Nedjemibrê, un instant interdit, sourit à la sortie de Face de Piment. Cela l'amusât de constater à quel point les habitudes avaient décidément la vie dure ; chassez les, elles reviennent au galop...

L'homme à la peau d'ébène découvrit en grand ses double rangées de perle : « Ah, ah ! Cela ne fait que quelques jours que je n'appartiens qu'à moi. Je te préviens : je risque d'avoir encore des ratés. »

Et puis Nedjemibrê ajouta, à la suite des remarques de Bhaal : « Et bien, puisque il y a peu de chance que nous puissions parlementer, il ne sera évidemment pas question de leur donner ton mithril... Ni de parader en couverture de grosse laine. » finit-il, sur un clin d’œil.

Le ton de l'homme à la peau d'ébène était léger mais le regard qu'il posa sur Alia était grave. Il comprenait que ses compagnons avaient déjà eu affaire à ces Seigneurs du Feu. Et que les difficultés allaient commencer dès leurs premiers pas dans ces cavernes... Intérieurement, il espérait tout de même que ces Seigneurs du Feu n'étaient pas les mêmes - tellement antiques - que ceux auxquels faisait allusion la danseuse.

Nejdemibrê hocha du chef en signe d'assentiment aux paroles d'Alia.

[Effets Actifs]
- Champ de Force
- Aérokinésie (Célestin : +2 vs heat, breath weapons, cloud vapors and gases)
- Overflow (Immunité Critiques & Dégâts Précision 15%)

D'emblée, Nedjemibrê n'aimât pas cette caverne. Hostile. Puante. Abandonnée... L'existence des trois passages cependant lui parurent de bonne augure ; surtout un, aux marches grossières, qui semblait s'élever dans la montagne. C'était peut-être là le chemin pour la Forteresse.

Quand le gardien fit son apparition, un rien théâtrale, l'homme à la peau d'ébène le jaugea de pieds en cap. D'après ce que leur avait raconté Agathe, il leur fallait d'abord montrer patte blanche à ce drôle pour continuer plus avant...

Chemin faisant, l'homme à la peau d'ébène s'était rappelé que des ifrits et d'autres créatures de feu avaient occupé ces montagnes - mais cela remontait à quelque chose comme un siècle, au moins. Certains d'entre eux étaient-ils restés terré ici ? Lorsqu'il découvrit les vieux paniers à offrande poussiéreux, Nedjemibrê supposa que ces créatures avaient été, il y a donc fort longtemps, vues et traitées comme des dieux... Sans doute ce petit gardien s'attendait-il a être reconnu comme un messager de ces dieux - et au respect qu’incombait cette charge ?

Lorsqu'Agathe leur eut traduit les mots incompréhensibles qui crissaient dans la bouche du grotesque, Nedjemibrê tâcha de se composer une attitude des plus respectueuse. Il salua le drôle d'une ample révérence, de celle qu'on réserve aux plus puissants monarques, et à son tour, se présenta : « Salut à vous, sénéchal Andgronakraks. On me nomme Nedjemibrê Chihili, marcheur du désert. »

L'homme à la peau d'ébène tourna ensuite discrètement son regard vers ses compagnons, notamment Célestin et Agathe - qui semblaient être les seuls à entendre le langage du grotesque gardien - s'attendant à les voir enchaîner. Ne parlant pas la langue du sénéchal, Nedjemibrê ne se voyait pas mener palabre. Mais il espérait, de part son entrée en matière, amener le sénéchal à les voir sous un jour favorable...

• Diplomatie (DD10 pour aider Célestin ou Agathe) : 1d20+7 donne [20] + 7 = 27

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Célestin avançait dans la grotte avec un sentiment d'oppression grandissant. Il avait l'impression de littéralement se jeter dans la gueule du loup, et si le gardien des lieux n'était pas spécialement effrayant, l'ambiance sombre et étouffante, elle, ne contribuait pas à le rassurer.

Il répondit en terreux, puisque cela avait semblé le contenter d'après Agathe. « Bonjour sénéchal Andgronakraks. Je suis Célestin, et vous avez déjà rencontré mon amie Agathe. Je me suis permis d'utiliser votre langue natale, mais peut-être préférez-vous que j'utilise la langue des Seigneurs du Feu ? » demanda-t-il, tandis qu'Agathe faisait la traduction auprès de ses amis afin qu'ils suivent la conversation.

« Nous ignorions d'ailleurs qu'ils résidaient encore en ces terres. Les avez-vous vus récemment ? Nous n'avions pas prévu de les rencontrer... Ont-ils toujours été présents, ou sont-ils revenus récemment ? »



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Modifié par un utilisateur vendredi 27 avril 2018 09:34:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le méphite se grattait la caillasse dans un geste on ne peut plus humain. Il semblait à la fois contrarié et intrigué. Reprenant dans la langue qu'utilisait Célestin, il continua.


«  Bien sûr qu'ils sont toujours là, sinon pourquoi venir me voir ... si vous ne saviez pas qu'ils étaient ici, qu'est-ce que vous êtes venus faire sur leurs terres? On ne vient pas ici pour passer du bon temps. »

dit-il d'un air soupçonneux.

Le méphite attrapa son terreux menton pour penser aux dires de Célestin.


«  Je connais ce nom. C'est le chef des gnolls ici. Il ne vient jamais ici. Il ne sait même pas que nous sommes là. La plupart des gens s'arrêtent ici, aux offrandes. » Loin de perdre le nord, il enchaîna.
«  Vous ne verrez pas le chef des gnolls ici, donc à moins que vous ayez une autre raison d'être ici, et de quoi payer, il faudra partir bientôt. très bientôt. »

Petit malin, va ! Se dit Bhaal en observant Célestin manipuler la créature pour en obtenir les renseignements qu'il souhaitait, mais seul un discret sourire en coin trahit sa pensée.

Mais au fur et à mesure qu'Agathe leur traduisait les réponses de la créature, le gladiateur se rendit compte qu'il leur serait probablement très difficile d'obtenir le droit de passer. Apparemment, la seule chose que désiraient ces "Seigneurs du Feu", c'étaient des offrandes, et personne n'était sensé aller au-delà de cette pièce, dont c'était l'unique fonction. Savaient-ils seulement que leur royaume communiquait d'une façon où d'une autre avec celui du Roi Charognard ?

A moins que Célestin ne se révèle un génie de la négociation, où qu'ils offrent tellement d'or que la créature ne pourrait refuser, ils n'allaient pas pouvoir entrer dans ces cavernes sans combattre leurs habitants... De moins était-ce ce que Bhaal croyait.

Le petit méphite sourit, il commençait à ressembler davantage à un humanoïde métamorphosé qu'à un méphite.


«  Des gnolls viennent ici parfois pour faire des offrandes. Ce qu'il faudrait? Des belles pièces dorées ... plein! Et qui sait ... je pourrais peut-être vous en apprendre davantage avant que nous l'alliez plus loin. » dit-il en se frottant les mains, sautillant presque sur place.

Une pièce ?

Jusque là, Nedjemibrê avait admiré l'art diplomatique de Célestin. Mais là, l'argument lui sembla manquer de court. Une seule pièce, cela risquait fort d'être pris pour un insulte par celui qui se prenait pour le sénéchal de prétendus seigneurs du feu - et qui avaient eu droit à la considération des dieux.

Évidemment, Nedjemibrê n'avait ni vache, ni veau, ni rien de respectable à offrir en sacrifice... Et puis de toute façon, le petit grotesque demandait de l'or. Pour Nedejmibrê, c'était bien là une preuve que ses maîtres ne pouvaient être des dieux - certainement des imposteurs. Mais il fallait passer par le territoire desdits imposteurs. Sans heurts, ce serait mieux pour la suite. L'homme à la peau d'ébène réfléchissait à toute allure... Il fallait trouver un moyen de rajouter à la caisse sans rabaisser leur porte parole : il ne s'agissait pas non plus d'offrir au sénéchal une porte ouverte où s'engouffrer.

Nedjemibrê capta du regard l'attention d'Agathe afin qu'elle traduisit ses paroles : « Oh ! Célestin ! Il faut m'excuser : je n'y pensais plus mais voilà, j'ai de quoi te rembourser la somme que tu m'avais avancé l'autre jour !  » L'homme à la peau d'ébène sortit une petite bourse de son havresac, bourse qu'il dénoua pour en déverser le contenu dans un des paniers poussiéreux.
« Il me semble que le moment est opportun pour te le rendre - et ainsi ajouter à ton offrande aux Seigneurs du Feu. Voilà donc les 90 pièces que je te devais. Et j'en ajoute un peu plus : 9 pièces. Considérez que ces dernières pièces sont de ma part, Andgronakraks. »

• Diplomatie (DD10 pour aider Célestin) : 1d20+7 donne [19] + 7 = 26

[Effets Actifs]
- Champ de Force
- Aérokinésie (Célestin : +2 vs heat, breath weapons, cloud vapors and gases)
- Overflow (Immunité Critiques & Dégâts Précision 15%)

Andgronakraks passa en quelques instants d'une mine fulminante à une mine rayonnante. Il se frotta les mains en récupérant les pièces, qu'il scruta avant de les mordre comme pour les authentifier.


«  Bon bon, c'est déjà mieux. » dit-il avant d'aller s'asseoir sur un petit rocher tout en leur faisant suivre de le suivre jusqu'à sa chaise rocailleuse.
« Ici, y a des salamandres qui vivent là depuis très longtemps. Une dizaine. Y a un chef, et un sous-chef, Thratnias, et Lesaar. Ils s'aiment pas trop. Selon ce que vous voulez faire ici, je peux vous amener à l'un ou à l'autre en premier? Faites gaffe en tout cas, ici je peux vous protéger des salamandres sauf ces deux là, mais y a aussi des serpents de feu, mais elle, a moins que vous soyez du plan du feu, elles vous attaqueront, m'voyez? » dit-il.
« ILe passage qui remonte là à droite d'où vous êtes rentrés, il conduit là où vous voulez aller. Mais les gnolls passent jamais par là car ils savent pas qu'y a un passage. Il est scellé. "Naturellement". »

Si Célestin lui avait jusqu'à présent donné une leçon de diplomatie, même Bhaal s'était rendu compte qu'offrir une pièce d'or serait probablement interprété par la créature comme une espèce d'aumône, et donc une insulte. Le sorcier allait perdre tout le bénéfice de ses efforts à cause d'une trop grande confiance en lui, ou quoi que ce soit d'autre. Le gladiateur ne comprenait pas pourquoi Célestin prenait un tel risque. Qu'est-ce qui lui était passé par la tête ?

Heureusement, Nedjemibrê fut le plus prompt à réagir et à rétablir la situation. La petite bestiole aimait manifestement l'or, comme n'importe quel humain vénal et avide, finalement. Bhaal se détendit et souffla presque, après s'être raidi un court instant.

Mais les premières confidences du sénéchal auto-proclamé faisaient déjà figure de révélations. Ainsi, il existait bien un passage, le prêtre qui était venu à Kelmarane n'avait pas menti ! Il allait donc falloir en négocier l'accès, et l'on pouvait espérer que d'autres pièces d'or feraient l'affaire. Mais les chefs des salamandres seraient-ils aussi aisément corruptibles que leur petit sénéchal ?

« Et demande-lui aussi qui il faut voir pour accéder à ce passage, Agathe, » lança-t-il à l'intéressée, sortant de son mutisme. « Autant y aller franchement, maintenant, » ajouta-t-il en haussant les épaules à l'attention de ses compagnons.