« Tout comme l'évoque Sorina, et je peux comprendre les réserves de Ninaerthil, le but est bien d'apporter notre aide aux korvosiens. Le fait d'agir sous consentement de Sa Majesté est un atout avantageux mais mon idée principale est bien de gérer des situations que l'autorité ne peut - ou ne veux - pas endosser. Ce n'est pas un adoubement face à la noblesse que nous accomplissons : c'est la possibilité de donner au peuple notre soutien grâce aux moyens que nous avons obtenus! Et j'aime à penser que dans un futur proche, où le calme et la prospérité seront retrouvés, les korvosiens sachent que cette milice existe, qu'ils la reconnaissent et que son nom fasse rejaillir un peu d'espoir lorsque personne ne semble se tourner vers leurs problèmes!
...
Méry a raison : n'est-ce pas ce que Zellara a entreprit avec nous en revenant d'entre les morts? »

Les grands discours de l'oracle restèrent quelques secondes en suspend avant que les échanges ne redevinrent plus terre à terre; et pour cause : un butin leur faisait face, habilement déplacé parmi les participants entre de petites mains velues, mais expertes. A priori, tout le monde faisait confiance à Méry pour arbitrer tel un banquier les possessions acquises jusqu'alors.
Au moins, ça a le mérite d'être pragmatique tout ça! se plut à penser Rakyel.

Puis vinrent les visions de chacun sur la marche à suivre face à la mission fournit par la reine :
« Hmm oui... Allegretto... » répéta le fossoyeur d'un ton suave, presque amusé!
« Effectivement, ne nous précipitons pas! Essayez de recueillir des données sur le lieu et l'homme.
De mon côté, je vais consulter l'évêque : certaines méthodes de méditation qu'elle emploie permettent d'apprendre ce que les yeux et les oreilles ne peuvent percevoir... »

Et sur ces mots plein de mystère, Rakyel termina le bout de pain tartiné de cochonnaille de son assiette.
Mais au moment où Gracchius allait se lever, il posa la tête de son bâton sur son coude pour l'interrompre.
Se rapprochant quelque peu de lui, laissant apparaître sous sa capuche son visage empli de cicatrices et son teint blafard, il l'interpella :
« Au passage, pendant votre futur entretien avec la maréchale, pouvez-vous en profiter pour lui demander si elle a des informations sur un certain... Rolth? Je vous en serais gré. »
Puis sans autre forme de politesse, il retira le bout de son bâton du coude du bretteur. Mais la requête planait avec une once de secret qui évoquait soit la suspicion, soit le respect de se garder de poser des questions!

Entamant un bout de pain d'épices, l'oracle resta à table jusqu'à ce que les uns et les autres décidèrent de prendre congé. Il sentait intérieurement que des bouleversements s'opéraient... Des flux magiques semblaient davantage perceptibles... Mais, incapable de savoir si ces derniers étaient dus à son état d'esprit chamboulé ou à l'agitation régnant en ville, il jugea bon de ne pas tarder à aller questionner l'évêque pour savoir quelle était la marche à suivre!

Modifié par un utilisateur samedi 14 janvier 2017 01:04:33(UTC)  | Raison: amélioration du jeton

"Je vous demanderais juste de ne pas m'assimiler à cette milice. Et si d'aventure vous vous faites connaître comme tel, essayez de ne pas m'y rattacher. Notamment, éviter de vous présenter à un tiers sous ce nom si je suis avec vous. Je vous en serais très reconnaissant. Accessoirement, quand nous retrouvons nous ? Demain matin après l'aube ? ici même je pense ?"
Une fois qu'ils eurent convenu d'un rendez-vous, Ninaerthil repartit voir sa tante pour lui apporter quelques nouvelles. Il avait profité de sa bonne fortune pécuniaire pour acheter quelques denrées dignes de ce nom, histoire de cicatriser un tant soit peu les plaies laissées par les douloureux évènements vécus récemment par sa famille.
Après s'être reposé, il décida de se rendre chez son maître.

Grachius salue ses compagnon et part remplir sa mission, se demandant s'il a vraiment bien fait de se proposer.

«  A tout à l'heure, mes amis. Que nos recherches soient productives ! »