« L'étoile de cristal, un bien joli nom !
Et pas trop difficile à exprimer en elfe, en à peine... » Fredrigo sembla compter sur ses doigts « ... 8 à 9 mots, selon le dialecte elfique usité, pour moins de 40 lettres.

Par ailleurs, nous avons beau être dans l'urgence, toute aide est la bienvenue. »

Il s'empresse d'ajouter, en elfique : « Une aide bienséante et fort utile en ces contrées sauvages ! »

Tandis que Florentia, Frédrigo et Oradin continuaient à échanger avec l’elfe, ses congénères avaient continué leur déploiement tout autour comme s’ils voulaient sécuriser l’endroit. Certes ils avaient baissé leurs flèches en direction du groupe, mais ils avaient toujours celles-ci encochées et l’arc en tension comme s’ils s’attendaient à tout moment à être attaqués. Celle qui les guidait avait pris la main d’Asger pour l’emmener à l’écart. Elle lui parlait tout bas.



Aldrizen s’écarta d’Asger après quelques instants. Elle fit quelques gestes sans doute à l’intention des autres elfes qui se mirent à bouger. Ils formèrent des groupes de trois et filèrent plus loin dans une posture que les chasseurs connaissaient bien. Ils étaient à l’affût et étaient prêts à décocher leurs flèches – « Vous avez une décision importante à prendre et peu de temps pour cela. L’endroit est dangereux. Nous ne nous y attarderons pas. » – Elle rejoignit un couple d’elfes qui l’attendait en retrait. Il y avait un homme et une femme. Des liens de parenté ? Difficile à dire, ils se ressemblaient tous plus ou moins aux yeux des humains et des nains.

« Personnellement, je suis prêt à jurer tout ce que l'on veut si l'accueil et la nourriture sont agréables !

Et je sais me tenir : j'ai une capacité d'adaptation en société élevée, pour peu que toutes les elfes de sexe féminin que l'on croise dans cette forteresse ne ressemblent pas à Aldrizen.
Quoique la fraîcheur puisse aider à motiver ma tendance à faire la cour...

Bon, qu'attendons-nous pour accepter leurs conditions ? »

Mais avant que ses camarades ne répondent, Fredrigo ajouta :
« Et les elfes pensent que cette dragonne, du fait d'avoir à protéger ses petits, est une menace plus importante qu'auparavant, c'est bien cela ?
Qu'Est-ce donc qu'un wikkawak, d'ailleurs ? »

La situation était claire et même si cela lui coûtait de l'admettre, l'aide des elfes des glaces était une bénédiction, pour une fois.
Elle répondit à Asger.

«  Je suis d'accord avec leurs conditions, mais je ne sais pas s'ils me jugeront "digne" »

ien entendu, il n'était pas question d'abandonner leurs traîneaux et leur matériel. Les elfes bandèrent donc les yeux de chacun et les firent prendre place sur les traîneaux comme passagers. Trois dans l'un, trois dans l'autre, Spectre était donc le seul à ne pas avoir les yeux bandés et qui pouvait suivre à pattes, tandis que les elfes se répartissaient pour tracter et pousser les traîneaux, ainsi que d'assurer la protection du convois. Il était bien étrange de se retrouver ainsi sans le sens de la vue, rien qu'avec les autres sens. Le corps sentait les cahots du sol et les dénivelés, leurs oreilles entendaient le vent se faufiler entre les colonnes de glace ou les galeries, car les elfes étaient bien plus discrets et communiquaient probablement par gestes, leur odorat leur apportait des informations qu'il était bien difficile parfois d'analyser. Quelques parfums floraux à un moment donné, puis les odeurs que les courants d'airs charriaient depuis quelques endroits lointains et qui ne devaient guère être caractéristiques de la zone qu'ils traversaient. Enfin le temps qui s'écoulait sans parvenir à le mesurer avec exactitude car il leur manquait un repère. En tout cas plusieurs longues minutes en espérant que ce ne soit pas du temps perdu...

Plus tard, l'environnement sembla changer. Les traîneaux glissaient sur un sol gelé tels des patins sur la glace. On pouvaient entendre parfois le craquement de la glace sous pression, mais le vent semblait être tombé. Encore un peu d'agitation, il y avait visiblement plus de monde, on finit par arrêter les traîneaux et à faire descendre les aventuriers un par un, chacun encadré et aidé par deux elfes, sans doute, puisqu'ils étaient toujours les yeux bandés. Ils marchèrent quelques minutes sur un sol plat de tellement gelé qu'ils en glissaient parfois, puis enfin le voyage cessa. On leur retira les bandeaux, ils clignèrent des yeux pendant quelques instants devant la luminosité soudaine et finirent par apercevoir leur environnement. Les Elfes avaient creusé des mur, des colonnes, des portes, de larges allés, des remparts, des créneaux, des tours, à même le glacier, formant ainsi une véritable cité comme à l'intérieur d'une immense cavité, autour d'un lac souterrain au centre duquel s'élevait un rai de lumière qui se reflétait dans la glace au plafond et projetait une myriade de lueurs formant au final une voûte étoilée. Si le froid était présent, on ne le ressentait pas autant que dans les cavernes ou les galeries. De la végétation poussait entre les maisons, les colonnes, les bâtiments, de l'herbe, des buissons remplis de baies, des arbres chargés de fleurs et de fruits, des taillis floraux, nul doute que la magie avait permis à cette flore de s'épanouir et de lui trouver un sol fertiles et des conditions favorables. Le contraste avec l'environnement hostile extérieur était saisissant. Avaient-ils changé de monde ? Celui-ci paraissait bien plus enchanté et bucolique.

Plusieurs dizaines d'elfes se tenaient là, à regarder les "invités" de celle qui s'était présentée sous le nom d'Aldrizen. La plupart étaient en arme, comme s'ils étaient prêts à rentrer en guerre. pourtant, on entendait de la musique et des chants extrêmement mélodieux qui apportaient une raison supplémentaire de se croire dans un paradis blanc. Des jeunes elfes qui faisaient déjà la taille d'un homme adulte apportèrent des corbeilles de fruits et racines qu'ils offrirent aussi bien à la patrouille elfique qui avait escorté les aventuriers, qu'aux aventuriers eux-même. Leur escorte guida le groupe vers un promontoire herbeux qu'on atteignait en grimpant un très large escalier de glace et qui donnait sur le grand lac aux eaux turquoises. Plusieurs elfes dans des tenues élaborées aux riches ornements se tenaient là debout et les attendaient. Il n'y en avait pas moins d'une dizaine, des hommes, des femmes, difficile de dire de quel âge car ils avaient l'air tous jeunes. Une sorte de rocher blanc dépassait de l'herbe et ils se tenaient autour comme s'il s'agissait d'un objet sacré.

Aldrizen en tête, le groupe, toujours escorté par quelques un de ses guerriers, parvint sur le promontoire devant ceux qui devaient être sans doute les nobles, le conseil ou quelque chose comme cela, en tout cas des elfes importants. Leur guide mis un genou à terre devant une femme magnifique aux beaux atours et la tête coiffée d'une tiare en argent d'où pendaient des gouttes en diamants - « Mère... Nous voici de retour avec les voyageurs étrangers. Nous n'avons pas rencontré de difficultés sur le retour. » - Puis elle se releva et s'écarta ainsi que ses guerriers, laissant les aventuriers au centre du cercle elfique. La femme regarda tour à tour chacun avec un sourire bienveillant et parla avec une extrême douceur - « Bienvenu étrangers. Je suis celle qu'on nomme Notre Dame des Glaces, l'Étoile de Crystal. Ma fille semble... Avoir une vive... Curiosité... Pour la race des hommes. Elle m'a convaincue d'intervenir dans votre périple. Nous avons donc pris beaucoup de risques pour venir vous chercher. En quoi votre périple mérite-t-il d'avoir mis en danger toute la communauté des elfes des glaces ? »

Le paladin sourit en entendant les paroles de Ferréol. Ce petit bonhomme, qui ne le dominait que d’une tête, ne cessait de l’étonner. Le voilà qu’il se présentait comme le seigneur des tempêtes. Et il est vrai qu’il en présentait quelques caractéristiques, à la réflexion : droit au but comme l’éclair, brut de fonderie comme le tonnerre, sans fioritures comme le vent qui déracine un vieux chêne. Un tourbillon de flammes aussi, que nulle tempête ne pouvait éteindre. Plus globalement, beau potentiel destructeur, y compris en diplomatie. Heureusement, son caractère était généreux et amical. Malgré ses manières un peu frustes, l’homme lui inspirait du respect, pour sa franchise notamment. Comme son intervention, à l’instant.

Il avait déjà savouré un fruit et venait de mordre dans une racine qu’une immense elfe lui avait si gentiment proposé dans sa corbeille. Son appétit ne faiblissait jamais ? La tentation était trop forte ? Que nenni, voyons, il s’agissait d’honorer leurs hôtes en goûtant aux spécialités locales, bien sûr, rien d’autre. Il finit d’avaler prestement sa bouchée et salua à son tour la Dame, inclinant le buste, une main sur le cœur et l’autre dans son dos, maintenant fermement cette drôle de racine.

« Oradin, chevalier d’Abadar, pour vous servir ! Même “Étoile de Crystal” est trop fade pour décrire votre munificence ! Dame des Glaces, et pourtant, votre accueil s’avère des plus chaleureux. Non, décidément, vos noms ne sont pas suffisamment dithyrambiques pour raconter votre bonté. Merci de nous accueillir dans votre extraordinaire cité. Mes compliments aux bâtisseurs d’une telle merveille : mon cœur d’artisan bat tant la chamade à la contemplation de telles splendeurs que j’en perds le souffle. Pourrez-vous me révéler quel nom vous donnez à cet endroit fantastique ? Sachez que votre fille est modeste et a hérité de votre cœur généreux : elle nous a sauvé d’un péril imminent. Des … ouakouak, ou quelque chose de ce genre, il me semble ? Je ne sais pas ce dont il s’agit, mais ce devait être dangereux pour nous orienter vers sa propre maison. »

Il regarda Aldrizen. Contrairement à la reine, ou du moins à ses allégations, il pensait savoir pourquoi la jeune femme était venue à leurs secours : Asger n’y était pas étranger, selon lui. Peut-être désirait-elle cacher ce lien qu'il croyait deviner entre elle et Asger ? Dans le doute, il s’abstint de dévoiler le fond de sa pensée.

« Ferréol dit vrai : nous pourchassons un démon et le temps nous est compté. Aldrizen nous a dit qu’il existait un chemin qui partait de votre cité et menait au pilier du ciel. Nous sommes donc venus jusqu’ici, dans l’espoir de poursuivre notre quête sans vous déranger outre mesure. Non pas que nous n’aimerions pas profiter de votre hospitalité plus longtemps. Découvrir vos us et coutumes, vos croyances et votre histoire, serait un tel enchantement ! » Il jeta un bref regard vers le rocher blanc, dont la signification titillait sa curiosité. « Nous sommes honorés de vous rencontrer. »

En cours: lien vital avec Florentia, Endure elements 24h

Asger s'avança à son tour et mis un genou à terre respectueusement. Il était très heureux de rencontrer la mère d'Aldrizen, un peu effrayé aussi.... et de découvrir son monde, qu'elle lui avait déjà maintes fois décrit.

Il ajouta tout simplement d'une voix grave et sourde:
«  Asger, rôdeur de Turvik, je les guide jusqu'au Pilier avec mon compagnon loup, Spectre. Encore merci pour votre hospitalité. »
Puis il se releva rapidement et recula.



Quant à Spectre, il n'était pas très à l'aise au milieu de toute cette meute aux longues oreilles. Il connaissait la gentille Aldrizen mais les autres..... Il se contenta d'un petit "wouf" à l'évocation de son nom en lieu et place de "bonjour".

Modifié par un utilisateur samedi 30 mai 2020 21:02:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

e façon assez simple pour les uns, protocolaire pour les autres, genou à terre ou pas, yeux dans les yeux ou tête baissée, chacun se présenta et eut droit au regard perçant de la reine de ce peuple.











L’Pêchou se présenta à son tour, restant droit et debout, comme Ferrèol à côté duquel il se plaça – « Luke, l’ Pêcheur et l’ Cap’taine heu d’l’Étoile d’Argent. »

[secret]nauron, Kali, mdadd: La reine allait dire quelque chose au moment où L’Pêchou s’était approché, mais il avait fait un très discret signe négatif de la tête, aussi elle adopta exactement la même attitude avec lui qu’avec les autres membres du groupe./secret]

« Le passage que connaît aujourd’hui votre Guide est devenu extrêmement dangereux. Vegsundvaag a pondu et elle couve avec une férocité sans égale qui a grandement décuplé ses forces. Cela qui lui a permis de dominer le roi d’un clan de géants du froid, un Yai de Glace : une sinistre créature qui combine la brutalité d’un Géant du froid à l’élégance martiale et aux pouvoirs magiques redoutables. Le Roi Úfrgudr Geirrumwanl, tel est son nom, a donc creusé sa forteresse autour de l’antre de la dragonne, autrement dit en plein dans le passage connu par votre Guide. Depuis, les Wikkawak, des créatures qu’on pourrait apparenter à des Goblours-Yéti, parcourent les galeries et la surface à la recherche de nourriture. Ils sont nombreux et frappent aujourd’hui à nos portes. Nous sommes en guerre et vous débarquez au milieu du champ de bataille sans en connaître les dangers. Ma fille m’a convaincue de ne pas vous laisser continuer vers ce qui aurait été une mort certaine. Il y a une autre alternative. En effet, il y a un très ancien passage appelé la Cathédrale-sous-la-Montagne. Cet endroit mystique appartient à un passé que les mémoires ont oubliées mais qui pourtant permet de préserver l’équilibre. Ses portes s’ouvriront à vous car vous vous présentez pour rétablir un équilibre que ce Démon semble avoir rompu. Les légendes racontent qu’un peuple vivrait là-bas dans un monde qu’ils appellent Utopia et ils vénèreraient une entité qu’ils appelleraient C.Q.E.A.C.D.T. Nous n’en savons pas plus, à part le moyen de s’y rendre : De l’autre côté du lac, il y a une rivière qu’on appelle la virevolte. Remontez jusqu’à sa source et vous trouverez l’entrée de la Cathédrale-sous-la-Montagne. »

Modifié par un utilisateur lundi 1 juin 2020 23:01:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Fredrigo se remet debout et relève la tête.

« Notre Dame des glaces, l'Etoile de Crystal, soyez remerciée pour les indications que vous nous donnez.
Que votre règne soit encore long, et prospère pour votre peuple ! »

Puis il se recule au niveau de ses camarades.

Oradin fronça les sourcils lorsqu’il ressentit l’intrusion dans sa tête. Il se figea et sa nuque se raidit. Mais il constata aussitôt le caractère inoffensif de ce contact, dénué de toute violence, inspiré au contraire par une charité indéniable. Son corps se détendit, toujours perturbé mais rasséréné. Il se concentrait au maximum pour suivre les paroles de la reine de cette communauté si irréelle. Son étrange capacité à communiquer et sa faculté de pénétrer au plus profond de son âme l’intriguaient et l’attiraient tout à la fois. Ses traits étaient tellement féeriques. Un sentiment proche de l'enchantement divin le gagna. Était-elle une magicienne très puissante ou une oracle happée par ses visions ?

Quel drôle de nom, pour une divinité, tout de même. Il croqua machinalement dans sa racine. Ses premiers mots furent plutôt rêveurs avant qu’il ne se ressaisisse. Il déglutit à nouveau rapidement. « C.Q.E … A … C’est … fascinant… J’aimerais tant vous aider à débarrasser ce fléau de votre territoire, mais l’élimination de notre démon ne souffre guère de délai. Si je le peux, je reviendrai vous aider. Ce ne serait que justice, pour vous remercier de nous avoir tous sauvé d’un danger mortel et de nous guider dans notre quête. » Il regarda les autres. Il avait tant de questions à poser sur ce peuple et son histoire. Mais le temps leur manquait vraiment. Il décida tout de même de tenter sa chance sur deux requêtes qui le tarabustaient.

« La réputation des elfes dans la maîtrise de la magie dépasse les frontières. J’ai un marteau que je voulais enchanter, mais pas moyen de finaliser mon projet, depuis que je suis parti sur la route. Or il pourrait grandement me servir dans cette quête, s’il renfermait de la magie. Aussi je me demandais si vous aviez la possibilité de parachever mon œuvre. Je suis prêt à payer, bien sûr. Et... » Il se balança d’un pied sur l’autre. « je cherche aussi un moyen de pouvoir toujours soigner mes amis si l’on devait poursuivre le démon dans un autre plan. Or mes soins fonctionnent si mes bottes sont en contact avec de la terre ou la pierre. Peut-être l’un de vos magiciens saurait imaginer un stratagème pour que je puisse emporter de la terre avec moi, dans un genre de sac magique ? » Il sourit timidement. « Enfin, si on a le temps pour tout ça... »

En cours: lien vital avec Florentia, Endure elements 24h