Je l'ai lu en diagonale aujourd'hui, et j'ai été déçu. Bon, ça donne des idées pour jouer à Chtulu (jamais su l'écrire/dire) avec le système de Pathfinder, mais c'est un livre pour le DM : plus de la moitié des options de dons/archétypes/... sont pour des personnages fous/maléfiques/instable/etc, donc généralement le genre de trucs que les joueurs combattent.

Après, si vous avez envie de mixer Chtlutlu et Pathfinder, ça me parait correct.

Je n'ai aucun livre (physique ou pdf) de Pathfinder en français, donc je ne saurais te répondre

Pour les règles sur la folie, le système optionnel (mais recommandé dans un jeu d'épouvante) donne un nouveau sac de "pv" qui s'appelle la santé mentale (sanity) égal à la somme des caracs mentales, une réduction de folie ("sanity threshold") égal au meilleur bonus mental, et un "seuil de folie" (sanity edge) égal à la moitié de la santé mentale. Chaque point de dégâts de carac mentale réduit la santé mentale, et la réduction de folie si c'est les dégâts sont dans la meilleur carac.

À chaque fois que le personnages reçoit des "dégâts de folie" (sanity damage), il est possible de gagner une folie. Si le nombre de dégâts dépasse la réduction de folie, il gagne en plus une folie. S'il a 0 en réduction de folie, il gagne une folie à chaque fois qu'il prend des dégâts de folie. Si les dégâts reçus sont inférieur au seuil de folie, la folie est légère, sinon elle est importante. Enfin, si le nombre de dégâts de folie atteint ou dépasse la santé mentale, le personnage est atteint d'insanité (comme le sort) de manière permanente jusqu'à guérison totale de tous les dégâts et les folies.

Il faut une semaine pour regagner 1 point de santé mentale, mais un "psy" peut augmenter cette récupération, comme les sorts de restoration, restoration importante, guérison, souhait, etc.

Y a plusieurs exemples de situations où les personnages reçoivent des dégâts de folie (réduit sur un jet de volonté réussi), comme par exemple la rencontre avec son premier cadavre, sa première scène de carnage, son premier aboleth, chaque rencontre avec un qlippoth, ou sa rencontre intime avec Chtulu (kikoo les 60 points de folie, save DC 45 pour moitié), etc. Il y a bien entendu des sorts/dons/monstres qui infligent désormais des dégâts de folie.

Il y a ensuite une liste de 9 folies mineurs (délire, manie, mélancolie, paranoïa, cauchemars, phobie, etc.) et 7 folies majeures (amnésie, catatonie, blocage mental, dédoublement de personnalité, psychopathie, schizophrénie, perte psychomotrice).

Voilà un résumé et traduction rapide

Il y a aussi des options pour rendre le jeu encore plus "horreur lovecraftienne", comme le fait de ne pas pouvoir récupérer de santé mentale avec les sorts, ou pire, ne pouvoir en récupérer d'aucune manière.

Précisons que la récupération avec le repos nécessite 1 semaine de repos complet ! Donc en aventure, ce n'est pas la peine. La question se pose aussi de savoir si les joueurs (et leur personnage) connaissent l'état de la santé mentale du PJ. Je suis plutôt partisan de garder les dégâts à la santé mentale secrets, et de faire sentir au joueur que son personnage sombre petit à petit.

Précisons aussi que pour éviter ou diminuer les pertes de santé mentale, il faut une bonne Volonté. Ce système de santé mentale est très violent pour les guerriers par exemple, qui ont des chances d'avoir des caracs mentales faibles et un jet de Volonté faible. Si ce travers gène le MJ, c'est super facile à régler : on peut mettre une valeur de santé mentale fixe (40 par exemple) et un threshold fixe (15 par exemple). On peut même remplacer le jet de Volonté par un jet de santé mentale (égale par exemple à +1/2N+2).

Modifié par un utilisateur jeudi 8 septembre 2016 09:40:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Je l'ai feuilleté rapidement.

C'est clairement un bouquin pour le DM, beaucoup de règles optionnelles pour des parties niche où on veut changer de l'ambiance standard D&Desque.

Perso j'ai beaucoup aimé les rituels, qui permettent de faire de la magie sans être lanceur de sorts en réussissant des jets de skill. C'est impossible à faire en combat, c'est long, ça a des conséquences sur celui qui le fait en cas de réussite ou d'échec et c'est difficile, mais cela ouvre tout un éventail de possibilités scénaristiques, et cela donne encore plus d'importance aux compétences de connaissance (qui sont souvent utilisées). Mon seul regret, c'est que les quelques que j'ai vus ont des DC assez difficiles (on est souvent à 30), donc cela restreint à des niveaux assez hauts.

Tout à fait, on attend toujours ce résumé...

J'ai lu le système de folie, et... Je ne vois pas ce qu'il apporte par rapport à l'appel de Chtuluh 1ère édition. On y retrouve exactement les même défauts : par exemple, une incapacité à expliquer ce qu'est sensé représenter le système de folie (je suppose des syndromes de stress post-traumatique ; sauf que rien dans les règles ne ressemble un sspt, excepté la façon de gagner des points d'insanity), le fait de distribuer des effets random (irl les sspt ne provoquent pas de troubles psychotiques), le fait que quelqu'un qui a déjà vu des horreurs innommables puisse devenir fou à la vue de zombi #347 (mais zombi #347 est un fast zombi, contrairement aux 346 précédents), le fait de faire une salade de mots mélangeant troubles de la personnalité, troubles mentaux, etc.

Le truc, c'est qu'un système de folies similaire à l'AdC 1ère édition, j'en ai déjà un. Il s'appelle l'AdC 1ère édition. Pourquoi en acheter un nouveau ?

Et le second truc, c'est que l'AdC 1ère édition, il date de 81. Pas mal de chose ont été créées depuis : la cohabitation, le bi-bop, un certain nombre de membres de ce forum. Or donc, en 81, c'était normal de sortir quelque chose d'aussi mal documenté sur la folie : pour tenter se documenter, le concepteur a dû aller fureter dans des bibliothèques, tenter de démêler les documents valides de la daube, tenter de synthétiser le tout dans quelque chose d'utilisable dans un jeu... C'est normal de faire un truc pas fantastique et pas mal débile dans ces conditions. Si je comparais au développement informatique aujourd'hui, je dirais même qu'un business model parfaitement fonctionnel est de créer un truc imparfait mais utilisable, le vendre, et utiliser l'argent pour l'améliorer au fur et à mesure des éditions.

Mais bon, aujourd'hui en 2016 on a le minitel, et grâce à son réseau, on a la wikipédia, des sites de psychiatries (où je suis sûr qu'on pourra trouver les coordonnées de psychiatres où de chercheurs à contacter), des vidéos de vulgarisation...

Sortir en 2016 quelque chose de similaire à l'Appel de Chtulhu 1ère édition, c'est inexcusable. Même s'il n'y avait pas de nouveaux moyen de documentation plus simples et accessibles aujourd'hui, ce serait inexcusable : le progrès humain se fonde sur des améliorations successives, pas sur le fait de ré-écrire un texte vieux de 35 ans en remplaçant "test de SAN" par "jet de Volonté". Même sans se renseigner sur la médecine, en 35 ans on a eu le temps de constater ce qui ne fonctionne pas dans l'AdC 1ère édition.

Mais avec les outils de documentation dont nous disposons aujourd'hui, ce n'est pas seulement inexcusable, c'est même insultant. Les auteurs n'ont clairement rien à foutre de mettre en forme un système de folie ludiquement intéressant et pas trop incohérent, ils veulent juste banker sur la popularité de règles vieilles de 35 ans en faisant le moins possible de boulot.


Mon conseil : n'achetez pas ce truc ; si vous voulez des règles simillaire à l'AdC 1ère ed, procurez-vous l'AdC 1ère ed, ou au moins les dernières versions de l'AdC (qui sont semblable à l'AdC 1ère ed, donc tout aussi inexcusables et insultantes en 2016, mais au moins votre argent ira dans la poche de ceux qui ont créé ce système, pas à de vulgaires plagiats).

Ce sont les règles sur les apparitions. Je ne crois pas qu'elles aient été traduites, mais tu peux les trouver en VO sur les sites anglophones

Elles y sont. En faisant une recherche par FP (CR en anglais) tu les trouvera sans peine.

Il y en a dans le second tome de l'Eveil du Seigneur des Runes