10 Lamashan 4719 - Soupir de Minuit, Azir

Musique - Azir



L'odeur du café était plus que bienvenue après des semaines à arpenter le désert et les marais des Terres Noyées. Dehors, le soleil brûlant s'était couché depuis près de trois heures, et les rues étouffantes et poussiéreuses d'Azir commençaient enfin à se refroidir sous la bise glacée de la nuit de Rahadoum. Les boutiques des marchands avaient pour la plupart clos leurs portes, de même que les étals, et les foules avaient déserté les rues, mais quelques oiseaux de nuit arpentaient toujours les allées désormais sombres, éclairées uniquement par les lanternes blanches au coin des rues. Dans le lointain, les pas décidés d'une patrouille de la Légion Pure résonnait sur les pavés.

Mais à l'intérieur du Soupir de Minuit, les chasseurs de démons pouvaient profiter de la fraîcheur nocturne, d'un excellent café, et des pâtisseries délicieuses bien qu'outrageusement sucrées qui semblaient avoir la faveur de Moire. Cette dernière avait abandonné sa cape, et portait ce soir là une robe bleu minuit, et une écharpe plus claire, presque azur, entre les replis de laquelle brillait son collier d'argent. Un sourire satisfait dansait sur ses lèvres alors qu'elle sirotait doucement son café.
« Je vois que vous n'avez pas déçu mes attentes. J'aurais du savoir que vous seriez à la hauteur… »

Arriver jusqu'ici n'avait pas été une mince affaire. Une fois les Pâles Chanteurs abattus, ils avaient préféré ne pas prendre le risque que les boggarts les trahissent, ce qui les auraient mis dans une position plus que délicate; d'autant que Nilne était sérieusement blessée. Soutenant leur amie phalène, ils s'étaient tant bien que mal trainés hors des marécages sous une pluie battante, et c'est trempés, couverts de boue et de morsures d'insectes, qu'ils avaient regagné le Mur des Pluies et la garnison de Haldûn.

A ce stade là, la tête des Pâles Chanteurs était majoritairement décomposée, et en préserver un minimum avait nécessité tout l'art dont Krimir était capable, mais même un chasseur accompli tel que lui n'était pas capable de lutter efficacement contre l'humidité omniprésente des Terres Noyées, qui décidément portaient bien leur nom. Mais les crânes rongés par les insectes demeuraient une preuve suffisante pour la garnison. Une fois leur récompense en poche, ils n'eurent plus qu'à rallier Azir pour rejoindre Moire et faire le point sur leurs progrès.

La route de la capitale n'avait pas non plus été une mince affaire…le désert, comme toujours, était impitoyable, même pour des voyageurs expérimentés. Mais ils parvinrent tout de même aux portes de la capitale après un voyage qui leur sembla durer une éternité. Après cela, retrouver leur mécène au Soupir de Minuit n'avait été qu'une formalité.

Moire leur avait offert de partager un café - ou plus fort, pour ceux qui préféraient - pour discuter de la suite, et elle semblait plus que satisfaite de leurs résultats.
« Je dois admettre que je ne m'attendais pas à la présence d'une alraune corrompue. Cyth V'sug a toujours été une véritable plaie. Beau travail. Il semblerait que mon instinct vous concernant était juste…et vous avez plus que mérité d'en savoir un peu plus…j'ai aussi rencontré quelqu'un d'autre avec beaucoup de potentiel et je pense qu'il pourrait faire une bonne équipe avec vous. Je voudrais vous le présenter. Et ce sera l'occasion de vous montrer…Disons, chez moi. Qu'en dites vous? »

Modifié par un utilisateur dimanche 9 mai 2021 13:53:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Milo avait vécu le retour de la chasse parcouru par des sentiments violement opposés. D'un côté, ils étaient victorieux : les pâles chanteurs étaient de l'histoire ancienne, Haldun serait plus en paix, mais surtout, ils avaient mis une halte aux exactions de ces engeances de démons. L'euphorie de la victoire et l'adrénaline de la bataille laissèrent petit à petit place à un autre sentiment... plus amère. Ils n'avaient tué que de vulgaire rejetons et il aurait parié un oeil sur le fait que ça n'affectait en rien leur chère mère...
Donc au final, on a crapahuté dans cette fange puante pour... risquer notre peau pour... mettre fin à des rapts d'inconnus.

Il arriva vite à la conclusion que ce genre d'activité ne lui permettrait pas d'assouvir sa soif inextinguible de vengeance. Ses compagnons purent le sentir d'humeur amère pendant quelques heures. Mais le soir, au coin du feu, ils retrouvèrent Milo le sourire au lèvre. En effet, les faibles flammes du feu que Krimir autorisait jettait une lueur blafarde sur ses nouveaux alliers. Et Milo savait qu'ils partageaient son sentiment, et il ressenti de la félicité. Il n'avait aucune idée du pourquoi ce groupe hétéroclite avait décidé de prendre les armes contre les démons. La chose qui importait étaient qu'ils le fassent... et jusqu'à présent, ils le faisaient bien.



Ils prirent donc la direction d'Azir. Il y avait déjà été plusieurs fois... Et quelle ne fut pas sa surprise de retourner au Soupir de Minuit. Il fit profil bas, espérant ne pas être reconnu. Les questions demandaient des réponses, et il préférait ne pas devoir en donner... pour le moment...

Il rencontrait donc la fameuse Moire. Ses compagnons lui en avait fait un portait flatteur et force était de constater que bien qu'il ne pouvait en avoir une preuve factuelle, il émanait de cette femme une... aura...

Il resta discret. Visiblement, elle ne désirait pas attirer l'attention sur le nouveau venu et ne posa pas de question. Mais Viz s'en chargea... Milo du donc entrer en scène. Il resta tout du moins assis, la tasse de café chaud à la main.
« Bonjour. On m'appelle Milo. Je suis une connaissance de Nilne et elle m'a dit que vous étiez à la recherche de tueur de démon. Et bien que je n'ai pas encore fait mes preuves dans ce domaine, j'en ai l'ardent désir et je pense pouvoir aider à en dénicher. Si vous avez des questions, allez-y... »

Il conclut par une petite gorgée de café... Doux breuvage, signe du retour à la civilisation.

Milo répondit simplement avec un grand sourire:
« Parce qu'il ne me reste plus que ça. J'avais une vie et un démon me l'a volée. Il y a un dicton qui dit qu'i n'y a rien de plus dangereux qu'un homme qui n'a plus rien a perdre... Je compte prouver a ces raclures de fosse que ce ne sont pas des paroles en l'air. »

Milo était content de sa réponse... Il n'en avait pas trop dit, mais il en avait dit suffisamment pour éventuellement pouvoir éloigner la curiosité. Il espérait vraiment qu'un de ses compagnons relance un autre sujet... S'il le faisait, ça pourrait passer pour une diversion.

Musique - Azir



La remarque de Krimir provoqua chez Moire un rire éclat de rire sincère, franc, et leur commanditaire perdit un peu de sa mystique, peinant à rester droite, les larmes aux yeux. En reprenant son souffle, elle répondit d'une voix douce.
« Oh, j'ai des trophées, en effet....je vous en montrerai certains, si ça vous intéresse. »

La suite la laissa pensive.
« Hum...la notoriété...je n'y avais pas pensé, certes...mais si c'est ce que vous cherchez, je suis sûre que nous pouvons trouver un arrangement. Il se trouve que je connais un certain nombre de conteurs et de bardes. Mais vous savez, ce genre de réputation à ses inconvénients...celui d'attirer ceux qui cherchent à se faire un nom, notamment.

Moire se leva, et reposa sa tasse de thé.
Votre motivation est également solide, Milo...reste à savoir si vous êtes à la hauteur de vos ambitions, même si vous paraissez pour l'instant être plus que capable.

Mais si ça ne vous ennuie pas, il y a quelqu'un que je voudrais vous présenter. Et nous pouvons continuer cette conversation tout en rejoignant ma demeure. »

Elle leur fit signe de la suivre, et traversa la pièce, montant à l'étage au dessus, dans une petite salle qui se situait sous les combles du café. Il n'y avait aucun meuble, et personne sur place, mais le sol était gravé d'un cercle orné de runes.
« C'est l'option la plus rapide pour que je nous téléporte sur place. »

Moire tendis une main à Viz, une autre à Nilne.
« Formez un cercle, je vous prie. »

Une fois que les chasseurs de démons se furent exécutés, Moire cligna de l'oeil avec un sourire, et le café disparu. Une brève mais intense sensation de chute les saisit, mais avant qu'ils n'aient eu le temps de regretter l'alcool que certains d'entre eux avaient bu un peu plus tôt, ils se tenaient debout dans une pièce bien différente. Le sol était de marbre blanc, mais la lumière lunaire y jetait des reflets bleutés. La brise portait une odeur de sel. Ils se trouvaient sous une coupole soutenue de colonnes de pierre taillées, ornées de complexes fresques qui semblaient représenter des vols d'oiseaux de nuit. En dehors des colonnes, il n'y avait aucun mur, et ils pouvaient voir autour d'eux les eaux de l'océan reflétant les rayons d'une énorme lune bleutée suspendue dans les cieux clairs, piquetés d'étoiles.

Moire ne se formalisa pas, mais pris un instant pour inspirer l'air marin, avant de reprendre.
« Venez! Je suppose qu'il doit se trouver dans la salle d'arme... »

Elle les mena à travers un corridor dallé de marbre, aux fenêtres ouvertes à la brise nocturne. Il ne faisait pas froid, malgré l'heure, et après la chaleur du désert, la brise était douce sur leurs visages. Ils traversèrent ce qui ressemblait furieusement à un palais, ou en tout cas un immense manoir, et Moire les mena jusqu'à une salle aux dimensions impressionnantes, où un parquet remplaçait le sol de marbre. Les murs étaient aussi lambrissés de bois sombre, contrastant avec les murs blanc-bleuté. Des mannequins d'entraînement, des râteliers d'armes, des cibles de tir, et tout un assortiment d'armures et de bouclier étaient soigneusement rangés contre les murs.

Mais ce n'était pas ce qui les intéressait. Moire se porta à la rencontre d'un orc à la titanesque carrure. Moire le salua.
« Takk, je te présente les chasseurs de démons dont je te parlais. Je vous présente Takk, lui aussi ayant quelques comptes à régler avec les démons...mais la chasse étant dangereuse seul, sauf pour moi, je me suis dis qu'il pourrait vous êtes bénéfiques de travailler ensembles. Après tout, vous avez des intérêts en commun, il me semble? »

Milo suivit Moire à l'étage puis prit la main de Nilne et tendit l'autre à Krimir. La sensation de téléportation était un peu étrange, mais agréable... tout comme l'air marin, qu'il reconnut immédiatement. Les embruns déclenchèrent chez lui des visions de son passé, qu'il chassa d'un vif hochement de tête. Mieux valait laisser el passé à sa place. Le chemin de la vengeance était le seul devant lui et avec un peu de chance, il le mènerait vers Oppara et ses douces, mais capitales occupations.

Il suivit Moire au travers de son palais, peu ému par tant de richesses jetées à tors et à travers. Il avait écumé les plus beaux palais d'Oppara et ce luxe criant se pesait souvent sur le dos des plus vulnérables. Dans ce cas-ci, il n'est pas impossible que les vulnérables en questions soient des démons, mais cette pensée ne fut pas suffisante pour éloigner les nausées naissantes qu'engendraient cet étalage de richesse.

Il fut ramené à la réalité par la vision d'une belle bête... verte... en armure.
Ouah

Il fit un signe de tête et dit:
« Bonjour Takk, vous pouvez m'appeler Milo. »

Savourant les quelques mets à sa disposition, Viz souriant, notamment en réponse à Moire. Il était clair qu’elle avait une certaine expérience, et que celle-ci était appréciable. Lorsque la magicienne leur demanda de la suivre, elle s’exécuta sans poser de question, prenant ensuite la main de Moire et celle d’Isorn… puis mis un moment avant de comprendre qu’ils avaient été téléportés. Il fallait dire que ce genre de magie, bien que connue, n’était pas accessible au commun des mortels. Et force était d’admettre qu’elle faisait encore partie de cette catégorie de personnes, du moins pour le moment.

Le lieu d’arrivée était d’une rare beauté. Digne d’une magicienne, selon les critères de Viz. La grandeur et le panorama, il fallait dire que ça marquait quelques points dans le cœur de la chéliaxienne.

La rencontre qu’ils y firent, en revanche… laissa Viz hébétée.
"Sauf pour moi" ? Frimeuse…

L’ensorceleuse plissa les yeux, ne sachant pas vraiment comment ne pas saisir l’occasion pour lancer quelques piques.
«  Les noms corrects, ce serait déjà un début…  » marmonna-t-elle.

«  Viz. Enchantée… Takk. Ravie de pouvoir faire équipe avec vous. Admirateur de Gorum hein ?  » demanda-t-elle, tentant une pointe de sympathie entre deux saletés.

«  Tu-m’é-tonnes…  » remarmonna-t-elle.

Et bien il est direct le nouveau... C'est une bonne chose.
« Et bien tuer des démons, c'est beaucoup dire. On se focalise déjà assez bien sur leurs créations actuellement. Mais personnellement, mon job est d'essayer d'en apprendre le plus possible pour les trouver et savoir à quoi on s'affronte. Sinon, au coeur de la bataille, euh... Je suis un peu comme un archer... On va résumer comme ça. »

Musique - Palais de Moire





Nilne avait semblé un peu...absente pendant leur collation aux Soupirs de Minuit, écoutant et prenant des notes dans le lourd volume qui abritait ses chroniques. Elle avait douloureusement commenté qu'elle aurait voulu pouvoir mieux le protéger, et réfléchissait à autre chose pour leur prochaine expédition, au cas où ils se retrouvent de nouveau pris dans une tempête.

A la proposition de Moire de leur en dire plus, Nilne approuva avec enthousiasme, griffonnant furieusement, et ne s'interrompant que pour leur transit à travers le cercle de téléportation. Dans ses yeux noirs brillait l'étincelle d'une excitation qui semblait étouffer les traces de douleur qui restait de ses blessures. Elle s'était bien remise lors de leur voyage grâce aux soins continus d'Isorn, mais les cicatrices de leur affrontement contre les Pâles Chanteurs demeuraient.

Ce n'est qu'en arrivant à la salle d'armes que Nilne remisa enfin ses chroniques, après avoir griffonné quelques notes rapides sur Takk. Elle déploya ses ailes et inclina la tête en signe de salut.
« Bonjour à toi, Takk! Je suis Nilne, de Jaha...de la tribu des Pierres Noyées. Tu es un orc tribal? Ou un demi-orc? De quelle tribu viens tu? De quel continent, d'ailleurs, puisque j'ignore où nous sommes.

Et...euh...je ne sais pas si je peux dire que je suis vraiment une chasseresse de démons...? Mais je suis chroniqueuse, et je veux écrire l'histoire de notre groupe et de notre combat contre les démons! Et en apprendre plus sur eux, au passage. En tout cas, je sais me battre avec plusieurs types d'armes. »


Moire, nonchalamment accoudée à un mannequin d'entraînement, lança.
« Vous voyez que vous pourriez avoir tout à gagner à travailler ensembles...? N'hésitez pas à faire connaissance...et vous êtes les bienvenus chez moi, d'ailleurs. Si vous avez besoin d'un lieu ou vous reposer et vous préparer en sécurité, vous pouvez venir ici...Même si je réalise que ce n'est pas facile d'accès.

Puisque nous y sommes, d'ailleurs, je pense que nous avons à parler. Autour d'un repas, peut être? Ou je peux vous laisser le temps de faire connaissance, si vous le souhaitez. »

Le nouveau était un brutal donc. Fort bien. Viz avait beau se montrer… vulgaire, au fond, Takk avait l’air d’une honnêteté et d’un franc-parler qui étaient… agréables à voir, pour la cheliaxienne. Non pas que ce soit un reproche, pas pour le coup du moins, elle le pensait sincèrement.

Du coin de l’œil, Viz observa ses compagnons se présenter chacun leur tour, la présentation de Milo manquant de lui décrocher un rire nerveux, tandis que voir Nilne frétiller d’excitation souleva un sourire chez l’ensorceleuse.
«  Eh bien, quant à moi, c’est Viz. Simplement Viz pour les amis.  » déclara-t-elle, mimant une révérence sensuelle.

«  Quant aux démons… Comme ça. »
Elle leva lentement la main droite, sa dague se décrochant de la ceinture pour venir léviter à quelques centimètres de ses doigts.
«  Comme ça. » affirma-t-elle, envoyant la lame voler avec force jusqu’au mur le plus proche…
… Puis son regard croisa celui de Moire.
«  Euh… pardon… »


Quant à la proposition d’un repas, surtout gratuit, Viz bondit sur l’occasion, littéralement, les yeux remplis d'étoiles.
«  Avec plaisir ! Et je suis curieuse de savoir ce que l'on va pouvoir faire ensuite.
Allons mon petit Milo, qu’est ce qui te presse à ce pas ? La charmante dame Moire te troublerait-elle ?  » railla-t-elle, un grand sourire aux lèvres.

Alors c'est ça qu'vit un démon quand il apparaît d'vant nous?! songea simplement Krimir après la téléportation, tout en se secouant les bras ballants pour ressentir à nouveau le bout de ses doigts...

Déambulant en suivant la petite troupe, le sarkorien ne cessait de regarder le ciel pour tenter de se repérer. Après tout, les étoiles étaient toujours présentes, où qu'ils aient pu atterrir! Et la somptuosité des lieux ne le rendait pas franchement sensible : au mieux il constatait que Moire avait dit vrai, elle était pleine de ressources. C'est donc curieux qu'il se reconcentra sur la situation lors de la présentation de l'orc.
'tain... l'est grand çui-là!

Accoudé à un mannequin d'entraînement, le pisteur se contenta d'un « Krimir » en levant la main en guise de présentation. Mais au questionnement sur la manière de combattre, il y porta un peu plus d'intérêt. Avec un semi-sourire qui tenait plus du rictus haineux, il rétorqua :
« C'est bien ça! T'as foutrement raison Takk : pour buter les démons, 'faut prendre tout s'qui passe sous la main! Moi s'pareil, du moment que j'les fume avec des flèches, des épées, d'la magie ou même en les bouffant, ça m'va! »

En revanche, la remarque de Moire le laissa un peu plus dubitatif. Il hésita, en se grattant la barbe avant de demander avec toute la politesse dont il savait faire preuve :
« Hey Moire! Est-ce que ça veut dire qu'tu peux nous renvoyer n'importe où? J'ai essayé d'combattre un Dretch un jour près d'chez moi... Y'en a plein d'ces saloperies par là-bas! Si c'est possib' de s'en farcir un, en Sarkori ou dans l'coin, j'suis preneur : d'jà pour avoir ma r'vanche mais aussi parce qu'un jour, j'rentrerai au pays avec tout l'monde qui saura qu'on est des gros tueurs de démons! »
A dire d'expert, personne n'avait jamais dû voir les yeux de Krimir aussi brillants d'enthousiasme.
Il termina :
« Et euh, si on peut avoir des armes qui leur font un peu plus mal, ça s'rait bien : les miennes tranchent bien les vivants mais pour les abyssaux c'est pas l'top... »
Une moue désabusée en regardant ses fourreaux l'aurait presque fait passer pour un enfant déçu de ses jouets!