Murena avait rejoint ses frères et soeurs ce matin là vêtue plus que sobrement. Chemise de lin, veste de cuir, pantalon et bottes, rien d'inhabituel, ou d'ostentatoire. Pas de bijou non plus. Mais malgré tout, elle paraissait plus...nette que la veille, et son apparence ce jour là était clairement soignée...et nettement plus féminine. Elle paraissait aussi plus...naturelle, et moins tendu.

Jusqu'à ce que le maître des lieux, le Cardinal Adrastus Thorn, ne fasse les présentations. Murena demeura silencieuse un long moment, profitant des discussions avec ses frères et soeur pour sonder leur interlocuteur, se concentrant sur ses paroles. De toutes évidences, ils avaient vu juste....le cardinal n'avait pas d'intentions particulièrement néfastes à leur égard, et il ne les avait pas non plus aidé par altruisme. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander si l'aide relativement limité avait été un test de leurs compétences...de toutes évidences, il aurait pu les faire sortir par la grande porte.

Là n'était pas l'important dans l'immédiat, cependant. Murena se sentait de nouveau nerveuse, sur ses gardes. Elle connaissait ce sentiment, elle l'avait souvent vu reflété dans les yeux de ses victimes. Malgré les apparences, elle était en présence d'un prédateur, elle n'en avait pas le moindre doute. Mais pour l'heure, ce prédateur leur faisait une offre. Elle ne se faisait aucune illusion, ils n'avaient pas les moyens de refuser. Quelles options avaient ils en dehors de ces murs? Sans parler du fait qu'après de telles révélations, Thorn n'aurait sans laissé des éléments incontrôlables s'en aller avec ces informations.

Cela n'empêchait pas Murena de questionner les modalités de cet accord....mais ses frères et soeurs choisissaient soigneusement leurs mots. Zûr avait même l'air hésitant, par moment. Cela seul suffisait à l'avertir qu'elle devait soigneusement mesurer ses paroles. Mais elle ne pouvait pas non plus conserver son silence, et finit par se joindre à la discussion.
« Vous êtes bien renseigné, et votre offre est plus qu'attirante, votre Eminence. Murena Salvucci, mais je suis certaine que vous le saviez déjà. Je ne vois pas d'avenir ni pour moi, ni pour mes frères et soeurs hors de ces murs. Pas tant que Mitra et ses séides règneront. J'ai moi même des comptes à régler avec eux, pour de multiples raisons, et je n'aurais pu rêver meilleures occasions de trouver vengeance. Dans l'intérêt de la transparence, cependant....je sers Eiseth, la Valkyrie Infernale. Je ne doute pas que cela vous éclairera sur l'intérêt que je porte à prendre revanche sur nos ennemis. Mais elle même sers Asmodéus....pourquoi ne le ferais-je pas également, à travers vous?

Bien que comme mes frères et soeurs, je brûle d'en savoir plus sur vos projets, je comprends également l'intérêt du secret dans une telle entreprise...et la nécessité de ne pas confier d'information à une famille dont vous n'avez pas encore la certitude de la loyauté. »

Soredamor écouta avec intérêt Zûr développer ce qu'elle venait de dire, avec un peu trop de détails à son goût. Mais bon, pouvait-on vraiment lui demander de la retenue ? Murena vint tempérer la trop grande ardeur de leur presque frère.
Soredamor regardait sa sœur alors qu'elle parlait, et comme au matin, elle remarquait avec satisfaction que celle-ci avait bien meilleure mine que pendant leur séjour en prison. Ce n'était pas difficile, il fallait l'avouer, mais la paladine s'inquiétait facilement pour sa petite sœur, sans doute de façon excessive mais derrière une apparence farouche et un vicieux sadisme, Murena était fragile. Une nouvelle fois, Rena avait pris la parole devant un étranger sans montrer le moindre trouble, quand leurs regards se croisèrent, Sore hocha la tête comme pour la féliciter.

Elle n'eut pas le temps de s'attarder sur ces idées que le Cardinal répondait à leurs interrogations. A nouveau, la paladine se fit la réflexion qu'il était très bon orateur, il savait quels mots employer pour leur plaire. Elle eut même un petit rire qui retentit dans le silence qui avait fait suite à son discours.

« Décidément, Votre Eminence, vous avez l'art de la flatterie. Mais j'avoue y être très sensible. C'est une proposition presqu'impossible à refuser, je l'avoue. » Son sourire s'accentua un instant puis elle redevint sérieuse. « Plus sérieusement, comme tous, je pensais que nous allions devoir quitter Talingrad pour un quelconque pays sur le continent, mais les Salvucci sont installés à Gastenhall depuis des générations et je ne veux pas que ça change. Détruire les fantoches de Mitra pour installer un nouvel ordre dans lequel nous sommes les Seigneurs... c'est évidemment mon vœu le plus cher. Il nous faudrait des années, voire des décennies pour avoir la puissance qui est la votre, nous aurions tort, à mon avis, de refuser votre offre. »

Elle fit une légère pause avant de reprendre.

« J'accepte de vous prêter allégence Cardinal Adrastus Thorn et à Asmodée à travers vous. Nous détruirons le culte de Mitra ensemble, rétablirons celui du Prince des Ténèbres et régnerons sur une Talingrade nouvelle. J'apposerai ma signature en bas de votre contrat, mais pas sans l'avoir lu avant, évidemment, et certaines conditions devront peut-être être discutées. »

La puissance de conviction du cardinal Thorn produisait son effet sur ses frères et sœurs. Après Lorenzo, sa jumelle signifiait son accord - mais pouvait-elle choisir un destin différent de celui de son amant ? Et à sa suite, Murena, qui n'avait jamais pu exprimer un avis contraire à celui de la majorité, de toute façon. Seul Gratiano se taisait, étrangement, alors qu'adhérer au projet de l'autorité supérieure de son culte aurait du l'enthousiasmer. Le bibelot préférait sans doute ne pas prendre de risque, à moins qu'il ne se fût plongé dans de savants calculs de gains et de pertes dont il avait le secret.

L'espace d'un instant, les vieilles rancunes remontèrent à la surface de sa mémoire, et Zûr-Barghal eut envie de tous leur cracher à la figure et de les planter là. Eux, Thorn, Asmodeus et leurs rêves de revanche. Mais pour quoi faire ? Il ne pouvait pas retourner auprès de la Maîtresse. C'était par trop dangereux pour elle, et dans le meilleur des cas elle le chasserait, dans le pire elle le ferait tuer ou dénoncer. Il ne pouvait que fuir et essayer de trouver, par ses propres moyens, un navire en partance pour le continent. En admettant que, là aussi, il ne se fasse pas capturer ou dénoncer, cela lui coûterait toute sa part de l'or gagné à Branderscar. Il serait débarqué on ne sait où, sans un sou, promis à une vie d'errance et d'expédients, sans aucune assurance que les tieffelins seraient mieux traités qu'à Talingarde. Et le cas le plus probable était que Thorn le ferait tuer pour protéger son secret. A moins que ses frères et sœurs ne s'en chargent, pour les avoir "trahis" ?

En réalité, il avait plus de points communs avec eux qu'il voulait bien l'admettre. Prendre sa revanche sur les mitrans, accéder à la puissance, voilà des rêves qu'il avait, comme eux, longtemps caressés, faute de pouvoir les réaliser. Alors que, grâce à lui, ils venaient tout juste d'échapper à la promesse d'une mort rapide et douloureuse pour Sorédamor, lente et sans doute non moins douloureuse pour les autres, Thorn leur offrait l'opportunité de réaliser ces rêves. De s'élever au-dessus de leur condition. De saisir les rênes de leurs vies. La Dame d'En-Bas ne l'avait, finalement, jamais exhorté à autre chose.

Il prit une profonde inspiration. « Bien... Je reste un peu sur ma faim concernant certaines questions, mais c'est d'accord. Compte tenu de ses liens avec le Prince des Ténèbres, je suppose que vous ne verrez pas d'objection à ce que j'honore Tiamat quand l'envie m'en prend. Comme je vous l'ai dit, je ne suis pas très pieux. » C'était la première fois que Zûr mentionnait la Reine des Dragons devant ses frères et sœurs. « Je vous prêterai donc allégeance, à vous et au Prince des Ténèbres. Je signerai votre contrat et j'accomplirai vos desseins. Mort aux mitrans, et que tombe Talingarde ! » Acheva-t-il d'une voix forte, ponctuant son cri d'un coup de poing sur la table, qui trembla.

Modifié par un utilisateur vendredi 27 novembre 2020 23:19:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gratiano avait tenu un silence de cathédrale jusqu'à ce que le Cardinal lui parle directement. Il n'était point question d'ego ou de se faire remarquer, il avait simplement tenté d'influencer le moins sa fratrie. Il avait sa loyauté et sa foi, mais il n'avait pas prévu de manipuler les siens. Et si ce prêtre était si fort et influent, il ne manquerait pas de convaincre la familia.
Et effectivement, un par un, rempart après rempart, il conquit les Salvucci.

« Cardinal, » dit-il en marquant aussitôt une pause.
« On ne peut pas dire non à celui qui nous à choisi à peine né. » dit-il en montrant le pentacle sur sa paume, le faisant luire son pourpre. « Vous pouvez donc comptez sur moi, sur chaque souhait que vous venez d'aborder avec nous quant à l'avenir de ce royaume, des miens, et de notre culte. » Le cadet avait court, il n'avait rien à ajouter, il était impatient d'en apprendre plus et de se mettre à la tâche.

Modifié par un modérateur samedi 28 novembre 2020 20:54:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après les tergiversations de chacun - totalement inutiles pour Lorenzo - le moment de la signature arriva enfin. Et tel que tout fut présenté, il comprit que là non plus, ils n'auraient pas le choix. En fait, ils avaient perdu tout choix dès qu'ils avaient accepté l'invitation - non, dès qu'ils avaient accepté le voile. Tout autre décision les vouaient à une vie de fuite et d'errance, dans la crainte d'être un jour rattrapé par les mitrans, ou les hommes du cardinal.

Il regarda Tiadora, puis le cardinal, et lut attentivement le contrat. La matière était tout à fait incroyable, tout comme l'encre utilisée pour le rédiger. Il laissa la primauté de la signature à sa jumelle, qui avait toujours été leur guide en toute circonstance, après que chacun se soit entaillé le poignet et laissé couler un filet de sang dans l'encrier, puis que la mixture fut mélangée. Puis il signa à son tour, souriant. Ils étaient pour l'instant en bas de l'échelle, mais il savait qu'ils graviraient les échelons infernaux rapidement. Et ce contrat était bien moins contraignant qu'il ne l'avait redouté de prime abord. Lorsque le cardinal leva son verre, il leva également le sien, hochant légèrement la tête.

La réunion se terminait. Il quitta la pièce, pensant déjà à la suite. Il leur fut bien vite fourni des ressources supplémentaires, qu'il mit à profit pour demander des encres spéciales à Tiadora afin de compléter son grimoire tout neuf, recopiant les gribouillis de Richter, ce qui lui prit une douzaine d'heures de réécriture, réparties sur les deux jours suivants. Seul l'un d'entre eux lui résista, mais il en comprit le fonctionnement principal. Un sort d'attaque brute, sans aucune grâce, bien loin du panel habituel de l'elfe. Il demanda à Tiadora de le revendre, n'en ayant plus l'utilité, et garda l'argent pour plus tard. Il n'avait besoin de rien en particulier qui lui vienne à l'esprit, mis à part ce qu'il avait déjà récupéré dans l'armurerie de la prison.

Le reste du temps, il le passa à lire ce qui se trouvait dans la bibliothèque, à discuter avec sa fratrie, et évidemment à passer du temps avec Soredamor.

• Recopier Alarm (DD16) : 1d2+8 donne [1] + 8 = 9
• Recopier Charm person (DD16) : 1d20+8 donne [9] + 8 = 17
• Recopier Expeditious retreat (DD16) : 1d20+8 donne [10] + 8 = 18
• Recopier Feather fall (DD16) : 1d20+8 donne [11] + 8 = 19
• Recopier Mage armor (DD16) : 1d20+8 donne [15] + 8 = 23
• Recopier Magic missile (DD16) : 1d20+8 donne [3] + 8 = 11
• Recopier Mount (DD16) : 1d2+8 donne [2] + 8 = 10
• Recopier Shield (DD16) : 1d20+8 donne [17] + 8 = 25
• Recopier Sleep (DD16) : 1d20+8 donne [17] + 8 = 25
• Recopier Invisibility (DD17) : 1d20+8 donne [11] + 8 = 19
• Recopier Hideous laughter (DD17) : 1d20+8 donne [18] + 8 = 26
• Recopier Bull's strength (DD17) : 1d20+8 donne [15] + 8 = 23
• Recopier Flaming sphere (DD17) : 1d20+8 donne [18] + 8 = 26
• Recopier Alarm (avec 1d20 c'est mieux qu'avec 1d2 pour un DD16) : 1d20+8 donne [13] + 8 = 21
• Recopier Mount (avec 1d20 c'est mieux qu'avec 1d2 pour un DD16) : 1d20+8 donne [15] + 8 = 23

Total dépensé : 9 sorts de niveau 1 (90 PO) + 4 sorts de niveau 2 (160 PO) soit 250 PO

Modifié par un utilisateur dimanche 29 novembre 2020 19:22:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le cardinal ne leur faisait pas confiance. Malgré son attitude presque joviale, c'était plus qu'évident dans les termes du contrat. Murena ne pouvait pas vraiment le blâmer, elle ne lui faisait pas confiance non plus. Mais le contrat avait tout de même quelques avantages...notamment, il permettait de cristalliser leurs obligations. Par extension, tout ce qui n'était pas mentionné dans le contrat était une option. L'autre point qui l'intéressait était le fait que le cardinal avait obligation de les recompenser si ils remplissaient leurs Quatre Devoirs. Elle y voyait une faille possible à exploiter dans un avenir hypothétique.

Dans l'immédiat, cependant, elle ouvrit la peau de son avant bras d'un coup de dague sec et précis, s'assurant de ne toucher aucune veine importante, et signa le contrat à son tour. Son écriture était rude, anguleuse, mais claire. Murena Salvucci. C'était étonnament satisfaisant de voir ce nom, celui qu'elle s'était choisie malgré l'avis de leur père, apparaître sur un document d'une telle importance. Distraite, elle failli manquer le toast, et trinqua poliement mais se contentant du minimum. L'alcool n'était pas sa tasse de thé. Elle salua le cardinal et Tiadora, et se retira également...il fallait qu'elle réfléchisse sur la suite des évènements.

La lecture de l'étrange parchemin confirma ce que craignait Zûr-Barghal : ce contrat consistait en une collections de devoirs envers leur maître pour eux-mêmes, et pratiquement aucun pour ce dernier si ce n'était la vague mention de récompenses... S'ils respectaient tous leurs devoirs.

Le tieffelin s'efforça de ne pas faire la moue ni de manifester de signe de désapprobation en présence du cardinal. Il jeta des coups d’œil à la dérobée vers ses frères et sœurs, eux aussi plongés dans la lecture, mais ne perçut rien chez eux qui eut pu lui laisser entrevoir la possibilité d'une renégociation des termes. L'un après l'autre, ils signèrent de leur sang.

Putain de bordel... A vrai dire, il le savait, il n'avait pas d'autre choix. Les autres avaient-ils conscience que ce simple geste allait conditionner tout le restant de leur vie... Et même l'après-vie ? Murena s'en rendait-elle compte lorsqu'elle lui tendit le poignard ensanglanté ?

Avec l'impression de poser sa tête sur le billot, Zûr - qui n'aimait rien faire comme tout le monde - s'entailla la paume de la main plutôt que le poignet, et laissa couler son sang dans l'encrier avant de signer d'une écriture qui se voulait plus petite que les autres, comme pour tenter d'amoindrir vainement l'effet que l'infernal contrat aurait sur sa vie future. Il était le seul, également, à ne pas signer "Salvucci", ce nom de famille qu'il n'avait jamais reconnu comme sien et dont il n'avait jamais voulu.

Une fois le rituel effectué, cependant, il se sentit étrangement délivré, comme si un poids venait de lui être ôté des épaules. Le poids du choix, probablement... « Oui, je suis d'accord, » déclara-t-il à la suite de Soredamor en s'adressant à Gratiano, « c'est toi qui devrais conserver ce contrat. » Il leva également son verre et but le breuvage capiteux, mais sans plus rien dire.



Le cardinal Thorn les avait congédiés, et Tiadora les avait raccompagnés dans leurs appartements tout en leur donnant quelques informations et instructions pour la suite de leur séjour. Apparemment, ils allaient avoir quelques jours de tranquillité. Ce n'était pas pour lui déplaire, les mauvais traitements des deux dernières semaines se faisant encore ressentir.

Maintenant qu'ils étaient seuls dans leur salon privé, ils se retrouvaient subitement sans rien à faire, le calme revenu. « Et bien... Voilà qui est fait, » hasarda-t-il, conscient que c'était d'une affligeante banalité. Mais il se rendait bien compte qu'il ne serait pas très malin de parler librement de leur nouveau maître au sein des murs de sa maison, entourés de ses serviteurs. « Vous avez entendu ça ? Il y en a d'autres comme nous dans la baraque. Ça serait intéressant de voir à quoi ils ressemblent. » C'était une façon comme une autre de changer de sujet.

Gratiano était fort partagé entre l'analyse des mots choisis par le Cardinal, avec un certain respect, et la pénibilité de se retrouver à signer ça si tôt. Depuis petit, il s'était préparé à signer un document infernal, il attendait ça, mais il ne pensait pas que cela viendrait ainsi. Pas si facilement, si bizarrement, avec tant de contrainte. Il ne put réprimer un bref rictus devant ça.
En revanche, il était des plus heureux, il voyait plein de failles dans ce document, à son étonnement. Le Cardinal le faisait-il volontairement? Gratiano chassa cette pensée. Il comptait bien remplir ses missions, avec en priorité son Seigneur et sa famille, puis le Cardinal. Rien ne changerait cet ordre. Aucun pot de vin.

Il ne put dissimuler la fierté de recevoir la charge du document, qu'il manipula comme si c'était l'objet le plus précieux du monde. Il trinqua, mais son esprit était tant accaparé par tout ce qui se passait qu'il n'en gouta rien.
Tiadora fit un rapide aller-retour pour leur amener l'écusson infernal "super discret" et le cercle "il ne vous manquait que la laisse". Il hocha la tête en remerciement alors qu'elle continuait à distiller informations et tentations, avant de finir par disparaître.



Gratiano aurait du être le plus heureux d'entre eux avec ce qui venait d'être accompli, et pourtant le juvénile croyant semblait partagé. Il ne savait que répondre à ce que disait Zûr, car lui aussi état très curieux de savoir ce qu'était cet autre groupe, qui ne venaient pas de la prison.
«  Nous sommes uniques, on nous attendait, mais d'autres sont déjà là pour profiter des enseignements. Nous ne sommes certainement qu'un groupe parmi beaucoup d'autres. Un fil de la toile. Ces objets, s'ils permettent de changer d'apparence, doivent certainement être utilisés également par le Cardinal et Tiadora. Si l'on nous donne ça, et aussi à toi Rouscaille, qui n'était pas convié, c'est comme elle l'a dit qu'on ne va pas s'attarder ici. Profitez du confort, il risque de ne pas durer. » Le Cardinal avait peut-être un moyen de savoir ce qu'il pensait, ou d'entendre ce qu'il disait, et cette seule pensée lui suffit pour confirmer qu'il ne comptait pas se taire par peur. Si le Cardinal voulait savoir, il saurait.

Il réfléchit un instant à ce que disait Murena.
«  Oui, c'est une belle opportunité. Pour nous, pour la famille, et certainement meilleure que de finir sur le bûcher ou aux mines de sel. Ou pire. Comme ces gens. » dit-il en désignant les serviteurs. Il se tourna vers Lorenzo.
«  Tu as vu? Ils ne sont pas seulement serviables. Ils en sont en-chan-tés. »
«  Demain, j'aimerai bien si l'un d'entre vous en a le temps m'entraîner un peu au combat. C'est l'endroit parfait pour ça, et l'épisode de la prison m'a confirmé comme j'ai pu un peu trop délaisser cet aspect. Murena? Zür? »
Gratiano n'avait pas proposé à Sore. Il se doutait qu'elle profiterait de ces trois jours pour lutter avec Lorenzo.

Modifié par un utilisateur mardi 1 décembre 2020 00:31:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Soredamor découvrait avec intérêt les nouvelles pièces que leur montrait Tiadora, la salle d'entrainement surtout l'intéressait au plus au point. Elle avait hâte d'y revenir et de tester ce marteau qu'elle n'avait pas encore pu étrenner. Même si elle pensait qu'elle devrait certainement s'en séparer pendant les jours qu'ils restaient au Manoir. Il était de bonne facture mais rien d'exceptionnel, et ça serait dommage de ne pas profiter des opportunités offertes pour s'équiper correctement. Elle se dit qu'elle ajouterait bien des cestes à ses acquisitions.

Quand ils furent de nouveau seuls, elle écouta ses frères et soeurs avec intérêt.

« Oui, rencontrer ces autres pensionnaires sera très certainement intéressant. Quels faits ont-ils accompli, eux, pour être ici ? Je ne m'attendais pas à avoir une concurrence aussi directe mais c'est assez logique. Et quelque part, ça me rassure, le Cardinal ne compte pas prendre d'assaut Talingrade qu'avec six personnes. »

Repensant aux cerclets, elle s'adressa directement Gratz et Renzo : « Vous pouvez regarder un peu plus attentivement les cadeaux de notre nouveau maître ? Avant de le glisser à mon poignet, je préfère être certaine de ce que cet objet fait. »

Puis reprenant ce qu'avait dit son cousin, elle lui répondit : « Je compte m'entrainer demain, si tu veux on peut faire quelques passes ensemble. L'offre n'est pas valable que pour toi, d'ailleurs. » Son regard fit le tour des membres de sa famille, prouvant que l'invitation était sincère. Ses yeux finirent pas se poser sur son jumeau et eut un petit sourire ironique, elle le connaissait, rien ne pourrait le détacher de sa table de travail, s'il leur répondait actuellement c'était surtout pour leur faire plaisir, elle était persuadée qu'il avait déjà oublié la moitié de ce qu'il venait de dire.

« Pas la peine que tu viennes, Renzo, continue ce que tu as à faire, on va s'en occuper tout seul. »

Elle allait le laisser tranquille. Pour l'instant.

Lorenzo avait déjà replongé dans ses études et écritures, et ne releva pas la proposition de sa jumelle. La réponse était évidente pour toute sa fratrie qu'il ne mettrait pas les pieds dans une salle d'entraînement à moins d'y être forcé.

« Hmmm... Merci Amor... Bonne visite... » fit-il, à moitié absent. Toutefois, il releva la tête de nouveau. « Ah ? Ah oui ! Pas de problème... » Il incanta afin d'en savoir plus sur les cerclets. Les énergies magiques lui furent révélées, et il se concentra afin de les lire.