près une longue hésitation quant aux choix qui s'offraient au groupe, Murena se décida. Elle entra dans la salle et se dirigea vers la porte couverte de cette étrange moisissure. Obnubilée par ce phénomène, la roublarde avait à nouveau laissé tomber sa prudence durement acquise dans la salle précédente.

Fort heureusement pour la jeune femme, aucune trappe ne s'ouvrit sous ses pas. A mesure qu'elle se rapprochait de son objectif, elle sentit le froid s'intensifier au point que, arrivée à environ trois mètres de la porte, elle réalisa qu'en l'absence de sa résistance naturelle, elle aurait probablement commencé à voir ses membres s'engourdir. De plus près, les pulsations qui animaient la couche violette donnaient l'impression que cette moisissure était vivante !

Désireuse d'en comprendre davantage, la jeune femme approcha un peu plus. Toutefois, ressentant sa chaleur corporelle se vider, Murena fit marche arrière. Jamais de sa vie n'avait-elle ressenti les effet d'une telle froidure. Habituée à ne pas être gênée par les rigueurs du pire hiver, la roublarde se sentit brusquement face à un danger qu'elle ne connaissait pas.

• dégâts non létaux dus au froid : 3d6-5 donne [5] - 5 = 0
• tumevoatumevoaplussalle3 : 1d20+11+2+5 donne [3] + 11 + 2 + 5 = 21
• Zul : 1d20+7 donne [5] + 7 = 12

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Modifié par un utilisateur dimanche 31 janvier 2021 13:45:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Murena recula précipitemment sa main en réalisant que la mousse émettait bel et bien un froid intense. Assez intense pour qu'elle le ressente, elle qui aurait pu se promener en pleine neige sans problème. Elle frissonna.
« Hum...en tout cas, elle est vraiment froide. J'ai pas l'impression que ce soit une illusion. Mais non, je n'ai que des réactifs pour feu grégeois, pas de produit fini. »

Murena grimaça.
« C'est un peu mon problème. J'espérais que je parviendrais à percer l'illusion en touchant la porte, mais je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée. D'un autre côté, je ne vois pas d'autre solution immédiate que de prendre le risque. En dehors peut être de l'hypothèse du feu...une illusion ne devrait pas être capable de s'adapter correctement au fait de brûler. »

ersonne n'avait su dire ce qu'était la nature de cette moisissure, pas même les plus érudits. Faute d'informations, les cinq jeunes recrues restèrent méfiants. Le froid qui en émanait ne présageait rien de bon pour eux. D'autant que, selon ses propres dires, Murena en avait ressenti les effets.

Les inscriptions, sensées servir aussi bien d'avertissement que de philosophie, pouvaient s'interpréter de plusieurs façons. Cela créait autant de confusion dans les esprits que ça apportait d'aide. Après être tombés tous d'accord, en tous cas pour ceux qui avaient exprimé leur avis, il fut décidé de mettre l'idée de Lorenzo à l'épreuve. Le mage avait suggéré une méthode vieille comme le monde : combattre le froid par les flammes. La source de feu la plus proche se trouvait au plafond. Il suffisait donc de la récupérer pour l'utiliser contre la chose. Murena se hissa sur Zûr-Barghal qui l'y avait invitée. Ce dernier souleva à bouts de bras la roublarde qui maitrisa son équilibre, tels deux artistes de rue exécutant un numéro d’acrobate afin d'émerveiller les passants tout en les motivant à se délester d'une partie de leur bourse.

La lanterne avait probablement été réapprovisionnée peu de temps avant l'arrivée du groupe par quelque serviteur de Tiadora. En effet, la flamme était vivace et la réserve d'huile proche de son maximum. La jeune femme s'en empara avant de regagner le sol. Puis, après avoir ôter l'armature métallique, elle propulsa l'objet contre la porte. Le résultat fut autant incroyable qu'inattendu. Lorsque la lanterne se fracassa contre la moisissure, celle-ci s'anima et ses pulsations s'intensifièrent. La masse violette se déforma avant de gonfler rapidement, doublant de volume. Murena et Zûr-Barghal bondirent en arrière en sentant le froid ambiant s'intensifier davantage.

Contre toute attente, le feu ne brûla aucunement la moisissure mais sembla plutôt lui servir de nourriture. Chacun comprit que cette créature n'émettait aucunement du froid. En fait, elle absorbait la chaleur autour d'elle, au point d'en vider tout être vivant qui resterait trop près d'elle.

Pour l'heure, l'obstacle qu'elle représentait persistait...

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Modifié par un utilisateur mardi 19 janvier 2021 12:51:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gratiano scrutait chaque coin de la pièce à la recherche d'un détail, d'une aide, qui ne venait pas. Sortant de son mutisme, il haussa les épaules en lançant « Et ce qu'on a récupéré de caché, ça pourrait pas nous aider? Tu avais l'air de trouver ça froid Murena en le prenant, et y a un liquide dedans, on peut peut-être le casser et en asperger la moisissure? Sauf si Lorenzo a le sort qu'il faut, mais si c'était le cas, je pense qu'on serait déjà à l'étape suivante. »
Gratiano était bien moins confiant que ce qu'il montrait, l'idée de peut-être détruite cet outil utile pour rien, au risque de ne plus l'avoir pour quelque chose de pertinent ultérieurement, le rendait nerveux.

« Merde ! » Souffla Zûr-Barghal en voyant la moisissure s'agiter et grossir sous l'effet du feu qui, au lieu de la ronger, la nourrissait. « Bon, au moins on sait que cette saloperie n'est pas une illusion, » ajouta-t-il tout en se demandant comment ils allaient ben pouvoir franchir cet obstacle. Il commençait même à envisager de ne pas tenir compte de l'inscription et de prendre l'une des deux autres portes, même s'il ne s'agissait manifestement pas de ce qui était attendu d'eux.

Heureusement, Gratiano coupa court à ces réflexions désespérées en proposant une idée rien moins que lumineuse. « Mais... Mais oui ! Ça ne peut être que ça ! Bien joué frangin ! » Dit-il à son frère en le gratifiant d'un sourire qui, chose peu courante, était absolument sincère. A l'instar de Lorenzo, le petit Gratiano ne savait pas faire grand chose de ses dix doigts mais il savait se servir de sa tête.

« Par contre... Je ne suis pas sûr qu'il soit nécessaire de la casser. D'abord parce que ça voudrait dire la détruire pour de bon, ensuite parce que je ne sais pas si vous avez remarqué, mais la quantité de liquide est ridicule. Si ça se trouve, c'est la pierre dans laquelle il est inclus qui amplifie son pouvoir. Vous ne voulez pas essayer de simplement l'approcher de la moisissure ? Enfin, de tenter un truc sans risque avant d'envisager la solution la plus extrême ? »

ontrariés par les effets du feu sur cette moisissure, les explorateurs penchèrent pour tester le contraire. En effet, peut-être le froid aurait-il une action destructrice.

Focalisés sur le problème du moment, ils en avaient oublié leur dernière trouvaille de la pièce précédente. Gratiano leur rafraichit la mémoire. Ils observèrent à nouveau cette gemme qui renfermait l'étrange liquide bleuté. Personne n'en connaissait la nature. Il n'était pas magique et, s'il s'agissait d'une substance alchimique, les quelques savoirs de Murena dans ce domaine ne lui permirent pas de le certifier.

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Modifié par un utilisateur jeudi 21 janvier 2021 19:44:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

ls avaient convenu d’approcher le quartz de la porte afin de voir les éventuels effets avant de tenter de le lancer. Toutefois, Murena se sentait trop nerveuse pour agir avec autant de sagesse.

Son expérience du froid engendré par l'avidité de cette moisissure pour sa chaleur corporelle ainsi que probablement les piques de Zûr-Barghal à son encontre avaient trop puisé dans sa patience. Elle propulsa la pierre contre la porte. Le choc avait suffit à fissurer le joyau qui laissa s'échapper le liquide bleu. Après une paire de secondes sans qu'aucun effet particulier ne soit visible, les vibrations de la moisissure s'amplifièrent soudainement pour devenir des convulsions. Pendant un instant, les jeunes recrues crurent que la créature allait gonfler à nouveau. Au contraire, elle sembla se dissoudre comme sous l'effet d'un puissant acide. En quelques battements de cœur, la porte se trouva débarrassée de la couche malsaine, laissant apparaitre une nouvelle inscription :



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Modifié par un utilisateur vendredi 22 janvier 2021 14:11:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Murena s'apprêtait à répondre vertement, mais la réaction de la mousse le fit à sa place. Intéressant...sa théorie était juste: le froid était très nocif à cette mousse. Et ce liquide...peut être du gel liquide...? C'était un outil alchimique relativement courant.

Elle se tourna vers ses frères et soeurs avec un sourire, et fit mine de leur céder le passage vers la porte avec une courbette un peu ironique.
« Mademoiselle, messieurs... »

Elle se redressa en retrouvant un peu de sérieux.
« Bon...le cardinal est effectivement...disons que je ne suis pas sûre de l'importance de ces énigmes. Mais moi et la lithurgie asmodéenne...Gratiano, ça te parle, toi?

En tout cas, on dirait que la voie est libre. On avance? »

Lorenzo serra les dents lorsque Zûr évoqua la sexualité de leur jeune sœur. Mais quel connard ! S'il pouvait fermer sa grande gueule une fois de temps en temps, ça serait plaisant pour tout le monde ! Un moment de tension flotta dans l'air, mais Murena ne releva finalement pas, faisant preuve d'une maîtrise d'elle-même exceptionnel. Elle jeta la lanterne sur la porte, et la moisissure, comme l'avait prévu Lorenzo, réagit immédiatement à la chaleur... Enfin, pas vraiment comme il l'avait prévu en réalité... Cette saloperie ne craignait pas du tout la chaleur, elle l'absorbait !

Fronçant les sourcils et pinçant la bouche de déception, cherchant déjà une autre solution - qui ne voulait pas venir à son esprit - il commençait à croire que Zûr avait raison et qu'ils allaient déjà devoir remonter faire des emplettes. Pour un coût en temps bien trop important à seulement la deuxième pièce de leur test...

Mais Gratiano sortit de son mutisme, leur ouvrant les yeux sur la situation. Mais bien sûr ! L'idée de son jeune frère lui paraissait excellente, et il espérait qu'il s'agissait là de la solution de l'énigme du cardinal. Il haussa les sourcils en entendant Zür l'appeler "frangin", se retenant de lui faire remarquer qu'il avait bien précisé quelques jours auparavant qu'il n'était pas un Salvucci. Puis il se remémora sa demande concernant la magie, et sourit intérieurement. Évidemment, c'était ça ! Quelques paroles mielleuses par pur profit...

Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Après quelques hésitations sur la manière de procédé, Murena décida purement et simplement de jeter le bijou alchimique sur la moisissure. De nouveau, celle-ci réagit, et il crut bien que l'échec de la lanterne allait recommencer, jusqu'à ce que les spasmes s'arrêtent alors que le champignon fondait dans un bruit écœurant. « Bien joué ! » sourit le jeune mage, tant à Gratz qu'à Rena.

Il resta à distance et attendit que Murena l'ouvre, se demandant quelle serait le prochain test. Il jeta un dernier regard circulaire à la salle, espérant qu'ils n'avaient pas raté d'indices. Cette fois-ci, la solution avait été dans la salle précédente. Il garderait en mémoire cette éventualité s'ils se trouvaient de nouveau coincés.