lui montrait un nouveau bout de route, lui accordant de prendre Sa Forme, quoique de façon très imparfaite et seulement par courts moments.


Lorsque Ringeirr leur apprit qu'il ne fallait pas compter sur Nadya ce matin, Xoran ne dit rien mais s'enferma dans un silence à la fois réflexif et boudeur, dont seule la vue des murs de Trône-Blanc le tira. « Je n'ai jamais vu une ville comme ça de ma vie ! » S'exclama-t-il, s'émerveillant de la hauteur des murailles et de la taille des tours.

Modifié par un utilisateur jeudi 14 juillet 2016 15:45:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aergnaeroka écoutait Jairess d'une oreille attentive, prêtant attention à chaque mot qu'elle lui apprenait, ce qui lui fit rater quelque peu les explications d'Ortog sur son expédition nocturne. Tout au plus compris t-elle que leur camarade semblait avoir les faveurs de sa déesse...

Caralossë pendant ce temps marchait tranquillement à ses cotés. L'elfe espérait que le peu de temps passé à lui apprendre les bonnes manières suffirait dans l'étrange ville où ils se préparaient à rentrer.


+4 vigueur, +5 tenue polaire, +2 Oushanka

es personnalités qui composaient ce groupe hétéroclite réagissaient bien différemment à la même attente, soulignant leurs fonctionnements variés. Ringeirr secoua plusieurs fois la tête lorsqu'il entendit plusieurs parmi les aventuriers s'imaginer émissaires divins. Mais il ne dit mot sur le sujet, préférant présenter un autre quartier de Trône-Blanc aux étrangers.

« La banquise, le quartier le plus au Sud est parcouru de nombreux cours d'eau, lesquels proviennent directement des sources chaudes au-dessus desquelles Trône-Blanc est construite. Ceux-là dégagent une vapeur... inquiétante avant de se jeter, en plusieurs cascades, dans les eaux du Lac du Glacier. La quartier abrite bon nombre des jadwigas Elvanna et des hauts fonctionnaires. Les industries lourdes et les fonderies de la ville se situent là également, de grandes roues et des pistons tirant partie de l'énergie hydraulique. »

Une fois le dernier pont franchi, le vieil ulfe congédia les deux pêcheurs d'un pouce levé assorti d'un clin d’œil. Ils saluèrent les aventuriers, impressionnés par la tâche qu'ils imaginaient être la leur ; mais que leur avait-dit Ringeirr ? Ce dernier respira plusieurs fois et poussa à son tour le chariot de poissons. Même si Akin articula encore quelque ironie dont il avait le secret, ceux qui connaissaient les Héros de Heldren reconnurent en ce silence relatif celui des instants d'infini qui précédait les grandes confrontations, celles-là même qui se soldaient par un échec cuisant ou par une victoire éclatante. Car pareille entreprise ne laisserait qu'une infime place à la gradation, dans la victoire comme dans la défaite.

La procession arriva enfin près des premiers bâtiments. Ils croisèrent ces humains à la peau blanche, aux cheveux argentés et aux yeux de glace. Ils auraient juré que les seuls sourires arborés par ces créatures étaient ceux que l'on qualifiait volontiers de carnassier et qu'il ne signifiait qu'une chose : soyez le bienvenue dans mon garde-manger. Derrière ces être temporairement bipèdes, le mur d'enceinte, plus proche, était une présence intimidante à lui seul. Mais l'imagination des aventuriers semblait les avoir trahis car nul fémur géant ni aucun crâne démesuré ne constituait celui-ci ; seule une habile construction en trompe-l’œil donnait cette impression à un observateur lointain.

Le trou béant dans le mur devait bien faire sept ou huit mètres. La destruction de ce pan de l'enceinte était selon toute évidence très ancienne et aucun effort n'était déployé en vue de sa réparation. Un tel passe-droit avait donc été octroyé à ces alliés puissants de Baba Yaga. Vouaient-ils la même dévotion que leurs ancêtres à la Reine des Sorcières ? Et si tel était le cas, cette dévotion était-elle également tournée vers Elvanna, sa fille ? Au milieu des enjeux actuels, répondre à ces questions pourrait peut-être constituer un pas en avant.

Un groupe de quelques humanoïdes à la chevelure argentée, de quelques mètres devant le groupe depuis quelques secondes, passa le poste de garde sans qu'il leur fusse demandé quoi que ce soit par la femme en poste. Celle-ci, imposante guerrière à la beauté envoûtante et à la peau de lait avait la même chevelure argentée que tous ceux qu'ils avaient croisés pour l'instant. Elle arrêta les aventuriers d'un geste de la main. Armée comme si elle partait en guerre et modérément vêtue pour résister au froid surnaturel qui régnait sur l'Irrisen, elle dévisageait les nouveaux arrivants.

Quelques mètres plus loin, au-delà de ce garde capable de faire naître des sentiments mitigés chez ces interlocuteurs, le quartier se dessinait. Les maisons étaient ici également constituées de bois mais elles étaient dans un excellent état et des sculptures raffinées et insolites décoraient leurs parois. Les toits de celles-ci étaient particulièrement pointus, ainsi qu'un architecte un tant soit peu versé dans son art l'aurait pensé s'il s'attendait à voir sa construction souvent saupoudrée de neige. Mais les détails architecturaux du quartier n'étaient pas la priorité de l'instant.




PJ, déplacements, Trône-Blanc

Modifié par un utilisateur jeudi 21 juillet 2016 23:12:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'une des premières choses qu'avait apprise Aergnaeroka lorsqu'on lui avait enseigné l'art de la forêt et des terres sauvages, c'est qu'il ne fallait pas montrer de peur lorsque l'on se déplaçait parmi les prédateurs, ce qui était le cas ici où il leur fallait passer au milieu d'une bande de prédateurs sans attirer une trop grande attention.

Caralossë, elle, était également un prédateur, mais n'avait que l'elfe pour lui indiquer la conduite à tenir. Aussi, Aergnaeroka posa la main sur le col de la jeune hermine géante pour lui intimer de rester calme et montrer à la louve qui venait de les arrêter que des deux elle était la dominante. Elle évita cependant de lever les yeux jusqu'à croiser son regard pour que cela ne soit pas pris comme un défi ou une provocation. Elle attendit que les "stilyagi" du groupe répondent au chalenge de la louve.


+4 vigueur, +5 tenue polaire, +2 Oushanka

En approchant du passage gardé, Xoran eut le loisir d'observer à la dérobée la femme qui se dressait devant eux, une femme d'une grande prestance et sans doute une dangereuse combattante. A la Tour Pâle, le disciple d'Apsu avait déjà eu l'occasion d'en apprendre plus - à des dépens - sur les guerrières de ce pays. Il n'avait pas besoin d'avertissement de la part du vieux Ringeirr pour comprendre que si les choses se passaient mal, cette femme serait à considérer avec le plus grand sérieux.

L'espace d'un éclair, leurs regards se croisèrent et il baissa immédiatement la tête, faisant mine d'examiner ses bottes. Il craignait par dessus tout que son étrange apparence suscite des questions, et était bien résolu à ne pas desserrer les dents jusqu'à la maison du "faiseur de papiers". Il jeta un œil vers Ortog, qui tenait le même rôle que lui mais semblait moins mal à l'aise, et attendit que Jairess ou Akin répondent en priant tous les dieux qu'il pouvait pour que l'osirien ne fasse pas de bêtises.

« Très intéressant. » coupa-t-elle alors que Akin n'avait pas encore tout à fait fini sa phrase. Elle s'avança d'un pas nonchalant vers le groupe, une main sur son arme, l'autre légèrement creusée placée paume vers le haut, comme pour recevoir quelque chose.

« Je suppose donc que vos papiers sont en règle et qu'une fouille ne vous dérangera pas. » rajouta-t-elle comme une évidence. « Vous semblez pas disposer d'armes. Vous voyagez sans protections en ces contrées ? »

Alors qu'elle s'arrêtait à un mètre du groupe, son regard se porta sur Xoran de façon plus insistante, et elle le dévisagea sans s'en cacher, le détaillant de pied en cape. Il lui sembla lire l'étonnement dans ses yeux, ou du moins un questionnement, mais elle finit de s'intéresser à lui pour reporter de nouveau son attention sur Akin, attendant sa réponse.

Modifié par un utilisateur samedi 23 juillet 2016 18:34:37(UTC)  | Raison: Non indiquée