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Offline Dalvyn  
#1 Envoyé le : samedi 1 août 2020 17:37:05(UTC)
Dalvyn
Rang : Référent
Inscrit le : 15/12/2009(UTC)
Messages : 18,213
Ceci est la traduction d’un billet de blog paru sur le site de Paizo et écrit par Luis Loza.

Toulon parcourut les pages du rapport tout en gardant un œil attentif sur la femme. Elle semblait maladivement pâle et le fait qu’elle se raclait constamment la gorge paraissait confirmer cette hypothèse. Elle lui adressa un léger sourire, qui ressemblait plus à une grimace qu’à un véritable sourire. Il continua à tourner les pages du rapport.

« Et vous dites qu’ils sont tous connectés, Mademoiselle… »

« Ah, c’est Madame Kavint. Roverrint n’est peut-être plus là – que les dieux le bénissent –, mais il continue à vivre dans mon cœur et dans mon esprit. Je reste une femme fidèle. » Une autre grimace. « Oui, je me suis efforcée de rassembler autant de preuves que possible pour démontrer que… »

« Vous êtes consciente que vous accusez la Reine Abrogail de haute trahison, » l’interrompit Toulon, « et que de telles accusations ne sont pas à prendre à la légère, n’est-ce pas ? »

« Ou-oui, tout à fait monsieur, mais tout se trouve là-dedans ! La Reine a envoyé son cousin idiot pour inciter la rébellion à Kintargo tout en fournissant secrètement des armes et des ressources aux rebelles. C’était son idée de détruire le château Ménador ! Pensez-vous que les rebelles disposent des moyens d’accomplir un tel acte seuls ? Bien sûr que non ! Et puis j’ai entendu dire qu’un de ces autres Chevaliers infernaux aurait utilisé cet événement pour se faire passer pour mort. Faites-moi confiance. J’ai trouvé toutes les connexions et je peux voir… »

« Madame Kavint, cela suffit. Je vous crois. Ces preuves ne sont pas incontestables, mais il y a de quoi commencer à travailler. » Toulon se leva derrière son bureau et marcha vers la porte. « Je vous remercie grandement d’avoir porté tout cela à mon attention, et je vous promets d’utiliser les ressources à ma disposition pour poursuivre l’enquête. Un de mes chevaliers va vous escorter jusqu’à la sortie. »

Madame Kavint se leva avec une rapidité étonnante pour son âge puis elle adopta immédiatement la démarche hésitante qu’elle avait empruntée pour entrer dans le bureau. Toulon fit en sorte de ne pas laisser échapper le fait qu’il avait remarqué l’incohérence.

« Merci beaucoup, Licteur. Vous ne le regretterez pas. Le Chéliax tout entier apprendra la vérité et vous serez un héros. Le peuple a besoin de savoir. » Elle tendit la main. « Merci, merci ! »

« C’est tout à fait normal, Madame Kavint. » Il retira sa main de la poigne humide de sueur de la femme. « Passez une bonne journée. »

Toulon retourna vers son bureau et ouvrit à nouveau le rapport. Il y a vraiment quelque chose d’intéressant dans tout ceci, pensa-t-il, tentant d’enlever la sueur de la femme de sa main. Ses mouvements de poignets ne suffirent pas et, lorsqu’il tendit la main pour saisir un mouchoir, il se rendit compte qu’il ne s’agissait pas de sueur mais plutôt d’une sorte de mucus épais, sans doute lié à la maladie de la femme. Dégoûtant.


« Et voici le Seigneur Rovverrint de Belde ! » annonça le garde.

Un vieil homme avança en boitillant dans la salle du trône. Abrogail observait son arrivée pathétique puis en eut rapidement assez d’attendre. « Le paraduc Thurivan dit que vous avez des informations importantes pour moi, » hurla-t-elle alors qu’il continuait son approche. « Sachez que je vous accorde un grand honneur simplement en vous permettant d’entrer dans mon palais. Alors, qu’avez-vous pour moi ? »

Le seigneur Roverrint enleva son chapeau et s’inclina légèrement devant Abrogail. « Ma reine, je souhaite vous remercier pour votre générosité. Ma famille et le peuple de Belde vous considère comme une reine juste et… »

« Venez-en au sujet principal, seigneur Roverrint » cracha Abrogail.

« Oui, ma reine. Je pense que l’Ordre du Fléau complote contre vous. Je pense qu’ils ont l’intention de vous destituer en prétendant que vous avez commis une trahison envers le Chéliax. »

« Seigneur Roverrint, si je devais accepter une audience pour chaque rumeur de complot contre mon trône, je n’aurais jamais le temps de quitter cette salle, » répondit Abrogail avec mépris. « Quelles preuves avez-vous ? »

« J’ai pu mettre la main sur une copie des informations qu’ils comptent utiliser comme preuves contre vous, ma reine. » Le vieil homme sortit de ses robes un dossier débordant de feuilles et de parchemins.

« Amenez-le ici, seigneur Roverrint. »

« Bien sûr, ma reine. » Alors qu’il commençait à s’avancer, une quinte de toux s’empara de lui, qui résonna dans toute la salle du trône. Abrogail l’observa avec dégoût pendant un moment avant d’envoyer Gorthoklek chercher le dossier. Les pas du diantrefosse résonnaient comme des rochers massifs frappant le sol, chaque pas enrobé dans le crépitement des flammes. Il arracha le dossier des mains tremblantes de Roverrint et retourna à sa place à côté du trône. Gorthoklek parcourut les pages en un instant puis il renâcla bruyamment avant de refermer le dossier.

« Gorthoklek me dit que certaines de ces preuves sont peu solides. En fait, » elle se mit à sourire, « il pense que le fait d’utiliser certaines de ces preuves pourrait même saper leur plaidoirie et les placer dans une position inconfortable. Bien joué, seigneur Roverrint. »

Après avoir récupéré de sa quinte de toux, Roverrint répondit d’une voix tendue, « Merci, ma reine. Je ne souhaite que le meilleur pour vous et le Chéliax. Y aura-t’il la possibilité d’une récompense ? »

« Oui, bien sûr. » Abrogail fit un geste de la main en direction d’un garde. « Faites en sorte que le seigneur Roverrint reçoive une belle récompense pour sa loyauté envers le Chéliax et sa reine. Ce sera tout. »

Abrogail tourna la tête et regarda dans le vide alors que les gardes escortaient Roverrint en-dehors de la salle du trône. Satané Toulon. Il tient quelque chose, pensa-t-elle alors que les portes de la salle du trône se refermaient.


Un ricanement sauvage retentit à travers la maison abandonnée. « Oui, mission accomplie, Chemurr. » Madame Kavint se jeta au sol aux côtés du seigneur Reverrint. « La volonté du Grand Maître est accomplie. »

Chemurr arbora un sourire de plaisir. « Très bien. Kavint, Roverrint, vous avez gagné quelques minutes de discussion avec le maître. » Chemurr tendit sa main et quelques vers épais et gluants sortirent de sa manche. Les vers se mirent à glisser et remontèrent vers les oreilles de Kavint et de Roverrint. Les deux poussèrent un gémissement terrible, moitié agonie et moitié plaisir, tout en s’effondrant au sol, en s’agitant et en appelant le Grand Maître.

« Les chevaliers et la reine vont entrer en piste, et bientôt nous saurons qui aura une volonté suffisamment forte pour rester en jeu. » Un ver de flegme s’agita entre les doigts de Chemurr. « Tout cela sous le regard amusé du Grand Maître. »

Modifié par un utilisateur samedi 1 août 2020 21:00:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

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