lf regarda avec étonnement Zorg partir en trottinant sans annoncer son départ. Les deux gardes se tournèrent vers le Chef de Guerre, une question silencieuse dans leurs yeux. Devaient-ils poursuivre sans l'attendre ? Le Sang Hurlant ralentit le pas, les yeux rivés sur le gnome, puis finit par s'immobiliser totalement. Leur escorte sembla se résoudre à en faire autant, leur visage exprimant étonnement et impatience.

Pendant ce temps, Zorg tirait sur la chemise de l'homme aux cheveux bruns. Celui-ci se tourna vers le gnome, l'air interloqué. « Je...Je peux vous aider ? » demanda-t-il d'une voix qui paraissait bien trop grave pour sa carrure, alors que Zorg comprenait sa méprise. Si la silhouette était bel et bien semblable à celle de son ami, son visage et sa voix étaient totalement différents.

L'installation au pied des remparts de Kenabres suivaient le même rituel que les autres jours mais la tension était palpable. Les groupes des différents pays se regardaient en chien de faïence, aussi méfiant vis à vis de leur voisin que de l'ennemi en face.

Aksana observa plus particulièrement les campements des chevaliers infernaux. Leur présence la surprenait, elle pensait la croisade placée sous l'égide du bien et voir des suivants d'Asmodéus était mauvais signe. Pour que les croisés acceptent de tels alliés, c'est qu'ils devaient être bien mal engagés. Les années de guerre devaient se faire sentir sur le nombre des troupes mendéviennes, ceux-ci ne devaient plus avoir la possibilité d'être regardant quant à ceux qui venaient prêter main forte. En un sens, cela les arrangeait. Si les Croisés de Iomédaé acceptaient les chevaliers infernaux, ils ne pourraient refuser les troupes sarkariennes.

Perdue dans ses pensées, elle entendit néanmoins la rumeur la concernant. Cela devait arriver, c'était inévitable, si elle ne rejoignait pas Ulf ostensiblement, y allant la nuit tombée et repartant avant le lever du soleil, elle n'était pas non plus de la plus grande discrétion. Elle était en faute mais elle s'en moquait. C'était certainement sa dernière incarnation et pour une fois au cours de ses nombreuses vies, elle voulait penser à elle. Juste quelques nuits. Bientôt Bors et Soniéla les rejoindraient et nul doute que la chamane allait vite mettre le holà à cette situation.

Cette nuit comme les dernières nuits, elle le rejoignit.

Au matin, peu après son retour dans sa yourte alors qu'elle venait juste de terminer de s'occuper de sa chouette, lorsque Ulf vint la chercher avec les trois autres champions, elle siffla de nouveau Hämärä qui vint se poser sur le bras bleuté de la samsarane.
« په آسمان کې لوړ پاتې شئ، زما سپینه ښکلا، زه نه پوهيږم چې هغه په ښار کې لارښوونه څنګه ګوري او زه نه غواړم چې تاسو ته څه پیښ شي. »
Samsaran


Le chemin qui menait chez le commandant de la forteresse était impressionnant, la ville grouillait de vie de tout côté, les gens s'entassaient les uns sur les autres dans une odeur acre mais cependant elle débordait de vie. Aksana ressentait par tous les pores de sa peau le cœur de la ville pulser dans un battement sourd et profond.

Elle fut arrachée à sa fascination par un Zorg qui se détacha soudain du groupe pour trotter de ses jambes courtes. Ne comprenant pas ce qu'il faisait, elle l'appela d'un ton vif, « Zorg, revenez ! », en vain. Le gnome ne l'entendit même pas, tout occupé qu'il était à héler un passant dans la rue. Elle ne put empêcher un pincement au cœur lorsque le Champion de feu revint vers eux en parlant d'une erreur, il semblait si déçu qu'elle en fut attristée. Attristée et surprise, elle ne pensait pas qu'il puisse avoir d'ami et s'en voulut aussitôt d'avoir pensé ça. Même une personne comme Zorg devait éprouver des sentiments.

Elle lui sourit gentiment lorsqu'il essaya de cacher son embarras et enchérit ses paroles : « Allons-y, oui. Repartons. »

[en cours]Lien vital - Jormung / Zorg : 5 PV de transfert

Non réceptive aux pensées de son ami de toujours, Ilse avait ignoré l’inquiétude de Jormung lorsqu’ils s’étaient mis à suivre Ulf et à s’enfoncer dans Kenabres. Le fait que le demi-orc attache une attention particulière à son frère ou à Aksana lui était pour l’instant totalement passé par dessus la tête.

Sa priorité du moment avait dans un premier temps été de ne pas mourir d’asphyxie et de gêne lorsque la puanteur de la ville l’avait sournoisement frappé aux narines. Puis, lorsqu’elle s’y fut habitué et qu’elle put détacher son attention de son sens olfactif, elle put constaté avec une certaine surprise que son ami semblaient être plus à l’aise à mesure qu’ils dépassaient les différentes murailles de la ville. A bien y regarder, c’était Jormung qui affichait la mine la plus réjouie du groupe. Les conséquences du destin qui avait frappé son ami demi-arc semblaient lui avoir été avant tout bénéfique. Aksana, elle, ne semblait perturbée outre mesure par le cumul de ses rôles. Fidèle à elle-même, elle semblait savoir où se diriger et comment guider le groupe de manière générale.

Quant à Zorg… Et bien, le gnome progressait de nouveau sur ses deux jambes et cela semblait être plus que suffisant à son bonheur immédiat. Bien qu’Ilse pensait pouvoir faire de lui un cavalier aux compétences acceptables avec un peu de temps, la question ne semblait plus se poser pour l’instant.

En revanche, une autre question s’imposa à eux lorsque leur compagnon gnome crut apercevoir un ami au tournant d’une rue. Surprise que celui-ci puisse avoir des amis, elle se retint pourtant de faire le moindre commentaire. Le bougre était déjà assez susceptible comme ça. Mais le hasard sembla se montrer inutilement cruel quand elle comprit qu’il y avait là méprise sur la personne. Se morigénant pour cette pensée peut-être mauvaise sur le fond, la chasseresse se mordilla la lèvre en guise de remords et en se disant que Zorg aurait sans doute mérité de vraiment croiser son ami. Certes, l’ami en question devait être un original - Ilse pouvait difficilement concevoir le contraire en pensant aux précédentes connaissances de Zorg qu’elle et les deux autres champions avaient rencontrés - mais ne savait-on jamais, celui-ci se serait peut-être montré d’un précieux recours en ces murs et dans leur situation.

Lorsque le champion du feu revint vers eux un peu penaud, Ilse choisit de l’accueillir avec le sourire avant de se remettre à suivre leur chef de guerre à travers la ville.

Modifié par un utilisateur jeudi 26 avril 2018 19:48:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Comme les autres, Ilse avait suivi docilement le chef de guerre jusqu’au bureau du commandant. L’affaire était importante, et les Champions devaient trouver des réponses à leurs questions. Il en allait de la survie d’une partie du monde connu pour autant qu’elle le sache. Et puis, la Nature devait être restaurée et le Mal anéanti. C’était à présent sa mission. Sa raison d’être.

Lorsque Ulf les introduisit un à un, Ilse hocha la tête lorsque son tour vint avant de suivre la conversation avec intérêt. Le sarkorien n’y était pas allé par quatre chemins et il plaisait à Ilse de ne pas traîner dans les murs de la ville plus que nécessaire. Malheureusement, le chef des armées n’avait pas la réponse à leurs questions. Quelque part, la jeune femme s’y était attendu. Seul son peuple possédait la sagesse propre à trouver les réponses véritables aux questions les plus importantes. Ces villiens ont perdu la Voie. Elle se retint pour autant d’en faire le reproche à Miles Semple. Toute vérité n’était pas bonne à entendre.

Attendant que Ulf poursuive la conversation et prenez connaissance d’autres détails qui pourraient leur servir, Ilse regarda Aksana-kila avec insistance. Leur guide saurait aussi certainement trouver les questions que leur chef de guerre n’aurait pas la présence d’esprit de poser. Comme par réflexe, elle jeta aussi un coup d’oeil en coin à Zorg. Le gnome était tout à fait capable de gaffer et de faire empirer les choses inutilement. Mais elle chassa rapidement cette idée. Non, il saura se tenir… se surprit-elle à penser.

L'arrivée dans le bâtiment de commandement tira Zorg de ses pensées. Fort de ses notions d'architecture apprises à l'Académie ou à travers ses lectures personnelles, il put apprécier en connaisseur la formidable épaisseur des murailles (et des murs intérieurs) et juger de la capacité défensive du lieu. Il avait l'impression d'être dans une citadelle naine, où chaque escalier, salle ou couloir était l'occasion de gêner un éventuel assaut tout en avantageant les défenseurs.

Finalement, il furent introduits auprès du commandant de Kénabres, ou en tout cas auprès de celui qui se rapprochait le plus d'un chef suprême. Il répondit à son accueil par une espèce de garde-à-vous d'autant plus ridicule qu'il n'avait aucune formation militaire et qu'il faisait la moitié d'un homme (excepté en largeur). A sa grande surprise, le commandant lui parut bien plus affable que la capitaine blonde de la veille, mais il nota surtout que ni Ulf, ni Aksana ne faisaient mention de la succube. Qu'ils taisent la prophétie des champions était chose normale, mais il était fort dommage d'avoir accès à un officiel de si haut rang et de ne pas pouvoir lui apporter de précieuses informations. Il réfléchit un instant sur la façon de le faire sans se trahir, ni trahir la véritable nature de ses compagnons.

« Hem... Je crois savoir pourquoi vous dites cela, Fraulein Aksana. Herr Kommandant, il se trouve que de retour d'un voyage à Nerosyan, nous avons croisé il y a peu une petite troupe de barbares sans clan. Ils nous ont attaqué sans sommation et nous avons du les combattre. Ils étaient manifestement au service des démons, mais ce qui nous a frappé, c'est qu'ils étaient totalement fanatisés, combattant jusqu'à la mort même lorsque leur cause fut perdue. Ils ont dit que les Pierres de Garde allaient bientôt tomber et en ont appelé à une certaine Erenya, probablement leur cheffe suprême. Le nom est plutôt féminin, nous supposons donc que c'est une démone. Mais ils étaient absolument prêts à mourir pour elle, qui ou quoi qu'elle soit.

Quoi qu'il en soit, ce que nous aurions pu considérer au début comme des divagations de fanatiques prend du sens à la lumière de vos paroles. Je pense que vous devriez, dans vos plans de défense, prendre acte du fait que la Pierre de Kénabres va cesser de fonctionner. Si cela s'avère faux, et bien... Personne ne s'en plaindra, n'est-ce pas ? Mais j'ai beau me creuser la cervelle, je ne vois aucune autre raison pour que les démons se comportent ainsi. Ils ne se masseraient pas aux frontières simplement pour nous intimider, surtout que ça ne fonctionnerait pas longtemps. La seule raison logique, c'est qu'ils vont effectivement avoir les moyens d'attaquer. »

Le commandant écouta chacun tour à tour, et leva même un sourcil intrigué au récit de Zorg, toutefois sans l'interrompre. Une fois qu'il fut certain que plus personne ne rajouterait de détail, il reprit la parole, en s'adressant d'abord à Aksana. « Les premières Pierres de Garde ont été érigée en 4639, au début de la seconde croisade mendevienne. Depuis lors, soit près de quatre-vingts ans, elles empêchent le passage des démons. Ils n'ont été capables de franchir cette barrière qu'une seule fois, il y a une vingtaine d'années, grâce à un démon d'une puissance extraordinaire : Khorramzadeh, le Roi des Tempêtes. Mais il fut vaincu par le dragon Terendelev. Peut-être espèrent-ils réitérer cet exploit... » répondit-il, songeur. « Quoi qu'il en soit, vous êtes correctement informée en ce qui concerne le rituel, et non, il n'a pas encore été réalisé cette année. Mais la Pierre de Kenabres est solidement gardée, et Terendelev veille personnellement à ce que le rituel se passe sans encombres. Et comme vous le dîtes, sans mortel, je ne vois pas comment ils pourraient espérer briser notre Pierre. »

Continuant à répondre de manière méthodique à chacun, il s'adressa à Zorg. « Ce nom ne me dit rien... Peut-être un démon qui commence à atteindre une certaine puissance ou notoriété... Je comprends votre mise en garde, mais nous faisons déjà tout le nécessaire pour défendre Kenabres. Nous ne prenons pas une si grande armée de démons qui se tient à nos portes la légère. Mais il faudra m'expliquer pourquoi ils s'en sont pris à vous. »

Enfin, il se tourna vers Jormung. « Quand bien même ils auraient pu analyser une Pierre de Garde, il faudrait probablement qu'ils se trouvent à proximité pour tenter quoi que ce soit. Ce qui me semble hautement improbable. Quant à une aide de l'intérieur... Il n'y a nul mouvement majeur en-dehors des groupes venus nous aidés, et nous connaissons l'allégeance de la plupart d'entre eux. Même si nous ne pouvons être sûrs de rien, je serais surpris qu'un des groupes présents nous trahisse. Mais si c'était le cas... Si vraiment la Pierre de Garde tombait... Nous ne tiendrions pas longtemps, je le crains. Les murs ne seraient plus d'aucune efficacité contre leur téléportation, et si nos soldats peuvent combattre et repousser les démons les plus faibles, ne serait-ce que les démons intermédiaires sont hors de leur portée. Même si nous disposons de croisés vétérans capable de leur tenir tête, je doute que nous puissions remporter une telle bataille seuls. C'est pourquoi l'aide de tout le monde est la bienvenue, et c'est pourquoi j'ai pris la charge d'accueillir et de coordonner les renforts que nous recevons. »

Il termina en regardant Ulf. « Et je vous remercie d'être venus. L'art de la guerre des sarkoris nous sera bien utile lors des affrontements à venir. »

org se rendit à l'endroit indiqué par les soldats, un petit bâtiment juste à côté de l'état major, bien moins renforcé. Là, un vieux gnome juché sur un haut tabouret s'affairait derrière un secrétaire manifestement trop grand pour lui. Zorg le surprit alors qu'il tentait un numéro d'équilibriste pour atteindre un parchemin placé hors de portée de ses petits bras. Après des contorsions et étirements contrastant avec la mine sévère du bonhomme, il parvint à l'atteindre, le lut rapidement, y apposa un vigoureux coup de tampon, et leva enfin la tête vers Zorg. « Vous désirez ? » demanda-t-il d'une voix grinçante.


Tiens, un gnome, se dit Zorg en avisant le secrétaire sis face à l'entrée, ce sera peut-être plus facile comme ça. Mais le temps mis par l'intéressé à prendre conscience de sa présence, de même que le ton employé et l'absence de "bonjour", ternit ses espoirs. Zorg résolut néanmoins de faire bonne figure.

« Gut... Hem... Bonjour, cher compatriote ! En sortant de chez le commandant Semple, on m'a orienté jusqu'ici. Je cherche en effet à retrouver un ami à moi, un humain. Il a de bonnes chances d'avoir été affecté à Kénabres. Son nom est Wesley Price. J'aimerais connaître son unité d'affectation.

S'il vous plaît, » ajouta-t-il après un court silence, en gratifiant le fonctionnaire de son abominable sourire jaunâtre.


« Hmpf ! » souffla-t-il, l'air contrarié. « Vous ne voyez pas que je suis occupé ? Si, je suppose, bien sûr que si ! Mais vous n'en avez cure, n'est-ce pas ? Ce qui compte, c'est votre petite requête, hein ? Bah voyons ! Et après, y aura du retard, et on me dira "Alors Tibly, t'as pas encore terminé ?", et va falloir que je me justifie. » râla-t-il alors qu'il descendait de son tabouret en prenant garde de ne pas tomber. Il s'éloigna vers une série d'armoires, s'arrêta devant l'une d'elle, et se tourna vers Zorg. « Eh bien ? Vous venez, ou il faut que je vous envoie une invitation sous scellé ? » Il commença à sortir des classeurs énormes, et à fouiller dedans. « Wesley Price, Wesley Price... Il serait arrivé quand, votre gars ? »


Mais il est aussi pénible que les grognasses du Bureau des Inscriptions Administratives de l'Académie, celui-là ! Pensa Zorg en fulminant intérieurement, tout en faisant un gros effort pour se maîtriser. « Oh, bien sûr ! Hem... Pardonnez-moi de vous avoir dérangé dans votre travail, mais il s'agit d'une affaire de la plus haute importance. Je ne serai pas long. L'intéressé s'est enrôlé dans le contingent de Rova 4712. Si ma mémoire est bonne, il a été incorporé le 12 Rova. Voilà voilà... » répondit Zorg en se frottant les mains pour contenir sa nervosité.


Le gnome referma le classeur qu'il compulsait d'un claquement sec, et soupira bruyamment. Sans sembler s'adresser à qui que ce soit à part lui-même, il se remit à râler « Cinq ans... Cinq ans !!! Et bien, sûr, il me le dit une fois que j'ai commencé à fouiller en vain les enrôlements récents. Parce que comme d'habitude, il faut tirer les vers du nez, les gens ne peuvent pas dire directement ce qu'ils veulent et donner toutes les informations utiles. Non, au compte goutte, c'est bien plus amusant ! » Il referma la porte de l'armoire d'un geste agacé, et se dirigea vers une autre, plus éloignée, où il recommença son manège. Mais ce coup-ci, il n'eut à sortir qu'un seul classeur, et y tapota une feuille du bout de son doigt d'un air satisfait. « Voilà ! Wesley Price ! Adjudant, de la compagnie des loups. Vous trouverez sa garnison dans le vieux Kenabres. Ce sera tout ? » demanda-t-il d'un ton qui réclamait un "oui".


« Gniiiii... »

Il était difficile de savoir s'il s'agissait d'un bruit de gorge ou du frottement de ses mâchoires l'une contre l'autre, mais Zorg semblait de plus en plus... raidi, comme s'il bandait tous les muscles de son corps en même temps. A vrai dire, il songea un instant à noyer sous une vague de flammes le vaillant fonctionnaire de l'intendance, avant de se dire qu'il pourrait de nouveau avoir besoin de lui, sans compter que cela ferait désordre. Il n'était pas Champion du Feu, ici. Et puis, l'important était de savoir que Wesley était bien vivant et affecté à Kénabres. Cette bonne nouvelle pour Zorg sauva peut-être la vie, ou en tout cas la journée, du dénommé Tibly.

« Ja ja, ce sera tout. Je vous remercie beaucoup pour votre aide, » répondit-il au gnome acariâtre avant un nouveau sourire jaune et crispé, avant de lui adresser un bref salut et de tourner les talons.

Une fois dehors, il s'arrêta un instant, pensif, et prit une grande inspiration. Wesley, vivant et en bonne santé ! Et à Kénabres... Les choses allaient plutôt bien. Animé d'une joie plutôt inhabituelle, il entreprit de se diriger vers la vieille ville à la recherche de la caserne de la compagnie des loups.

Modifié par un utilisateur vendredi 4 mai 2018 15:09:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

RP annexe : Jormung, Aksana et Ilse : doutes et convictions



a balade en ville avait révélé aux Sangs Hurlants la force de l'armée de Kenabres. Des soldats bien équipés sillonnaient les rues, armes et armures rutilantes, symboles religieux et armoiries de tout ordre mis en avant avec fierté, au milieu du peuple, marchands et artisans pour la plupart, qui tentaient de faire vivre leurs commerces malgré la guerre qui s'annonçait.

Étonnamment, ce matin, une fête paraissait se préparer. Il ne leur fallut que tendre l'oreille pour apprendre qu'il s'agissait d'Armasse, une grande fête dédiée à l'origine à Aroden, et reprise à son compte par le clergé de Iomédae l'Héritière. Les préparatifs démarraient tranquillement alors que la cité s'éveillait, les habitations et les rues se décorant peu à peu sous leurs yeux, alors que les festivités ne débuteraient qu'une semaine plus tard. Comme chez les Sangs Hurlants, ici aussi la tradition, bien que différente, paraissait d'une importance capitale, au point de mettre de côté les menaces immédiates pour célébrer cet événement.

Après avoir visité rapidement les différents quartiers de la ville, qui tous procédaient de même, métamorphosant petit à petit les bâtiments sinistres, les Sangs Hurlants rentrèrent à leur campement.

Pendant ce temps, Zorg et Wesley avaient décidé de s'y rendre également, afin que le gnome présente son ami aux barbares - ou peut-être était-ce l'inverse ?

Durant leur absence de la matinée, un nouveau campement avait vu le jour devant les portes de la ville. Arborant un étendard représentant un mille-pattes géant, que les plus érudits pouvaient reconnaître comme étant un rémorhaz, une vingtaine d'hommes et femmes armés et vêtus tous de façon différente terminaient de s'installer. Zorg avait déjà entendu parlé d'eux : les rémorhaz, troupe de mercenaires réputés pour leur efficacités, mais dont le cœur de pierre n'était motivé que par l'appât du gain.

Modifié par un utilisateur vendredi 15 juin 2018 10:04:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

La graille approchait et Jormung riait à gorge déployée. Cette promenade avec Aksana et Ilse l'avait davantage dynamisé, et il écoutait les blagues aussi bien paillardes que subtiles que les Sang-Hurlants se racontaient. Zorg les rejoignit avec un sourire inhabituel et une énergie nouvelle. Quelqu'un à ... présenter. Le demi-orque leva un sourcil des plus interrogateurs, avant de regarder les autres et de hausser les épaules.
«  Tant que c'est pas ta copine à cornes, pas de problèmes pour moi! Amène-le ici. »
Jormung vit le jeune homme approcher pour se placer à côté de Zorg.
Le demi-orque sourit tout autant qu'il était décontenancé.

Oh il est heureux et sociable car il voit son ami ... ce ... jeune ... homme ... avec qui il a le contact facile. Oh ... c'est donc ça qu'il aime en réalité.

Modifié par un utilisateur mardi 22 mai 2018 21:18:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tout comme Jormung, le retour du joyeux drille l’avait surpris. Zorg, quelqu’un à présenter ? C’était surprenant… ou du moins inattendu. A tous les coups, ce serait encore une connaissance pour le moins « bizarre », du genre de sa vieille mégère de propriétaire ou de ses professeurs doublement érudites. Mais ne voulant pas froisser leur compagnon, Ilse se garda bien de faire la moindre remarque désobligeante à ce sujet. D’autres dans le groupe en faisaient déjà assez comme ça, de remarques désobligeantes. Non, la chasseresse se démarquerait par sa retenue et éventuellement ses questions bienveillantes tout comme le faisait avec brio Jormung, son ami de toujours depuis qu’ils avaient entreprit leur quête.

Allant au devant de Zorg, la jeune femme fut celle qui permit au groupe de se rejoindre. D’un côté, les trois natifs sarkoriens, les barbares aux moeurs et aux traditions d’un autre temps. De l’autre, le gnome Champion du feu et nouveau Héros des temps à venir, différent au possible et pourtant porteur d’autant d’espoir - sinon plus - que ses trois autres compères.

Et au milieu une main tendue.

Alors qu’elle regardait l’inconnu vêtu à la manière des citadins, la jeune femme le détailla du regard comme elle l’aurait fait pour une nouvelle proie durant une session de chasse. L’homme aux côtés de Zorg dégageait un je-ne-sais quoi d’élégance. Peut-être cela tenait-il à son maintien ou à la moustache soignée et aux longs cheveux bruns plaqués en arrière. Ou peut-être que cela venait de sa tenue aux bords parfaitement délimités - si étranges quand on les comparaient aux vêtements de la tribu - ? Ilse n’en savait trop rien. Pourtant, c’est à ce moment-là qu’elle sentit un changement se produire en elle.

Fidèle à elle-même, elle avait commencé par évoluer avec ce pas léger et alerte, habituel chez elle. Equipée d'une tenue constituée principalement du cuir des peaux de bêtes qu’elle avait elle-même tué, elle était la parfaite représentante de son peuple. Cela faisait habituellement sa fierté. Être porteuse de sa culture était un acte naturel. Mais pour la première fois, sans qu’elle ne sache réellement pourquoi, elle se sentit un peu gauche et parfaitement déplacée dans ce panorama. Serrant la main de l’individu avec un peu de fébrilité, elle l’accueillit de ce ton hésitant qui lui semblait étranger : « B… heu… bonjour. Je m’appelle Ilse. Ravie de vous rencontrer. Vous êtes ? »

Quelque part au fond d'elle, son coeur avait commencé à battre un peu plus vite.