Wang Tian s'avança dans les couloirs du sanctuaire délabré, Mizuki faisait des siennes, mais Jing la repris. Cela n'intéressait pas le cartographe. La relation avec les villageois n'entrait aucunement dans son champ d'action ou ses intérêts, seul la prospérité de la ville l'intéressait.

Quels actions devaient-ils mener pour mener la ville à se développer ? Chasser la bête qui pillait la nourriture était indispensable, faire une carte des lieux aussi et puis ... Et puis quoi ? Faire l'inventaire des lieux ? Partir en exploration ?

D'ailleurs, il fallait qu'il couche ses notes de l'ardoise sur le papier, mais le papier était trop humide pour écrire dessus, il fallait le faire sécher dans un premier temps.

« Capitaine, y-a-t-il de quoi faire du feu ici ? Nous avons vraisemblablement besoin de faire sécher nos affaires et nous réchauffer. Aussi, où pouvons nous harnacher nos montures pour la nuit ? Y-a-t-il de quoi s'occuper de 8 chevaux à Yin-see ? Cela représente un poids supplémentaire à nourrir, mais l'herbe et l'eau est abondante et nous en avons pris soin sur la route. Il se pourrait qu'ils soient très utiles à l'avenir, pour les travaux et les déplacements. » Demanda Tian en pensant à la possibilité de devoir tuer les chevaux pour se nourrir.

Wang était vraisemblablement le seul à s'intéresser à ces détails techniques et pourtant essentiels, alors que les autres s'occupaient à établir des plans ingénieux ou à vouloir dormir. Vous n'irez nul part si vous ne commencez pas par prendre soin de vous-même et de ce qui vous entoure.

Il fini par ajouter.

« Le mieux serait effectivement que l'on discute de tout cela après une nuit de repos. Retrouvons-nous 2 heures après l'aube pour faire le tour du village. »

Modifié par un utilisateur vendredi 18 mai 2018 19:24:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Une nuit sans avoir à monter la garde pour une fois. Comptez tous sur moi pour en profiter. » dit Wang Jing en allant se coucher. « Bonne nuit. »

Ce n'est pas que ses compagnons d'exil lui importaient peu, mais Wang Jing était épuisée. Ce voyage avait été éprouvant, de même que les circonstances ayant conduit à son départ et à celui de sa famille.

Père, nous sommes tous sauvés. pensa l'araignée.

Après dix jours de port de son masque, le fait de bénéficier d'une chambre qui fermait avait un avantage certain. Elle pouvait retirer son masque. Ce dernier lui pesait. Ce n'était pas tant qu'elle ne pouvait pas le retirer à certains moments de la nuit. Mais dormir sous forme humaine sans masque lui avait été impossible.

Je ne ferais qu'un seul post normalement. Sauf si un autre PJ vient frapper à ma porte.

Modifié par un utilisateur dimanche 20 mai 2018 00:36:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tian remercia le capitaine avant son départ et ignora la disparation soudaine de Jing et de Jane.

« Je vais faire un feu pour sécher nos affaires, puis j'irais m'occuper des chevaux. Un volontaire ? »
Il entreprit de faire un feu devant lequel il disposa ses affaires, il conserva son armure pour l'instant et disposa les feuilles de papier à bonne distance de la cheminée pour qu'aucun éclat ne vienne les bruler.

Puis il partit s'occuper des chevaux si quelqu'un se sent de venir aider. Il détacha les selles, les mords, les brides et les sacoches pour les rentrer à l'intérieure et s'assura que les chevaux mangeaient et se mettent à dormir. Il n'avait rien pour les attacher, il fallait espérer qu'ils ne se mettent pas à vagabonder dans tous le village.

Puis il revint entretenir le feu avant de s'élancer dans une visite des lieux. Il fit le tour du sanctuaire, ouvrant toutes les salles (sauf les chambres déjà occupés) et grimpa jusqu'au sommet. Il admira le brouillard depuis une fenêtre et descendit à nouveau pour surveiller les chevaux.

La fatigue du voyage ne pesait pas tellement sur Tian, bien habitué à vivre seul dans des environnements difficiles et à voyager beaucoup. Il enleva enfin son armure et la rangea dans une pièce qui lui serait désormais personnelle, avec l'ensemble de ses affaires (sauf celles en train de sécher), s'occupa à nouveau du feu puis partie en direction de l'entrée du temple.

Il s'allongea sur le porche d'entrée, masque et chapeau d'équipé et profita du silence pour écouter le bruit des animaux du coin afin de les identifier, avant de s'endormir paisiblement ainsi.

En réponse à Shojiro la première fois.
« Ton aide est bienvenue Monsieur le Gouverneur »



Il pleuvait légèrement, mais cela ne gênait pas tellement le travail que Shojiro et Tian allait effectuer.

« Mon nom est Wang. »

Ils s'avancèrent sous la pluie et Tian écouta les propos de Shojiro. Il ne comprenait pas trop ce que celui lui disait, il ne se sentait pas en conflit avec Shojiro et il ne connaissait pas bien ce concept de l'amitié.

La pluie ruisselait sur son visage, et comme si l'une des goutes avait traversé le temps, un fragment de son passé parlait pour Tian :

« Pour pouvoir contempler un arc en ciel, il faut d'abord endurer la pluie.  »

Jane s'était levée de bon matin après avoir relativement bien dormi, si ce n'est de s'être réveillée une ou deux fois à cause du vent. Elle s'était immédiatement préparée sans mettre son armure, mais gardant tout de même son mousquet dans son dos. La région lui étant inconnue elle préférait garder son arme au cas où un drame viendrait à se produire.
Une fois prête elle mit un peu les pieds dehors histoire de prendre l'air et voir le soleil se lever au travers de la brume.

Lorsque le capitaine vint les chercher, Jane suivit, se renseignant auprès de chacun pour savoir s'ils avaient passer une bonne nuit, même à Wang, bien que cela paraissait un peu moins enthousiaste, elle prit tout de même le temps de lui adresser l'un ou l'autre mot. " Concernant ce qu'il s'est passé l'autre jour... J'ai peut-être réagis un peu brutalement à votre égard, je souhaitais vous présenter mes excuses à ce propos. Nos cultures sont différentes et je n'ai pas à imposer la mienne ici. Cependant, j'aimerais que vous compreniez que la question sur l'esclavagisme est un peu délicate pour moi... "
Jane aura mis du temps à l'accepter, mais elle avait en effet réagit à tort. Quand on vient dans une région qui n'est pas la sienne, on n'impose pas ses doctrines. " J'imagine que l'on pourra discuter plus librement de tout cela lorsque nous aurons un peu de temps à consacrer à de libres discussion. Après tout, nous travaillons ensemble désormais. " Elle esquissa un petit sourire et espérait que les relations allaient mieux se passer désormais.



En croisant la chasseresse dans al rue, Jane l'observa de haut en bas imaginant quelqu'un de travailleur et compétant de par son allure pressée. Mise à part cela elle ne prêta pas plus attention à la situation. Par contre les maison abandonnée laissait libre court à son imagination et déjà elle y voyait des familles repeupler ces lieux.

Dans la boutique en revanche c'était une autre histoire. D'abord surprise d'apprendre que le capitaine-maire était en fait tailleur, elle s'interrogera ensuite sur Soeur Jun Song, sur les motifs de sa venue au village qui n'ont pas clairement été énoncé, et sur l'aide qu'elle avait pu apporter. Et puis, c'était quoi cette histoire de "Maître des Maîtres" ? Mais à trop se poser de questions, ses pensée seront interrompues par l'un de ses camarades.

Modifié par un utilisateur mardi 22 mai 2018 15:41:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Wang s'était levé ... Quand le soleil et le bruit étaient suffisamment gênant pour réveiller le dernier des hommes. Il ne fit pas d'activité, il alla ranger ses affaires et enfiler son armure. A peine eut-il le temps d'enfiler son armure que Jane venait le voir et lui proposer plus ou moins la même chose que Shojiro la veille. Il y a une sorte de maladie contagieuse à Yin-see ?

Wang ne savait pas trop quoi répondre, il ne se sentait pas le moins du monde en conflit avec Jane.
A l'image de ce qu'il avait fait avec Shojiro, il pensa répondre la même chose, mais l'absence de pluie ce matin lui donnait une impression de vide.

« Il n'existe pas de bien absolue, ni de mal absolue. Un acte mauvais peut aussi être profitable, tout comme un acte bon peut être délétère. Il faut toujours s'interroger sur la finalité de l'acte en libérant son esprit de nos propres contraintes. C'est un exercice difficile, et il est probable que je ne le rende pas plus simple en changeant sans cesse. Néanmoins, lorsque vous aurez vécu aussi longtemps que moi Dame Jane, peut-être votre esprit s'effacera lui-aussi. Pharasma nous guide. Elle nous a réunie ; c'est à nous d'en tirer le meilleure partie, ensemble. »

Il était déjà plus que l'heure de partir, le capitaine Xieng était venu les chercher de bonne heure.



Vo Minh Phuong intéressa Tian. Elle devait connaitre les environs, les animaux du coin, peut être quelques plantes ? Elle serait une partenaire de premier choix pour explorer les alentours et en apprendre d'avantage.
Il lui retourna l'exacte même révérence en lui répondant.
« Enchantée Vo Minh Phuong, je suis Wang Tian, cartographe. Il serait intéressant que je vous accompagne quand le devoir se fera moindre, j'ai besoin d'en savoir plus sur les alentours et je ne suis pas un trop mauvais chasseur. » Puis il la salua quand elle reprit sa marche.



Wang refit une nouvelle fois la révérence de Vo Minh Phuong, mais cette fois elle était dirigé envers Jun Song. Il devait penser qu'il s'agissait d'une coutume locale ? Ou était-ce devenu un acte stéréotypé ?

« Enchanté Soeur Jun Song, je suis Wang Tian, cartographe, mais je suis polyvalent, à l'image de cette boutique qui me plaît beaucoup. Je serai ravi de converser avec vous sur l'ensemble de vos articles et de vos connaissances. » Il se tourna pour faire un hochement de tête au capitaine Xieng.

Jane et Shojiro parlèrent aussi, il répondit alors à Shojiro, tout en s'adressant à Jun Song.

« Iro-Shu nous guide vers l'acceptation, l'acceptation de soi et du monde pour en tirer les enseignements nécessaires à la transcendance que vous recherchez. La connaissance est la clé de voute de l'illumination et je partagerai mon savoir à tous ceux ici qui le souhaitent. Néanmoins, là n'est pas ce qui nous amène. Dame Jing ? Mizuki ?
 »

Modifié par un utilisateur mardi 22 mai 2018 15:30:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mizuki s’était levée comme souvent au milieu de la nuit pour observer le ciel, prier Desna aux lueurs des étoiles. Si bien que le matin elle était dernière debout, sorts déjà préparés.

Elle salut simplement la chasseresse mais une fois arrivée chez l’herboriste elle était tout sourire. «  Enchantée, Yue Mizuki. Vous permettez que je jette un coup d’œil ?  »

Elle se balada alors ensuite dans l’endroit assez petit afin de repérer des ingrédients pouvant aider pour sa fabrication Hésite pas à me dire si je peux faire certaines recettes ou ce qu’il manque…

«  Et bien vous avez un beau petit présentoir, c’est bien. Personnellement je suis prêtresse de Desna, soigneuse ainsi qu’artisan liquoriste. Je suis certaine que nous nous verrons fréquemment.

Et comme le dit si bien mademoiselle ici nous sommes ici pour la colonie, pour l’aider à faire face à l’avenir et à devenir ce qu’elle mérite.  »

La chasseresse pesa quelques instants la proposition de Wang Tian.
« Hum...pourquoi pas? Je chasse plutôt seule en général, mais de temps à autre ce pourrait être un changement bienvenu. Et peut être que vous pourrez m'aider à traquer quelques proies rares sur lesquelles je n'ai pas encore mis la main. »



Xieng sourit à la remarque de Shojiro.
« Malgré ce que les lieux pourraient laisser supposer, je ne suis pas un très bon pisteur ou chasseur...et il faut bien que quelqu'un aide tous les habitants à ce vêtir! Avec Gaotong a plus de 10 jours, on ne peut pas attendre de faire l'aller-retour en ville. »


Jun Song s'inclina en réponse à Shojirô.
« Moi aussi je serai ravie d'en débattre avec vous. Les voies d'Irori sont nombreuses, et il est toujours enrichissant de discuter avec ceux qui empruntent une voie différente. »

Elle se tourna ensuite vers Wang Jing et Wang Tian.
« En fait ce n'est pas vraiment ma boutique...disons que je ne vends pas. C'est ici que nous entreposons le matériel que nous ne produisons pas nous mêmes. Tous les quatre mois nous faisons un aller retour à Gaotong pour nous fournir et vendre une partie de ce que nous produisons, et tout cela est gardé ici. Mais le capitaine Xieng a été assez aimable pour me laisser utiliser ces lieux comme officine. Je fais plus ou moins office de guérisseuse et j'aide de mon mieux les villageois. »

Elle eut un instant l'air inquiète et contrite.
« ...Je...je crains aussi d'avoir...nuis à l'autre guérisseuse du village. »

Le capitaine Xieng secoua la tête.
« Vous n'avez pas à être désolée, ma soeur. Ling Ten nous a menti, elle a frayé avec des pouvoirs interdits et c'est son problème si les villageois la rejettent. Briser les règles n'est pas sans conséquence. »

Jun Song ouvrit la bouche pour répondre, mais s'arrêta, finalement, préférant reporter son attention sur les nouveaux venus.
« En tout cas, je peux soigner certains de vos maux, et si vous avez besoin de quelque chose, j'ai un peu de matériel de base et je peux au moins noter vos besoins et essayer de trouver ce qu'il vous faut lors de mon prochain voyage à Gaotong. »



Quittant la petite boutique, Xieng poursuivit son tour du village, les menant à une demeure en pleine rénovation au bout de la rue principale, pas très loin de la grand place. Quatre hommes et femmes étaient en train de reclouer les ardoises arquées du toits, et de réparer certaines des planches pourries de l'enceinte et de la menuiserie...bref, s'assurer que la maison familiale était prête pour l'hiver.

Il y avait là deux hommes, deux femmes, et un troisième homme qui sortir à leur approche, tous saluèrent Xieng à son arrivée...ils adressèrent des regards curieux à la petite troupe, mais la plus agée des femmes leur fit signe de poursuivre, et s'approcha.
« Nouvelles têtes, hum? »

Elle écouta les présentations, et répondit elle même.
« Kung Jin...c'est moi qui dirige cette bande de bon à rien qu'on appelle la famille Kung. Yao! Pas dans ce sens les clous!
Elle soupira en secouant la tête, alors que son fils corrigeait sa méthode.
Nous sommes des trappeurs, on chasse pour la fourrure, mais c'est la basse saison, alors on aide comme on peut. Vous vous dites gouverneurs? Ouais, d'accord. Si vous le dites. Moi, je vois des citadins pas forcément dégourdis qui sont à Shenmen. Ici, si vous voulez vivre, faut gagner votre croute, et l'arracher à un pays qui ne veut pas de vous. Mais bon...vous êtes toujours mieux que rien, pas vrai?
Qui sait? Si vous prouvez que vous savez vous débrouiller, peut être que j'écouterai ce que vous avez à dire?

Et toi Xieng, j'attends toujours ma cape de pluie! »

Le capitaine s'excusa avec un demi-sourire, laissant la matriarche retourner à ses travaux. Alors qu'ils s'éloignaient, elle leur lança.
« Au fait! Un mot d'avertissement...il y a des règles ici, qui existent pour une raison. Alors n'allez pas troubler les esprits avec des rituels interdits! »
Elle cracha au sol.
« Pas comme cette vermine de Ling Ten. Si on avait su...on l'aurait chassé y'a longtemps. »



Par la suite, le capitaine les mena jusqu'à un atelier voisin. On pouvait entendre une discussion à l'intérieur, et le bruie d'une scie sur le bois. Le capitaine s'annonça et entra, les présentant aux trois occupants, les membres de la famille Choong. Choong Zhen, le mari, qu'ils reconnurent comme étant un membre de la milice, était en train d'achever une poutre de charpente, tandis que sa femme Choong Ming et sa soeur étaient en train de peindre les pots de terre cuite qu'elles fabriquaient.

Choong Ming laissa un instant son ouvrage pour venir à leur rencontre.
« Ah, il me semblait bien que Zhen avait parlé de nouveaux arrivants. Que venez vous faire à Yin-Se? »

Mizuki saluait chaque habitant de la même manière, s’inclinant dans une phrase telle que «  La fortune qui veille sur nous ont fait cette rencontre, j’en suis honorée, Yue Mizuki.  »

Elle sentait que les discours et idées de quoi dire n’était pas clairs chez tout le monde, si bien qu’elle se concentrait sur des questions simples sur les familles, les personnes.

Quand on lui demandait ce qu’ils venaient faire ici, une simple réponse sortait de sa bouche… «  Nous venons nous installer dans le village suite à la demande du prince. Malheureusement celui-ci n’a pas l’intention de vous accorder l’attention que vous méritez, si bien que nous avons décidé de lui montrer son tort, que cette région ne doit pas être négligée, que du contraire.  »

«  Je suis moi-même prêtresse et guérisseuse, que pouvez-vous me dire de l’adoration de la guérisseuse précédente ?  »

Le capitaine Xieng fit de son mieux pour répondre à leurs questions tout en arpentant les rues de Yin-Se. Il soupira à la question de Wang Tian.
« Shenmen est une contrée hantée...et dangereuse. Ici, les morts ne dorment pas tous paisiblement, et attirer l'attention d'une sorcière jorogumo est un risque constant. C'est pour ça que les rituels de sorcellerie sont interdits. J'ai essayé de raisonner les autres villageois, mais ils ont raison...en mentant sur ce qu'elle faisait, Ling Ten nous a tous mis en danger.

Quand à notre prochain voyage pour Gaotong...je crois qu'il est prévu d'ici trois semaines, il faut que je vérifie.

Qu'est ce que vous voulez dire par "adoration"? Pour autant que je sache, Ling Ten n'est pas particulièrement croyante...Mais quand Jun Song est arrivée, elle s'est rendue compte que Ling Ten pratiquait le même genre de magie que les jorogumos...je n'y crois pas, mais il y a des rumeurs comme quoi elle en serait une elle même. Tout ça n'est qu'un problème de plus dont on n'a vraiment pas besoin.

Quand au reste du village, chacun a ses propres croyances, mais en dehors de l'esprit de Yang Chuanyu, qui est la protectrice de la région, nous n'avons pas de divinité tutélaire. »


Le reste de leur visite du village fut finalement relativement peu surprenante.
Ils rencontrèrent la famille Wei, qui étaient bûcherons et exploitaient la lisière du Bois des Voix à quelques kilomètres, et étaient menés par un couple mixte: le père de la famille était un elfe, et un de leurs enfants étaient une demi-elfe.

Ils firent la connaissance de la Couvée Plume-d'Ebène, une volée de 6 tengu travaillant comme pêcheurs et exploitant aussi la tourbe des landes autour de la rivière Shuiwai, sous la direction de leur ainé Ying Plume-d'Ebène.

Ils se présentèrent à une autre famille de bûcherons, les Tiang, humains tous les cinq, et à une famille de nezumi, des sortes de rats-humanoides, qui étaient herboristes et aidaient souvent les bûcherons quand ils ne partaient pas en cueillette dans le Bois des Voix.

Les réactions étaient variées, mais le ton général était celui d'un scepticisme voilé...la plupart des villageois faisaient preuve d'une politesse de façade, mais on pouvait sentir une méfiance instinctive envers les étrangers. Pour l'instant, les huits nouveaux arrivants demeuraient des étrangers, et étaient traités comme tels, du moins tant qu'ils n'auraient pas prouvé leur appartenance à la communauté. Et même si ils prouvaient leur valeur, il faudrait tout de même du temps pour qu'ils intègrent vraiment le microcosme de Yin-Se.

Xieng leur présenta également le forgeron du village, un très vieux nain à l'allure occidentale nommé Wolfram Yamae, prêtre-forgeron de Daikitsu, qui racontait avoir fondé Yin-Se près de deux siècles plus tôt. Il ressemblait plus à un moine qu'à un forgeron, mais la tristesse dans sa voix quand il parlait du village et de son déclin n'était pas feinte.

Le capitaine leur indiqua la demeure de Ling Ten, mais refusa de s'en approcher. Il était vrai que la maison à demi sur pilotis, bâtie sur la berge de la rivière, et les talismans de bois et de papier qui étaient suspendus au dessus de la porte avaient un petit quelque chose de sinistre.


Enfin, sous la direction du capitaine Xieng, ils rassemblèrent les familles Chang et Chien, soit neuf humains, afin de pouvoir non seulement se présenter mais aussi enquêter sur les apparitions de l'étrange créature qui semblait harceler le village. Les Chang étaient éleveurs de buffles, et les Chien cultivaient, avec l'aide intermittente du reste du village, les rizières autour de Yin-Se. Bien qu'eux aussi un peu méfiants à l'égard de ses étrangers, ils se montrèrent au moins reconnaissant que le capitaine et surtout les nouveaux venus se préoccupent des attaques.

Les témoignages sur l'apparence de la créature n'étaient pas très cohérent. Elle n'avait attaqué que de nuit, et il n'y avait jamais plus d'un témoin, sauf les deux plus jeunes enfants des Chang qui l'avaient vu en allant inspecter l'enclot pour voir ce qui effrayait les buffles.
Tout le monde s'accordait à dire qu'elle avait la taille d'un gros loup, ou peut être d'un petit ours, et qu'elle était couverte de fourrure, portant également des griffes redoutables. Mais le reste des descriptions divergaient...certains disaient l'avoir vu sur deux pattes, d'autres courir à quatre pattes, et certains disaient même que la créature avait un bec et des plumes sur une tête d'oiseau, ou portait un masque.

Survie DD18