Sogg regarde la porte d'un air dubitatif...

Costaud la porte pour une bâtisse décrépie... Est ce pour empêcher les gens d'entrer ? Ou de sortir ?

« Je vous propose d'entrer ? Je me renseigne pour les combats, et si j'arrive à voir le demi-orc qu'on recherche ? A moins que vous ayez un meilleur plan ? Ce n'est pas mon fort, les plans.... »

Modifié par un utilisateur lundi 20 décembre 2010 17:47:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

"Je ne suis jamais venu ici, mais suivons le menu, payons et entrons. Tout ces habitants et ces odeurs me sont familières, ça me rappel ma jeunesse. Vois tu Zina à quel point le prophète est mauvais, cette vieille le prie, profit et argent, mais est ce vraiment juste comme loi ? Voilà le vrai décor, les gens qui subissent à cause de ces autres personnes qui n'hésitent pas à vendre jusqu'à leurs enfants pour l'argent. Allez, rentrons prendre la température et surveillez vos bourses."

Vix, sans attendre, avance et tape plusieurs fois du poing sur la lourde porte.

La porte, non verrouillée, s'ouvrit sur un escalier qui s'enfonçait dans l'obscurité. L'odeur de moisi et d'urine arracha une grimace de dégout à Andy, qui préféra ne pas regarder les marches de pierre de peur de ne pouvoir se retenir de vomir.

Vix connaissait la réputation de l'endroit, tenu par un ancien galérien venu d'Utsalav qui s'était installé ici plusieurs années auparavant. Les rumeurs au sujet de son établissement allaient du trafic d'esclaves à la prostitution la plus glauque et on disait que sa cuisine servait surtout à abriter du découpage de cadavre.

Prenant la tête de l'équipe, suivi de Sogg sur le qui-vive, Vix s'engagea dans l'escalier qui débouchait, après un court palier, sur une immense salle en contrebas. Comme si le plancher du rez-de-chaussée avait été retiré, la pièce faisait presque 5m de hauteur et on voyait la structure du toit noircie par la fumée des torches.
Le bas de l'escalier aboutissait à un petit recoin tapissé d'affiches, d'annonces et de graffitis, la plupart obscènes... à gauche de la dernière marche, il y avait une porte apparemment verrouillée.

Un grand comptoir immonde accueillait les visiteurs, derrière lequel se tenait un massif bonhomme vêtu d'une côte en cuir clouté sans manches. Il vous regarda entrer sans cesser de discuter avec un type accoudé devant lui.
L'intérieur résonnait des voix d'une douzaine de personnes, attablées pour la plupart. Une serveuse qui n'aurait pas dépareillée dans les bordels de Port Enigme encaissait la monnaie d'un air morne et vous jeta un regard qui aurait fait fuir un gnoll.

Il vous fallu quelques secondes pour prendre la mesure des lieux et apercevoir l'imposante arène à l'extrémité de la salle : un cercle surélevé d'environ 6 mètres de diamètre, couvert de sable et entouré d'une rambarde en bronze. Accoudé au rebord, une montagne de muscles et de graisse couverte de sang discutait avec un homme assis à même le sol, le dos appuyé contre un coffre orné de marqueterie marine. Une imposante cloche de navire était fixé au mur, au dessus du coffre, à côté d'une tapisserie représentant une sanglante scène de combat naval...





Un peu surpris par le spectacle, vous restez plantés en bas de l'escalier alors que le tenancier vous interpelle depuis son comptoir...



« Alors les voyageurs, vous venez pour boire ou pour prendre du bon temps... si c'est pour voir du sang sur les murs, c'est dommage, vous arrivez trop tard parce que Smug vient de terminer son plat du jour... »


Sa voix est tranchante comme une lame et son regard déborde de violence à peine contenue...

C'est à ce moment que vous remarquez l'halfeling pitoyablement affalé sur sa pinte. Pourtant, il dénote curieusement dans le décor du Brise-Fémur : habits de luxe, grand chapeau blanc à large bord, bottes en cuir de qualité... et probablement trop d'alcool dans le ventre pour se rendre compte qu'il n'est pas à sa place.

Modifié par un utilisateur lundi 20 décembre 2010 20:05:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'homme s'approcha d'un des immenses tonneau qui occupaient les extrémités du comptoir et y remplit une chope de terre avec un liquide noir comme de la tourbe.


« 3 cuivres... », dit-il en posant sèchement la chope devant Ruco, ce qui fait à peine trembler la mousse épaisse comme de la crème.

« Les autres veulent quoi  »?, poursuit-il en fixant Zina avant de s'adresser directement à elle.

« Vous en avez marre de vous faire botter le cul au Dernier Rempart alors vous venez vous planquer ici ? Vous avez raison, à Port Saphir, vous et vos paladins risquent moins de se faire trouer la gorge et peuvent se pavaner tranquille hein... c'est pas comme là bas... Quoique par ici, je connais quelques ruelles où on peut vite avoir des embrouilles, surtout avec une jolie gueule comme la votre. »

Ce qui choque le plus la prêtresse, c'est que le ton ne semble pas délibérément provocateur. Non, c'est encore pire : l'homme vient d'exprimer le fond de sa pensée, avec un mépris qu'elle a encore rarement vu envers son ordre. Et elle a la désagréable impression que le tenancier crasseux est en train d'estimer mentalement combien il pourrait tirer en la vendant comme esclave.

Avant qu'elle puisse répondre à l'affront, l'homme tourne la tête vers Ruco.






« Je sais pas d'où qu'on t'a parlé d'ici mais on a du mal te rencarder... c'est pas un endroit pour emmener sa copine. Pour les règles, y en a qu'une : tu files deux pièces d'or au gars qu'est vautré sous la cloche et ça te donne le droit de monter sur le sable pour prendre ta pilée. Smug est en forme en ce moment, il tue sans le vouloir, t'es prévenu... mais bon, on est des gens civilisés alors quand on voit qu'un gars crache ses tripes et ses dents, on sonne la cloche avant que y ait trop de misère. Sauf qu'un accident est vite arrivé dans ce genre de jeu hein... on dénigre toute responsabilité comme on dit chez les aristos...
Celui qui gagne repart avec dix fois sa mise... voila...  »

Modifié par un utilisateur lundi 20 décembre 2010 21:50:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Vix resta un peu en retrait du comptoir, n'aimant pas boire, il restait auprès de la personne la moins assuré en ces lieux selon lui, Andy. Il attendait patiemment et scrutait son environnement crasseux, sur ses gardes.

Il sortit 2 pièces d'or de sa bourses et les manipulaient dans sa main comme pour attirer l'oeil du tenancier, il avait son idée pour demander des infos.

Je pense que ça marche comme partout, tu sors l'argent, t'as tes réponses, attendons de voir la suite.

Je fais un petit jet de perception au cas ou des choses (clients, lieu, objets) pourrait attirer l'oeil vigilant de Vix

Vix embrasse la salle du regard pour faire le point sur la situation pendant que Ruco entame la discussion avec le patron de l'endroit.

A la grande table face à l'entrée, un halfeling maigrelet fait face à deux nains habillés comme les débardeurs du port. Ils discutent sans prêter attention à l'arrivée du groupe. Juste devant le comptoir, deux hommes finissent de déjeuner et sont en train de payer la serveuse. L'un des hommes a le teint cuivré significatif des barbares shoantis. Sa musculature est aussi imposante que celle de Sogg auquel il jette de temps à autre un coup d'oeil comme pour le jauger.
Prêt de l'arène, face à face, un homme et un autre halfeling boivent en silence.

Au comptoir, l'homme qui discutait avec le tavernier lorsque vous êtes entrés vous dévisage ouvertement, avec un sourire niais. Il a typiquement l'air du type prêt à provoquer une bagarre au moindre prétexte et Vix remarque que le fourreau de sa longue dague est ouvert. Sogg, presque instinctivement, s'est placé derrière lui en faisant mine de s'intéresser à l'arène.

L'halfeling au chapeau ne vous a même pas regardé... il fixe sa chope d'un air absent.


Tout en déblatérant ses insanités sur Zina, le tavernier a repéré immédiatement les pièces sorties par Vix.


« C'est pour boire ou pour te faire taper sur la gueule ? », s'exclame t'il dans un rire gras.







Je vous ai mis la carte à jour avec vos personnages

Modifié par un utilisateur mardi 21 décembre 2010 09:14:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dans ce bouge immonde Zina préféra se taire et regarder autour d'elle pour voir d'où aller venir le danger.

Modifié par un utilisateur mardi 21 décembre 2010 13:51:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Andy eut un hoquet de surprise en entendant Ruco le traiter de grassouillet, mais il essaya de ne pas le laisser paraitre. Il s’efforça alors à sourire. Puis comprenant le sens du baratin de son compagnon, il essaya de se redresser et de faire son regard le plus sombre, dans l’espoir de passer aux yeux de l’aubergiste pour le terrible grassouillet capable d’engager des Ruco, Vix et autre Sogg.

« Pas la peine de s'énerver les gars... », répond le patron en s'appuyant lourdement sur le comptoir, pour se rapprocher de Ruco.


« Déjà le mercenaire il va commencer par payer sa bière et ensuite on pourra discuter entre gens civilisés. Si tu crois que je peux me permettre de débiner mes clients pour quelques pièces,ça me fait vraiment de la peine...c'est pas le genre de la maison si tu vois ce que je veux dire.
En plus je crois que le petit a assez bu pour ce soir...pas vrai Sad' ? »

Puis, après avoir encaissé le prix des consommations, il continu, sans paraître intimidé.






« Le type que le gros timide cherche vient ici de temps en temps et on l'a pas vu depuis la dernière Marave. Je crois qu'il doit plein de fric à pas mal de monde ici mais je dois reconnaître que dans l'arène, il assure le spectacle. Je sais pas où qu'il habite, ni ce qu'il fait la journée et je m'en contrefiche. Vous avez essayé prêt du port ?? Il a une gueule à naviguer... un peu comme votre copain là... »



Sogg ne prêta pas attention au coup d'oeil du tavernier, absorbé par son étude du lutteur qui faisait quelques mouvements d'échauffement. C'était à première vue un combattant des rues, formé à l'école du coup bas et comptant sur sa puissance pour fracasser rapidement ses adversaires. Ses poings démontraient aussi qu'il avait l'habitude de frapper fort et d'encaisser.
Pas un adversaire facile à provoquer sur son terrain en tout cas, conclut le demi-orc tout en se disant qu'il pourrait quand même bien s'amuser à le défier.