Chouffe s’approcha un peu de la nouvelle venue, la regardant de ses yeux sans pupille… «  Cet animal est mon familier, Chouffe. Elle peut voir l’invisible et est une combattante redoutable.  »

Il jeta un regard vers Gazda en ajoutant. «  Veuillez excusez mon… ami… ici présent, je pense qu’il a le moral fort affecté par notre quête, ses conséquences et d’autres événements. Je peux vous souhaiter dans ce cas la bienvenue, je vous avoue qu’une combattante de votre trempe sera une aide précieuse pour lutter contre la voie et pour protéger ceux qui sont en retrait… Enfin celui…  »

Il avait un large sourire sur son visage, toujours tel le charmeur qu’il était redevenu depuis les soins qu’il avait reçu.

Modifié par un modérateur lundi 4 mars 2019 21:19:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Melfur haussa les sourcils en voyant arriver la cousine d'Elsa. Bon sang, encore quelqu'un à l'aspect rassurant et qui va passer inaperçue... On court après des morts-vivants et on en a 3 avec nous. Enfin, 2 et demi. Le tieffelin scruta Gazda. Il craignait qu'il ne puisse pas en supporter d'avantage. Il soupira. Sans grande conviction, il lança : "Enchanté, Melfur Galvorn."
Melfur accepta l'invitation des Nadasdy. Il avait besoin de dormir et d'oublier pendant quelques heures ses problèmes.

6 Abadius 4717, dans la journée - Les Sillons, à 2 jours de Feldgrau

Musique - Les Sillons
La nuit fut...étrangement paisible, considérant les implications de la famille d'Elsa. Les Nadasdy se révélèrent des hôtes attentionnés et reconnaissant pour les sauveurs de leur cousine, et bien sur les louanges d'Elsa n'étaient pas pour rien dans ce sympathique accueil. Le manoir était certes un peu sinistre de l'extérieur, mais chaleureux et confortable à l'intérieur. Le vin élicita bien quelques inquiétudes, mais en l'occurrence, il s'agissait bien de vin et il était des plus appréciables. Quand aux lits, ils étaient très confortables, si on aimait la fourrure.

C'est donc rafraichis qu'ils quittèrent le manoir, reprenant leur chevauchée...Peu à peu, les domaines délimités et plutôt bien ordonnés, mais décrépis et en pleine déshérence, du coeur d'Ardéal, laissèrent la place à une terre de plus en plus ravagée...à un paysage qui, lorsqu'ils atteignirent sa bordure au milieu du jour, se révéla véritablement inquiétant...

Les douces collines étaient moins prononcées, et en lieu et place d'herbe rase, c'était désormais une terre aride, recouverte de neige éparse, lacérée comme un cadavre par les traces d'anciennes tranchées, de terre retournée par les combats, et de petits bosquets d'arbres tordus et parfois calcinés. Des tourbillons de neige dansaient parfois le long de l'ancien champ de bataille, comme des mains spectrales se tendant vers les cieux dans un ultime geste de désespoir. La lumière semblait plus faible, comme si le soleil était voilé de brume et de fumée malgré les cieux clairs. Ils avaient atteint les Sillons, théâtre de la Guerre sans Rivales des années plus tôt et encore hantée par ses cicatrices...


Prudemment, ils s'engagèrent dans les terres désolées, vigilants...et assez rapidement tombèrent sur quelque chose d'étrange...une clairière entièrement recouverte de givre, la neige elle-même ayant gelé, les arbres alentours devenus des masse de glace solide. Au centre de la clairière se trouvait une sorte de trou, ou de tombe improvisée qui aurait été ouverte. Des traces de pas s'en éloignaient. Mais ce n'était pas l'intéressant: une dizaine de cavaliers étaient présents sur place, et se tournèrent vers eux à leur arrivée, certains portant la main à leurs armes. Ils portaient des armures blanches et or, et des capes immaculées. La plupart étaient armés de lances, et plusieurs portaient une rapière, un foulard rouge noué à sa poignée.
Plusieurs d'entre eux étaient agenouillés près de la tombe ouverte et se relevèrent, brandissant leurs lances. Une femme s'avança, deux chevaliers à ses côtés.
« Halte là! Qui êtes vous et que faites vous ici? »

Connaissance (local ou religion) DD20

Les chevaliers se relaxèrent très légèrement, baissant leurs armes, mais aucun d'entre eux ne les rangea. Ils paraissaient toujours très suspicieux. La femme qui semblait être la leader du groupe étrécit les yeux lorsque Lukas tenta de détecter la magie dans les environs, et elle pointa sa lance sur lui.
« Je vous conseille de ne pas essayer ça à nouveau. En ce qui me concerne, vous êtes la seule source de problèmes magiques potentiels ici. Je suis Capitaine des Chevaliers d'Ozem, et voici ma patrouille. Je n'ai jamais entendu parler de vous ou de Ravengro, mais d'expérience, personne ne vient dans les Sillons sans être mêlé à quelque chose de louche. Admettons pour l'instant que je vous laisse le bénéfice du doute... Qu'est ce que vous venez faire ici, exactement? »

Alors qu'elle parlait, un frisson parcouru l'assemblée...la température déjà glaciale paraissait avoir encore chutée d'un cran, alors que la chevalière balayait leur groupe du regard.
« Une minute...vous, le varisien...vous êtes Gazda Duch? »

Lukas

La capitaine était loin d'être terrifiée, mais l'intervention d'Istvana lui avait clairement fait reconsidérer sa position, et les autres chevaliers reculèrent instinctivement, se rapprochant les uns des autres comme pour pouvoir se défendre en cas de besoin. La capitaine était beaucoup plus circonspecte.
« Il n'empêche qu'en dehors de vous, Lady Nadasdy, vos compagnons n'ont pas d'autorité sur ces terres. Notre mandat est clair: nous chassons les morts-vivants, où qu'ils se trouvent. Et nous sommes justement en chasse. Cet endroit est un ancien champ de bataille de la Croisade Etincelante, et nous avons trouvé des traces de morts-vivants aux alentours...mais assez rapidement, nous nous sommes rendu compte que quelque chose de plus inquiétant se jouait. Vous voyez cette tombe? C'est là qu'est tombée la Comtesse de Givre, un des lieutenants du Tyran qui Murmure, et son corps n'a jamais pu être retrouvée. Sans piste et étant donné qu'elle ne posait plus de danger immédiat, les recherches n'ont jamais été achevée. Et nous avons toutes les raisons de croire qu'elle est revenue récemment...comme ces traces l'indiquent. »

La femme disait vrai...toute la clairière portait les traces d'un mort-vivant remarquablement puissant, et cela expliquait également les étranges traces de givre, clairement d'origine surnaturelle. La capitaine poursuivit.
« Vous savez ce que nous faisons là. Et vous? »

Melfur ignorait qui étaient les chevaliers qui se trouvaient devant eux. Et bien que Lukas les aient identifiés, leur nom ne lui dit guère plus. Mais il semblait qu'ils étaient du bon côté de la barrière. Enfin ! Des gens dignes d'intérêt ! Mais ce fut rapidement la douche froide, car de bien entendu, la diplomatie très maladroite, pour ne pas dire inexistante, de certains membres du groupe était de la partie. Nous n'y arriverons jamais... Impossible de ne pas commencer une conversation par autre chose que des invectives ou des menaces... Le tieffelin soupira. Las, il décida de demeurer coi et de laisser les obtus finir ce qu'ils avaient commencé. Mais en cas de bataille rangée, pour la première fois, Melfur se demanda s'il interviendrait dans les débats...

Lukas entendait le ton monter, ne sachant trop quelle était la meilleure manière pour que la situation dégénère et que ces incapables soient exterminés… «  Donc vous ne connaissez pas un endroit où La voie qui murmure a repris du poil de la bête en massacrant un membre de l’œil, le tout sous la direction d’Auren Vrood… Personne je suppose dont le nom ne vous est pas inconnu ?

Enfin si les chevaliers d’Ozem ont toujours comme prérogative l’extermination de la voie qui murmure et les suivants de Tar-Baphon ?  »

Lukas regardait tour à tour les chevaliers, Gazda et la nouvelle membre de leur groupe. Mais que fait Gazda, j’ai l’impression qu’il veut notre mort à tous, ici c’est lui qui nous met en danger avec ses réflexions…

Lukas continua alors ses paroles, n’étant pas certain qu’il était dans le bon… «  A moins que vous ne soyez à la recherche des suivants de votre ancienne Déesse, celle qui a donné de sa vie pour lutter contre le Tyran qui murmure. Mais à priori elle y est toujours opposée malgré sa nouvelle forme non ?

J’avoue que ceci représente un débat que j’ai toujours voulu avoir et je pense que personne n’est mieux placé que vous pour m’aider à comprendre.  »

Mes parents... souffrants ?! Anya s'était au plus vite rapprochée de son fils, l'air affligé et inquiet. Les épaules abattues, le spirite semblait avoir pris dix ans d'un coup. Comme si une malédiction s'était brusquement abattue sur lui. Même Lukas paraissait plus vivant que lui, en cet instant. Tout cela pour... RIEN ?!

Une brusque colère le ramena à la réalité juste à temps pour entendre la proposition de l'oiseau de mauvais augure du jour. Il serra les mâchoires pour ravaler ses émotions. « Je vous remercie, capitaine. Je pars immédiatement avec vous, oui ! » Il se tourna vers Melfur et son regard s'adoucit un instant. « Je suis désolé, mon épéiste préféré, pardonne-moi. J'ai accompli tout ce voyage pour eux. S'ils vont mal, je n'ai plus de raison de poursuivre cette quête dans l'immédiat. Je dois les rejoindre au plus vite, avant qu'il ne soit trop tard. Peut-être vous rejoindrai-je plus tard, si je suis libre à nouveau, Desna seule le sait... » Il tendit le bras pour prendre celui du tieffelin et lâcha plus bas, à destination de ses seules oreilles, en se penchant vers lui : « j'avoue être presque soulagé de m'éloigner, la situation devenait trop inconfortable pour moi, ici. Je te souhaite bien du plaisir pour la suite. Courage, l'ami, et surveille bien tes arrières... » Il lui serra amicalement l'avant-bras, avant de se retourner vers le reste de la troupe. Il afficha un sourire timide, étreint par la nouvelle de l'état de santé de ses parents.

« Lukas, n'oublie pas mes paroles. Reviens sur ta décision, si tu le peux. Kaomhin, toi et toute ta clique, prenez bien soin d'eux. » Il salua d'un bref signe de tête les autres. « Restez courageux et surtout, monstrueusement soudés. Passez bien le bonjour aux nécromants de ma part ! », ajouta-t-il enfin, retrouvant un peu de son ironie.

Anya virevolta avec entrain autour du chevalier gris et rouge, dans une danse dont seules les varisiennes avaient le secret, l'embrassant sur la joue pour finir. « Au revoir, mon héros ! Découpe ces vils démons en rondelles pour moi, preux chevalier ! Au revoir à tous ! »

Istvana n'avait pas grand chose à en dire. La famille c'est important. Elle ne connaissait pas assez ce groupe pour les juger, mais chacun devrait passer du temps auprès de sa famille tant qu'il ou elle le peut.

La chevalière de la maison Nadasdy resta en retrait après son coup d'éclat. Elle semblait monter la garde ou quelque chose dans le genre. Comme elle n'avait pas d'arme en main, c'était difficile de savoir.

« Adieu. » dit-elle simplement.

Melfur ne masqua pas sa peine de voir partir Gazda. Il le remercia chaleureusement -ainsi que sa mère- lui exprimant clairement son soutien et sa tristesse de le voir partir. Il salua poliment les chevaliers, faisant fi des remarques négatives de ses compagnons.
Le tieffelin demeura silencieux tout le reste de la journée, la tête baissée. Il ne la redressa que lorsqu'il perçut le son d'un cheval au galop. Il regarda la tête en direction du bruit mais il ne vit rien. Il fronça les sourcils et mit sa main sur la garde de sa rapière. "Quelque chose de pas très naturel vient sur nous...." dit-il à l'adresse de ses comparses.

Action préparée : si je vois arriver un danger potentiel, je descends de cheval (sauf si le danger est constitué par une nuée de mort-vivants auquel cas je fuis )