drastus Thorns, se tourna vers le semi-humain au sang elfique que les hasards de la génétique avaient pourvu d'une jumelle aasimar. Tout cela fleurait fort les liaisons adultérines interplanaires... Probablement dans l'ignorance de tout cela, le Cardinal lui répondit sur un ton paternel.

« De fait, mon ami ! La seule règle réside dans votre succès. Vous disposez à votre guise des vingt-quatre prochaines heures tant qu'à leur terme, ce pendentif se trouve dans ma main. Par contre, pour les jours qui viennent, je crains que vous ne puissiez quitter le manoir. Votre évasion ainsi que le massacre perpétré à Brandescar a mis les autorités en ébullition. La région fourmille de patrouilles. Vous devrez séjourner dans vos quartiers. »



PJ. PNJ. Talingarde et sa carte. BM Banderscar. Contrat.

Modifié par un utilisateur vendredi 1 janvier 2021 22:54:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Zûr-Barghal avait bien profité de ces trois jours passés aux frais du cardinal. La salle d'entraînement qui leur avait été offerte s'était avérée très polyvalente et fonctionnelle, leur permettant de perfectionner de multiples talents, et il y passa, en journée, le plus clair de son temps. Il agrémenta ses soirées par des lectures piochées ça et là dans la bibliothèque mise à leur disposition et, maintenant qu'il s'était remis de la fatigue, de la faim et du manque de sommeil qui leur avaient été infligés par les autorités de Talingarde, en "utilisant" ses servantes de la manière prévue par Tiadora. S'il avait été au départ peu attiré par ces corps animés mais dépourvus de volonté propre, il les trouva finalement plutôt pratiques pour assouvir ses besoins d'homme. Leur absolue docilité avait même quelque chose de très excitant.

La deuxième nuit, les rêves de la veille se firent plus prégnants encore. Il évoluait sur les courants d'air chaud, passant de nuage en nuage, et survolait de vastes étendues sur lesquelles ses ailes projetaient leur ombre immense. Son regard perçait les ombres, et de ses crocs suintait un liquide qui brûlait tout ce qu'il touchait. Ses écailles d'émeraude étaient son armure, invulnérable, et sa seule vue provoquait la terreur. Il était une incarnation du pouvoir dans sa forme la plus pure, et il le savait. A son réveil, trempé de sueur, Zûr reçut un choc : passant ses mains sur son visage, il les trouva transformées en pattes griffues, couvertes d'écailles verdâtres. Elle reprirent rapidement leur aspect normal sous ses yeux ébahis.Il se jeta en arrière sur son lit, contemplant ses mains. Alors c'est arrivé ! Comme la Maîtresse l'avait dit... Elle avait raison depuis le début. Toutes ces années, elle avait raison !

Le tieffelin passa le reste de la nuit à comprendre comment provoquer sa transformation. Il lui apparut que, lorsqu'il se mettait dans la bonne disposition d'esprit, celle dans laquelle il se plaçait en combat, il parvenait à faire apparaître ces griffes, bien que cela lui demandât un effort mental certain. Le lendemain matin, ses frères et sœurs le trouvèrent fatigué et soucieux, mais impatient de s'entraîner. Il avait hâte de voir la tête de Soredamor lorsqu'elle verrait cela ! Leur rivalité était ancienne et, s'il avait toujours été convaincu d'être meilleur combattant qu'elle, la jeune femme avait toujours mis un point d'honneur à le contredire. Bien évidemment, ils commencèrent par étrenner leurs nouvelles armes, bardiche contre marteau, mais Zûr ne tarda pas à profiter d'une occasion pour passer sous la garde de son adversaire et tenter de la mordre au col comme il faisait souvent. Mais Soré connaissait la manœuvre par cœur et sut la contrer. En revanche, elle n'avait pas prévu qu'il lâche son arme pour venir la tenailler au corps-à-corps de ses griffes. Son regard, ainsi que ceux de Gratz et Rena, en disaient long, et Zûr ne bouda pas son plaisir, à la fois d'avoir remporté l'assaut et d'avoir surpris tout le monde.

Plus tard, à l'abri des oreilles indiscrètes, il accepta de fournir quelques explications à sa fratrie. « Ma Maîtresse me l'a dit il y a longtemps déjà : le sang des dragons coule en moi et, un jour, il se réveillera. Elle ne savait pas quand, mais elle savait que ça se produirait. Il semblerait que ce soit arrivé... Enfin, que ça commence à se produire. Est-ce que c'est à cause de Branderscar, de cet endroit ou... est-ce que c'est une question d'âge et de maturité, tout simplement ? J'attends ce moment depuis tellement longtemps... Je ne sais pas encore ce que je vais faire de ça, ni ce qui va se passer ensuite. Elle m'a juste dit que les gens dans mon cas développaient généralement des pouvoirs magiques. Gratz, Renzo, je pourrais avoir besoin de vous à ce sujet... »


Toutes les bonnes choses ont une fin et, après trois jours, le cardinal les convoqua. Cette fois, il s'agissait de réussir une sorte de test. Un sous-sol. Des salles. Zûr n'était pas contre, la salle d'entraînement commençant à s'avérer trop petite ou trop limitée. Rien ne valait la mise en pratique de ce qu'ils avaient appris, mais avec du danger et le risque qui l'accompagnait. C'était ainsi qu'on apprenait le mieux : à la dure.

Il n'avait rien à demander ni à ajouter aux explications du cardinal, et il répondit à Sorédamor par un hochement de tête affirmatif. « Allons-y, oui. J'aimerais être rentré à la maison pour dîner. »

Modifié par un utilisateur dimanche 13 décembre 2020 22:42:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

ne fois les questions assouvies, le Cardinal Adrastus Thorn salua une nouvelle fois ses jeunes recrues puis les laissa aux bons soins de Tiadora. La jeune femme les précéda dans le corridor en les priant de la suivre. Elle conduisit le groupe à travers plusieurs salles du rez-de-chaussée et le mena jusqu'à une porte dont elle ouvrit le verrou.

« Nous y sommes. En bas, vous trouverez les neuf leçons dont le Maître vous a parlé. Je laisserai cette porte ouverte jusqu'à demain. Vous pouvez aller et venir comme il vous sied entre ce sous-sol et vos quartiers. »

Devant les cinq jeunes se dessina une ouverture qui donnait sur des escaliers très pentus dont les marches disparaissaient dans les ténèbres, au-delà des capacités de vision de la plupart d'entre-eux. La jeune femme attendit quelques instants avant de faire mine de partir. Le prêtre l’arrêta dans son mouvement par une question qui lui arracha un sourire carnassier laissant apparaitre une série de dents immaculées. « Ce n'est pas ce que nous couterait la misérable existence d'un esclave qui me chagrine. Mais, aussi dociles soient-ils, les bons serviteurs ne sont pas légion. De plus, ils nécessitent un long entrainement et certaines qualités de plus en plus rares. Il me navrerait de savoir que mon travaille n'ait servi qu'à produire de la chair à pièges ! Je vous laisse à votre créativité pour trouver d'autres options en puisant sur vos propres ressources ! Si vous n'avez pas d'autres questions, je vais vous laisser à votre mission. »

Tiadora rebroussa chemin, abandonnant les Salvucci à leurs réflexions. Ils avaient devant eux vingt quatre heures, moins quelques minutes...


PJ. PNJ. Talingarde et sa carte. BM Banderscar. Contrat.

Modifié par un utilisateur lundi 14 décembre 2020 21:47:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

es derniers échos de pas de la maîtresse de maison résonnaient encore dans les couloirs que, déjà, les Salvucci se mirent à réfléchir à la suite. Ils savaient qu’au-delà du mur d'obscurité, en bas de ces escaliers, leur évaluation allait commencer. Ils se devaient de faire bonne figure. Tout d'abord par ce qu'un échec pouvait signifier la mort de certains d'entre-eux. Ensuite, il s'agissait pour chacun d'une affaire de fierté.

Il fut décidé que la plus discrète parte en éclaireur. De fait, outre sa furtivité indéniable, Murena était une des plus aptes à repérer les pièges et autres chausses trappes. La jeune femme redoubla de prudence et vérifia les marches avant de commencer la descente. Elle évolua lentement pendant quelques minutes, les ténèbres disparaissant petit à petit devant elle pour réapparaitre à quelques pas dans son dos. Après une centaine de marches, le tunnel de pierre déboula à travers une voûte dans une pièce complètement vide de dix mètres sur dix. Le sol dallé reflétait l'unique source de lumière, une petite lanterne à huile pendue au centre du plafond. Une unique porte se trouvait au milieu du mur d'en face.

Sur l’arche formant l'entrée, gravé en langue commune, la roublarde put lire quelques mots :



Tout un programme !



PJ. PNJ. Talingarde et sa carte. BM Les 9 leçons..

Modifié par un utilisateur mercredi 16 décembre 2020 20:40:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Zûr-Barghal s'apprêtait à faire une réponse bien sentie à Gratiano, bien que ce fut mal avisé dans la mesure où c'était lui qui demandait son aide. Il n'en fit rien cependant car la dernière réflexion de son frère chassa cette pensée tout en déclenchant son hilarité. « Du sang maléfique ? » S’esclaffa-t-il, « bien joué Gratzie, tu as percé à jour le mystère de mes origines ! J'ignorais depuis tout ce temps que j'étais un tieffelin, dis donc... T'es doué, toi ! »


Comme il l'avait prévu, Tiadora balaya d'un revers de main la ridicule demande de son frère. Que feraient-ils d'un esclave, après tout ? Le cardinal cherchait manifestement à jauger de leurs compétences à eux, pas de leurs compétences à diriger un esclave vers une mort certaine.

Il salua Tiadora à son tour, tout en soupirant à la réflexion de Rena. Avait-elle seulement conscience de ce qu'il savait faire ? Probablement pas. Comme ses frères et sœurs, il était beaucoup plus confortable, et peut-être même rassurant, de ne voir en lui qu'une brute dénuée d'autres compétences que celle de tuer des gens et de briser des membres. Il allait falloir lui montrer, à elle aussi. Peut-être que ce qui les attendait là-dessous lui en donnerait l'occasion.

S'il laissa du champ à sa sœur, si fière de ses capacités de discrétion, pendant la descente, il ne tarda pas à la rejoindre quand il comprit qu'elle s'était arrêtée. Il lut lui aussi l'inscription, sans trop savoir quoi en penser. « C'est peut-être un avertissement à propos d'une illusion quelconque ? » hasarda-t-il par-dessus l'épaule de la jeune femme. Il examina les dalles devant lui dans la grande salle carrée qui s'offraient à eux, ainsi que le plafond, à la recherche de trappes prêtes à s'ouvrir sous leurs pieds ou d'un plafond sur le point de s'effondrer.

• Perception : 1d20+7 donne [14] + 7 = 21

Modifié par un utilisateur vendredi 18 décembre 2020 13:17:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Murena n'avait pour l'instant rien repéré de dangereux, pas de piège, d'illusion, ou de créature ou assassin attendant qu'ils avançent. D'un autre côté, il n'y avait pas vraiment d'endroit où se cacher....la dernière possibilité était donc plutôt improbable.
« Bon....tout ça à l'air sûr, et on ne va pas perdre plus de temps que nécessaire à examiner chaque pouce de cette salle. Je passe devant. »

Joignant le geste à la parole, Murena posa le pied sur les dalles de pierre, et se figeant, sur ses gardes et sur ses appuis, prête à bondir en cas de piège qui lui aurait échappé. Elle longea ensuite le mur Nord, évitant le centre de la pièce, et s'avança jusqu'à la porte face à eux pour l'examiner.



Déplacement jusqu'en H5 en longeant le mur Nord.
Si rien ne l'arrête, elle essaye de savoir si la porte est piégée et/ou verrouillée.

Modifié par un utilisateur vendredi 18 décembre 2020 22:34:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Murena avait certes manqué de prudence, en tout cas du goût de l'auteur de ce piège, mais elle avait aussi d'excellent réflexes, et bondit sans peine hors de la fosse avant qu'elle ne s'ouvre entièrement, époussetant sa manche qui avait frotté contre le mur.
« Ouais...Ma récompense. C'est un peu de l'amateurisme, cela dit. Si ils avaient graissé leurs charnières, je n'aurais pas eu d'avertissement. Au moins, on est fixés! Ce qui ne me dit pas comment on va pouvoir ouvrir la porte. A moins qu'il n'y ait une autre issue? Ou que quelqu'un ait une idée? »

Trois jours de repos avaient fait le plus grand bien à Murena qui faisait montre de réflexes dont ils ne pouvaient que rêver, n'importe qui d'autres se serait certainement fait avoir. Prenant en compte les remarques de Zür, il parcourait de ses doigts les murs sans parvenir à déceler quoi que ce soit.
« Est-ce qu'on cherche une simple porte dérobée ou cette mise en garde comportait un sens plus caché encore? » s'interrogea-t-il à voix haute.

Modifié par un utilisateur lundi 21 décembre 2020 13:06:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorenzo retint son souffle lorsqu'il entendit le bruit du mécanisme, avant de relâcher l'air en une longue expiration de soulagement. « Ça commence fort ! Bons réflexes Rena ! » la félicita-t-il.

Il fit un pas dans la pièce, puis observa les murs, porte, plafond et sol, toujours concentré sur son sort, afin de s'assurer que rien de magique ne lui échappait, avant d'enfin relâcher sa concentration. « Il n'y a pas de magie dans cette pièce. Mais peut-être un voire des passages secrets, au mur... ou au sol... après tout ce sont des dalles, ce ne doit pas être très difficile à desceller. Encore que rien ne nous dit que le passage vers la salle suivante se trouve bien dans cette salle. Peut-être l'avons-nous déjà dépassé lors de notre descente ? Dans tous les cas, il n'y a pas de passage évident. Et j'ai justement acheté un parchemin pour ces cas là. Un sort qui me permettra de déceler magiquement et automatiquement tout passage secret à portée de vue... Enfin à moins d'une vingtaine de mètres, mais ça me semble largement suffisant dans le cas présent. En revanche il ne faut pas trainer, il ne durera qu'une minute. Je l'utilise maintenant ? » demanda-t-il à sa fratrie.

Tandis que Zûr-Barghal s'attelait lui aussi à la recherche d'une éventuelle porte dérobée, il put voir que Gratiano participait à l'effort collectif en ponctuant ses investigations de réflexions philosophiques, passant rapidement ses mains sur les murs sans en observer tous les détails. A moins d'être chanceux, il n'avait aucune chance de trouver quoi que ce soit de cette façon. Mais quel boulet... se dit-il, tout en réfrénant son envie de penser à voix haute. Cela n'aurait servi à rien à ce moment, au contraire : ce dont ils avaient le plus besoin était d'être unis contre l'adversité, quelle qu'elle soit, que le cardinal leur avait préparé.

Même lorsque Soredamor, manifestement incapable de s'avérer utile, ouvrit la bouche pour dire une autre énormité dont elle avait le secret, il se contenta de soupirer sans rien répondre. Mais quand Renzo, après les avoir laissé chercher et au milieu d'élucubrations intellectuelles sans queue ni tête, les informa en passant qu'il détenait depuis le début le sort qui leur éviterait tous ces efforts, il n'y tint plus : « Et bien... Sauf si tu veux continuer à creuser les murs avec tes yeux tout en nous regardant chercher à quatre pattes comme des débiles, oui, c'est peut-être la chose à faire, en effet... » cracha-t-il entre ses dents, tout en gratifiant son presque frère d'un regard qui en disait long.

Modifié par un utilisateur mercredi 23 décembre 2020 00:44:57(UTC)  | Raison: Non indiquée