Alors qu'il reprenait peu à peu sa taille normale Nemlak essaya de se souvenir si il avait déjà entendu parler des Lions de Savana.
« Toute lame est bonne pour aider la Princesse à reprendre la cité et les informations que vous avez pu recueillir lors de votre captivité sera un plus pour notre propre assaut.
En attendant, je propose que nous repartions rapidement de ce lieu. Je vous rappelle que les Kuldis ont des sentinelles volantes et démoniaques à leur disposition. Il est temps de retraiter vers un lieu plus sûr. Soit les collines, soit le nid du serpent. »

Modifié par un utilisateur mercredi 28 septembre 2016 10:39:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bhaal se doutait bien que sa compagne le reprendrait à propos de l'homme à la peau noire, et cela ne manqua pas de se produire, mais peu importait. Elle était bonne, aussi bonne que Célestin, et sa bonté agissait comme un prisme déformant sur sa vision du monde et des hommes. C'était ainsi et il l'acceptait. Il la laissa souhaiter la bienvenue au dénommé Andrus et reporta son attention sur le disque magique qui continuait à flotter devant lui, partant à droite quand il se tournait vers la droite, à gauche quand il se tournait vers la gauche. Il entreprit de le toucher, d'abord du doigt, puis de la paume de la main, essayant d'en déterminer la texture et, surtout, l'origine. Était-ce vraiment lui qui avait fait cela ?

Mais Andrus reprit la parole et commença par lui répondre sur le ton que lui-même avait employé. Alors quoi ! On le sauve et... Il fit un pas en direction du guerrier, menaçant, les poings fermés : « dis-donc bonhomme, ta mère t'a jamais dit que... » Mais il s'interrompit soudain, interloqué puis interdit. « Attends... Qu'est-ce que tu as dit ? Tu travailles du chapeau, ma parole, je ne me suis pas infligé de... » Il avait eu une espèce d'absence pendant le combat, de cela il se souvenait. Et de la voix d'Alia qui l'appelait. Ou plutôt, du timbre de sa voix, emprunte de désespoir. Le doute s'insinua dans son esprit, et il eut soudain peur de comprendre. Il se tourna vers Alia et ses compagnons. « Qu'est-ce qui s'est passé, bordel ? »

Andrus ne put réprimer son étonnement quand aux propos de Nemlak.



« Felliped est un touche à tout, discret, inspirant, charmeur, il sait se battre malgré tout, Oxvard est un prêtre d'Abadar, mais je doute qu'il puisse nous aider à grand chose si on le trouve, il n'a pas beaucoup eu l'occasion de prier et d'être tranquille, les gnolls le dérangent sans arrêt. Leur chef est une vraie brute, je n'avais pas vu quelqu'un combattre ainsi depuis les arènes. De mon séjour dans les geôles, je n'avais vu qu'une prêtresse, je ne pense pas qu'il y en ait d'autres. elle et tout ça en moins, vous leur aurait porté un bon coup. Je voudrais pas me mêler de vos prises de chasse mais faudrait planquer les corps restants, on peut peut-être faire croire que le ver a mangé tout le monde si jamais ils venaient enquêter, nan? Je pense pas qu'ils pousseront leurs fouilles ici avec le risque de se faire dévorer. »

Modifié par un utilisateur mercredi 28 septembre 2016 13:56:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bhaal écouta, incrédule, les yeux écarquillés, les explications de Nemlak. Il était pourtant difficile de ne pas le croire : Nemlak était beaucoup de choses, mais pas un menteur ni un bouffon. Et, surtout, cette histoire faisait sens avec ce qu'il avait ressenti tantôt. Un rictus de dégoût assombrit son visage. « Merde... Je me suis fait ça tout seul ? A cause de... A cause d'elle ? » Demanda-t-il, désignant le corps à moitié démembré de la prêtresse gnolle non loin d'eux. Soudain, il se jeta sur le cadavre encore chaud pour le démembrer un peu plus à grand coups de bardiche, ponctuant chaque retombée du fer de sa hache d'une nouvelle insulte. « PUTAIN de BORDEL de SALOPERIE de GNOLLESSE de mes deux COUILLES des DIEUX de ses MORTS de MERDE ! » Éructa-t-il en une longue litanie de grossièretés qui ne semblait pas devoir finir, alors que de ses coups naissaient de grandes giclées d'ichor qui retombaient autour de lui, aussitôt bues par le sable du désert. Mais, enfin, il se calma quelque peu et se tourna vers ses compagnons. « Je la buterais encore si elle n'était pas déjà morte. C'est décidé, je déteste les gnolls autant que les magiciens ! »

Se rapprochant de nouveau du groupe, il reprit son souffle en écoutant ce qu'Andrus avait à dire. Il nota dans un coin de son esprit que l'homme avait été gladiateur mais ne releva pas ce fait car l'heure était à l'urgence. « A mon avis, c'est inutile de cacher les corps. Ils savent que nous sommes dans le coin, de toute façon, et ils doivent déjà se préparer à notre venue. Je serais plutôt pour faire quelque chose qui leur inspire la peur. Profaner les corps, ou les empaler les uns au-dessus des autres sur ces pics de fer auxquels ils t'ont attaché... Un truc comme ça. Quelque chose qui les marquera. Nemlak, toi qui connais bien les gnolls, est-ce qu'il y a une forme de mutilation qui les effraie ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 28 septembre 2016 15:01:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Andrus sourit alors que Bhaal se jetait sur le cadavre.

« Elle fait cet effet à beaucoup de monde. Je ne sais pas si ils sauront si vite. Ils ont du se faire plaisir à m'entendre crier, puis peut-être ont ils entendus le gnoll avalé hurler aussi, mais si ils savent qu'ils venaient appâter un ver des sables, ça n'a pas du les étonner, mais qu'ils ne rentrent pas dans les prochaines heures le pourrait. À moins d'essayer de leur tendre une embuscade ici si ils venaient voir? Je ne sais pas, mais comme vous, je pense que le temps presse et qu'il ne faudra pas attendre une semaine pour les attaquer. »

« Dans ce cas, allons y. »
Dit Nemlak embarquant tout ce qui était magique pour l'étudier plus tard.
Il se tourna vers leur nouvel allié « Avez vous un moyen pour contacter votre ami enfuit ? Un signal, un son spécifique ou un mot de passe ? »

Tandis que chacun s'exprimait à propos de ce qu'il fallait faire des corps des gnolls abattus, Bhaal eut la surprise de voir s'évanouir le disque de force qui flottait devant lui. Il resta quelques secondes dans l'expectative, tâtant le vide devant lui pour vérifier qu'il avait bien disparu.

« Bon... Je vais aller voir si ces connards ont quelque chose d'intéressant sur eux. Pour la suite, c'est comme vous voulez. Je suis toujours en état de me battre, donc si vous voulez retourner vers la ville, ça me va. Mais j'ai l'impression qu'il y a eu beaucoup de magie dans ce combat, alors c'est à vous de décider, les intellos. Pas sûr que notre nouvel ami tienne longtemps, cependant, » dit-il en désignant Andrus du pouce.

Là-dessus, il se mit à fouiller sommairement les gnolls, mais ne trouva aucun équipement de valeur sur eux, hormis sur ce qu'il restait de la prêtresse.

« Almaaah !!! » s'exclama Célestin en enlaçant la princesse à son tour. « Je suis heureux de te revoir, ma chérie ! » dit-il comme s'il ne l'avait pas vue depuis des mois.

Il la relâcha, et regarda autour de lui. Jyll et Khem ne semblaient pas présents... S'étaient-ils mis à part à cause de Rondhar, ou étaient-ils partis en reconnaissance alentour ? Il tenta de se recentrer sur leur petit groupe. Pourquoi pensait-il à eux, subitement ?

Mais le changement d'attitude d'Almah le fit revenir à la réalité du moment. Elle connaissait donc les Lions de Senara, et leur filiation à la Société des Éclaireurs. Que craignait-elle ? Ils n'avaient aucun droit sur Kelmarane. D'autant moins que la troupe qu'ils avaient envoyées ne comptaient plus qu'au mieux trois membres, et n'était pour ainsi dire parvenue à rien. Mais cette question devrait attendre une certaine intimité, elle ne pourrait se permettre d'en parler devant tout le monde.

En parlant d'intimité, il avait été surpris de la voir aussi familière avec ses trois compagnons. Elle semblait vraiment s'être inquiétée pour eux, et elle les traitait comme ses sujets les plus proches. Il sourit intérieurement à cette idée. Il se pourrait bien que ça devienne le cas, quand ils auront repris Kelmarane...

Il attendit qu'ils soient tous installés pour entamer le résumé de leur journée. Enfin, il prit la parole. « Nous avons eu l'occasion de faire un rapide tour de l'extérieur de la ville, mais nous n'avons pas encore pu entrer. Cependant, nous avons rencontré la harpie dont nous avait parlé le gnoll. Elle s'appelle Undrella et elle est prête à nous aider, à condition qu'elle puisse conserver la grotte et la tannerie où elle loge depuis environ trois ans. »

« Elle nous a mis en garde contre une puissante créature dont il faudra nous méfier : un péryton, créature au corps et bois de cerf, dotée d'ailes et de serres de faucon, et d'une gueule de loup. »

« En dehors de cette créature, il y avait une trentaine de gnolls - moins les sept que nous venons d'occire, qui comprenaient une vile prêtresse de Lamashtu... Leur chef est un humain de grande stature, arborant une énorme hache. » Il jeta malgré lui un regard à Alia en prononçant ces mots. « Il semblerait qu'il cherche quelque chose de spécifique, mais qu'il ne l'ait pas trouvé. » Encore une fois, son regard se porta sur l'aasimar. Il omettait volontairement de parler du changement de caractère de l'homme, ne voulant pas mettre quiconque sur la voie de la réincarnation des saints.

« Enfin, elle nous a parlé d'un prêtre qui se trouvait là avant les gnolls. Il semble suffisamment puissant pour les affronter, du coup ils le laissent tranquille. Il ne sortirait presque pas de son église, d'après elle. »

« Du coup, nous comptons aller rencontrer ce prêtre, et essayer de glaner des informations auprès de lui. Nous allons aussi chercher à libérer les prisonniers, dont l'ami d'Andrus. Des renforts pour l'assaut final ne seront pas de refus... »

Il se tourna vers ses compagnons. « J'oublie quelque chose ? »

Modifié par un utilisateur samedi 8 octobre 2016 10:32:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Une fois le combat terminé et la tension retombée, Bhaal fut confronté de plein fouet à l'expérience étrange et désarmante qu'il venait de vivre. Pendant un instant, quelqu'un ou quelque chose d'autre s'était retrouvé dans son corps à sa place, et lui-même avait été relégué au rang de spectateur. A moins que ce ne fût effectivement une manifestation de sa nature profonde ? Qui était-il ? Pourquoi était-il né là où il était né, et pourquoi de cette façon-là ? Est-ce que cela avait un lien avec Alia ou Vardishal ? Y avait-il une forme de destin, ou de prédestination, derrière tout cela ? Toutes ces questions se pressaient à la porte de son esprit et le plongeaient dans un grand désarroi. Il était bien obligé d'y réfléchir et, comme il ne pouvait apporter pratiquement aucune réponse, elles tournaient et tournaient en lui, l'enfermant dans une sorte d'introspection inquiète que d'aucuns autour de lui pouvaient interpréter comme un autre de ses silences boudeurs.

Le retour au monastère ne modifia en rien son attitude. Il était là sans être là, écoutant à peine les échanges, regardant ses pieds ou, au contraire, le vide devant lui. Seule la sollicitude d'Alia, inquiète, lui arrachait parfois un regard et un sourire qui signifiaient je vais bien, mais qui étaient immédiatement contredits par un nouveau plongeon dans son état précédent. L'accueil de la princesse, cependant, le surprit. C'était la première fois qu'elle les touchait, et elle semblait commencer à réellement tenir à eux comme à des personnes, et non comme à des objets précieux. Plus le temps passait et plus l'espoir prenait corps pour eux tous, et cela modifiait son attitude à elle aussi. Quand bien même, elle aurait très bien pu profiter du confort son statut, très au-dessus du leur, et se contenter d'une cordialité distante, mais non : elle venait vers eux, elle leur montrait qu'elle était contente, non pas qu'ils aient réussi mais simplement qu'ils soient vivants et en bonne santé. Comme Célestin, elle montrait, elle aussi, sa faiblesse, parce qu'elle savait qu'ils n'en profiteraient pas. Le jeune sorcier avait raison, elle leur faisait confiance.

Les traits d'Almah furent colère quand Nemlak parla de loger une harpie mais se radoucirent aussi vite. Elle attrapa son menton entre son pouce et son index.


« C'est une stratégie risquée mais jusqu'à présent, vous semblez avoir plutôt bien réussi ce que vous avez entrepris. Si cette tannerie n'est pas en plein milieu de la ville, on devrait pouvoir s'en accommoder, tant qu'elle respecte les lois et l'autorité de la cité. Concernant les marchands, je suppose que nous pourrons faire preuve d'une certaine souplesse, chaque gramme d'allié que l'on pourra acquérir fera pencher la balance en notre faveur, tant que nous ne vendons pas notre âme à un diable pour autant. Aller voir ce prêtre me paraît plutôt une bonne idée pour commencer., mais quel que soit votre plan, je pense qu'il serait prudent de prévoir des renforts pas trop loin dans l'éventualité ou quelque chose ne se passerait pas comme prévu. Si il vous faut qui que ce soit, n'hésitez pas. Si ces mercenaires payés grassement pouvaient se dégourdir, j'aurais l'impression d'un investissement mieux amorti. » dit elle en roulant les yeux vers le toit.
Almah regarda Célestin qui jetait des coups d'œil un peu partout, et ajouta.
« Ils sont dans la crypte du monastère. »

Modifié par un utilisateur lundi 10 octobre 2016 11:04:55(UTC)  | Raison: Non indiquée