En voyant Raargal lui foncer dessus, Lodric essaie de réagir mais tombe de sa chaise. Lorsque celui-ci prends son verre des mains, il articule quelques syllabes inintelligibles avant de se résigner. Ivre, il n'a aucune chance de résister, surtout entouré de gens qui souhaitent potentiellement sa mort.
Perception DD12

Après quelques instants, Lodric suis Raargal la ou il voudra l'emmener.

Lodric suis Raargal, l'air d'un petit chien qu'on vient de battre. Sa démarche est lourde et l'apprenti forgeron à un mal fou à le faire marcher droit jusqu’à la forge néanmoins, au bout d'un périple semé d'embûches, les deux bougres arrivent enfin dans l'antre de Khas. Celle-ci est occupée à travailler, ayant retrouvé l'étincelle dans le regard. Elle rends machinalement le salut à Raargal, ne s'occupant que très peu de l'invité surprise qu'il ramène.

Lodric bois une grande lampée d'eau et soupire en se pinçant le nez. Il secoue la tête avant de verser un peu d'eau dans sa main pour s'en asperger le visage. « Tout raconter hein.. » Il est pris d'un petit hoquet. « Je l'ai déjà fait. Plusieurs fois. Bon. Laisse-moi quelques instants pour retrouver mes.. esprits.. » Il s'installe un peu plus profondément dans le banc et pose sa tête contre le mur. « J'ai rien fait. J'ai passé une nuit tranquille à jouer aux cartes avec les gars.. Burg gagnait, comme d'hab, mais c'est un tricheur. Aujourd'hui, c'était moi qu'on avait assigné à la surveillance du Hall des Rois pendant la relève. » Il se met une petite claque. « On est venu me relever vers Cinq heures.. Je jure devant Torag que le marteau était encore la lorsque j'ai quitté mon poste. Une fois relevé, j'ai pris cinq minutes pour me descendre une bière et fêter la fin du service dans la salle des gardes, mais j'ai pas eu le temps d'avaler la première gorgée que j'entendais Kerwan hurler. Le marteau avait disparu. Comme par magie. » Il soupire doucement en regardant Raargal. « T'es comme tous les autres hein? Tu m'crois pas. Les gens pensent que c'est moi ou Kerwan qu'avons fait le coup. Ou est-ce que j'aurais pu cacher un marteau d'abord? Et puis Kerwan, l'est déjà pas assez finot pour faire ses lacets, alors imagines le voler l'marteau! Une impasse. » Le regard de Lodric se fige dans le vide, songeant à ce qu'il vient de perdre à cause d'un manquement de surveillance dans les relèves.

La détection de la magie de Raargal ne révèle aucune trace d'un quelconque sortilège sur lui. « Kerwan.. Il a tout raconté, comme moi. Je l'ai salué.. On a peut-être discuté quelques instants mais c'est tout.. On avait pas le marteau en vue en tout cas pendant quoi.. deux minutes? Qui aurait pu voler le marteau en seulement deux minutes à Kagrenak?? » Il se gratte la tête et finis le pichet, soupirant doucement. « Et pour trouver Kerwan.. Ça risque d'être compliqué. Si moi on me considère négligeant, lui, on l'accuse clairement!! Essaies le poste de garde.. »

Psychologie DD12

Lodric observe Raargal. Une petite goutte de transpiration lui perle sur le front mais il l'essuie rapidement lorsqu'elle arrive à commissure de ses yeux. Le nain semble chercher un soutien dans la pièce du regard, comme s'il menaçait de se noyer. « Eh ben.. Il est arrivé.. bon. Il a frappé à la porte. J'y suis allé. J'ai ouvert. On a parlé de sa mère malade, et de son fils qui le rends complètement fou à faire les quatre-cent coups.. Et puis après juste un instant.. Ben.. j'suis reparti. Et je l'ai entendu hurler comme si on lui arrachait les moustaches. » Il regarde Raargal de biais, comme s'il n'osait pas affronter son regard. « Je me rappelle plus de grand chose.. J'ai un peu mal au crâne.. » Il enlève son casque et se frotte durement la caboche, comme un guerrier qui refuse d'admettre qu'il a pris un coup traître.

Perception DD12

Voyant qu'il est acculé et qu'il n'a plus de solutions pour tenter de masquer sa honte, Lodric soupire doucement et se prends le visage dans les mains. « D'accord! D'accord.. C'est encore un peu flou.. » Il se masse doucement le cuir chevelu avant de grimacer légèrement. « Ce n'est pas l'interrogatoire. Je.. On avait ça avant. Lorsqu'on discutait avec Kerwan, on a entendu du bruit. On s'est alors immédiatement retournés vers le marteau, et c'est la que j'ai pris le coup sur la tête. En me réveillant, j'ai trouvé Kerwan allongé sur le sol, sa blessure était minime, mais je n'avais pas vu la mienne, alors j'ai prévenu les autres.. sans m'enquérir de la situation avec le marteau.. Les copains sont arrivés et ont constaté qu'il avait disparu.. Ils nous ont mis les menottes.. Et c'est la qu'on nous a emmené au poste pour nous interroger. » Il prends un long moment pour respirer avant de lâcher tout dans une expiration qui semble le soulager un peu du poids de la culpabilité. Il relâche alors un peu la tension, avant de continuer son récit.
« Je ne sais pas pourquoi j'ai menti. J'avais peur de me voir traité de faible. Faible ou négligent, quel est le pire sort? » Il tousse doucement. « On a pas pris nos précautions, et c'est pour ça que le marteau a disparu. »

Raargal se dépêche pour se rendre au poste de garde. Au fil des galeries, il se rends compte que son quota journalier de pas a explosé aujourd'hui, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il se retrouve devant le poste de garde. Il voit le même garde que tout à l'heure, devant la porte. Il ne s'est écoulé qu'une petite demi-heure depuis sa dernière visite.« Laissez-moi deviner. Vous avez parlé à Lodric, et il vous a dit de parler à son complice? Je sais même pas pourquoi il est encore en liberté celui-la. M'enfin. Suivez-moi. » Le Garde de l'entrée emmène alors Raargal à l'intérieur de la grande structure. Le poste principal de la garde. Rapidement, celui-ci demande à un collègue d'escorter l'apprenti forgeron jusqu'a la cellule de Kerwan.

Au bout d'un moment d'attente, une autre petite demi-heure, un des fonctionnaires de l'ordre vient enfin se présenter à Raargal pour l'accompagner. Il est visiblement sur les nerfs, la main sur son épée courte à son flanc. Rapidement, les deux nains atteignent enfin la section des cellules. Il s'agit en fait d'un petit couloir très étroit dans lequel sont encastrées plusieurs portes de fer de part et d'autre. Les pièces dédiées aux prisonniers sont très petites et toutes sont vides sauf celle de Kerwan, qui se trouve au fond. Le garde se poste à l'entrée du couloir et fais signe à Raargal qu'il peut se diriger vers le fond de la pièce ou se trouve le suspect.

Les mots de Raargal résonnent en écho dans la pièce. Kerwan ne réponds pas. Le silence est lourd et pesant dans la salle et rien ne semble vraiment pouvoir le déranger. Un insecte court lentement sur les murs. Il semble observer pendant quelques instants l'apprenti forgeron avant de s’éclipser par une micro-fissure.

Perception DD15

Le garde, qui observait Raargal, l'aperçoit soudainement se gesticuler dans tous les sens. Aux premiers abords, son visage se couvre de suspicion, mais rapidement, c'est plutôt l'inquiétude qui le gagne. Il dégaine alors son épée courte d'une main tout en se saisissant des clefs de l'autre. « Reculez, s'il vous plait. » Après s'être rapproché de la cellule, il l'ouvre d'une main peu assurée et observe Kerwan, adossé au mur. Il crie plusieurs fois le nom du prisonnier, en espérant le réveiller, mais rien ne se passe. « Mais.. C'est impossible. » Il soulève la barbe de l'ancien garde, avant de crier : « Il est mort! Quelqu'un l'a assassiné! Mais.. Comment??? » En effet, aucun doute sur la survie de l'homme emprisonné. Une épaisse ligne rouge vient barrer l'intégralité de sa gorge.

Perception DD14

Le Garde reste quelques instants fixé sur l'homme. « C'est impossible.. » Il raffermit sa prise sur son épée courte puis se retourne vers Raargal. « Bon sang qu'est-ce qui se passe ici? Vous pouvez me le dire, vous qui enquêtez visiblement?? »

Le garde observe pendant quelques secondes le macchabée avant de revenir à la question de Raargal. « Mais non! Personne n'est venu le voir!! C'est normalement interdit de voir les prisonniers si peu de temps après leur interrogatoire. » Il observe de manière assez perplexe le nain. « Sauf vous.. Qui avez des amis hauts placés visiblement.. » Il range son épée courte et se retourne vers le cadavre. « C'est impossible.. Il a été relâché de son interrogatoire il y a moins de deux heures.. Personne n'aurait pu agir en si peu de temps!! » Le garde, horrifié, regarde Raargal avec l'air inquisiteur de la personne qui souhaite avant tout connaître la vérité.