Bien que Méry lui avait passablement tapé sur les nerfs, Ninaerthil n'était pas particulièrement enchanté de voir celui-ci demeurer dans les griffes du mafieux, même si cela promettait d'être très temporaire. Il suffisait que le halfelin dise encore un mot de travers pour que cela finisse très mal. En quittant la dunette, il ne put s'empêcher de regarder en arrière lorsqu'il entendit les doubles-portes se refermer derrière Méry.
A l'instar de Nérion Carax, il était pressé que cette mission se termine. "Tout à fait, nous aussi. Mettons nous en route au plus vite et réglons cette affaire rapidement." Il attendit que le reste du groupe descendit du navire avant de lui emboîter le pas.

Valéria sourit plus largement encore.
« Ce qui me va très bien! Surtout que si tu connais la maréchale, tu vas peut être pouvoir clarifier la situation sur le crime dont on m'accuse à tort et je n'aurais plus besoin de me cacher! Mais bon, vous avez l'air très occupé dans l'immédiat, le mieux serait peut être que je vous accompagne jusqu'à ce que cette histoire soit réglée, histoire de ne pas prendre de risque? »

Pendant ce temps, ils s'étaient mis en marche. Après tout, ils n'avaient que deux ou trois heures avant le coucher du soleil, et au final, le plus tôt serait le mieux, cela leur éviterait de laisser Méry entre les griffes de Devargo plus longtemps que nécessaire.

Je ne sais pas si vous avez des projets particuliers ou si je coupe directement vers l'échange?

Alors que le groupe était revenu sur la terre ferme, laissant Méry à son (triste?) sort, le bâtard Leroung semblait intrigué (ou attiré) par la cadette Patronicus. Mais Rakyel ne se soucia guère de ces retrouvailles familiales : il glissa rapidement un mot à Ninaerthil qui fermait la marche, d'une voix grave et peu discernable, pointant Nérion Cararx de son doigt brûlé :
« S'il fait quoi que ce soit de suspect, n'hésite pas à l'embrocher! »

Puis au rythme de son bâton martelant le sol à chaque pas, il se rapprocha du-dit Nérion Carax, vraisemblablement homme de main du roi des araignées depuis longue date :
« Il semble que vous ayez les faveur de Barvasi! Car j'ai bien cru un moment que vous étiez de mèche avec cet assassin tout à l'heure, dans l'Anguille... Mais votre maître n'a pas hésité une seconde face à votre loyauté et a préféré croire à un sévisse magique qui vous a heurté l'esprit! Vous souvenez-vous de quelque chose en particulier? »

Tournant la tête pour le regarder dans les yeux, le visage de Rakyel se fit insistant (et presque dérangeant étant donné les cicatrices perceptibles sous sa capuche, tout autour de ses pupilles jaunâtres qui ne lâchaient pas le regard de Carax). Il ajouta d'un ton grave :
« Les sévisses magiques peuvent avoir de très lourdes conséquences... »


Un petit jet de psychologie pour savoir dans quel état d'esprit se trouve Carax :

Impasse de l'Anguille - Coucher du soleil
Deux heures plus tard, ayant récupéré les fonds dont ils avaient besoin, ils étaient de retour à l'Impasse de l'Anguille. La nuit était en train de tomber, et l'Impasse de l'Anguille était en train de s'animer. En ces temps troublés, on y trouvait pas tout à fait la même foule que d'habitude, mais largement assez de monde pour que leur groupe passe inaperçu. Même si ils n'avaient pas l'allure de bourgeois venus s'encanailler ou de marins venu dépenser leur paie, personne ne prêtait vraiment attention à eux.

Même les gardes, les ayant repéré lors de leur première visite, se contentèrent de leur jeter des regards distraits. Après tout, ils étaient en affaire avec Devargo, et les gardes avaient appris à ne pas poser plus de questions que nécessaire. Il leur suffit d'aller prévenir l'un d'entre eux pour qu'il achemine le message de leur présence à Devargo, et le Roi des Araignées vint à leur rencontre, aux limites de son territoire. Il était toujours flanqué de ses deux ondines, et Méry trottinait à ses côtés.


Devargo balaya le groupe du regard.
« Bien. Je pense que nous n'avons pas besoin de tergiverser. Uva va récupérer mon dû, et je vous rends votre ami halfling immédiatement. N'oubliez pas de transmettre mon message... »
L'une des ondines s'approcha d'eux, prête à récupérer la somme convenue.

Comme à son habitude, Ninaerthil était demeuré discret et peu disserte. Il montra en revanche quelques signes de nervosité à l'approche du rendez-vous avec Barvasi. Ceci était manifeste arrivés à l'impasse de l'Anguille. Entre une éventuelle nouvelle tentative d'assassinat à l'encontre du roi des Araignées et une basse manoeuvre de ce dernier lors de l'échange, les risques qu'un problème se fasse jour étaient un peu trop élevés au goût du demi-elfe. Il ne prêta guère attention à la discussion, s'attachant plus à surveiller les sbires du mafieux et l'attitude des passants.

Modifié par un utilisateur mercredi 29 mars 2017 12:18:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

La récupération du reste de la somme due se passa sans encombre. Au final, l'oracle était satisfait de la transaction car, si sa première idée aurait plutôt été de mettre hors d'état de nuire le Roi des Araignées tout en récupérant les lettres, finalement l'issu ne lui déplaisait pas : ils en avaient fait un allié, ou plutôt un obligé vis-à-vis de la couronne et d'une certaine manière vis-à-vis de la milice de Zellara! C'est donc rassuré qu'il reparti avec le reste du groupe vers le lieu de rendez-vous alors que soleil commençait à décliner.




L'oracle avait appuyé ses deux mains sur son bâton en attendant prestement que la somme soit remise conformément à l'accord. Observant la scène de son regard ocré, il constata que Méry était en un seul morceau et que les alentours semblaient sécurisés. Une fois le paiement dans la main de l'ondine, il conclut de sa voix rauque :
« Bien. Ceci met un terme à l'accord que nous avons passé. Attendez-vous dans les jours à venir à recevoir des informations par rapport à notre employeur à qui nous ferons part de votre message d'allégeance moyennant protection. »
Puis, faisant signe au Halfelin du menton : « Méry, il me semble que tu peux maintenant nous mener aux lettres! »

Mais quel §!#@!#!! d'abruti : merci pour l'anonymat !!! L'est momifié jusqu'à la cervelle, çui-là...
Enfin... apparemment, de son côté, il allait échapper à l'immersion en compagnie des (jolies mais) létales ondines. Dans le cas contraire, il aurait sûrement tenté quelque chose, et définitivement regretté d'avoir sauvé les fesses du roi des velues.
Silencieusement, il attendrait que celui-ci signifie son accord, pour le saluer avec une ostentatoire obséquiosité :
« Que votre majesté soit persuadée que ses propositions ont été bien enregistrées... et aussi que chacun pourra entendre que ses engagements en affaires sont tenus. »
Avant de quitter la zone de contrôle des ondines, pendant que le portier incompétent faisait le chemin inverse "en échange"...


Sorti du traquenard où il avait été abandonné, le halfelin n'eut pas un regard pour Sagacius qui l'avait lâché en premier.
Et, traversant le groupe disparate qui l'avait accompagné un temps, puis délaissé cet après-midi, il répondit à l'autre grand... "négociateur" :
« Oui, je vais bien, merci de vous en préoccuper... quoique tardivement.
Pour être bref, je n'ai pas eu une très bonne journée ; et comme j'ai réussi -de mon côté- à m'éviter une nuit encore pire... je vais vous abandonner maintenant sur le quai pour suivre mes priorités, et m'occuper des jeunes âmes dont j'ai la charge, ce qui n'a préoccupé personne ici, de toute évidence.
Je les amènerai demain midi aux Trois Anneaux et si vous souhaitez m'y retrouver, ce n'est pas moi qui paierai... »

Modifié par un utilisateur dimanche 2 avril 2017 22:19:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le barde regarda le halfelin regagner leur côté sans un regard pour lui, ni aucun autre regard de complicité ou de soulagement avec le reste de ses autres compagnons. Sans forcément percevoir l'agacement de Ninaerthyl, Sagacius se dit lui aussi que Méry n'avait pas appris sa leçon. Loin de là.

Le bâtard appréciait la vivacité d'esprit du bonhomme mais exécrait son côté "moi je, moi je, moi je" qui avait sérieusement entamé sa patience personnelle. En lui-même, il pensa : Foutu nabot. Toujours à faire passer ses envies et sa petite personne avant les autres, et toujours à réagir comme si nous étions les fautifs et les égoïstes. C'est l'hôpital qui se fout de la charité. La prochaine fois, on s'expliquera et tant pis si il y a de la casse. Je commence à en avoir par dessus la tête de sa petite personne ! Mais préférant pour l'instant garder ses sentiments pour lui, Sagacius se contenta de garder un visage neutre le temps de conclure la transaction et de se séparer du reste du groupe.

Tout juste se contenta t-il de rétorquer à Méry : « Dans ce cas, ne les amène pas alors. Il ne nous revient pas à nous d'être l’exutoire de ta frustration, ni de tes responsabilités. Tu as pris la responsabilité de les recueillir alors assumes-les.  » Le ton était sec et les mots durs, mais selon lui, Méry les méritait. L'halfelin n'était pas à le seul à faire face aux galères et Sagacius ne voyait aucune raison valable de supporter les mauvais penchants du petit personnage.

Modifié par un utilisateur dimanche 2 avril 2017 21:12:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

19 Pharast - Taverne des Trois Anneaux, milieu de matinée
Bon gré mal gré, il apparut assez rapidement que sans comptez l'affaire des lettres, il allait falloir remettre les choses à plat. Dans tous les cas, ils avaient encore une bonne journée avant le couronnement, et c'était le moment où jamais de discuter de leurs problèmes...et de leur découverte, éventuellement.



La Taverne des Trois Anneaux était plutôt calme en cette matinée. Les choses commençaient à se calmer en ville, et pour la première fois ils avaient l'impression que Korvosa avait retrouvé un semblant de formalité, même si les patrouilles de la garde, de la compagnie du Sable et de l'Ordre de la Pointe étaient toujours présentes et vigilantes. Les émeutiers qui n'avaient pas été arrêté s'étaient calmé, et il semblait que toute la ville retenait un peu son souffle dans l'attente du couronnement d'Ileosa.
Lorsqu'ils arrivèrent, cette tension ambiante et cette expectative étaient évidente jusqu'à l'intérieur de l'auberge. Iskandra gardait un oeil sur sa salle, balayant ses habitués d'un regard furtif. Les lieux étaient presque vides également, il n'y avait que cinq autres clients. Theandra elle aussi avait l'air tendue et impatiente.


Sorina, assez surprenamment, était la première arrivée, et elle avait l'air décidé. Elle jouait distraitement avec un jeu du Tourment, celui que Zellara leur avait remis.
« Ah, vous voilà. Il faut qu'on parle. Mais attendons que tout le monde soit là. »
La cartomancienne avait l'air plutôt tendue, ce qui semblait vraiment être une humeur répandue ce jour là. Mais sa nervosité ne laissait rien présager de bon.

Modifié par un utilisateur lundi 3 avril 2017 22:16:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Méry qui pensait être en avance découvrit que ce n'était pas le cas. Sans perdre sa bonne humeur, manifestement revenue, il salua la barmaid en invitant joyeusement Jovian et Rubia à faire de même :
« Salut, Belle Théandra aux cheveux de feu... je te présente mon jeune écuyer, Jovian à la langue un peu acérée, et ma pupuce Rubia, qui a perdu la sienne mais détient le record d'embrassade des moins-de-trente-livres ! Double baklava ou toute autre douceur du jour pour mes p'tits gourmands... et moi aussi, avec une Lakryma Alika, pour commencer ! » Laissant ses -plus ou moins- petits protégés faire leurs dévotions empressées à la sous-proprio des lieux, il s'avança jusqu'à LA table à Zellara, ravi de voir que Sorina avait sorti LE Tourment, et lui fit grand sourire, ainsi qu'à Ninaerthyl :
«  Aha ! Quel plaisir !!! Je vous dois toutes mes excuses, pour hier, à vous deux.
Sachez que je n'ai aucune arrière-pensée à vous le dire : je n'ai pas pu vous expliquer ce que je faisais, et malgré l'attitude des autres, vous avez su garder une neutralité, que je qualifierai de bon aloi. Je vous en sais gré... c'est d'ailleurs surtout pour vous, et aussi pour la copine (la soeur ?) à Gracchius, que je suis revenu au plus vite dans la capitainerie (c'était pas -complètement- suicidaire) afin d'essayer de trouver une solution "diplomatique", ou à tout le moins de vous soutenir en cas de conflit... et/ou de fuite, qui eut été opportune. Donc, quelque part, je vous en dois une, et je compte bien vous la rendre... si la muzicà le veut bien... La première tournée est pour moi... » Avec son sourire le plus débonnaire, le halfelin attendit les protestations ou autres admonestations les plus spontanées de la part des deux Korvosiens les moins reconnus (avec lui-même) par les Infernaux et autres racistes pro-chéliaxiens de la Cité tourneboulée...

Modifié par un utilisateur mardi 4 avril 2017 08:57:52(UTC)  | Raison: Non indiquée