Zûr-Barghal accompagna sa libération d'un long râle de satisfaction tout en imitant Lorenzo pour ce qui était du massage des poignets et des chevilles, meurtris par tant de jours passés dans les fers... mais pas pour les remerciements à Murena. Pourquoi faire ? C'était un service qu'elle se rendait à elle-même autant qu'à lui. Pas l'ombre d'une fleur là-dedans, Ils agissaient tous dans leur propre intérêt avant tout.

Le colosse se mit sur ses genoux, déployant lentement son double mètre et s'étirant avec application. Ses puissants muscles roulèrent sous la peau grise de ses épaules et de son dos, presque nus tant les haillons qu'il portait se délitaient, tandis qu'il s'employait à effacer une journée complète d'immobilité.

Il se releva enfin, faisant un hochement de tête affirmatif à Murena, et alla se placer à pas de velours derrière la porte de leur cellule, avant de s'accroupir dos au mur. L'attente risquait d'être longue.

Zûr-Barghal se releva prestement dès qu'il sentit l'odeur de la nourriture filtrer par dessous la porte de la salle. A moins que ce ne fut le bruit des pas des gardes ? Quoi qu'il en soit, il était déjà debout et prêt à bondir lorsque la clé fut tournée dans la serrure.

Il laissa la porte se rabattre sur lui, confiant dans sa capacité à se faufiler discrètement dans la salle adjacente pendant que les gardes auraient le dos tourné. Malheureusement, il s'aperçut bien vite que sa confiance était mal placée quand l'un des gardes, un peu plus dégourdi que les autres, se retourna vers lui. Quand on mesure près de deux mètres et qu'on a la largeur d'une armoire, il n'est pas aisé de se cacher derrière une porte...

Zûr résista à l'envie de foncer sur le garde. Il savait qu'il avait le temps de l'égorger avant qu'il ne dégaine son arme, mais les rôles avaient été distribués et ce n'était pas le sien. Son travail consistait avant toute chose à empêcher que l'alerte soit donnée. Un rôle crucial entre tous, et leur survie dépendait peut-être de sa réussite. Les gardes déjà entrés, c'était à ses frères et sœurs de s'en occuper.

Il s'élança en agrippant la porte pour s'aider à pivoter plus vite et se rua dans la salle voisine, tournant résolument le dos aux gardes pour s'intéresser à celui qui, effectivement, se tenait là, un cor d'alarme à la ceinture. Il fondit sur l'infortuné, se plaçant de façon à lui couper la retraite vers l'escalier.

[mouvement] --> CQ76

Soredamor avait profité de l'attente pour se masser les poignets et les chevilles, elle n'osait pas se lever, de peur d'être surprise par un des gardes et voir leur chance d'évasion disparaître aussitôt née.
Le temps passait lentement, elle crut que les gardes ne viendraient jamais, d'un naturel peu patient en temps normal, dans cette cellule nauséabonde, c'était décuplé.

Enfin, ils arrivèrent ! Dans une synchronicité parfaite avec Murena, elle bondit sur ses pieds, dague à la main, frémissante de plaisir devant le combat à venir.

Quoiqu'il arrive, elle ne mourrait pas sur le bûcher.

Le temps passait à une vitesse d'escargot. Tendu dans l'attente de l'heure où les gardes viendraient enfin leur donner le top départ de leur évasion, Lorenzo sentait tout son corps se raidir. Si bien que lorsque le moment arriva, inquiet de ne pas donner l'alerte en se relevant trop tôt, il ne réagit pas aussi vite qu'il l'aurait voulu. De plus, les gardes étaient trois ce coup-ci, et comble de malchance, l'un d'eux, par un instinct étonnant, remarqua Zûr derrière la porte.

Il fallait passer à l'action. Se relevant avec un sourire narquois et plein de haine, il répondit au garde. « Effectivement, l'heure est approche... Votre heure ! »

Modifié par un utilisateur dimanche 6 septembre 2020 20:01:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Zûr-Barghal remarqua bien le garde qui accourait vers lui en brandissant son épée, mais, pour toute réponse à son insulte, il agrippa l'épaule du porteur de cor qui, quelque peu paniqué, ne savait pas très bien s'il devait dégainer son arme ou sonner de son instrument, et le mordit sauvagement à la gorge, arrachant un large morceau de chair et faisant jaillir un flot de sang de la plaie béante. L'homme s'écroula aussitôt pour agoniser avec professionnalisme.

Crachant aux pieds du nouvel arrivant un échantillon de son collègue, alors qu'un rictus de colère et de mépris déformait sa gueule ensanglantée, il daigna enfin lui répondre : « Singe, vraiment ? Misérable bouffon ! Tu ne vois pas que les êtres inférieurs, c'est vous ? »

[libre] rage contrôlée +4 FOR
[simple] attaque garde #1 (le sonneur de cor)

• Morsure : 1d20+7 donne [9] + 7 = 16
• Dommages : 1d6+9 donne [4] + 9 = 13

Modifié par un utilisateur dimanche 6 septembre 2020 22:28:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

e troisième soldat, celui qui portait un cor et avait probablement pour mission de sonner l'alerte, avait compris que quelque chose ne tournait pas rond quand son comparse avait tourné la tête. Puis, il avait vu surgir le semi-fiélon et n'avait pas eut assez de temps, ni pour vraiment réaliser l'ampleur du désastre, ni pour jouer de son instrument. En quelques secondes, il sentit sa pomme de premier homme lui être arrachée sauvagement puis sa respiration s'effectuer par la gorge. Il s'écroula en tentant vainement d'endiguer le flot écarlate qui l'étouffait.

Le garde qui avait lâché son plateau se retrouva seul dans la salle des cellules alors qu'une des femmes prisonnières s'avança librement pour ouvrir la grille qui manifestement n'était plus sécurisée. Il hurla aussi fort qui le pouvait. « Alerte ! les prisonniers sont libérés ! » Puis, il sembla hésitant sur ce qu'il avait de mieux à faire, comme si le guide du parfait maton n'avait pas mentionné cette situation particulière. Il jugea qu'il était préférable de tenter de bloquer la sortie à ceux qui étaient toujours dans leur cage. Il s'approcha de Soredamor en brandissant son épée longue et en l'invectivant. « Toi la chienne ! Recule ! »

Dans sa propre cellule, l'ogre n'avait rien raté des évènements. Lorsque le bruit d'un corps armuré avait résonné, il avait souri. A présent que le garde faisait face aux quatre autres prisonniers, la brute sembla reprendre un peu de ses esprits et il railla le soldat. « Alors, Robert ! Tu ne fais plus d'humour ? L'heure d'un véritable repas a vraiment sonné ? »

• Volonté garde 3 (DD 14) : 1d20-1 donne [10] - 1 = 9

PJ. PNJ. Talingarde et sa carte. BM Banderscar.

Modifié par un utilisateur jeudi 24 septembre 2020 22:34:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Zür se délectait du premier sang qu'il venait de verser. Qui aurait pu croire qu'en arrivant ici, ils seraient les premiers à le faire couler? La plaie était ignoble et le malheureux finirait dans son sang comme un ivrogne dans son vomi.
L'un des gardes s'approcha de la porte pour leur barrer la route mais les Salvucci ne comptaient pas s'arrêter si vite en chemin, ni si facilement. Ses aînés avaient déjà bien diminué les capacités du garde, Gratiano en profita pour enfoncer le clou, prenait une voix dont la fermeté, presque diabolique, put surprendre sa fratrie si habitué à le voir calme et posé.

« Recule misérable chien, comme ton soleil, ta chance se couche! »



Mouvement en CI62, intimidation sur Soldat 3

Modifié par un utilisateur mercredi 9 septembre 2020 14:13:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

épondant à la violence par la violence, les prisonniers entrèrent en action. Lorenzo utilisa sa magie la plus élémentaire pour faire perdre du temps au garde. Ce dernier sembla ne plus savoir ce qu'il envisageait de faire.

L'instant suivant, Gratiano se dressa et intima à leur geôlier de reculer. Il aurait été difficile de savoir si l'homme d'arme était impressionné dans son hébètement du moment.

Profitant de la situation, Murena le contourna pour le planter de sa dague. Mais, les sensations de tueuse de la jeune femme n'étaient pas revenues depuis l'épuisement des jours passés.

Dans la pièce voisine, l'autre soldat se jeta sur le semi-fiélon en hurlant à son tour afin de relayer l'alerte de son compagnon. « A l'aide ! On a un homme à terre ! » Son épée blessa Zûr-Barghal qui allait devoir batailler seul pour s'en sortir. Passé sa surprise, le garde s'avérait un combattant aguerri. Il était en armure face à un adversaire dévêtu et fatigué.

• Attaque garde 2 sur Zûr-Barghal : 1d20+5 donne [10] + 5 = 15
• Dégâts sur Zûr-Barghal : 1d8+2 donne [8] + 2 = 10

PJ. PNJ. Talingarde et sa carte. BM Banderscar.

Modifié par un utilisateur jeudi 24 septembre 2020 22:34:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

Rien n'allait comme prévu, ils étaient trop fatigués, la salle était trop grande, ils auraient dû libérer l'ogre bien avant... Ils s'étaient mal organisés. Et ils risquaient de le payer très cher.

Zûr déjà pissait le sang, et si elle n'avait pas pour lui plus d'affection que ça, il était bien trop tôt pour le perdre. Délaissant le soldat que Renzo avait hébété, elle s'avança à la rencontre de l'agresseur du demi démon, espérant que son presque frère survivrait encore un peu.

Lorsqu'elle fut à quelque pas, elle s'adressa au soldat, espérant détourner son attention, dague bien visible au poing.
« Tu t'attendais pas à te retrouver tout seul, hein ? »

L'arcaniste rageait intérieurement. Ils avaient sous-estimé leur fatigue, et sans armure sa fratrie était vulnérable. « Allez Rena, saigne-moi ce minable ! C'est pas le moment de jouer ! » dit-il en faisant apparaître sur lui une armure matelassée bleue sombre aux bordures dorées tout en se dirigeant vers la sortie. Pendant ce temps, sa jumelle allait prêter main forte à Zûr et invectivait le garde, détournant son attention. Bien joué Amor ! Il doit pas s'enfuir ! Et s'il pouvait arrêter de brailler...

Action simple : armored mask (+4 CA)
Action de mouvement : déplacement vers la sortie

Modifié par un utilisateur jeudi 10 septembre 2020 01:31:07(UTC)  | Raison: Non indiquée